POEME AUDIO - La Nuit

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  • Опубліковано 24 лис 2024

КОМЕНТАРІ • 6

  • @SamanthaCaps-Unsangdencre
    @SamanthaCaps-Unsangdencre  9 місяців тому +1

    Il s’était adossé contre l’aurore
    Et sur l’horizon qu’on croit mort,
    Il tapait du pied.
    Les lumières du matin s’étaient tues,
    Le char du jour avait été retenu,
    Tous l’épiaient.
    L’enfant sans début ni fin, paraissait.
    Et sur le monde, son ombre croissait.
    Silence.
    Chacun voyait son terme se produire.
    Chacun imaginait son âme se faire conduire
    A l’immense.
    « Clarté du jour, tu nous as abandonnés ! »
    Ainsi criaient tous les condamnés,
    Face à la pénombre.
    Alors l’ombre sortie des ombres apparut.
    Et sans détour s’adressa aux vaincus
    Qui s’amassaient en nombre.
    Elle se fit voir dans sa profonde vérité
    Sans qu’aucune flamme ne fut nécessitée,
    Et soudain il fit froid.
    Ils l’avaient tous vue les yeux clos.
    Leurs âmes avaient perdu leur enclos.
    Le monde tremblait d’effroi.
    « Qui nous contient, qu’avons-nous contenu ? »
    Et l’on pleurait sur ce que l’on croyait avoir connu
    Des larmes sans auteur.
    La nuit durait sans jamais vouloir se finir,
    Et sur la terre cette boule noire, elle faisait mûrir
    Des fruits sans couleur.
    La mort elle-même n’en revenait pas,
    Elle qui n’avait cessé de distribuer trépas
    Devait prendre congés.

    Les contours de la vie s’estompaient
    Et l’on pouvait dire sans se tromper
    Que le temps s’était allongé.
    Les vents soufflaient en toutes directions,
    Les voix chantaient de nouvelles variations,
    Sacrée Nouveauté !
    Avec une lenteur qu’on ne connaissait guère,
    Des heures et des secondes enfantaient d’hier
    Tant de nouveau-nés.
    Les autres n’existaient presque plus !
    La tempête obscure avait rabattu
    Nos visages en un tas.
    Dans le grouillement des peaux abandonnées,
    Quelque chose d’infâme semblait encore bouillonner.
    La rumeur montât.
    Un jour qui ne fut jour que de souvenir,
    La chose qui en avait fini de bouillir
    Finalement explosa.
    Un soleil d’or, une sphère parfaite
    Qui de tant de vilénies avait été faite,
    Dans le ciel se posa.
    Et le matin et le reste furent encore une fois.
    On retrouva l’espoir, les craintes et la foi
    D’un jour enfin achevé.
    L’enfant lassé de tant de tromperies,
    Fit retomber lorsqu’il s’en repartit
    Le voile qu’il avait levé.

  • @ParlonsEvolution
    @ParlonsEvolution 9 місяців тому +1

    C'est très beau. Ce serait bien que l'on puisse le lire directement aussi, si vous le mettiez en commentaire épinglé par exemple. ;)

  • @chantalpierad7726
    @chantalpierad7726 8 місяців тому +1

    Tres beau texte .
    Pourquoi lire sans faire les liaisons ??? C'est un peu dommage !

    • @SamanthaCaps-Unsangdencre
      @SamanthaCaps-Unsangdencre  8 місяців тому

      D’abord merci! Et pour les liaisons j’y prêterai plus attention, merci pour votre remarque.