j'applaudi derrière mon écran, motivé comme jamais. :-) vous venez de mettre des mots sur un mal qui me rongeait et je suis de nouveau fière d'être universaliste.
29:42 La réponse donnée est fausse, puisqu'à moins que l'eau perdue ai été retenue par le sac, le sac pèsera le même poids après la perte d'eau qu'au départ. De plus nous ne connaissions pas le poids du sac au départ donc nous ne pouvons pas le connaître non plus par la suite. C'est le poids du contenu du sac qui diminue et non pas le poids du sac en lui-même. Et oui, en début d'énoncé il est bien écrit que le sac contient 100 kg de pommes de terre donc il est bien question de son contenu, puis à la fin on demande bien quel est le poids du sac et non de son contenu. Des objections à ce raisonnement ? 😎
À propos de la dernière devinette. Une fois extirpé l’embrouillement de l’énoncé, la question bien posée est : 2% de la masse vaut 1kg, le reste étant de l’eau. Quelle est la masse d’eau ? Ce qui s’écrit exactement : 1/(1 + eau) = 0,02 soit : eau = (1 - 0,02)/0,02 = 49 kg A posteriori, c’est évident mais trouver ça sans calcul, c’est juste de la chance et il suffit de changer un peu l’énoncé pour sans rendre compte : Masse initiale du sac : 120 kg, masse sèche : 1%, après évaporation : eau = 1,2(1 - 0,02)/0,02 = 58,8 kg
C'est intéressant le biais d'optimisme. Conduisez-vous mieux que les autres? Pour y répondre il faut des critères subjectifs et interpréter "les autres" (tous les autres, certains autres, une majorité des autres). Les critères subjectifs devraient souvent avoir tendance à consister en ces règles que nous suivons au volant au détriment d'autres règles en considérant qu'elles sont plus efficaces globalement. Il serait en fait inquiétant qu'un maximum de personne considèrent mal conduire. Et il n'est pas incohérent, devant cette subjectivité, que même 100% des personnes considèrent avoir choisi et suivre la meilleure éthique routière.
Malgré tout je comprends que des personnes qui croient en la vérité, l'objectivité, voire se soient persuadés d'être objectivement "plus rationnels que les autres" voire "détenir la vérité" et glissent lentement vers une forme de croyances quasi-religieuse appelée "scientisme" puissent être réceptifs et sourire à cette statistique
@@epsilon8597 Les réponses des gens à ce sondage sont peut-être sensées et rationnelles. Peut-être que les responsables du sondage sont passés à côté d'un biais important de sélection de l'échantillon : en effet, si 30% des usagers de la route décèdent à cause de leur manque d'aptitude à la conduite, les seuls qui ont pu répondre au sondage sont les 70% encore en vie, forcément meilleurs que les autres 30%. Or 70% de ces 70% déclarent être meilleurs que les autres, ce qui fait grosso modo la moitié de la population... (je plaisante, bien sûr)
Y'a au moins un domaine où Gérald n'est pas plus érudit que la moyenne : "G, même suivi de E, I ou Y, se prononce GU. On dit ainsi Ereguione et non Erejion." jrrtolkien.fandom.com/fr/wiki/Prononciation Donc on dit Guimli et non Jimli. ;-) Merci pour cette conf' fort intéressante.
Quand un "objet" (personnage de BD par exemple) est repris politiquement c'est parce qu'il agit généralement sur un maximum de personnes. Il n'a pas besoin de faire l'unanimité juste d'être repérable et avoir une visibilité suffisante la grenouille pourrait être un drapeau qu'on agite...
On a tous un cerveau identique, c'est ça le nouvelle universalisme ? Je trouve ça étrange. Je veux dire pourquoi le cerveau seulement ? Parce que c'est l'endroit ou se loge la raison ? Est-ce que pour l'auteur, seul ceux arrivent à ce miracle de n'être qu'un cerveau sont universalistes ? Le reste du corps est lui aussi identique entre tous les humains alors pourquoi pas l'humain en entier ? Je serais bien intéressés par des réponses à ces questions. Merci d'avance
Je n'ai pas encore regardé la vidéo, et je ne dirai pas que ces propos soit ceux de l'auteur. Cependant, la position que vous décrivez correspond à l'idéologie libérale : seul le cerveau compte, seule la liberté du cerveau compte. Martha Nussbaum a proposé un nouvel essentialisme universaliste qui propose que le corps prenne cette place et reconnaît justement, alors qu'elle était plutôt libérale, que si le corps compte et pas seulement la pensée, avoir par ex. la liberté de s'exprimer pour les femmes en Inde est un faux droit car c'est un droit vide. Les gens n'ont pas les moyens de pouvoir s'exprimer, juste le droit. Elle réclame un dépassement des droits humains par celui de capacité. Il faut que chacune et chacun et la capacité de faire, et non pas simplement le droit. Sans quoi les souhaits du libéralisme politique sont dénuée de réalité matérielle. Évidemment on peut considéré que le libéralisme découvre un peu tard l'intérêt des questions matérielles présentent dans les autres idées politiques comme le marxisme ou l'anarchisme.
