@@LArgumentarium Ahah ! Je ne pense malheureusement pas être capable de comprendre votre devinette. Je vais donc interpréter votre réponse comme étant un teaser du prochain épisode. ;) Que mon interprétation soit vraie ou pas, les sciences sociales auraient bien besoin d'un orateur aussi talentueux que vous pour les défendre. Merci pour votre travail !
@@LArgumentarium Et ce teaser pour la suite part très mal. Sincèrement, le "mais comment tu le sais" m'a fait penser aux réactions des complotistes quand on leur parle de vaccins ou de réchauffement climatique, tu marches sur un fil rouge dont tu ne mesures pas les conséquences.
Pour ceux qui comme moi ont bloqué sur "le Monopole de la Violence Légitime" je spoil avec wikipedia: Catherine Colliot-Thélène, traductrice de l'ouvrage Le Savant et le Politique et spécialiste de Weber, explique que la thèse socio-historique développée par Weber est dénaturée. Elle explique que selon Weber, la définition de l’État par le monopole de la violence légitime présuppose une « revendication du monopole de la violence physique et du succès de cette revendication. C’est le succès de cette revendication qui constitue sa légitimité, c’est-à-dire le fait que ce monopole soit peu ou prou reconnu par l’ensemble des individus et des groupements inclus dans le territoire sur lequel l’État prétend avoir autorité ». Mais « légitime » n'implique pas « juste »: Weber ne parle de légitimité que pour constater qu'après le moyen-âge, le pouvoir de l'État s'est imposé sur celui des Églises, puissances féodales, villes libres, corporations, etc. qui se disputaient ce rôle
Oui. C'est tout à fait ca. Je me souviens de m'atterement qd j'ai entendu pour la première fois un politicien utilisé Webber pour justifier la violence de l'Etat. En effet, Webber ne dit jamais que c'est bien que l'Etat le seul à pouvoir être violent. Il décrit juste comment l'Etat justice ce monopole.
@@joelbecane1869 En soit, Webber analyse une phénomène. Il ne dit pas que c'est bien ou mal. Webber a étudié différentes manières pour un "chef" pour assoit/défendre son pouvoir. Cela dépend du système. Par exemple, l'autorité d'un chef peut s'appuyer sur la tradition, sur la loi, la maîtrise de competence/savoir technique, etc. Je ne vais pas ici développer les différents mode de justification du pouvoir. Ces différents modes sont différents (pas forcément exclusif l'un des autres mais bien différents). La légitimation est à prendre comme moyen de justifier son pouvoir. Donc, quand l'état dispose du monopole de violence légitime. Il ne dit pas qu'il est en soit juste et légitime que l'Etat soit le seul à disposer le droit d'être violent. Il dit plutôt que l'Etat, ds sa construction, à monopoliser le droit (ds le sens de la loi) d'user de la violence. L'Etat a ainsi confisqué aux autres le droit (légal) d'user de violence. Pour garantir son monopole, l'Etat utilise un mode justification, qui celui de la loi. Ainsi, légitime est à prendre à la fois comme un processus idéologique de justification de son privilèges et de fonder cet rhétorique sur la loi. L'Etat pourrait par exemple justifier ce monopole sur la tradition. Webber parlerait de monopole traditionnel plutôt que légitime. Sinon, pour répondre à la question est ce que violence de l'Etat est nécessaire ? Je vais sortir de Webber pour ne pas lui faire des choses qu'il n'a pas dit. Je dirais que cela dépend du point de vue. Du point de vue de l'Etat, c'est une nécessité en dernière instance pour défendre ses privilèges, son pouvoir. Si on prend le point de vue de certaines couches sociales, cette violence est un garantie de ne pas pouvoir s'émanciper. Par exemple, la révolution française n'aurait pas pu se faire sans deligtimation de monopole de la violence de l'Etat monarchique.
