Le plus grand film de Kubrick et accessoirement l'un des plus importants de l'histoire. Tout ce film dans son contexte pourrait me le faire détester mais le cinéaste a compris que le cinéma c'est d'abord selon moi une porte d'entrée dans un univers et il fait tellement bien. On a tout : l'histoire, l'hommage aux grands peintres, le western, l'ascension et la décadence d'un opportuniste aidé malgré lui par l'environnement dans lequel il baigne. Ce film est addictif et on reste bouche bée par l'inventivité et la tension extrême de la mise en scène. A noter la scène de la mort de l'être cher qui fait partie des summums de ma cinéphilie.
Pour moi, Un des plus grands films de tous les temps! J’adore votre analyse qui reflète bien le désir et la sensualité à travers les personnages. La lumière y est également exceptionnelle car SK a utilisé des objectifs spéciaux (utilisés par la NASA) pour n’utiliser que la lumière des cierges, sans apporter ainsi d’éclairage artificiel.
Superbe analyse de l'un de mes films préférés ! La scène de regards est magistrale qui est le fait même de l'histoire car après c'est la dégringolade pour ce cher Barry ! De plus Kubrick n'a utilisé que la lumière des bougies sans aucune aide de lumières artificielles, ce qui est une prouesse à filmer
Super ta vidéo =D J'aime beaucoup ton écriture. Ca va droit au but et c'est très clair et bien énoncé ! Je connaissais Barry Lindon pour cette fameuse scène éclairé à la bougie mais maintenant je sais que ca a du sens pour ce plan ^^ Ca m'a donné envie de voir le film
Excellente vidéo d'analyse. En plus tu nous fais un combo Barry Lyndon / Erik Satie. Le mariage est merveilleux (tout comme la charme irréel de Marisa Berenson). J'espère vraiment que tu vas pas te prendre un strike (et puis, quelque part, les arrêts sur images sont pas antinomiques avec le film).
Je ne suis pas sûr que Barry soit "hypnotisé". Lady Lyndon, mélancolique, mariée à un infirme tombe réellement amoureuse mais Redmund Barry, après ses déconvenues et ses différents échecs est, à ce moment de sa vie "revenu de tout", et devenu un opportuniste bien décidé à s'établir grâce à un mariage avantageux. C'est une scène de jeu : il joue l'amoureux transi et n'est plus le jeune homme sincère de la première partie du film. Il est désormais devenu un fauve guettant sa proie : la scène où, ayant quitté la salle, il avance lentement vers lady Lyndon avant le premier baiser le prouve à mon avis ; d'ailleurs, dès le mariage conclu, il délaisse son épouse désormais considérée comme signe extérieur de richesse parmi ses châteaux, tableaux, chevaux, et étape nécessaire à son accession à la pairie. Au lendemain du mariage, le jeune lord Bullingdon le décrit comme "un vil opportuniste".. J'ai vu ce film dès sa sortie en France, septembre 76, l'ai souvent revu, analysé y découvrant aussi bien des allusions qui m'avaient échappé jeune homme. Sans parler des décors, costumes et reconstruction magistrale des codes et langage de l'époque, il faut signaler les références picturales ( Gainsborough, Reynolds, Constable, Hogarth) qui en font un chef-d'œuvre absolu ! Quant au trio de Schubert (1827) Kubrick a volontairement "triché", avec brio en optant pour une musique composée environ 50 ans après la date supposée de cette scène (vers 1775) . Le caractère vraiment romantique de ce morceau est en adéquation avec le "sentiment" si en vogue fin 18 ème s. et à cette couleur bleue liée au sentiment amoureux, au jeune Werther , à la mélancolie et au retour au naturel qui succède au rococo...
C'est étonnant tout de même de passer d'une couleur chaude (pour le désir ça peut se comprendre) à une couleur froide (alors qu'ils s'embrassent, sensation plutôt chaude normalement). La scène est, elle-même très froide d'ailleurs, peu éclairée, pas très joyeuse pour un premier baiser. Peut être que tu as raison sur la couleur de l'apaisement, mais j'aurai vu un bleu plus joyeux pour signifier l'apaisement. Je trouve pas que la scène fasse très apaisée, mais c'est personnel.. Peut être également que c'est pour appuyer le côté intime et retenue de leur premier baiser. Moi ça me fait l'impression que Kubrick nous informe dès le début que leur relation de couple ça ne va pas être la joie, un peu morose, froid et triste. Sinon j'aime beaucoup ton analyse comme d'hab ! Bravo c'est intéressant 😉
@@chloey6461 Justement une attirance physique c'est plutôt chaud logiquement (et c'est exactement ce qu'on a dans la séquence précédente qui est très chaude en termes de couleur, du jeu de regard etc.). Ça fait l'impression justement qu'au delà de cette attirance physique pendant quelques minutes bah il n'y a pas grand chose et que c'est plutôt froid entre eux dès le début de leur relation. Peut être que Kubrick essaye de nous dire "c'est bien beau l'attirance mais sans amour ça n'a pas de valeur et c'est triste". Je ne sais pas, mais en tout cas quelle froideur cette scène du baiser je trouve.
