Très intéressant et très juste. Telle est la véritable doctrine catholique professée par tous les saints, même les plus humbles et surtout les plus humbles, comme saint François, prenant l'Évangile de Jésus-Christ, vécu par le divin Maître et tous ses disciples fidèles, comme Règle de vie. Telle est donc avec la doctrine catholique authentique la véritable conduite catholique. Dans la confusion actuelle au sein de l'Église, se référer à la foi et à la morale de toujours, clairement enseignées dans le catéchisme romain et tant d'autres, surtout ceux composés par des saints. S'efforcer d'être fidèles à l'Église sainte et sans ride en elle-même, en tant qu'elle est le corps mystique de Jésus-Christ. Se garder de toute hérésie ou erreur ou ouverture à l'erreur. Respecter le pape et les évêques en tant que représentants d'une autorité divine qui les dépasse infiniment, mais ne pas obéir à des orientations doctrinales et pastorales suggérées par la gentillesse envers les hérétiques plutôt que par la charité, la vraie charité enracinée dans la foi infaillible, dans la quelle nous devons rester inébranlables et que nous devons professer fermement. Je félicite M. le professeur Mercier, qui a toute mon admiration pour la force et en même temps l'équilibre parfait de sa pensée. Je vois en lui un très digne disciple avant tout de Jésus-Christ, le divin Maître, mais aussi du Professeur Roberto Mattei, qui pour moi est un des plus grands historiens catholiques de notre temps. Merci, Professeur Mattei pour votre fidélité impeccable et le puissant témoignage que vous rendez à la Vérité. J.-Réal Bleau, ptre. (bleaureal@yahoo.fr)
En vous écoutant je n'ai plus envie d'écouter autre chose. Tellement c'est instructif. Et j'ai encore plus de fois en cette parole de Jesus qui nous dit qu'Il A VAINCU Le MONDE ...
Certes, la Vierge Marie doit être la pierre de touche de l'Enseignement traditionnel. Vous citez S. Bonaventure. Mais il y a surtout Albert le Grand dont LA BIBLE MARIALE (un chef-d'oeuvre !) a été récemment publiée (enfin en français) aux Éditions Beya en Belgique. L'ignorer serait passer à côté de l'occasion sans la voir.
50:00 Je suis profondément en désaccord avec ce que vous affirmez Monsieur Mercier. Le christianisme (particulièrement le christianisme, d’ailleurs) est une religion qui s’est développée historiquement AVEC la philosophie, en symbiose avec la philosophie (voir l'excellent livre de Sébastien Morlet à ce sujet). Contrairement à l’Islam (par exemple), la religion chrétienne ne se satisfait pas uniquement d’un rapport d’obéissance à des textes qui seraient comme des vulgaires manuels de développement personnel (« faites ceci, faites cela, ne posez pas de questions, et vous serez bienheureux mes petits »). La Bible donne des intuitions fondamentales que la raison doit analyser et développer, et les dogmes doivent toujours être incorporés par la raison. Dans la religion chrétienne, l’usage de la raison (et notamment la connaissance de la philosophie occidentale et de son histoire) est CONSTITUTIF du rapport à Dieu, à la vie, au monde, aux autres, etc. Ce n’est pas un vulgaire « supplément » optionnel qu’il faudrait « consommer avec modération ». Certains dénoncent la toute-puissance de la "raison" aujourd’hui (confondant la raison avec la pensée calculatrice) : mais enfin, croyez-vous véritablement que la majorité des personnes pensent, aujourd’hui ?... Vous confondez la raison qui calcule (économie, gestion...) et l’intellect qui, par l’effort de la réflexion, s’élève vers Dieu (philosophie, théologie, sciences, art, mais aussi savoir-faire artisanaux...). La raison est une EXIGENCE de la religion chrétienne, et l’indigence (fut-elle obéissante) est un péché, comme le dit Thomas d’Aquin. L’amour de Dieu envers les hommes, c’est aussi le souhait de Dieu de voir les hommes accomplir leur dignité en s’élevant (et c’est pour cela qu’il a doté l’homme de la raison). Le dénigrement de la raison n'est rien d'autre que la paresse