Jacques Brel - Les Vieux - Live Stéréo Mons Bergen 1964

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  • Опубліковано 8 січ 2024
  • Jacques Brel chante "Les Vieux" accompagné de Gérard Jouannest et Jean Corti, devant le public de Mons (Bergen) en 1964.
    Un de ses textes les plus aboutis, serti dans une poésie sombre, un peu narquoise, qui rappelle les memento mori des natures mortes flamandes. L'auditeur est mis en abyme, d'abord il n'est que spectateur des autres, mais à la fin, au dernier tic-tac du piano, il voit sa propre image dans le miroir, puisque la petite pendule d'argent NOUS attend, tous... L'angoisse de Brel n'était pas tant la vieillesse mais la perte de tout entrain à y parvenir. La vieillesse, c'est quand on n'a plus assez de musique en soi pour faire danser la vie...
    Son stéréophonisé avec effet biphonique.

КОМЕНТАРІ • 2

  • @lilianemassinger3878
    @lilianemassinger3878 2 місяці тому

    Merci ❣

  • @carlierbruno1846
    @carlierbruno1846  6 місяців тому +1

    Les vieux ne parlent plus
    Ou alors seulement parfois du bout des yeux
    Même riches ils sont pauvres
    Ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un cœur pour deux
    Chez eux ça sent le thym, le propre
    La lavande et le verbe d'antan
    Que l'on vive à Paris, on vit tous en province
    Quand on vit trop longtemps
    Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde
    Quand ils parlent d'hier
    Et d'avoir trop pleuré que des larmes encore
    Leur perlent aux paupières
    Et s'ils tremblent un peu
    Est-ce de voir vieillir la pendule d'argent
    Qui ronronne au salon
    Qui dit oui, qui dit non, qui dit "je vous attends"...
    Les vieux ne rêvent plus
    Leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés
    Le petit chat est mort
    Le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
    Les vieux ne bougent plus
    Leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit
    Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil
    Et puis du lit au lit
    Et s'ils sortent encore
    Bras dessus bras dessous tout habillés de raide
    C'est pour suivre au soleil
    L'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide
    Et le temps d'un sanglot
    Oublier toute une heure la pendule d'argent
    Qui ronronne au salon
    Qui dit oui, qui dit non, et puis, qui les attend...
    Les vieux ne meurent pas
    Ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps
    Ils se tiennent la main
    Ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
    Et l'autre reste là
    Le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
    Cela n'importe pas
    Celui des deux qui reste se retrouve en enfer
    Vous le verrez peut-être
    Vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
    Traverser le présent
    En s'excusant déjà de n'être pas plus loin
    Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent
    Qui ronronne au salon
    Qui dit oui qui dit non, qui leur dit "je t'attends"
    Qui ronronne au salon
    Qui dit oui.... qui dit non.... et puis.... qui nous attend...
    Jacques Brel, Jean Corti et Gérard Jouannest