Toute la scène éclairée aux bougies est assez spectrale : dans les codes de la haute société de l'époque, oisive, la vie est un théâtre social : je pense que Kubrick insiste sur l'ambiance " Titanic" d'une société qui va sombrer bientôt. Il n'y a pas de vrai coup de foudre pour le héros mais Lady Lyndon (dans le film surtout) est bien amoureuse mais maîtrise ses sentiments (dans le roman elle est même férue de théologie, et c'est un "bas bleu" qui écrit des poésies). Le bleu (lire Bleu, histoire d'une couleur, Michel Pastoureau) est lié alors à la passion romantique, à la mélancolie, au rêve. En revoyant la scène où Barry s'approche sans un mot de la comtesse, avant de l'embrasser on comprend qu'il "tient sa proie"...Lady Lyndon, quant-à elle est devenue le personnage des romans dont elle raffole mais se méprend totalement sur les intentions du soupirant... Quant-à la vraie nature des joies liées à l'amour physique, telle que la conçoit Barry, c'est la scène de beuverie avec deux prostituées qui apparaît aussitôt après le mariage, preuve que l' Irlandais parvenu n'a épousé la belle comtesse que pour obtenir une terre, un titre et une descendance.
Quel bonheur de découvrir votre chaîne, merci pour ces vidéos et pour le mélange original Satie / Kubkrick
Le plus grand film de Kubrick et accessoirement l'un des plus importants de l'histoire. Tout ce film dans son contexte pourrait me le faire détester mais le cinéaste a compris que le cinéma c'est d'abord selon moi une porte d'entrée dans un univers et il fait tellement bien. On a tout : l'histoire, l'hommage aux grands peintres, le western, l'ascension et la décadence d'un opportuniste aidé malgré lui par l'environnement dans lequel il baigne. Ce film est addictif et on reste bouche bée par l'inventivité et la tension extrême de la mise en scène. A noter la scène de la mort de l'être cher qui fait partie des summums de ma cinéphilie.
Top 👏
Je n’avais pas eu le temps de voir ta critique encore. C’est génial et ça m’a donné envie de voir le film. 🕯
Excellente analyse ! Merci.
J'adore aussi ce film et l'ensemble des oeuvres Kubrick.
Pour moi, Un des plus grands films de tous les temps!
J’adore votre analyse qui reflète bien le désir et la sensualité à travers les personnages. La lumière y est également exceptionnelle car SK a utilisé des objectifs spéciaux (utilisés par la NASA) pour n’utiliser que la lumière des cierges, sans apporter ainsi d’éclairage artificiel.
Superbe analyse de l'un de mes films préférés ! La scène de regards est magistrale qui est le fait même de l'histoire car après c'est la dégringolade pour ce cher Barry ! De plus Kubrick n'a utilisé que la lumière des bougies sans aucune aide de lumières artificielles, ce qui est une prouesse à filmer
Hâte de voir la suite!
Génial ta vidéo. je m'abonne
Magnifique! Je viens de découvrir ta chaîne et j’adore tes vidéos !
Merci beaucoup :)
Très belle analyse, chapeau !
Clair et agréable à écouter, c'est cool.
Je te souhaite les 1000 abos très bientôt ;)
J'adore également ce film, très bonne analyse, je sens que je vais passer un bon moment sur ta chaîne^^
Super ta vidéo =D
J'aime beaucoup ton écriture. Ca va droit au but et c'est très clair et bien énoncé !
Je connaissais Barry Lindon pour cette fameuse scène éclairé à la bougie mais maintenant je sais que ca a du sens pour ce plan ^^ Ca m'a donné envie de voir le film
Merci beaucoup! Haha tout a un sens ;)
Excellente vidéo d'analyse. En plus tu nous fais un combo Barry Lyndon / Erik Satie. Le mariage est merveilleux (tout comme la charme irréel de Marisa Berenson). J'espère vraiment que tu vas pas te prendre un strike (et puis, quelque part, les arrêts sur images sont pas antinomiques avec le film).