et de la faiblesse, et donc est assimilable au péché. S’il est juste de dénoncer un certain rationalisme (aux XVIIe et XVIIIe siècles, les philosophes abandonnent la religion et font de la physique la nouvelle « religion », un nouveau modèle sur laquelle la philosophie doit prendre exemple - voir par exemple Locke), ne tombez pas dans l’opposition à la raison et la valorisation de l’indigence. Notre époque meurt de la bêtise et de l’indigence, et la religion si elle est séparée de la réflexion philosophique et de son héritage intellectuelle finira alors dans les bas rangs du développement personnel et du "spiritualisme pour les nuls". Ce sont Luther et les protestants qui disaient que la raison est "la putain du Diable". Les catholiques savent, eux, au contraire, que la raison est un don de Dieu. Si certains en font un mauvais usage, c'est eux qu'ils font dénoncer, non la raison. La philosophie (Aristote, etc.) est une des merveilles du monde que Dieu a non seulement rendu possible, mais dont il a permis le développement au cours de l'histoire humaine. Ne venez pas nous expliquer que cela aurait au final peu de valeur, et serait dispensable ! L'homme n'est pas fait pour baigner dans l'indigence : l'élévation intellectuelle, spirituelle, métaphysique, philosophique, fait partie de sa responsabilité, de son devoir d'homme !
C'est tout de même ironique de reprocher cela à Monsieur Mercier quand il est lui même philosophe et comprend l'importance de sa science en la plaçant comme petite sœur de la théologie. La "petite vieille femme" dont il est question est celle qui possédait son catéchisme et le portait en elle, par la tradition, comme un trésor de vérité. L'intelligence baignée par la grâce et la simplicité du bon sens est celle de Dieu même (d'un ordre infiniment supérieur bien entendu). Aujourd'hui, ce n'est pas les savoirs humains qui font défaut mais bien cette intelligence du christianisme qui peut demeurer simple tout en atteignant des sommets spirituels dépassant toutes nos vaines prétentions intellectuelles dites "rationnelles" qui ne sont que des refus du surnaturel et de la grâce.
A propos du gallicanisme, les propos de M. Mercier sont, me semble-t-il, à nuancer. M. l'Abbé C-P. Chanut, historien spécialiste du XVIIIe siècle, avait expliqué ce qu'était le gallicanisme, c'est-à-dire la situation particulière de l'Eglise de France au sein de l'Eglise Universelle, situation héritée de son histoire propre et qui place l'Eglise de France au service de l'Eglise catholique toute entière : "Le gallicanisme n’est jamais conçu comme une machine de guerre contre le Saint-Siège, mais, au contraire… comme une submission réglée par les franchises naturelles et les droits communs dont le roi est le gardien… Ces libertés, définies par les anciens canons et les conciles reçus… accordent étroitement, sous le Roi, le pouvoir politique et le pouvoir ecclésiastique pour paître les fidèles et ne limiter l’ingérence pontificale que dans les affaires d’ordre temporel… L’Église gallicane n’a pas d’autre vouloir, en gardant ses franchises et libertés, que celui de concourir au bien le l’Église universelle : « Paraissez maintenant, sainte Église gallicane, avec vos évêques orthodoxes et vos rois très chrétiens, et venez servir d’ornement à l’Église universelle ! » (Bossuet). Aussi, si la partie dogmatique du concile de Trente (1545-1563) ne posait guère de problèmes dans l’Ordre du Clergé, la partie disciplinaire, au contraire, au nom des libertés de l’Église gallicane, soulevait la vive opposition des chapitres, des collégiales, des moines et des bénéficiers." www.viveleroy.fr/Le-concile-de-Trente-et-la-France
C’est au moins insuffisant, subjectif si ce n’est faux. On reconnait un arbre a ses fruits et on travaille en Histoire a partir de faits et de documents. Le gallicanisme s’est avéré une grave insurrection contre l’autorité pontificale et n’est pas encore terminé, vous et beaucoup trop de royalistes en sont des exemples incrustés.