Pour rebondir sur la fin : à un niveau de précision élémentaire, seul un modèle de Terre ronde peut reproduire le faisceau de données qui contraignent les modèles concernant la forme de la Terre (Saisons, recouvrement de cartes, observations de la courbure sur des grandes étendues d'eau, variations des constellations avec la latitude, images satellite ...). Rejeter ces données est difficilement justifiable, d'autant plus que l'on peut en faire l'expérience soi même relativement facilement. Même en science sociale, le résultat d'un sondage est une donnée, le contenu d'un entretien est une donnée. Tant que l'on peut supposer qu'elles ne sont pas fabriquées, elles apportent des contraintes à ce que l'on peut dire du réel. Il peut exister plusieurs manières d'intégrer ces données au récit général, mais il faut les prendre en compte.
Voilà qui en fera réfléchir beaucoup (et c'est pas mal). Je ne spoilerai pas, même si dans certains domaines, la question est plus que flagrante (archéologie, paléontologie, ethnologie éthologie, etc. )
Merci beaucoup. Je crois que j'aurai aimé des exemples entre, la "vérité" des faits en sciences physiques et celles des faits en biologie, en sciences du vivant et en sciences humaines. + Par exemple les enjeux que posent d'adopter tel ou tel regard épistémologique dans tel ou tel domaine ou pour tel et tel sujet. Merci en tous les cas beaucoup. 🙏
- En physique je peux recommander de jeter un oeil au Paradoxe EPR et à tous les débats qu'il a eu sur l'interprétation de Copenhague durant les grandes heures de la physique du 20ème siècle. Il y avait 2 interprétations concurrentes de mêmes phénomènes. C'est hard à comprendre si on n'est pas physicien mais voilà un exemple en physique. - En biologie/médecine entre fin 19 et début 20ème il y a eu un grand débat sur l'origine de l'émotion entre la théorie dite périphérique de James-Lange et la théorie centrale de Cannon. Sans rentrer dans les détails (on trouve facilement des ressources là-dessus en ligne), ce débat a eu des conséquences sur la façon de soigner les patients. Pour autant il a été très fécond parce qu'à force d'expériences sur animaux (ou torture je sais pas trop) et d'échanges scientifiques, des pratiques expérimentales complètement nouvelles sont nées, ainsi qu'un corpus de connaissances suffisamment conséquent pour que naisse une nouvelle discipline qu'on appelle la psychologie. - Autre exemple cette fois en psychologie/science cognitive/IA : dans les années 1950 il y a eu un grand débat en psychologie pour savoir comment son représentés et manipulés les états mentaux. C'est le débat entre le courant connexionisme et cognitivisme (je donne les mots-clés si tu veux approfondir). Là encore il a été fécond parce que de celui-ci sont nées les sciences cognitives puis plus tard les neurosciences qui d'ailleurs ont fini par plus ou moins trancher le débat. En fait ces interprétations différentes d'un même phénomènes sont assez récurrentes mais à différents degrés d'intensité. Celles de plus forte intensité sont tellement importantes dans la marche de la science que le philosophe des sciences Thomas Kuhn les a étudiés et les a appelés des "crises scientifiques". A ce titre, je peux te recommander de regarder ce qu'il se dit autour de son livre " La Structure des révolutions scientifiques" où tu auras pas mal d'exemples sur ce que tu cherches.
Tenir aussi longtemps sans parler de Bourdieu ou Latour, bel exploit 😊 C'eut ete risqué mais qqs exemples m'aurient bien plu... Par exemple autour de l'arrivee des femmes dans des equipes constituees exclusivement d'hommes depuis des decennies... Je chipote : merci pour ce travail de qualité !
Le chipotage est de rigueur ! Mais il y a une suite, et justement, on va parler de tout ça. Et pour Latour, ça arrive... et il est quand même en source, c'est un indice 😉
Je pense que l'idée est que si un chercheur est biaisé mais qu'on a des chercheurs ayant des biais différents, alors les différents biais peuvent/vont s'annuler. C'est le principe des essais randomisés. Ça rejoint un autre « problème » lié à la science: son pilotage. Le politique doit-il piloter la science en finançant certains domaines en particuliers ou pas ? D'un côté, si on donne des milliards à des scientifiques sans aucun contrôle, ces derniers vont éventuellement pouvoir faire n'importe quoi avec. Mais d'un autre côté, le principe de la recherche, c'est de chercher des trucs nouveaux. Et si un politique pouvait dire qu'il n'est pas utile d'aller chercher dans cette directions parce qu'il n'y a rien d'intéressant à trouver, ben ça se saurait et on aurait pas besoin de scientifiques. Sur cette question aussi, et je suis totalement biaisé parce qu'enseignant chercheur, cet effet de moyenne est déjà un très bon outil émergeant de pilotage de la recherche. Et si je ne suis évidemment pas contre un minimum de pilotage (je trouve normal qu'on mette de gros moyen sur la recherche médicale, par exemple), je pense qu'il serait plus efficace de supprimer tout un tas de couches administratives de pilotage.
