Les 3 étapes décrire un Paysage [Bouffée d'écriture 10]

Поділитися
Вставка
  • Опубліковано 12 вер 2024
  • Pourquoi et comment décrire un Paysage dans un roman ? Dans cette Bouffée d'écriture, Eric Galland nous montre les 3 étapes conseillées par Flaubert.
    Voici les deux textes utilisés pour les exemples :
    « Au-dessus de sa tête, le ciel était couvert de vastes nuages noirs qui étaient comme des pans de fumée. Le tragique masque de l’ombre semblait se pencher vaguement sur cet enfant.
    Jupiter se couchait dans les profondeurs. L’enfant regardait d’un œil égaré cette grosse étoile qu’elle ne connaissait pas et qui lui faisait peur. La planète, en effet, était en ce moment très près de l’horizon et traversait une épaisse couche de brume qui lui donnait une rougeur horrible. La brume, lugubrement empourprée, élargissait l’astre. On eût dit une plaie lumineuse. »
    Victor Hugo, Les misérables
    « On arriva si brusquement au bord d’une brutale dénivellation que le cheval de Gandalf faillit dévaler la pente. « Nous y voici enfin ! » cria-t-il. Et tous de s’assembler autour de lui et de regarder par-dessus l’arête. Loin en dessous d’eux, ils virent une vallée. Ils pouvaient entendre la voix d’une eau qui, dans le fond, coulait en un rapide courant sur un lit rocheux ; un parfum d’arbre imprégnait l’air ; et il y avait une lumière de l’autre côté de l’eau en aval. Bilbo ne devait jamais oublier la façon dont ils glissèrent et dégringolèrent dans le crépuscule le long du sentier en zigzag jusque dans la secrète vallée de la Combe Fendue. L’air se réchauffait au fur et à mesure de la descente, et l’odeur des pins assoupissait le hobbit, de sorte qu’à tout moment il branlait la tête et manquait de tomber, ou bien il heurtait du nez l’encolure de son poney. Leur entrain se réveilla à mesure qu’ils descendaient. Les arbres devenaient des hêtres et des chênes, et une agréable sensation se dégageait du crépuscule. La dernière teinte verte s’était presque effacée de l’herbe quand ils finirent par arriver à une percée située un peu au-dessus des bords de la rivière. »
    Tolkien, Bilbo le Hobbit
    La plupart des photos ont été recueillies sur unsplash.com/

КОМЕНТАРІ • 13

  • @troisconfinesetdeuxchiens6784
    @troisconfinesetdeuxchiens6784 7 років тому +16

    "Au dessus, l'arc flamboyant du Soleil envoyait ses flèches blondes se faufiler à travers la chevelure des cèdres. Çà et là, des tiges capricieuses faisaient obstacle aux rayons, faisant étinceler la voie d'une lumière incertaine."

  • @melanie5943
    @melanie5943 7 років тому +6

    Bonjour Eric, c'est un exercice relativement difficile mais très intéressant. J'avoue passer plus de temps à décrire les actions que les paysages...
    "Lorsque je repris connaissance, j’étais couché. Ma tête reposait douloureusement sur un coussin de mousse. Les rayons du soleil léchaient mon visage et les quelques feuilles encore accrochées à leurs branches s'agitaient, curieuses, au dessus de moi. Je me releva difficilement. Le silence alourdissait l'air et le rendait presque irrespirable. Entre les cimes dénudées et les branches mortes, la faible lueur du jour semblait me dire:" ne bouge pas."

  • @maelinn9
    @maelinn9 7 років тому +4

    La lumière traçait son chemin parmi les ombres et dessinait pour qui savait regarder, l’image d’une paisible beauté. La tranquille torpeur de ce jardin isolé me redonnait espoir en des jours meilleurs, de ceux dont une simple feuille dansant dans le vent vous dévoilait la route à prendre.