Cher Stéphane, le défaut de Vatican II est d'être "verbeux", c'est à dire de contenir un texte trop long et donc source d’ambiguïtés créées d'abord par le fallacieux "esprit du Concile" qui n'est rien d'autre que la pensée de la génération de mai 68. Il faudrait que l'Eglise se décide à produire en quelques lignes, des "canons" du Concile Vatican II, définissant les points essentiels qui engagent la foi. Selon moi, ils sont au nombre de 9 qui doivent être lus dans la continuité des dogmes du passé : . Mais il y en a sans doute d'autres : 1° L'homme est par nature un être libre et la liberté religieuse est une condition de sa nature. C'est un nouveau "préambule de la foi". 2° L'Ordre des évêques est un ordre indépendant, radicalement non réductible à l'Ordre des prêtres, quoiqu'en disait saint Thomas d'Aquin (Supplementum). S’il ne donne rien de plus que le sacerdoce quant à l’eucharistie, il porte la plénitude de la grâce pour perfectionner le peuple de Dieu. 3° Le mariage (qui est fondé sur le consentement mutuel des époux) est ordonné de manière indissociable à la croissance de leur amour réciproque et au don de la vie (et non à la procréation et à l'assouvissement du désir, comme l'enseignait saint Thomas d'Aquin, Supplementum) (Gaudium et Spes 50,3). 4° Les religions autres que le christianisme ne donnent pas le salut (il est donné par l’union vivante de charité avec Dieu fondée sur la foi et source d’œuvres -Concile de Trente, session VI-) mais elles possèdent en elles des "semences mises par l'Esprit Saint" qui disposent les âmes des non-chrétiens au salut (Lumen Gentium 16). 5° Nul n’entrera dans la Vision béatifique sans la plénitude du message du Christ contenu dans la foi catholique (Symbole du Quicumque). Mais les christianismes séparés, bien qu’ils souffrent de déficiences sur tel ou tel point, peuvent certainement produire la vie de la grâce et on doit reconnaître qu'ils donnent accès à la communion du salut (Unitatis Redintegratio, 3). 6° Nous devons tenir que Dieu proposera à tous, sans exception, la possibilité d'être sauvé par un moyen connu de lui (c’est le seul dogme à forme solennelle du Concile Vatican II, voir Gaudium et Spes 22, 5, repris de Pie XII Mystici Corporis 186). 7° Le sacrement de l'eucharistie a pour but l'union par la charité de Dieu et de l'homme (et non seulement la glorification de Dieu). 8° L’infaillibilité pontificale s’exerce de manière extraordinaire, solennelle ou ordinaire (Lumen Gentium, 25 et reprise des définitions du Concile Vatican I, Dei Filius 3, 1870). 9° L'Ecriture sainte n'est pas dictée par Dieu mais inspirée par Dieu à de vrais auteurs humains qui ont écrit avec leurs mots et leur faillibilité. L'Ecriture est infaillible sur la doctrine du salut et sa révélation progressive, pas sur le reste. (Constitution dogmatique Dei Verbum).
@@a.dumouch oui tout à fait,car la liberté religieuse est une entrave au 1er commandement, commandement qui définit le principe même de la charité. L'homme est certes, création de Dieu, certes, pourvu du libre arbitre,Dieu lui laisse le choix , de devenir son enfant ou pas....de l'aimer ou pas.Ainsi,oui,le libre arbitre est une preuve d'amour de Dieu,car est un don gratuit,mais laisse le choix à l'homme de se perdre si telle est sa volonté et cela est malheureusement une des deux conséquences du libre arbitre laissant ainsi à l'homme le choix de prendre le bon ou mauvais chemin, celà ne démontre évidemment en rien que Dieu approuvé le mauvais choix,bien au contraire,mais que cela permet à l'homme de pouvoir aimer Dieu,ce qui ne pourrait être le cas sans celà. On ne peut connaître le Père,sans connaître le Fils, sinon le sacrifice de Notre Seigneur serait vain,inutile.Des lors ,le sacrifice de Notre Seigneur est certes pour éliminer le péché des hommes,les sauvant ainsi de la condamnation du péché originel par le biais du baptême,de la conversion.Sinon à quoi bon le zèle apostolique,Notre Seigneur aurait dit aux hommes,ne vous en faites pas je vais verser mon sang qui lavera tous vos péchés et serez ainsi sauvés ,cela ne s'est pas déroulé ainsi,et il faudra faire preuve de foi,et pas la foi en des religions hérétiques,sinon les juifs n'auraient eu besoin de se convertir,hors ce fut bien le cas, comme pour tous les hérétiques qui suivront,et tous les hommes.Ainsi la liberté religieuse,n'a aucun sens,car on ne mélange pas le vrai et le faux,que de mauvais moyens ne peuvent aboutir à de bonnes fins. Hors de l'Eglise,point de Salut,la liberté religieuse fut condamnée par l'Eglise,vous le savez très bien,si les hérésies furent condamnées elles n'ont pas à être acceptées ,défendues...( Et l'on voit les conséquences du désastre de cet oecuménisme dévoyé). La vérité est éternelle,ce qui était valable avant,l'est toujours aujourd'hui....mais une chose est certaine, l'Eglise ne peut dire une chose et son exact contraire,parceque le monde a changé,le monde change,mais Dieu est éternel et donc Sa Vérité aussi.....
@@alexandrenicolas674 La liberté religieuse intervient dans deux dimensions : 1° Dieu ne donnant pas la foi à tous (car la foi est un don de Dieu), celui qui ne l'a pas reçue doit avoir la liberté de vivre selon les lumières données par Dieu. Nous savons que, au terme, Dieu donnera la foi à tous. Mais nous constatons que pour le moment, ce n'est pas le cas. 2° Lorsque la foi a été donnée par Dieu, la liberté religieuse intervient encore car Dieu ne force personne à l'aimer (sinon ce ne serait plus de l'amour). L'existence de l'enfer (et la liberté de refuser le salut) est une des conséquences de l'existence de cette liberté : Sans l'enfer, l'homme serait forcé d'aimer Dieu. Or, l'amour forcé tue l'amour.
Ou « Comment désobéir au pape avec raison et bonne conscience », y compris en critiquant le gallicanisme, après un beau rappel de l’Histoire de l’Eglise intéressant mais infructueux. Pour plus de sérieux et moins de politiquement correct, Voir Maxence Hecquart, Leon XIII sur l’Eglise, Saint Pie IX sur l’infaillibilité, Les Annonciations des apparitions mariales. Il n’y a pas de concile « pastoral » sauf pour ceux qui s’en arrange, un Pape be peut être hérétique et un hérétique ne peut etre Pape. Bergoglio n’a pas la Foi, a l’instar de ses prédécesseurs depuis Pie XII. L’Eglise a été infiltrée, ça fait presque 2 siècles qu’on vous le montre, et n’est plus l’Eglise de NSJC. Voir également le noachisme et l’Apocalypse de Saint Jean. Bizarrement occulté par la plupart des traditionalistes bien que très riche d’enseignement (avec les bonnes références évidemment). En union de prière.
Tout à fait ... Heureusement que des laïcs zélés comme Pierre Hillard ou Alain Pascal ont comblé cette lacune,car les prêtres tradis ( hormis quelques très rares) n'abordent aucunement le noachisme, déjà que la plupart est mal à l'aise avec le Livre de l'Apocalypse (que la plupart occultent en le remettant au passé),sans parler des messages mariaux comme La Salette ou Fatima carrément oubliés.... Que Dieu vous garde. En union de prière.
Bel enseignement orateur de qualité merci
Très intéressant et très juste. Telle est la véritable doctrine catholique professée par tous les saints, même les plus humbles et surtout les plus humbles, comme saint François, prenant l'Évangile de Jésus-Christ, vécu par le divin Maître et tous ses disciples fidèles, comme Règle de vie. Telle est donc avec la doctrine catholique authentique la véritable conduite catholique. Dans la confusion actuelle au sein de l'Église, se référer à la foi et à la morale de toujours, clairement enseignées dans le catéchisme romain et tant d'autres, surtout ceux composés par des saints. S'efforcer d'être fidèles à l'Église sainte et sans ride en elle-même, en tant qu'elle est le corps mystique de Jésus-Christ. Se garder de toute hérésie ou erreur ou ouverture à l'erreur. Respecter le pape et les évêques en tant que représentants d'une autorité divine qui les dépasse infiniment, mais ne pas obéir à des orientations doctrinales et pastorales suggérées par la gentillesse envers les hérétiques plutôt que par la charité, la vraie charité enracinée dans la foi infaillible, dans la quelle nous devons rester inébranlables et que nous devons professer fermement.
Je félicite M. le professeur Mercier, qui a toute mon admiration pour la force et en même temps l'équilibre parfait de sa pensée. Je vois en lui un très digne disciple avant tout de Jésus-Christ, le divin Maître, mais aussi du Professeur Roberto Mattei, qui pour moi est un des plus grands historiens catholiques de notre temps. Merci, Professeur Mattei pour votre fidélité impeccable et le puissant témoignage que vous rendez à la Vérité.
J.-Réal Bleau, ptre. (bleaureal@yahoo.fr)
Merci, cher monsieur pour votre excellent éclairage -
En vous écoutant je n'ai plus envie d'écouter autre chose. Tellement c'est instructif. Et j'ai encore plus de fois en cette parole de Jesus qui nous dit qu'Il A VAINCU Le MONDE ...
Merci. Qu'elle est magnifique la tradition de notre Sainte Église!
Magnifique! Merci pour cette vidéo. Loué soit Notre Seigneur Jésus-Christ.
Beau cours d'histoire...
Certes, la Vierge Marie doit être la pierre de touche de l'Enseignement traditionnel. Vous citez S. Bonaventure. Mais il y a surtout Albert le Grand dont LA BIBLE MARIALE (un chef-d'oeuvre !) a été récemment publiée (enfin en français) aux Éditions Beya en Belgique. L'ignorer serait passer à côté de l'occasion sans la voir.
50:00 Je suis profondément en désaccord avec ce que vous affirmez Monsieur Mercier.
Le christianisme (particulièrement le christianisme, d’ailleurs) est une religion qui s’est développée historiquement AVEC la philosophie, en symbiose avec la philosophie (voir l'excellent livre de Sébastien Morlet à ce sujet).
Contrairement à l’Islam (par exemple), la religion chrétienne ne se satisfait pas uniquement d’un rapport d’obéissance à des textes qui seraient comme des vulgaires manuels de développement personnel (« faites ceci, faites cela, ne posez pas de questions, et vous serez bienheureux mes petits »). La Bible donne des intuitions fondamentales que la raison doit analyser et développer, et les dogmes doivent toujours être incorporés par la raison.
Dans la religion chrétienne, l’usage de la raison (et notamment la connaissance de la philosophie occidentale et de son histoire) est CONSTITUTIF du rapport à Dieu, à la vie, au monde, aux autres, etc. Ce n’est pas un vulgaire « supplément » optionnel qu’il faudrait « consommer avec modération ». Certains dénoncent la toute-puissance de la "raison" aujourd’hui (confondant la raison avec la pensée calculatrice) : mais enfin, croyez-vous véritablement que la majorité des personnes pensent, aujourd’hui ?... Vous confondez la raison qui calcule (économie, gestion...) et l’intellect qui, par l’effort de la réflexion, s’élève vers Dieu (philosophie, théologie, sciences, art, mais aussi savoir-faire artisanaux...).
La raison est une EXIGENCE de la religion chrétienne, et l’indigence (fut-elle obéissante) est un péché, comme le dit Thomas d’Aquin. L’amour de Dieu envers les hommes, c’est aussi le souhait de Dieu de voir les hommes accomplir leur dignité en s’élevant (et c’est pour cela qu’il a doté l’homme de la raison).
Le dénigrement de la raison n'est rien d'autre que la paresse et de la faiblesse, et donc est assimilable au péché.