Effectivement, je ne sais pas si je spoil la fin mais vu tu en as parlé dans la vidéo : -la science, comme toute autre chose, est fausse... juste la moins fausse des opinions que l'on peut avoir sur le monde ; -ce qui rapproche de la vérité, sans jamais l'atteindre, c'est *la solidité de l'édifice logique* et *l'axiomatique la plus restreinte possible.* En mathématiques par exemple, même si c'est l'exemple le plus facile, on cherche à faire des démonstrations en utilisant le moins de postulats par défaut, et certains postulats ont parfois été supprimés après les avoir démontrés à partir d'autres postulats existants.
8:26 c'est pas seulement des convictions c'est aussi et surtout des générations et des générations de gents et le fait que ça fonctionne j'usqu'a preuve du contraire... C'est pas qu'on ne sait rien c'est que la science est une croyance cantique un peut en fait le consensus c'est vrai j'usqu'a qu'on prouve que c'est faux ...
15:00 yep ok je comprends la construction... Ducoup je retire ce que j'ai dit.. par contre pour moi il faut distinguer les scientifiques... Les movais font de la politique publient des biais en chaine et disent nimporte quoi pour faire vendre je compte plue le le nombre d'experts qui parlent dans les média HORS DE LEURS DOMAINE D'EXPERTISE... ce qui est en plus de pas inteligents dangereux pour l'argument d'autorité le fait qu'un scientifique hors de son domaine c'est n'importe quel random... Et en fait non c'est moins que ça car il as la construction precise de son domaine et plus c'est précis plus c'est différent...
Une belle réflexion Ne pourrait-on pas dire que la démarche scientifique est neutre et que c'est tout simplement les scientifiques qui ne le sont pas. La neutralité est une illusion. Elle n'est tout simplement pas atteignable dans le sens où nous sommes humains. Par contre c'est la science en tant que démarche qui permet de s'en approcher le plus. Et d'autant plus quand elle est consciente des biais qu'elle implique, parfois ces biais sont même quantifiables. Par contre j'ai du mal avec la notion d'arrêt dogmatique. Je n'arrive pas à l'associé avec la dynamique de la science qui est dans le test permanent des hypothèses, qui sont très rarement voir pas du tout valider définitivement. Une théorie scientifique est en perpétuelle évolution et c'est ce qui la différencie d'un dogme justement. Quand je parle à mes élèves par exemple des différentes couches interne de la planètes, ou même de la théorie de l'évolution, je leur précise que rien n'est fixe, que ces théorie iu représentations sont à même d'évoluer pour se rapprocher encore un peu plus d'une réalité objective nous permettant de mieux comprendre tel phénomène ou objet. Ah oui la Terre n'est pas ronde...😊 mais elle est pas plate. On pourrait faure comme rappelle qu'une connaissance scientifique s'érige dans un contexte bien défini impliquant notamment les limites technologiques, les courants idéologiques et politiques dominants, les axes de recherches (il y a eu des frictions d'ailleurs entre les chercheurs et certains axes de recherche établi par le CNRS).