Normalement ça devrait aller, pas de strike en vue (mais youtube est vif et furtif sait-on jamais 😭) en tout cas pour ce retour, ça fait plaisir :)
J'ai détesté le film perso, mais je me dis que je l'ai peut être mal jugé en voyant ta vidéo, super travail. + 1 abo
Ah ça après c’est totalement personnel, on entre ou pas dans le film :)
Je ne suis pas sûr que Barry soit "hypnotisé". Lady Lyndon, mélancolique, mariée à un infirme tombe réellement amoureuse mais Redmund Barry, après ses déconvenues et ses différents échecs est, à ce moment de sa vie "revenu de tout", et devenu un opportuniste bien décidé à s'établir grâce à un mariage avantageux. C'est une scène de jeu : il joue l'amoureux transi et n'est plus le jeune homme sincère de la première partie du film. Il est désormais devenu un fauve guettant sa proie : la scène où, ayant quitté la salle, il avance lentement vers lady Lyndon avant le premier baiser le prouve à mon avis ; d'ailleurs, dès le mariage conclu, il délaisse son épouse désormais considérée comme signe extérieur de richesse parmi ses châteaux, tableaux, chevaux, et étape nécessaire à son accession à la pairie.
Au lendemain du mariage, le jeune lord Bullingdon le décrit comme "un vil opportuniste".. J'ai vu ce film dès sa sortie en France, septembre 76, l'ai souvent revu, analysé y découvrant aussi bien des allusions qui m'avaient échappé jeune homme.
Sans parler des décors, costumes et reconstruction magistrale des codes et langage de l'époque, il faut signaler les références picturales ( Gainsborough, Reynolds, Constable, Hogarth) qui en font un chef-d'œuvre absolu !
Quant au trio de Schubert (1827) Kubrick a volontairement "triché", avec brio en optant pour une musique composée environ 50 ans après la date supposée de cette scène (vers 1775) . Le caractère vraiment romantique de ce morceau est en adéquation avec le "sentiment" si en vogue fin 18 ème s. et à cette couleur bleue liée au sentiment amoureux, au jeune Werther , à la mélancolie et au retour au naturel qui succède au rococo...
Est-ce Schubert en fond dans votre video?
Non, Erick Satie semble -t-il
C'est étonnant tout de même de passer d'une couleur chaude (pour le désir ça peut se comprendre) à une couleur froide (alors qu'ils s'embrassent, sensation plutôt chaude normalement). La scène est, elle-même très froide d'ailleurs, peu éclairée, pas très joyeuse pour un premier baiser. Peut être que tu as raison sur la couleur de l'apaisement, mais j'aurai vu un bleu plus joyeux pour signifier l'apaisement. Je trouve pas que la scène fasse très apaisée, mais c'est personnel..
Peut être également que c'est pour appuyer le côté intime et retenue de leur premier baiser. Moi ça me fait l'impression que Kubrick nous informe dès le début que leur relation de couple ça ne va pas être la joie, un peu morose, froid et triste.
Sinon j'aime beaucoup ton analyse comme d'hab ! Bravo c'est intéressant 😉
C’est surtout que leur relation n’est pas amoureuse mais physique en soi, j’imagine que ça se ressent dans toutes ces couleurs
@@chloey6461 Justement une attirance physique c'est plutôt chaud logiquement (et c'est exactement ce qu'on a dans la séquence précédente qui est très chaude en termes de couleur, du jeu de regard etc.).
Ça fait l'impression justement qu'au delà de cette attirance physique pendant quelques minutes bah il n'y a pas grand chose et que c'est plutôt froid entre eux dès le début de leur relation.
Peut être que Kubrick essaye de nous dire "c'est bien beau l'attirance mais sans amour ça n'a pas de valeur et c'est triste". Je ne sais pas, mais en tout cas quelle froideur cette scène du baiser je trouve.
Ah bah on a connu plus passionnel je te l’accorde... 😅
Toute la scène éclairée aux bougies est assez spectrale : dans les codes de la haute société de l'époque, oisive, la vie est un théâtre social : je pense que Kubrick insiste sur l'ambiance " Titanic" d'une société qui va sombrer bientôt. Il n'y a pas de vrai coup de foudre pour le héros mais Lady Lyndon (dans le film surtout) est bien amoureuse mais maîtrise ses sentiments (dans le roman elle est même férue de théologie, et c'est un "bas bleu" qui écrit des poésies). Le bleu (lire Bleu, histoire d'une couleur, Michel Pastoureau) est lié alors à la passion romantique, à la mélancolie, au rêve. En revoyant la scène où Barry s'approche sans un mot de la comtesse, avant de l'embrasser on comprend qu'il "tient sa proie"...Lady Lyndon, quant-à elle est devenue le personnage des romans dont elle raffole mais se méprend totalement sur les intentions du soupirant... Quant-à la vraie nature des joies liées à l'amour physique, telle que la conçoit Barry, c'est la scène de beuverie avec deux prostituées qui apparaît aussitôt après le mariage, preuve que l' Irlandais parvenu n'a épousé la belle comtesse que pour obtenir une terre, un titre et une descendance.