Le château de la Gaude Noble villégiature, à l’allée centenaire, gardée par des statues de monstres légendaires, la belle architecture de cette maison classique t’inspirait de Racine quelques rimes tragiques. Titus et Bérénice qui par raison d‘État renoncèrent héroïques à la Dolce Vita, clamaient leur sacrifice, toi tes peines d’amour : tirades homériques, drapées de calembours. En son fief vinicole de prestige et d’orgueil, doux havre de fraicheur, au parfum chèvrefeuille, la baronne de Vitrolles nous reçut au salon, loin des mâles aviateurs aperçus à Salon. Je lui offrais jovial mon premier baisemain, préférais les cigales à vos propos mondains. Écoutant leurs antiennes dans les buis du jardin, je mirais la fontaine, me rêvant châtelain. C’est sous ces mêmes platanes, que l’on tourna un film, aux couleurs de Cézanne, à la beauté ultime, « le château de ma mère » d’après Marcel Pagnol, et son méchant cerbère qui proscrit la rigole. Je suis passé souvent devant la Sainte-Victoire. Un passé émouvant remonte à ma mémoire. Quand je pense à La Gaude, « la Valse d’Augustine », sa mélodie taraude et étreint ma poitrine Ami de Fontenay, aux manières exquises, qui préférait aux hommes, baronnes et marquises, je n’oublierai jamais, ce séjour de jouvence , les ruines de Glanum, les nuits d’Aix en Provence. La plèbe gesticule sur le cours Mirabeau. On fuit la canicule aux carrières des Baux. Quarante ans ont passé, le château n’a plus d’âme, un hôtel classé a remplacé sa dame. Pascal Bouvier extrait d'un recueil de poésie à paraitre en 2025 ( auteur de "Hercule l'initié" et "L"angélus c'est l'heure des anges" parus chez Amazon)
Una obra maestra la vi hace 30 años ! Bravo
Quelle merveille !!!
Le château de la Gaude
Noble villégiature, à l’allée centenaire,
gardée par des statues de monstres légendaires,
la belle architecture de cette maison classique
t’inspirait de Racine quelques rimes tragiques.
Titus et Bérénice qui par raison d‘État
renoncèrent héroïques à la Dolce Vita,
clamaient leur sacrifice, toi tes peines d’amour :
tirades homériques, drapées de calembours.
En son fief vinicole de prestige et d’orgueil,
doux havre de fraicheur, au parfum chèvrefeuille,
la baronne de Vitrolles nous reçut au salon,
loin des mâles aviateurs aperçus à Salon.
Je lui offrais jovial mon premier baisemain,
préférais les cigales à vos propos mondains.
Écoutant leurs antiennes dans les buis du jardin,
je mirais la fontaine, me rêvant châtelain.
C’est sous ces mêmes platanes, que l’on tourna un film,
aux couleurs de Cézanne, à la beauté ultime,
« le château de ma mère » d’après Marcel Pagnol,
et son méchant cerbère qui proscrit la rigole.
Je suis passé souvent devant la Sainte-Victoire.
Un passé émouvant remonte à ma mémoire.
Quand je pense à La Gaude, « la Valse d’Augustine »,
sa mélodie taraude et étreint ma poitrine
Ami de Fontenay, aux manières exquises,
qui préférait aux hommes, baronnes et marquises,
je n’oublierai jamais, ce séjour de jouvence ,
les ruines de Glanum, les nuits d’Aix en Provence.
La plèbe gesticule sur le cours Mirabeau.
On fuit la canicule aux carrières des Baux.
Quarante ans ont passé, le château n’a plus d’âme,
un hôtel classé a remplacé sa dame.
Pascal Bouvier extrait d'un recueil de poésie à paraitre en 2025
( auteur de "Hercule l'initié" et "L"angélus c'est l'heure des anges" parus chez Amazon)