En fait, il faut comprendre l'arrêt dogmatique comme un phénomène incontournable à un niveau individuel : il y a toujours un moment où on "s'arrête" et où on admet certaines choses, parce qu'on a confiance dans la source ou dans nos sens. Mais collectivement, nous pouvons repousser, creuser, questionner toujours plus ces arrêts. Le point un peu particulier dans lequel nous sommes aujourd'hui (du point de vue de nombreux scientifiques que j'ai interrogé sur le sujet), c'est que même si nous parvenons collectivement, grâce à la science, à repousser toujours plus loin les arrêts dogmatique, ceux-ci continuent d'apparaître éternellement, revelant a chaque fois des biais dans les connaissances. De fait, on systematiquement arrive à une conclusion gênante à première vue : oui, la science est biaisée, orientée, non neutre. Mais... il y'a une parade (partielle, mais qui permet de continuer d'avoir confiance dans la science), et on verra ça dans le prochain épisode 😉
@LArgumentarium Je parle par expérience, pour avoir produit de la science et proposer des scénario paléobiogéographique, je n'ai jamais considérer que mes résultats était une finalité mais plutôt un apport. Complètement conscient que le prochain fossile allait tout remttre en question et... Cela n'a pas loupé. Mais je vous accorde que dans certains spécialistes de la paléontologie (bizzarement celle qui se rapproche de l'évolution humaine) vont avoir moins de résilience pour des questions idéologiques. Faut dire que quand on est specialiste de la paléochiropterologie, on est assez peinard lol. Un autre aspect où on est pleinement conscient de notre subjectivité (sans pour autant parler de manque de neutralité) c'est la description et lz codage de caractère morpho. Une solution pour diminuer cela : de l'observation intense pour prendre compte et connaître l'anatomie et sa diversité, lire beaucoup les travaux et les descriptions des pairs, l'échange d'observations et discussions avec des collègues d'autres spécialités, et bien sûr la relecture et verification par les pairs.
Bonjour, j'ai une question : Que pensez-vous de cette observation suite à divers débat croyant versus athée : - L'athée dit : " je n'ai pas de preuves de l'existence de Dieu, donc je ne crois pas. " - Le croyant dit : " je n'ai pas de preuves de l'innexistence de Dieu, donc je crois " . Merci.
Pour moi tu fais une erreur celle de prendre la science comme une chose lineaire alors que les savoir même si ils sont en permanante évolution... Se renforcent justement... Et oui il y à eu des générations et des générations de scientifiques qui ont dressé aux fil des echecs et de ce qui tenait debout même un certain temps même malgrés les tentatives de le réfuter qui font que ducoup la science est plus stable que n'importe quel autre croyance Et si tu en as quoi que ce soit à redire tu le remet en question par la méthodologie et si la méthodologie est fausse tu dois le prouver en faisant mieux
11:53 les valeurs influancent là n'est pas la question... Le truc c'est que des scientifiques diferants vont corrigé d'autres scientifiques différents... Et donc aux debut c'est de la valeur mais à la fin la valeur est bien plus difuse... Vue que le mec de goche s'est fait corrigé par 10 mecs de droite eux même coroger par d'autres mecs de d'autres bords... Et c'est ce menalge de tout ça qui fait la valeur de la science... Tu penses comme un complotiste c'est terrifiant et ça témoignage d'igniorance
NON MAIS CA VA DURER ENCORE LONGTEMPS CES CLIFFHANGERS SUR DES TOUTES PETITES VIDEOS DE 24 MINUTES ???!!! Bon encore un super épisode, continue à être verbeux, quand c'est trop dense on se repasse la phrase (:
Ok je sais pas vraiment quoi pensée de cette vidéo j'ai l'impression que tu apporte surtout une fausse nuance après c'est sûrement intéressant que ça existe...
Je rêve où ça appelle potentiellement un troisième épisode pour défendre la solidité des sciences sociales ?
@@arph4093 et si la prétendue "non solidité" des sciences sociales était en fait la clef de la prétendu "solidité" des sciences naturelles ? 😉
@@LArgumentarium Ahah ! Je ne pense malheureusement pas être capable de comprendre votre devinette. Je vais donc interpréter votre réponse comme étant un teaser du prochain épisode. ;)
Que mon interprétation soit vraie ou pas, les sciences sociales auraient bien besoin d'un orateur aussi talentueux que vous pour les défendre.
Merci pour votre travail !
@@arph4093 c'est effectivement un peu un teaser... Mais promis, tout sera plus clair après la 3eme vidéo !
@@LArgumentarium Et ce teaser pour la suite part très mal. Sincèrement, le "mais comment tu le sais" m'a fait penser aux réactions des complotistes quand on leur parle de vaccins ou de réchauffement climatique, tu marches sur un fil rouge dont tu ne mesures pas les conséquences.