  • @TheSkull1101
    @TheSkull1101 7 років тому

    Bonjour Eric,
    Je te suis depuis un bon moment à présent et chacune de tes vidéos a éveillé en moi des sensations nouvelles, des images inspirantes, réveillé des souvenirs, m'ont permis de dépasser certains des doutes et des hésitations qui m'habitaient, certaines questions restées sans réponse.
    Merci pour cette nouvelle vidéo. Les paysages, la faune et la flore joueront un rôle, si pas central, en tous les cas important dans mon roman.
    Probablement l'une des vidéos les plus abouties à mes yeux.
    Amitiés.
    Yves

  • @LauraFerretRincon
    @LauraFerretRincon 7 років тому +1

    Merci beaucoup pour cette vidéo ! Très instructive et utile, comme les autres :) Elle me parle particulièrement, du coup, et va m'aider pour la suite de mon projet

  • @dayazell8955
    @dayazell8955 6 років тому +2

    "Nous arrivâmes dans une lourde forêt. Les arbres, hauts et touffus, semblaient aspirer la lumière d'en haut pour n'en laisser passer que quelques filets. Les troncs innombrables qui se serraient entre eux étaient couverts d'une sorte de mousse teintée d'un vert moisi. Cela sentait l'herbe humide, et, ma foi, le silence de mort qui régnait en ce lieu le rendait étouffant."

  • @warrenayiss3012
    @warrenayiss3012 7 років тому +1

    Merci beaucoup pour cette vidéo, j'espère une autre sur la description des personnages.
    Pour ce qui me gène le plus c'est sans doute les deux cents premiers mots, j'ai toujours du mal à commencer

  • @rodolphe5971
    @rodolphe5971 3 роки тому

    Je sais que la vidéo est un peu ancienne mais je ne me lasse pas d’écouter ses conseils !
    Voici mon extrait pour l’exercice :
    À l’orée de la forêt, l’humidité régnait, l’odeur de la terre chaude façonnée par l’averse. Les traits de lumière perçaient comme des flèches les denses feuillages.
    Au loin, les bûcherons torturaient les arbres. Des craquements, des éclats de bois, des coups de haches résonnaient.
    Les oiseaux bavardaient, une myriade de sifflements stridents perchés dans les hauteurs.
    Je m’engageais sur le sentier, les chaussures lestées de mottes de terre, bien décidé à affronter les ombres.

  • @maudb857
    @maudb857 7 років тому +2

    En promenant ma carcasse, je divaguais dans ce bois que je ne connais que trop bien. J'étais perdue dans mes pensées, plus sombres les unes que les autres. Comme le temps d'ailleurs, gris, triste.
    Je ne remarquais même pas ce changement si subtil; imperceptible, de lumière mais mes idées se clarifiaient et je commençais à apprécier le chant des oiseaux qui pénétraient enfin ma carapace hermétique. Je ressentais le chemin sous mes pieds comme s'ils étaient nus. Je devenais terre à terre et le problème qui me taraudait se démêlait comme des branches enfin libérées d'une rustre emprise. Soudain sans crier gare, la limpidité de mes pensées m'étourdit et les rayons du soleil filtrés par les sapins odorants me frappèrent comme un flash intense...
    Je ré-ouvrais lentement les yeux pour apprécier avec parcimonie l'image qui apparaissait devant moi. Béate de plaisir, les couleurs tamisées et tendre comme le vert de l'herbe me relaxèrent. Les ombres apparaissaient rosées et timides. Quand plus frappant restait cette lumière puissante, partagée en faisceaux peignant une sensation de mystère, tel un bonheur encore caché qui naîtrait des entrailles de ce fabuleux spectacle.

    • @maudb857
      @maudb857 7 років тому +1

      Merci pour vos vidéos Éric, je les suis depuis le début et elles sont toujours concises, agréable et enrichissantes. :)

  • @Mofiffj
    @Mofiffj 4 роки тому +1

    Merci beaucoup

  • @marionfournol6436
    @marionfournol6436 6 років тому

    "Comme de sombres serres semblant se refermer sur moi, les grands arbres se pressaient autour du sentier terreux. Une percée de lumière dans la canopée fichait ses rais blancs dans les brins d'herbe, révélant son vert lumineux. Cette unique tache de couleur se voyait engloutie par la noirceur coulante de l'atmosphère -insensé espoir ! Je frissonnai. Malgré l'inquiétante forêt, je ne pus m'empêcher de trouver une beauté froide à ces rayons surgis de nulle part : le carré d'émeraude qu'ils éclairaient me parut sensiblement proche de moi, touche de vie incongrue qui se demandait ce qu'elle faisait là."

  • @fernandhachette306
    @fernandhachette306 7 років тому

    Une élégie de Lamatine née de ka contemplation d'un paysage :
    Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
    J'aime à revoir encor, pour la dernière fois,
    Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
    Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois !
    Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,
    A ses regards voilés, je trouve plus d'attraits,
    C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire
    Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !
    Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,
    Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui,
    Je me retourne encore, et d'un regard d'envie
    Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui !