Dimanche 9 Janvier 2022 à 21h05, sur RMC Story (chaine 23), j'ai suivi avec tristesse le reportage qui était diffusé sur l'affaire MÜLLER contre MÜLLER dans l'émission "Faites entrer l'accusé". En revoyant ce reportage dans ce Magazine people, beaucoup d'images sont ressorties de ma mémoire. Il faut savoir que j'étais à l'époque le Brigadier mandaté et opérant, Chargé de la Police d'audience et responsable présent constant de la sécurité, avec ma petite Brigade d'Aide et d'Assistance Judiciaire à cette cession, concernant ce dossier en position de "Cassation" (dernier recours). Je précise que je n'avais rien à voir avec cette affaire en matière de recherches et d'investigations. Cela fait 7 années environ que je suis à la retraite du Ministère de l'intérieur, et le simple fait d'avoir revisité ce procès à la télévision, m'a replongé dans l'actualité brûlante de cette époque. Bien sûr que la défense est sortie "satisfaite" de cet ultime appel en matière de justice, mais il n'en demeure pas moins que pendant longtemps le souvenir de cet acquittement a hanté mon esprit sur une simple réflexion du défenseur de ce Docteur. En effet l'avocat de la défense avait avancé dans ses plaidoiries deux questions toutes simples mais au fond très fondamentales et au demeurant légitimes dans sa position de tutélaire, à savoir : - " Si un individu se fait tuer par une autre personne au moyen d'une arme à feu, comment se ferait-il qu'à l'intérieur de la manche de cette victime, du sang pourrait être présent ?!", - mais également la position physique de l'éventuel tireur au moment du drame. Monsieur l'avocat général n'ayant pas soulevé ou émis ce petit point de détail concernant la présence de ce sang à l'intérieur de la Manche de Madame OUDILLE épouse MÜLLER, pourtant si important dans son réquisitoire, mais aussi une erreur de son point de vue concernant la position du tireur, car il plaçait également l'auteur éventuel des faits, à l'intérieur du chemin de table placé en L, à proximité de la victime. Son réquisitoire avait été d'ailleurs fort intéressant à bien des égards, mais excepté sur ces deux petits points !! D'ailleurs, au moment où ces deux éléments très pertinents furent évoqués par la défense, un long silence dans la salle d'audience se fit ressentir si je puis dire, qui en disait long sur le futur rendu des délibérés concernant cette affaire. Aujourd'hui, je mesure la gravité de "ces 2 maladresses" de la part de l'accusation, car les parties civiles s'en trouvèrent également complètement anéanties, en ayant compris à cet instant de la séance, la manœuvre intelligente orchestrée par le Conseil du mis en cause, et bien évidemment par rapport aux conséquences concernant le dénouement final de cette triste affaire de Famille, à l'énoncé du verdict. Il faut vraiment dire qu'au moment même où cet avocat de la défense avait évoqué ces deux arguments, immédiatement me vint en tête cette réflexion technique : "MAIS UN QUIDAM QUI VEUT SE PROTEGER D'UN COUP QUI LUI ARRIVERAIT EN PLEINE TÊTE, A LE MÊME GESTE ET LA MÊME POSITION AVEC SES BRAS ET SES MAINS POUR SE PROTEGER, QUE S'IL AVAIT UNE ARME EN MAIN POUR EN FINIR AVEC SA VIE EN LA POINTANT EN DIRECTION DE SA TEMPE, VOYONS !!".... Faites vous-même l'expérience, enfin !! Et puis concernant la position du Tireur au moment du coup de feu, si on considère maintenant qu'il était placé de l'autre côté de la table en L, à l'extérieur et non à l'intérieur près de la victime ou à proximité de celle-ci, à l'inverse de ce que l'avocat de la défense avait avancé, en soutenant sa théorie devant la cour, à savoir que la grande largeur de la table ne permettait pas à un éventuel tireur d'accéder jusqu'à la tête de la Victime en étant placé à l'extérieur !! L'avocat Général ayant eu à ce moment-là, un moment furtif de paralogisme 🙄 C'est vrai qu'à NANCY, on aurait eu du mal à faire une quelconque reconstitution avec cette table si fragile, constituée de fines lames de contreplaqué, montées sur des tréteaux tout aussi fragiles, mais pas sur une vraie console il faut le dire, car un tireur placé de l'autre côté de cette crédence qui devait être plus solide au domicile d'Ingwiller à n'en pas douter, eh bien en prenant appui avec la main gauche sur cette table même encombrée d'un circuit de trains électriques et autres obstacles, puis en se penchant vers l'avant afin d'être en parfaite position de tir à bout touchant, devinez combien de distance on peut gagner de cette manière et avec quelle envergure ?! A NANCY, personne à ce moment-là ne se serait hasardé d'en faire la quelconque démonstration vu la fragilité de cet ouvrage pour le moins rocambolesque !! 