Pour ceux qui comme moi ont bloqué sur "le Monopole de la Violence Légitime" je spoil avec wikipedia:
Catherine Colliot-Thélène, traductrice de l'ouvrage Le Savant et le Politique et spécialiste de Weber, explique que la thèse socio-historique développée par Weber est dénaturée. Elle explique que selon Weber, la définition de l’État par le monopole de la violence légitime présuppose une « revendication du monopole de la violence physique et du succès de cette revendication. C’est le succès de cette revendication qui constitue sa légitimité, c’est-à-dire le fait que ce monopole soit peu ou prou reconnu par l’ensemble des individus et des groupements inclus dans le territoire sur lequel l’État prétend avoir autorité ». Mais « légitime » n'implique pas « juste »: Weber ne parle de légitimité que pour constater qu'après le moyen-âge, le pouvoir de l'État s'est imposé sur celui des Églises, puissances féodales, villes libres, corporations, etc. qui se disputaient ce rôle
Oui. C'est tout à fait ca. Je me souviens de m'atterement qd j'ai entendu pour la première fois un politicien utilisé Webber pour justifier la violence de l'Etat. En effet, Webber ne dit jamais que c'est bien que l'Etat le seul à pouvoir être violent. Il décrit juste comment l'Etat justice ce monopole.
Merci, même si je bloque toujours autant sur ce que cela veut dire.
La violence légitime de l'Etat n'est pas forcément juste mais nécessaire ?
@@joelbecane1869 En soit, Webber analyse une phénomène. Il ne dit pas que c'est bien ou mal.
Webber a étudié différentes manières pour un "chef" pour assoit/défendre son pouvoir. Cela dépend du système. Par exemple, l'autorité d'un chef peut s'appuyer sur la tradition, sur la loi, la maîtrise de competence/savoir technique, etc. Je ne vais pas ici développer les différents mode de justification du pouvoir. Ces différents modes sont différents (pas forcément exclusif l'un des autres mais bien différents).
La légitimation est à prendre comme moyen de justifier son pouvoir. Donc, quand l'état dispose du monopole de violence légitime. Il ne dit pas qu'il est en soit juste et légitime que l'Etat soit le seul à disposer le droit d'être violent. Il dit plutôt que l'Etat, ds sa construction, à monopoliser le droit (ds le sens de la loi) d'user de la violence. L'Etat a ainsi confisqué aux autres le droit (légal) d'user de violence. Pour garantir son monopole, l'Etat utilise un mode justification, qui celui de la loi. Ainsi, légitime est à prendre à la fois comme un processus idéologique de justification de son privilèges et de fonder cet rhétorique sur la loi. L'Etat pourrait par exemple justifier ce monopole sur la tradition. Webber parlerait de monopole traditionnel plutôt que légitime.
Sinon, pour répondre à la question est ce que violence de l'Etat est nécessaire ? Je vais sortir de Webber pour ne pas lui faire des choses qu'il n'a pas dit. Je dirais que cela dépend du point de vue. Du point de vue de l'Etat, c'est une nécessité en dernière instance pour défendre ses privilèges, son pouvoir. Si on prend le point de vue de certaines couches sociales, cette violence est un garantie de ne pas pouvoir s'émanciper. Par exemple, la révolution française n'aurait pas pu se faire sans deligtimation de monopole de la violence de l'Etat monarchique.
Merci pour cette vidéo. L'inférence bayesienne est un des outils possibles.
Je ne nie pas : je l'attendais !!
Pour rebondir sur la fin : à un niveau de précision élémentaire, seul un modèle de Terre ronde peut reproduire le faisceau de données qui contraignent les modèles concernant la forme de la Terre (Saisons, recouvrement de cartes, observations de la courbure sur des grandes étendues d'eau, variations des constellations avec la latitude, images satellite ...).
Rejeter ces données est difficilement justifiable, d'autant plus que l'on peut en faire l'expérience soi même relativement facilement.
Même en science sociale, le résultat d'un sondage est une donnée, le contenu d'un entretien est une donnée. Tant que l'on peut supposer qu'elles ne sont pas fabriquées, elles apportent des contraintes à ce que l'on peut dire du réel. Il peut exister plusieurs manières d'intégrer ces données au récit général, mais il faut les prendre en compte.
