MIDÂDÎ « Midâdî» est le nom commun que beaucoup prononcent pour convoquer ce titre, ce qui correspond à l’incipit du poème, c’est-à-dire le premier mot. C’est une œuvre qui partage avec « Jazbu » et « Mîmiya » le fait d’avoir été choisi par le vénéré Cheikh Abdou Ahad Mbacké pour faire l’objet d’une traduction. Il comporte énormément de richesses que tout musulman doit connaitre. Le mètre du vers est le « Tawil » à l’image de « Muqaddamâtul Amdâh » ou encore « Yaqîni ». « Midâdî » est l’acrostiche d’un fragment de verset « Man Yutîhir-Rassûla fa qad atâ-al Lâha ». Le Cheikh a recouru aux lettres de ce verset pour former le poème. Pour rappel, la technique de l’acrostiche est le fait de prendre les lettres d’un verset pour débuter les vers. La particularité de ce poème est qu’à partir d’une lettre, le Cheikh compose un tercet (un groupe de trois vers). Dès lors, sachant que le fragment de verset compte 22 lettres, le poème en totalise 66 vers (22*3), ce qui correspond à la valeur numérique de « Allâhu ». Il s’y ajoute que dans le troisième vers, le Cheikh opère une rime par la même lettre. À titre d’exemple, le premier vers débute par « Mîm », le 2ème également ; le 3ème commence et se termine par « Mîm ». Dans le premier tercet, le Cheikh écrit : « Midâdi wa aqlâmî…, Mahâl Lâhu an alqâ… Minan nâri wash shaytâni...» et le 3ème vers se termine par « …Hindahul asmâ ». On remarque que tous les vers commencent par la lettre « Mîm » et le 3ème vers se termine par la même lettre. Cette technique est utilisée du début à la fin du poème, une prouesse que le Cheikh s’impose. Ensuite, il prend la lettre « Nûn » et compose un autre tercet dont les trois vers commencent par « Nûn » et le dernier donne une rime en « Nûn ». Le préambule du poème mérite également d’être scruté. Il s’agit de prières d’attaque que le Cheikh formule avant d’entamer son propos. Ce préambule comporte une double information. L’auteur se montre d’abord laudatif envers le Prophète (PSL), confirmant le fragment de verset-acrostiche. Ensuite, il enchaîne sur des prières relatives à sa propre personne, demandant à Dieu de déverser ses bienfaits sur lui. Le Cheikh montre également dans le préambule que le poème a été écrit « en mer ». « En mer » est une information temporelle et spatiale, car elle désigne l’exil que le Cheikh a effectué au Gabon entre 1895 et 1902 dans le cadre de son œuvre pour le Prophète (PSL). Rappelons que cet exil est caractérisé par le combat spirituel par la plume, la sollicitation de l’appui de Dieu, l’énonciation des bienfaits incommensurables qu’il a reçus ainsi que le panégyrique. A suivre…
MIDÂDÎ (suite et fin) Après avoir présenté le poème de manière globale et traité de ses aspects formels, il importe à présent de re-visiter ses thématiques. Rappelons que « Midâdî » est un poème d’exil, une situation où le Cheikh était dans un état d’âme particulier, qui rejaillit sur son inspiration. Nous comprenons dès lors pourquoi l’incipit du poème commence par l’évocation de son encre et de ses plumes. Ces deux termes peuvent être assimilés à des armes redoutables utilisées contre les ennemis de Dieu. Il n’empêche que le Cheikh cadre toujours avec ce qui fait son essence : être un « Abdan Shakûran » (un esclave reconnaissant envers Dieu). Ces deux notions sont bien présentes dans le poème, mais la reconnaissance à Dieu l’emporte de loin. Le Cheikh annonce la couleur dès les dix premiers vers, fortement marqués par ce tribut de reconnaissance qui lui incombe envers Dieu le Très-Haut. Mais nous ne pouvons manquer d’évoquer ces passages farouches où il parle de ces ennemis de Dieu. C’est ainsi qu’il écrit au vers 26 : « Je suis préservé de tous les ennemis, en me refugiant auprès de mon Seigneur et point la porte de Dieu