S’il est juste de dénoncer un certain rationalisme (aux XVIIe et XVIIIe siècles, les philosophes abandonnent la religion et font de la physique la nouvelle « religion », un nouveau modèle sur laquelle la philosophie doit prendre exemple - voir par exemple Locke), ne tombez pas dans l’opposition à la raison et la valorisation de l’indigence. Notre époque meurt de la bêtise et de l’indigence, et la religion si elle est séparée de la réflexion philosophique et de son héritage intellectuelle finira alors dans les bas rangs du développement personnel et du "spiritualisme pour les nuls".
Ce sont Luther et les protestants qui disaient que la raison est "la putain du Diable". Les catholiques savent, eux, au contraire, que la raison est un don de Dieu. Si certains en font un mauvais usage, c'est eux qu'ils font dénoncer, non la raison.
La philosophie (Aristote, etc.) est une des merveilles du monde que Dieu a non seulement rendu possible, mais dont il a permis le développement au cours de l'histoire humaine. Ne venez pas nous expliquer que cela aurait au final peu de valeur, et serait dispensable ! L'homme n'est pas fait pour baigner dans l'indigence : l'élévation intellectuelle, spirituelle, métaphysique, philosophique, fait partie de sa responsabilité, de son devoir d'homme !
C'est tout de même ironique de reprocher cela à Monsieur Mercier quand il est lui même philosophe et comprend l'importance de sa science en la plaçant comme petite sœur de la théologie. La "petite vieille femme" dont il est question est celle qui possédait son catéchisme et le portait en elle, par la tradition, comme un trésor de vérité. L'intelligence baignée par la grâce et la simplicité du bon sens est celle de Dieu même (d'un ordre infiniment supérieur bien entendu). Aujourd'hui, ce n'est pas les savoirs humains qui font défaut mais bien cette intelligence du christianisme qui peut demeurer simple tout en atteignant des sommets spirituels dépassant toutes nos vaines prétentions intellectuelles dites "rationnelles" qui ne sont que des refus du surnaturel et de la grâce.
A propos du gallicanisme, les propos de M. Mercier sont, me semble-t-il, à nuancer. M. l'Abbé C-P. Chanut, historien spécialiste du XVIIIe siècle, avait expliqué ce qu'était le gallicanisme, c'est-à-dire la situation particulière de l'Eglise de France au sein de l'Eglise Universelle, situation héritée de son histoire propre et qui place l'Eglise de France au service de l'Eglise catholique toute entière : "Le gallicanisme n’est jamais conçu comme une machine de guerre contre le Saint-Siège, mais, au contraire… comme une submission réglée par les franchises naturelles et les droits communs dont le roi est le gardien… Ces libertés, définies par les anciens canons et les conciles reçus… accordent étroitement, sous le Roi, le pouvoir politique et le pouvoir ecclésiastique pour paître les fidèles et ne limiter l’ingérence pontificale que dans les affaires d’ordre temporel… L’Église gallicane n’a pas d’autre vouloir, en gardant ses franchises et libertés, que celui de concourir au bien le l’Église universelle : « Paraissez maintenant, sainte Église gallicane, avec vos évêques orthodoxes et vos rois très chrétiens, et venez servir d’ornement à l’Église universelle ! » (Bossuet). Aussi, si la partie dogmatique du concile de Trente (1545-1563) ne posait guère de problèmes dans l’Ordre du Clergé, la partie disciplinaire, au contraire, au nom des libertés de l’Église gallicane, soulevait la vive opposition des chapitres, des collégiales, des moines et des bénéficiers." www.viveleroy.fr/Le-concile-de-Trente-et-la-France
Merci pour ces réflexions. Il faudra décidément que j'explore le sujet plus sérieusement pour mieux en saisir les tenants et aboutissants!
C’est au moins insuffisant, subjectif si ce n’est faux. On reconnait un arbre a ses fruits et on travaille en Histoire a partir de faits et de documents. Le gallicanisme s’est avéré une grave insurrection contre l’autorité pontificale et n’est pas encore terminé, vous et beaucoup trop de royalistes en sont des exemples incrustés.