Voilà qui en fera réfléchir beaucoup (et c'est pas mal). Je ne spoilerai pas, même si dans certains domaines, la question est plus que flagrante (archéologie, paléontologie, ethnologie éthologie, etc. )
@@Yarglish vous inquiétez pas, certains n'ont pas attendu... Parole de paléontologue 😉
@@batboy5087 je sais ;) (parole d'ancien archéo) :)
Merci beaucoup. Je crois que j'aurai aimé des exemples entre, la "vérité" des faits en sciences physiques et celles des faits en biologie, en sciences du vivant et en sciences humaines. + Par exemple les enjeux que posent d'adopter tel ou tel regard épistémologique dans tel ou tel domaine ou pour tel et tel sujet. Merci en tous les cas beaucoup. 🙏
@@rguichardan de rien, et je comprends pour les exemples. Je vais essayer d'en mettre quelques uns dans la prochaine partie !
- En physique je peux recommander de jeter un oeil au Paradoxe EPR et à tous les débats qu'il a eu sur l'interprétation de Copenhague durant les grandes heures de la physique du 20ème siècle. Il y avait 2 interprétations concurrentes de mêmes phénomènes. C'est hard à comprendre si on n'est pas physicien mais voilà un exemple en physique.
- En biologie/médecine entre fin 19 et début 20ème il y a eu un grand débat sur l'origine de l'émotion entre la théorie dite périphérique de James-Lange et la théorie centrale de Cannon. Sans rentrer dans les détails (on trouve facilement des ressources là-dessus en ligne), ce débat a eu des conséquences sur la façon de soigner les patients. Pour autant il a été très fécond parce qu'à force d'expériences sur animaux (ou torture je sais pas trop) et d'échanges scientifiques, des pratiques expérimentales complètement nouvelles sont nées, ainsi qu'un corpus de connaissances suffisamment conséquent pour que naisse une nouvelle discipline qu'on appelle la psychologie.
- Autre exemple cette fois en psychologie/science cognitive/IA : dans les années 1950 il y a eu un grand débat en psychologie pour savoir comment son représentés et manipulés les états mentaux. C'est le débat entre le courant connexionisme et cognitivisme (je donne les mots-clés si tu veux approfondir). Là encore il a été fécond parce que de celui-ci sont nées les sciences cognitives puis plus tard les neurosciences qui d'ailleurs ont fini par plus ou moins trancher le débat.
En fait ces interprétations différentes d'un même phénomènes sont assez récurrentes mais à différents degrés d'intensité. Celles de plus forte intensité sont tellement importantes dans la marche de la science que le philosophe des sciences Thomas Kuhn les a étudiés et les a appelés des "crises scientifiques". A ce titre, je peux te recommander de regarder ce qu'il se dit autour de son livre " La Structure des révolutions scientifiques" où tu auras pas mal d'exemples sur ce que tu cherches.
Bonne vidéo !
Tenir aussi longtemps sans parler de Bourdieu ou Latour, bel exploit 😊
C'eut ete risqué mais qqs exemples m'aurient bien plu...
Par exemple autour de l'arrivee des femmes dans des equipes constituees exclusivement d'hommes depuis des decennies...
Je chipote : merci pour ce travail de qualité !
Le chipotage est de rigueur ! Mais il y a une suite, et justement, on va parler de tout ça. Et pour Latour, ça arrive... et il est quand même en source, c'est un indice 😉
Commentaire de la visibilité
Réponse de la visibilité (:
Hmm. Je vais peut-être me mettre à faire du droit alors. Histoire d'être salutaire.
Il est possible effectivement que nous manquons cruellement d'anarchistes dans ces filières 😉
Moi aussi je crois au service d'inspection logistique de l'industrie du vêtement 🙏
Le sceptique tatillon invoqué commence de plus en plus à ressembler à un relativiste
👍👍👍
Je pense que l'idée est que si un chercheur est biaisé mais qu'on a des chercheurs ayant des biais différents, alors les différents biais peuvent/vont s'annuler. C'est le principe des essais randomisés.