n’est fermée ». Il ajoute au vers 28 : « Mon Seigneur m’a protégé des ennemis grâce à Lui, c’est un Lion brave et le coupable s’est à jamais dirigé vers un autre que moi grâce à Lui ». Il poursuit au vers 34 : « Je me suis départi des ennemis et Dieu a illuminé mon cœur, m’a effacé le mal et le préjudice ». Il mentionne également au vers 49 : « En Serviteur au milieu des ennemis, je me suis rendu humble devant l’Unique, le Dominateur qui accorde la bonne guidée…». La déclaration d’intention est également sans conteste et sans ambiguïté. À cet effet, le Cheikh mentionne au vers 56 : « Ma louange est adressée à Dieu et à Toi qui revient le panégyrique : je dis mon intention qui est la reconnaissance dans les demeures et tout le temps ». Nombre de passages du poème Midâdî présentent le Cheikh comme un esclave libéré des contraintes, des entraves et de tout ce qui peut porter préjudice. Sous sa plume, on peut lire - vers 1 : « Mon encre et mes plumes reviennent à Celui qui a éloigné les flots comme Il a chassé Satan ainsi que l’angoisse et l’ignorance ». Il poursuit au vers 2 : « Dieu m’a soustrait du danger… », « je suis épargné de l’enfer et de Satan… » (vers 3). C’est pour toutes ces raisons qu’en retour il a l’ambition de se consacrer à l’adoration du Riche dit-il (vers 5). Au vers 10, il se montre plus explicite en ces termes : « J’exulte, car j’ai acquis la clairvoyance spirituelle par son inspiration et je me suis, quant à moi, abondamment abreuvé de la plus pure de ses eaux ». Après avoir énuméré tout ceci, le Cheikh met en avant la raison qui l’amène à exulter, à savoir cette plus-value sur le plan spirituel, cette transformation qualitative qu’il a subie. L’autre thématique du poème demeure le sacerdoce, ce devoir pour le Cheikh d’œuvrer pour le Prophète (PSL). Le vers 9 en atteste sans ambages : « Il incombe à ma main droite un tribut d’écrits qui vulgarisent les traditions de l’Intercesseur qui m’a protégé des injustes, sans préjudice ». « Il m’incombe de beaux services à l’endroit de la Personne Splendide… ». Le Cheikh continue au vers 37 : « Il incombe à mes plumes un tribut de services…». Cette volonté de rendre grâce à Dieu et d’être reconnaissant ainsi que cette loyauté envers le Prophète (PSL) le poussent à faire une demande pressante qui s’assimile à une injonction. C’est ainsi qu’il écrit au vers 15 : « Que les deux plus durables Saluts de Celui qui rend parfait soient accordés à l’Élu le Plus Pur (Al Mukhtâr)… ». Tous les vers qui suivent sont injonctifs. Pour illustrer la nature du sacerdoce, il convient de se référer à la partie du poème allant du vers 16 au vers 21. Par ailleurs, l’utilisation de la mise en apostrophe, énormément présente dans le poème, traduit la chaleur d’évocation qui témoigne de la très profonde motivation du Cheikh à œuvrer pour le Prophète (PSL). À titre d’exemple : « Ô mon Dieu…» (vers 18), « Ô Toi l’Unique…» (vers 21), « Ô Toi Prophète !...» (vers 48), « Ô Toi Le Souverain Suprême…» (vers 58), etc. Tout ceci démontre à quel point l’auteur est fortement marqué par la béatitude et par tous les bienfaits qui sont déversés sur lui, même s’il est dans le cadre d’un combat spirituel. Commentaire : Serigne Mansour Seck (membre comité scientifique Hizbut Tarqiyyah) Restitution : Awa Tall Ba
MIDÂDÎ
« Midâdî» est le nom commun que beaucoup prononcent pour convoquer ce titre, ce qui correspond à l’incipit du poème, c’est-à-dire le premier mot. C’est une œuvre qui partage avec « Jazbu » et « Mîmiya » le fait d’avoir été choisi par le vénéré Cheikh Abdou Ahad Mbacké pour faire l’objet d’une traduction. Il comporte énormément de richesses que tout musulman doit connaitre. Le mètre du vers est le « Tawil » à l’image de « Muqaddamâtul Amdâh » ou encore « Yaqîni ».