L'ouvrage a été réfuté par Adrien Abauzit (Apologie de la Papauté).
Cher Stéphane, le défaut de Vatican II est d'être "verbeux", c'est à dire de contenir un texte trop long et donc source d’ambiguïtés créées d'abord par le fallacieux "esprit du Concile" qui n'est rien d'autre que la pensée de la génération de mai 68.
Il faudrait que l'Eglise se décide à produire en quelques lignes, des "canons" du Concile Vatican II, définissant les points essentiels qui engagent la foi. Selon moi, ils sont au nombre de 9 qui doivent être lus dans la continuité des dogmes du passé :
. Mais il y en a sans doute d'autres :
1° L'homme est par nature un être libre et la liberté religieuse est une condition de sa nature. C'est un nouveau "préambule de la foi".
2° L'Ordre des évêques est un ordre indépendant, radicalement non réductible à l'Ordre des prêtres, quoiqu'en disait saint Thomas d'Aquin (Supplementum). S’il ne donne rien de plus que le sacerdoce quant à l’eucharistie, il porte la plénitude de la grâce pour perfectionner le peuple de Dieu.
3° Le mariage (qui est fondé sur le consentement mutuel des époux) est ordonné de manière indissociable à la croissance de leur amour réciproque et au don de la vie (et non à la procréation et à l'assouvissement du désir, comme l'enseignait saint Thomas d'Aquin, Supplementum) (Gaudium et Spes 50,3).
4° Les religions autres que le christianisme ne donnent pas le salut (il est donné par l’union vivante de charité avec Dieu fondée sur la foi et source d’œuvres -Concile de Trente, session VI-) mais elles possèdent en elles des "semences mises par l'Esprit Saint" qui disposent les âmes des non-chrétiens au salut (Lumen Gentium 16).
5° Nul n’entrera dans la Vision béatifique sans la plénitude du message du Christ contenu dans la foi catholique (Symbole du Quicumque). Mais les christianismes séparés, bien qu’ils souffrent de déficiences sur tel ou tel point, peuvent certainement produire la vie de la grâce et on doit reconnaître qu'ils donnent accès à la communion du salut (Unitatis Redintegratio, 3).
6° Nous devons tenir que Dieu proposera à tous, sans exception, la possibilité d'être sauvé par un moyen connu de lui (c’est le seul dogme à forme solennelle du Concile Vatican II, voir Gaudium et Spes 22, 5, repris de Pie XII Mystici Corporis 186).
7° Le sacrement de l'eucharistie a pour but l'union par la charité de Dieu et de l'homme (et non seulement la glorification de Dieu).
8° L’infaillibilité pontificale s’exerce de manière extraordinaire, solennelle ou ordinaire (Lumen Gentium, 25 et reprise des définitions du Concile Vatican I, Dei Filius 3, 1870).
9° L'Ecriture sainte n'est pas dictée par Dieu mais inspirée par Dieu à de vrais auteurs humains qui ont écrit avec leurs mots et leur faillibilité. L'Ecriture est infaillible sur la doctrine du salut et sa révélation progressive, pas sur le reste. (Constitution dogmatique Dei Verbum).
Le premier point et faux et voué a de multiples fausses interprétations. Dumouch montre encore une fois qu’il n’est pas catholique. Déplorable.
@@Remigius_Servus L'homme n'est pas par nature une personne dotée de libre arbitre ?
@@a.dumouch oui tout à fait,car la liberté religieuse est une entrave au 1er commandement, commandement qui définit le principe même de la charité.
L'homme est certes, création de Dieu, certes, pourvu du libre arbitre,Dieu lui laisse le choix , de devenir son enfant ou pas....de l'aimer ou pas.Ainsi,oui,le libre arbitre est une preuve d'amour de Dieu,car est un don gratuit,mais laisse le choix à l'homme de se perdre si telle est sa volonté et cela est malheureusement une des deux conséquences du libre arbitre laissant ainsi à l'homme le choix de prendre le bon ou mauvais chemin, celà ne démontre évidemment en rien que Dieu approuvé le mauvais choix,bien au contraire,mais que cela permet à l'homme de pouvoir aimer Dieu,ce qui ne pourrait être le cas sans celà.