Ça rejoint un autre « problème » lié à la science: son pilotage. Le politique doit-il piloter la science en finançant certains domaines en particuliers ou pas ?
D'un côté, si on donne des milliards à des scientifiques sans aucun contrôle, ces derniers vont éventuellement pouvoir faire n'importe quoi avec.
Mais d'un autre côté, le principe de la recherche, c'est de chercher des trucs nouveaux. Et si un politique pouvait dire qu'il n'est pas utile d'aller chercher dans cette directions parce qu'il n'y a rien d'intéressant à trouver, ben ça se saurait et on aurait pas besoin de scientifiques.
Sur cette question aussi, et je suis totalement biaisé parce qu'enseignant chercheur, cet effet de moyenne est déjà un très bon outil émergeant de pilotage de la recherche. Et si je ne suis évidemment pas contre un minimum de pilotage (je trouve normal qu'on mette de gros moyen sur la recherche médicale, par exemple), je pense qu'il serait plus efficace de supprimer tout un tas de couches administratives de pilotage.
Je retiendrai ce concept d' "arret dogmatique" , j'ai l'impression que l'on se dirige vers le consensus scientifique (:
Effectivement, je ne sais pas si je spoil la fin mais vu tu en as parlé dans la vidéo :
-la science, comme toute autre chose, est fausse... juste la moins fausse des opinions que l'on peut avoir sur le monde ;
-ce qui rapproche de la vérité, sans jamais l'atteindre, c'est *la solidité de l'édifice logique* et *l'axiomatique la plus restreinte possible.*
En mathématiques par exemple, même si c'est l'exemple le plus facile, on cherche à faire des démonstrations en utilisant le moins de postulats par défaut, et certains postulats ont parfois été supprimés après les avoir démontrés à partir d'autres postulats existants.
8:26 c'est pas seulement des convictions c'est aussi et surtout des générations et des générations de gents et le fait que ça fonctionne j'usqu'a preuve du contraire...
C'est pas qu'on ne sait rien c'est que la science est une croyance cantique un peut en fait le consensus c'est vrai j'usqu'a qu'on prouve que c'est faux ...
Mais du coup ça justifie que le matérialisme dialectique est la science suprême ? (À raison) Non ?
Euuuuuuuuh... Joker !😅
Alors là, c'est la première fois que j'ai l'occasion de faire ça …
FIRST !!!
La VAR est formelle : c'est validé !
Du coup drus du prims
15:00 yep ok je comprends la construction... Ducoup je retire ce que j'ai dit.. par contre pour moi il faut distinguer les scientifiques... Les movais font de la politique publient des biais en chaine et disent nimporte quoi pour faire vendre je compte plue le le nombre d'experts qui parlent dans les média HORS DE LEURS DOMAINE D'EXPERTISE... ce qui est en plus de pas inteligents dangereux pour l'argument d'autorité le fait qu'un scientifique hors de son domaine c'est n'importe quel random... Et en fait non c'est moins que ça car il as la construction precise de son domaine et plus c'est précis plus c'est différent...
Une belle réflexion
Ne pourrait-on pas dire que la démarche scientifique est neutre et que c'est tout simplement les scientifiques qui ne le sont pas.
La neutralité est une illusion. Elle n'est tout simplement pas atteignable dans le sens où nous sommes humains. Par contre c'est la science en tant que démarche qui permet de s'en approcher le plus. Et d'autant plus quand elle est consciente des biais qu'elle implique, parfois ces biais sont même quantifiables.
Par contre j'ai du mal avec la notion d'arrêt dogmatique. Je n'arrive pas à l'associé avec la dynamique de la science qui est dans le test permanent des hypothèses, qui sont très rarement voir pas du tout valider définitivement. Une théorie scientifique est en perpétuelle évolution et c'est ce qui la différencie d'un dogme justement. Quand je parle à mes élèves par exemple des différentes couches interne de la planètes, ou même de la théorie de l'évolution, je leur précise que rien n'est fixe, que ces théorie iu représentations sont à même d'évoluer pour se rapprocher encore un peu plus d'une réalité objective nous permettant de mieux comprendre tel phénomène ou objet.