« Midâdî » est l’acrostiche d’un fragment de verset « Man Yutîhir-Rassûla fa qad atâ-al Lâha ». Le Cheikh a recouru aux lettres de ce verset pour former le poème. Pour rappel, la technique de l’acrostiche est le fait de prendre les lettres d’un verset pour débuter les vers. La particularité de ce poème est qu’à partir d’une lettre, le Cheikh compose un tercet (un groupe de trois vers). Dès lors, sachant que le fragment de verset compte 22 lettres, le poème en totalise 66 vers (22*3), ce qui correspond à la valeur numérique de « Allâhu ». Il s’y ajoute que dans le troisième vers, le Cheikh opère une rime par la même lettre. À titre d’exemple, le premier vers débute par « Mîm », le 2ème également ; le 3ème commence et se termine par « Mîm ». Dans le premier tercet, le Cheikh écrit : « Midâdi wa aqlâmî…, Mahâl Lâhu an alqâ… Minan nâri wash shaytâni...» et le 3ème vers se termine par « …Hindahul asmâ ». On remarque que tous les vers commencent par la lettre « Mîm » et le 3ème vers se termine par la même lettre. Cette technique est utilisée du début à la fin du poème, une prouesse que le Cheikh s’impose. Ensuite, il prend la lettre « Nûn » et compose un autre tercet dont les trois vers commencent par « Nûn » et le dernier donne une rime en « Nûn ».
Le préambule du poème mérite également d’être scruté. Il s’agit de prières d’attaque que le Cheikh formule avant d’entamer son propos. Ce préambule comporte une double information. L’auteur se montre d’abord laudatif envers le Prophète (PSL), confirmant le fragment de verset-acrostiche. Ensuite, il enchaîne sur des prières relatives à sa propre personne, demandant à Dieu de déverser ses bienfaits sur lui. Le Cheikh montre également dans le préambule que le poème a été écrit « en mer ». « En mer » est une information temporelle et spatiale, car elle désigne l’exil que le Cheikh a effectué au Gabon entre 1895 et 1902 dans le cadre de son œuvre pour le Prophète (PSL). Rappelons que cet exil est caractérisé par le combat spirituel par la plume, la sollicitation de l’appui de Dieu, l’énonciation des bienfaits incommensurables qu’il a reçus ainsi que le panégyrique.
A suivre…
MIDÂDÎ (suite et fin)
Après avoir présenté le poème de manière globale et traité de ses aspects formels, il importe à présent de re-visiter ses thématiques. Rappelons que « Midâdî » est un poème d’exil, une situation où le Cheikh était dans un état d’âme particulier, qui rejaillit sur son inspiration. Nous comprenons dès lors pourquoi l’incipit du poème commence par l’évocation de son encre et de ses plumes. Ces deux termes peuvent être assimilés à des armes redoutables utilisées contre les ennemis de Dieu. Il n’empêche que le Cheikh cadre toujours avec ce qui fait son essence : être un « Abdan Shakûran » (un esclave reconnaissant envers Dieu). Ces deux notions sont bien présentes dans le poème, mais la reconnaissance à Dieu l’emporte de loin.