On ne peut connaître le Père,sans connaître le Fils, sinon le sacrifice de Notre Seigneur serait vain,inutile.Des lors ,le sacrifice de Notre Seigneur est certes pour éliminer le péché des hommes,les sauvant ainsi de la condamnation du péché originel par le biais du baptême,de la conversion.Sinon à quoi bon le zèle apostolique,Notre Seigneur aurait dit aux hommes,ne vous en faites pas je vais verser mon sang qui lavera tous vos péchés et serez ainsi sauvés ,cela ne s'est pas déroulé ainsi,et il faudra faire preuve de foi,et pas la foi en des religions hérétiques,sinon les juifs n'auraient eu besoin de se convertir,hors ce fut bien le cas, comme pour tous les hérétiques qui suivront,et tous les hommes.Ainsi la liberté religieuse,n'a aucun sens,car on ne mélange pas le vrai et le faux,que de mauvais moyens ne peuvent aboutir à de bonnes fins.
Hors de l'Eglise,point de Salut,la liberté religieuse fut condamnée par l'Eglise,vous le savez très bien,si les hérésies furent condamnées elles n'ont pas à être acceptées ,défendues...( Et l'on voit les conséquences du désastre de cet oecuménisme dévoyé).
La vérité est éternelle,ce qui était valable avant,l'est toujours aujourd'hui....mais une chose est certaine, l'Eglise ne peut dire une chose et son exact contraire,parceque le monde a changé,le monde change,mais Dieu est éternel et donc Sa Vérité aussi.....
@@alexandrenicolas674 La liberté religieuse intervient dans deux dimensions :
1° Dieu ne donnant pas la foi à tous (car la foi est un don de Dieu), celui qui ne l'a pas reçue doit avoir la liberté de vivre selon les lumières données par Dieu. Nous savons que, au terme, Dieu donnera la foi à tous. Mais nous constatons que pour le moment, ce n'est pas le cas.
2° Lorsque la foi a été donnée par Dieu, la liberté religieuse intervient encore car Dieu ne force personne à l'aimer (sinon ce ne serait plus de l'amour). L'existence de l'enfer (et la liberté de refuser le salut) est une des conséquences de l'existence de cette liberté : Sans l'enfer, l'homme serait forcé d'aimer Dieu. Or, l'amour forcé tue l'amour.
Ou « Comment désobéir au pape avec raison et bonne conscience », y compris en critiquant le gallicanisme, après un beau rappel de l’Histoire de l’Eglise intéressant mais infructueux.
Pour plus de sérieux et moins de politiquement correct, Voir Maxence Hecquart, Leon XIII sur l’Eglise, Saint Pie IX sur l’infaillibilité, Les Annonciations des apparitions mariales. Il n’y a pas de concile « pastoral » sauf pour ceux qui s’en arrange, un Pape be peut être hérétique et un hérétique ne peut etre Pape. Bergoglio n’a pas la Foi, a l’instar de ses prédécesseurs depuis Pie XII. L’Eglise a été infiltrée, ça fait presque 2 siècles qu’on vous le montre, et n’est plus l’Eglise de NSJC. Voir également le noachisme et l’Apocalypse de Saint Jean. Bizarrement occulté par la plupart des traditionalistes bien que très riche d’enseignement (avec les bonnes références évidemment). En union de prière.
Tout à fait ...
Heureusement que des laïcs zélés comme Pierre Hillard ou Alain Pascal ont comblé cette lacune,car les prêtres tradis ( hormis quelques très rares) n'abordent aucunement le noachisme, déjà que la plupart est mal à l'aise avec le Livre de l'Apocalypse (que la plupart occultent en le remettant au passé),sans parler des messages mariaux comme La Salette ou Fatima carrément oubliés....
Que Dieu vous garde.
En union de prière.