🤨 Vous pouvez également faire cette expérience chez vous, même sur une table tout à fait ordinaire !! …. Sans parler de l’arme de calibre 357 magnum qui avait été retrouvée par les enquêteurs près du pied droit de la victime à une vingtaine de centimètres en dessous de la racine du pied de Madame MÜLLER, alors qu’avec une telle arme et surtout une telle munition pour l’avoir utilisée moi-même fin des années 80’s début 90’s dans un même type de révolver à barillet (Manurhin MR-73/MR-88 calibre 38 avec des munitions 357 ) , je peux vous garantir qu’un tel "SOUFFLANT" ( on l’appelait comme cela sur le pas de tir à l'entrainement ), avec le recul impressionnant que cette arme exerçait au moment du tir, elle aurait littéralement volé dans la pièce et se serait retrouvée au minimum à droite de la tête de la dépouille mortelle de la victime au lieu de se retrouver tout à fait en bas de son pied droit, enfin voyons, et c'est peut-être ce détail qui aurait dû être sans équivoque et sans conteste possible dans l'esprit des Jurés !!... Et je ne vous parle même pas de l’angle de tir (poignet cassé) qui était impossible pour une femme de la corpulence de Madame MÜLLER, d’appuyer avec effet, sur la queue de détente, car il fallait exercer une force d’environ 5 kgs en double action sur cette arme de marque RUGER GP 100, les tendons de la main et du poignet étant quasiment-bloqués à ce moment-là, la balle entrant à la base de la tempe et ressortant en direction du haut du crâne. Faites aussi l’expérience à vide, avec votre main dans cette position et vous remarquerez la complication dans ce mode opératoire et l’énergie physique qu’il faut animer dans cette circonstance, une arme d'ailleurs qui était toujours placée dans une Malette dont seul le Docteur MÜLLER connaissait l'emplacement de rangement, et surtout dotée d'un dispositif de sécurité qui verrouillait totalement le pontet, empêchant toute action pour tirer, comment la victime aurait pu être en mesure de déverrouiller ce système puis ensuite remonter cette arme alors qu'elle n'y connaissait rien en matière de maniement et d'approvisionnement. Un révolver qui avait été retrouvé le jour des faits, dépourvu totalement d'empruntes aussi bien sur l'ensemble des pièces le constituant, que sur les cartouches positionnées à l'intérieur du barillet. 😒 Quelques observations tellement évidentes pour un Professionnel de Police qu'elle n'en a pas été de même pour des jurés non-initiés dans ce domaine, visiblement en état de Béatitude à ce moment-là, au travers des "Jongleries Verbales" émanant de cet avocat de la défense très habile et très frondeur dans ses observations, il faut vraiment le dire ! La suite, tout le monde la connait malheureusement. Sans parler de tous les autres nombreux indices en matière de Flagrance, aujourd'hui je repense non seulement à l'ensemble de la partie Civile mais aussi de la famille proche, qui doivent souffrir encore de nos jours, psychologiquement de ce bien triste rebondissement, mais aussi aux jurés qui n'ont pas eu la présence d'esprit de se mettre en réelle situation concrète, par rapport à cet ultime moment d'existence de cette pauvre Femme, ce qui leur aurait vraisemblablement manifesté, en leur âme et conscience, la réalité des faits les plus plausibles, et l'apparition soudaine à cet instant précis de la vérité absolue, dans une toute autre intime conviction !! Cordialement
Ingwiller .... une ambiance particulière, une population charmante en apparence, mais plus .... complexe lorsqu on pénétre plus avant dans tous ces non-dits qui rampent sous les silences . Comme partout , sans doute...