Le Cheikh annonce la couleur dès les dix premiers vers, fortement marqués par ce tribut de reconnaissance qui lui incombe envers Dieu le Très-Haut. Mais nous ne pouvons manquer d’évoquer ces passages farouches où il parle de ces ennemis de Dieu. C’est ainsi qu’il écrit au vers 26 : « Je suis préservé de tous les ennemis, en me refugiant auprès de mon Seigneur et point la porte de Dieu n’est fermée ». Il ajoute au vers 28 : « Mon Seigneur m’a protégé des ennemis grâce à Lui, c’est un Lion brave et le coupable s’est à jamais dirigé vers un autre que moi grâce à Lui ». Il poursuit au vers 34 : « Je me suis départi des ennemis et Dieu a illuminé mon cœur, m’a effacé le mal et le préjudice ». Il mentionne également au vers 49 : « En Serviteur au milieu des ennemis, je me suis rendu humble devant l’Unique, le Dominateur qui accorde la bonne guidée…». La déclaration d’intention est également sans conteste et sans ambiguïté. À cet effet, le Cheikh mentionne au vers 56 : « Ma louange est adressée à Dieu et à Toi qui revient le panégyrique : je dis mon intention qui est la reconnaissance dans les demeures et tout le temps ».
Nombre de passages du poème Midâdî présentent le Cheikh comme un esclave libéré des contraintes, des entraves et de tout ce qui peut porter préjudice. Sous sa plume, on peut lire - vers 1 : « Mon encre et mes plumes reviennent à Celui qui a éloigné les flots comme Il a chassé Satan ainsi que l’angoisse et l’ignorance ». Il poursuit au vers 2 : « Dieu m’a soustrait du danger… », « je suis épargné de l’enfer et de Satan… » (vers 3). C’est pour toutes ces raisons qu’en retour il a l’ambition de se consacrer à l’adoration du Riche dit-il (vers 5). Au vers 10, il se montre plus explicite en ces termes : « J’exulte, car j’ai acquis la clairvoyance spirituelle par son inspiration et je me suis, quant à moi, abondamment abreuvé de la plus pure de ses eaux ». Après avoir énuméré tout ceci, le Cheikh met en avant la raison qui l’amène à exulter, à savoir cette plus-value sur le plan spirituel, cette transformation qualitative qu’il a subie.
L’autre thématique du poème demeure le sacerdoce, ce devoir pour le Cheikh d’œuvrer pour le Prophète (PSL). Le vers 9 en atteste sans ambages : « Il incombe à ma main droite un tribut d’écrits qui vulgarisent les traditions de l’Intercesseur qui m’a protégé des injustes, sans préjudice ». « Il m’incombe de beaux services à l’endroit de la Personne Splendide… ». Le Cheikh continue au vers 37 : « Il incombe à mes plumes un tribut de services…». Cette volonté de rendre grâce à Dieu et d’être reconnaissant ainsi que cette loyauté envers le Prophète (PSL) le poussent à faire une demande pressante qui s’assimile à une injonction. C’est ainsi qu’il écrit au vers 15 : « Que les deux plus durables Saluts de Celui qui rend parfait soient accordés à l’Élu le Plus Pur (Al Mukhtâr)… ». Tous les vers qui suivent sont injonctifs. Pour illustrer la nature du sacerdoce, il convient de se référer à la partie du poème allant du vers 16 au vers 21.
Par ailleurs, l’utilisation de la mise en apostrophe, énormément présente dans le poème, traduit la chaleur d’évocation qui témoigne de la très profonde motivation du Cheikh à œuvrer pour le Prophète (PSL). À titre d’exemple : « Ô mon Dieu…» (vers 18), « Ô Toi l’Unique…» (vers 21), « Ô Toi Prophète !...» (vers 48), « Ô Toi Le Souverain Suprême…» (vers 58), etc.
Tout ceci démontre à quel point l’auteur est fortement marqué par la béatitude et par tous les bienfaits qui sont déversés sur lui, même s’il est dans le cadre d’un combat spirituel.
Commentaire : Serigne Mansour Seck (membre comité scientifique Hizbut Tarqiyyah)
Restitution : Awa Tall Ba
Masha alla❤❤❤❤
Dieureudieuf cheikhna cheikhoul khadim 😍😍
Euskay ndaysane. Dieureudieuf way fall ❤❤❤❤❤❤❤❤❤❤
Thiey ☺️ Tawil Touba mbélla
Thiey magué na lol way dieureu gnén dieuf Mouride sadikh yi
Ma challa
Tarkallah tarkallah amna sollo lol
Machallah
LI NEHNAA TOROP
Moridyi
❤❤❤❤❤
Machallah