Repenser la race avec Jim Crow, entretien avec Loïc Wacquant

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  • Опубліковано 8 вер 2024
  • Aux États-Unis, Jim Crow désigne un ensemble de lois qui a maintenu la ségrégation raciale dans certains États sudistes pendant près d’un siècle. À partir de l’abondante littérature historique sur la période, le sociologue Loïc Wacquant s’est efforcé de faire de cette expression un véritable concept analytique premettant d’étudier divers systèmes de domination raciale.
    Loïc Wacquant est professeur de sociologie à l’Université de Californie à Berkeley et membre du Centre européen de sociologie et de science politique (Université Paris 1/EHESS). Ses recherches, qui s’efforcent de tenir ensemble ethnographie, comparaison institutionnelle, épistémologie et théorie, portent notamment sur la marginalité urbaine, l'État pénal, le corps et la domination raciale.

КОМЕНТАРІ • 7

  • @faycalnajab6082
    @faycalnajab6082 2 місяці тому

    Les critères de définition des concepts paraissent opérationnels pour décrire les situations concrètes et les modalités d'influence et de domination entre les groupes sociaux.

  • @faycalnajab6082
    @faycalnajab6082 2 місяці тому

    Le titre de la vidéo ne rend pas justice au contenu épistémologique du travail de l'auteur qui remplace le racisme qui est une condamnation morale par la notion de domination raciale qui est sociologiquement plus efficace, si on a bien compris le propos.

    • @AkerfeldtMikaelOpeth
      @AkerfeldtMikaelOpeth Місяць тому

      Racism is a poor analytical tool. Wacquant replaces it with more precise and clear concepts in order to avoid the ambiguities that follow from using the catch-all concept that is 'racism'.

  • @siffarzero523
    @siffarzero523 2 місяці тому

    Sexisme structurel=patriarcat non?

    • @Judesmile
      @Judesmile 2 місяці тому

      Ce n'est pas exactement la même chose. Le patriarcat repose sur le sexisme structurel ou systémique, mais il décrit plutôt un système global de domination qui englobe les sphères politique, sociale, culturelle et symbolique. Le sexisme structurel, en revanche, se concentre davantage sur les pratiques et les mécanismes concrets qui maintiennent le système patriarcal.
      Le focus n'est donc pas le même : l'analyse du patriarcat découle d'une approche anthropologique, où les systèmes globaux dans le monde (matriarcat vs patriarcat) sont comparés à travers des études qualitatives portant sur l'histoire, les symboles, etc.
      L'analyse du sexisme structurel est plus sociologique et juridique, avec une étude plus quantitative. Elle cherche à recueillir des données chiffrées pour mettre en lumière les inégalités de genre.
      Le patriarcat vise une forme spécifique de domination : le masculin dominant sur le féminin, avec une assignation des genres à des rôles sociaux déterminés. En revanche, le sexisme structurel ne présuppose pas nécessairement un genre ou un rôle assigné. Par exemple, si dans un milieu socio-professionnel, on constate une discrimination à l'égard des hommes, cette situation sera étudiée indépendamment du lien direct ou évident que l'on pourrait établir avec le patriarcat, mais ces données seront par la suite utiles pour une analyse a postériori de leur lien avec un système de genre spécifique. Ainsi, les hommes sont souvent discriminés à l'embauche dans des professions traditionnellement assignées aux femmes, comme les métiers de la petite enfance.

  • @dariusfunk1
    @dariusfunk1 2 місяці тому

    comme toujours et encore pour un sociologue français qui suit son idée vous essentialisez la population blanche dans le sud des Etats-Unis sans préciser de quelle population il s'agit, essentiellement d'une population immigrée de pauvres d'Ecosse et du Pays de Galles, eux-mêmes persécutés par les anglais au Royaume-Uni d'où ils étaient issus, avec des moeurs extrêmement violentes et peu cultivés (les librairies, activités culturelles dans les états du Sud étaient tenus par des américains du Nord, des Européens ou des juifs). Vous sélectionnez les abus de lynchage des blancs contre les noirs alors qu'ils semblent être quotidien entre les blancs et pour les mêmes raisons. Le black-face à l'origine décrivait un noir fainéant et dégingandé à l'attitude dépravée mais qui était un miroir tendu à la population blanche dans laquelle elle-même ne devait pas se retrouver, d'où la couleur comme une noble distanciation par le rire permis.