Dimanche 9 Janvier 2022 à 21h05, sur RMC Story (chaine 23), j'ai suivi avec tristesse le reportage qui était diffusé sur l'affaire MÜLLER contre MÜLLER dans l'émission "Faites entrer l'accusé".
En revoyant ce reportage dans ce Magazine people, beaucoup d'images sont ressorties de ma mémoire.
Il faut savoir que j'étais à l'époque le Brigadier mandaté et opérant, Chargé de la Police d'audience et responsable présent constant de la sécurité, avec ma petite Brigade d'Aide et d'Assistance Judiciaire à cette cession, concernant ce dossier en position de "Cassation" (dernier recours).
Je précise que je n'avais rien à voir avec cette affaire en matière de recherches et d'investigations.
Cela fait 7 années environ que je suis à la retraite du Ministère de l'intérieur, et le simple fait d'avoir revisité ce procès à la télévision, m'a replongé dans l'actualité brûlante de cette époque.
Bien sûr que la défense est sortie "satisfaite" de cet ultime appel en matière de justice, mais il n'en demeure pas moins que pendant longtemps le souvenir de cet acquittement a hanté mon esprit sur une simple réflexion du défenseur de ce Docteur.
En effet l'avocat de la défense avait avancé dans ses plaidoiries deux questions toutes simples mais au fond très fondamentales et au demeurant légitimes dans sa position de tutélaire, à savoir :
- " Si un individu se fait tuer par une autre personne au moyen d'une arme à feu, comment se ferait-il qu'à l'intérieur de la manche de cette victime, du sang pourrait être présent ?!",
- mais également la position physique de l'éventuel tireur au moment du drame.
Monsieur l'avocat général n'ayant pas soulevé ou émis ce petit point de détail concernant la présence de ce sang à l'intérieur de la Manche de Madame OUDILLE épouse MÜLLER, pourtant si important dans son réquisitoire, mais aussi une erreur de son point de vue concernant la position du tireur, car il plaçait également l'auteur éventuel des faits, à l'intérieur du chemin de table placé en L, à proximité de la victime.
Son réquisitoire avait été d'ailleurs fort intéressant à bien des égards, mais excepté sur ces deux petits points !!
D'ailleurs, au moment où ces deux éléments très pertinents furent évoqués par la défense, un long silence dans la salle d'audience se fit ressentir si je puis dire, qui en disait long sur le futur rendu des délibérés concernant cette affaire.
Aujourd'hui, je mesure la gravité de "ces 2 maladresses" de la part de l'accusation, car les parties civiles s'en trouvèrent également complètement anéanties, en ayant compris à cet instant de la séance, la manœuvre intelligente orchestrée par le Conseil du mis en cause, et bien évidemment par rapport aux conséquences concernant le dénouement final de cette triste affaire de Famille, à l'énoncé du verdict.
Il faut vraiment dire qu'au moment même où cet avocat de la défense avait évoqué ces deux arguments, immédiatement me vint en tête cette réflexion technique :
"MAIS UN QUIDAM QUI VEUT SE PROTEGER D'UN COUP QUI LUI ARRIVERAIT EN PLEINE TÊTE, A LE MÊME GESTE ET LA MÊME POSITION AVEC SES BRAS ET SES MAINS POUR SE PROTEGER, QUE S'IL AVAIT UNE ARME EN MAIN POUR EN FINIR AVEC SA VIE EN LA POINTANT EN DIRECTION DE SA TEMPE, VOYONS !!"....
Faites vous-même l'expérience, enfin !!
Et puis concernant la position du Tireur au moment du coup de feu, si on considère maintenant qu'il était placé de l'autre côté de la table en L, à l'extérieur et non à l'intérieur près de la victime ou à proximité de celle-ci, à l'inverse de ce que l'avocat de la défense avait avancé, en soutenant sa théorie devant la cour, à savoir que la grande largeur de la table ne permettait pas à un éventuel tireur d'accéder jusqu'à la tête de la Victime en étant placé à l'extérieur !! L'avocat Général ayant eu à ce moment-là, un moment furtif de paralogisme 🙄
C'est vrai qu'à NANCY, on aurait eu du mal à faire une quelconque reconstitution avec cette table si fragile, constituée de fines lames de contreplaqué, montées sur des tréteaux tout aussi fragiles, mais pas sur une vraie console il faut le dire, car un tireur placé de l'autre côté de cette crédence qui devait être plus solide au domicile d'Ingwiller à n'en pas douter, eh bien en prenant appui avec la main gauche sur cette table même encombrée d'un circuit de trains électriques et autres obstacles, puis en se penchant vers l'avant afin d'être en parfaite position de tir à bout touchant, devinez combien de distance on peut gagner de cette manière et avec quelle envergure ?! A NANCY, personne à ce moment-là ne se serait hasardé d'en faire la quelconque démonstration vu la fragilité de cet ouvrage pour le moins rocambolesque !! 🤨
Vous pouvez également faire cette expérience chez vous, même sur une table tout à fait ordinaire !!