Ah oui la Terre n'est pas ronde...😊 mais elle est pas plate. On pourrait faure comme rappelle qu'une connaissance scientifique s'érige dans un contexte bien défini impliquant notamment les limites technologiques, les courants idéologiques et politiques dominants, les axes de recherches (il y a eu des frictions d'ailleurs entre les chercheurs et certains axes de recherche établi par le CNRS).
En fait, il faut comprendre l'arrêt dogmatique comme un phénomène incontournable à un niveau individuel : il y a toujours un moment où on "s'arrête" et où on admet certaines choses, parce qu'on a confiance dans la source ou dans nos sens. Mais collectivement, nous pouvons repousser, creuser, questionner toujours plus ces arrêts.
Le point un peu particulier dans lequel nous sommes aujourd'hui (du point de vue de nombreux scientifiques que j'ai interrogé sur le sujet), c'est que même si nous parvenons collectivement, grâce à la science, à repousser toujours plus loin les arrêts dogmatique, ceux-ci continuent d'apparaître éternellement, revelant a chaque fois des biais dans les connaissances. De fait, on systematiquement arrive à une conclusion gênante à première vue : oui, la science est biaisée, orientée, non neutre. Mais... il y'a une parade (partielle, mais qui permet de continuer d'avoir confiance dans la science), et on verra ça dans le prochain épisode 😉
@LArgumentarium Je parle par expérience, pour avoir produit de la science et proposer des scénario paléobiogéographique, je n'ai jamais considérer que mes résultats était une finalité mais plutôt un apport. Complètement conscient que le prochain fossile allait tout remttre en question et... Cela n'a pas loupé. Mais je vous accorde que dans certains spécialistes de la paléontologie (bizzarement celle qui se rapproche de l'évolution humaine) vont avoir moins de résilience pour des questions idéologiques.
Faut dire que quand on est specialiste de la paléochiropterologie, on est assez peinard lol.
Un autre aspect où on est pleinement conscient de notre subjectivité (sans pour autant parler de manque de neutralité) c'est la description et lz codage de caractère morpho. Une solution pour diminuer cela : de l'observation intense pour prendre compte et connaître l'anatomie et sa diversité, lire beaucoup les travaux et les descriptions des pairs, l'échange d'observations et discussions avec des collègues d'autres spécialités, et bien sûr la relecture et verification par les pairs.
Bonjour, j'ai une question :
Que pensez-vous de cette observation suite à divers débat croyant versus athée :
- L'athée dit : " je n'ai pas de preuves de l'existence de Dieu, donc je ne crois pas. "
- Le croyant dit : " je n'ai pas de preuves de l'innexistence de Dieu, donc je crois " .
Merci.
Pour moi tu fais une erreur celle de prendre la science comme une chose lineaire alors que les savoir même si ils sont en permanante évolution... Se renforcent justement... Et oui il y à eu des générations et des générations de scientifiques qui ont dressé aux fil des echecs et de ce qui tenait debout même un certain temps même malgrés les tentatives de le réfuter qui font que ducoup la science est plus stable que n'importe quel autre croyance
Et si tu en as quoi que ce soit à redire tu le remet en question par la méthodologie et si la méthodologie est fausse tu dois le prouver en faisant mieux
11:53 les valeurs influancent là n'est pas la question... Le truc c'est que des scientifiques diferants vont corrigé d'autres scientifiques différents...
Et donc aux debut c'est de la valeur mais à la fin la valeur est bien plus difuse... Vue que le mec de goche s'est fait corrigé par 10 mecs de droite eux même coroger par d'autres mecs de d'autres bords... Et c'est ce menalge de tout ça qui fait la valeur de la science...
Tu penses comme un complotiste c'est terrifiant et ça témoignage d'igniorance
Ben oui... C'edt de la science
Un patatoide n'est pas rond hein 😊
NON MAIS CA VA DURER ENCORE LONGTEMPS CES CLIFFHANGERS SUR DES TOUTES PETITES VIDEOS DE 24 MINUTES ???!!!
Bon encore un super épisode, continue à être verbeux, quand c'est trop dense on se repasse la phrase (:
Ok je sais pas vraiment quoi pensée de cette vidéo j'ai l'impression que tu apporte surtout une fausse nuance après c'est sûrement intéressant que ça existe...
Ok Pyrrhon