…. Sans parler de l’arme de calibre 357 magnum qui avait été retrouvée par les enquêteurs près du pied droit de la victime à une vingtaine de centimètres en dessous de la racine du pied de Madame MÜLLER, alors qu’avec une telle arme et surtout une telle munition pour l’avoir utilisée moi-même fin des années 80’s début 90’s dans un même type de révolver à barillet (Manurhin MR-73/MR-88 calibre 38 avec des munitions 357 ) , je peux vous garantir qu’un tel "SOUFFLANT" ( on l’appelait comme cela sur le pas de tir à l'entrainement ), avec le recul impressionnant que cette arme exerçait au moment du tir, elle aurait littéralement volé dans la pièce et se serait retrouvée au minimum à droite de la tête de la dépouille mortelle de la victime au lieu de se retrouver tout à fait en bas de son pied droit, enfin voyons, et c'est peut-être ce détail qui aurait dû être sans équivoque et sans conteste possible dans l'esprit des Jurés !!... Et je ne vous parle même pas de l’angle de tir (poignet cassé) qui était impossible pour une femme de la corpulence de Madame MÜLLER, d’appuyer avec effet, sur la queue de détente, car il fallait exercer une force d’environ 5 kgs en double action sur cette arme de marque RUGER GP 100, les tendons de la main et du poignet étant quasiment-bloqués à ce moment-là, la balle entrant à la base de la tempe et ressortant en direction du haut du crâne. Faites aussi l’expérience à vide, avec votre main dans cette position et vous remarquerez la complication dans ce mode opératoire et l’énergie physique qu’il faut animer dans cette circonstance, une arme d'ailleurs qui était toujours placée dans une Malette dont seul le Docteur MÜLLER connaissait l'emplacement de rangement, et surtout dotée d'un dispositif de sécurité qui verrouillait totalement le pontet, empêchant toute action pour tirer, comment la victime aurait pu être en mesure de déverrouiller ce système puis ensuite remonter cette arme alors qu'elle n'y connaissait rien en matière de maniement et d'approvisionnement. Un révolver qui avait été retrouvé le jour des faits, dépourvu totalement d'empruntes aussi bien sur l'ensemble des pièces le constituant, que sur les cartouches positionnées à l'intérieur du barillet. 😒
Quelques observations tellement évidentes pour un Professionnel de Police qu'elle n'en a pas été de même pour des jurés non-initiés dans ce domaine, visiblement en état de Béatitude à ce moment-là, au travers des "Jongleries Verbales" émanant de cet avocat de la défense très habile et très frondeur dans ses observations, il faut vraiment le dire !
La suite, tout le monde la connait malheureusement.
Sans parler de tous les autres nombreux indices en matière de Flagrance, aujourd'hui je repense non seulement à l'ensemble de la partie Civile mais aussi de la famille proche, qui doivent souffrir encore de nos jours, psychologiquement de ce bien triste rebondissement, mais aussi aux jurés qui n'ont pas eu la présence d'esprit de se mettre en réelle situation concrète, par rapport à cet ultime moment d'existence de cette pauvre Femme, ce qui leur aurait vraisemblablement manifesté, en leur âme et conscience, la réalité des faits les plus plausibles, et l'apparition soudaine à cet instant précis de la vérité absolue, dans une toute autre intime conviction !!
Cordialement
Les affaires nadine chabert, chantal delporte, suzanne viguier, Michèle even, leurs maris ont été acquittés par la justice.
Ingwiller .... une ambiance particulière, une population charmante en apparence, mais plus .... complexe lorsqu on pénétre plus avant dans tous ces non-dits qui rampent sous les silences . Comme partout , sans doute...
Eh ben, bravo les Jurés.... La honte à vous !!