Gérald Bronner ne parle pas d'un " _nouvel universalisme_ ". Il dit " _le rationalisme est un universalisme_ ", sans présenter cela comme une nouveauté. Il défend la thèse que tous les groupes humains, quelle que soit leur culture, ont accès à la même rationalité et à la même épistémologie. De ce fait, il défend qu'un rationaliste devrait rejeter le relativisme. La référence au " _cerveau humain qui globalement fonctionne à peu près de la même manière_ " ne me semble être qu'un artifice de présentation, une image simplificatrice. Mais, je ne peux pas parler à sa place, il faudrait lui demander ...
@@hervelebars OK pour le "nouvel", c'était nouveau pour moi ou en tout cas je l'ai compris comme tel. Par contre il présente et j'ai vérifié le rationalisme comme un humanisme et donc un universalisme. Et mon soucis est là, pour les peuples du monde non européen, l'humanisme et son universalisme abstrait est connu sous le nom de colonisation. Personnellement c'est ce qui me dérange dans la pensée rationaliste. A force de vouloir s'extraire de notre condition humaine qui nous condamne en partie à l'erreur. On essaye de fabriquer un homme abstrait débarrassé de toute subjectivité. Le but étant d'obtenir une objectivité par la preuve et les fait. Personnellement si j'essaye d'être rationaliste, je n'accroche pas à la pensée universaliste et humaniste. Je ne tombe pas pour autant dans le relativisme culturel ou chacun aurait sa vérité. Dans le combat féministe on voit bien que c'est cet universel abstrait qui est combattu. Les femmes disent "non un homme ne peux pas comprendre fondamentalement une femme". ça ne veux pas dire que les hommes ne peuvent rien comprendre du tout. Mais qu'il y a une différence de nature qui ne permet pas d'être femme. Une fois posé ce geste libérateur, les femmes peuvent exister en tant que femme et même dire des choses sur les hommes. Les hommes peuvent aussi exister et dire des choses sur les femmes. Il y a alors des conflits entre ces deux groupes qui modifient leurs vies respectives. On ne tombe pas alors dans un chacun fait ce qu'il veut suivant son point de vue. L'existence de deux entités Homme et Femme nous sort d'un universalisme abstrait qui ne correspondait en fait qu'a l'homme. Comment ne pas voir que ce rationalisme universaliste défendu ici ne correspond dans les fait qu'a une partie de l'humanité. Et sous couvert d'être universel, il est un instrument qui sert à imposer au monde une seule manière de penser. Personne ne pouvant se refuser à lui puisqu'il est universel. Il doit donc être universellement partager quelque soit les peuples du monde. C'est là ou il rejoint le colonialisme. Je sais qu'il est dur d'accepter de co-exister avec du non rationnel, surtout que celui-ci se développe. Mais justement si ce non rationnel se développe, n'est ce pas justement parce qu'il correspond à l'homme et la femme réel. Là ou un certain rationalisme ne cherche à s'adresser qu'à un homme et une femme abstraite de son environnement, de son corps, de son histoire ?
@@jeromelapin7025 Je ne suis pas philosophe, donc pas très à l'aise avec les notions d'humanisme ou d'universalisme. Mais j'ai tout de même l'impression qu'associer ces notions avec la colonisation relève d'un procédé rhétorique de déshonneur par association. Je ne crois pas qu'un rationaliste veuille " _s'extraire de sa condition humaine_ ". Bien sûr, l'irrationalité, la pensée émotionnelle ou instinctive sont humains. Sans le nier, le rationaliste cherche à privilégier le raisonnement rationnel, qui est aussi une aptitude humaine. Le fait d'essayer de développer une capacité plus qu'une autre n'est pas une négation de sa condition humaine. Au contraire même, cet effort sur soi-même est typiquement humain me semble t-il. Pensez-vous qu'un indien, un inuit ou un aborigène d'Australie qui, comme vous, essaie d'être rationaliste, arrivera à une représentation du monde complètement différente de la votre ? Moi, je ne le crois pas. Bien entendu, le raisonnement de toute personne est limité par ses connaissances, par les informations auxquelles il a accès. C'est ce que Bronner appelle " _les limites de la rationalité_ ". Mais, il explique que ces limites, qui sont connues, peuvent être contournées. C'est en ce sens que le rationalisme est un universalisme. Il y a plusieurs courants dans le féminisme. Certains sont universalistes, d'autres pas. En écrivant " _Les femmes disent "non un homme ne peux pas comprendre fondamentalement une femme"._ ", vous ne retenez qu'une version non universaliste du féminisme. Soit. Mais, il existe des féministes, y compris des femmes, qui rejetteraient votre affirmation. Pour ma part, je ne pense pas que l'existence des hommes et des femmes rende l'universalisme " _abstrait_ ", ni que l'universalisme ne corresponde " _en fait, qu'à l'homme_ ". Je pense qu'une femme autant qu'un homme peut être rationaliste et qu'ils peuvent partager la même vision du monde, et que la rationalité est une aptitude universelle de l'humanité. En revanche, non, dire que le rationalisme est un universalisme ne signifie pas qu'il " _doit être universellement partagé_ ", mais qu'il *peut* l'être. Du coup, il n'est pas, en principe, un " _instrument qui sert à imposer au monde une seule manière de penser_ ", mais un choix, accessible à tous. Vous dites, qu'il est " _dur d'accepter de co-exister avec du non-rationnel_ ". Ce non-rationnel est en chacun de nous et fait partie intégrante de notre condition humaine. C'est pour cela que Bronner dit que " _Notre combat le plus important c'est un combat contre nous-même. Notre premier ennemi, c'est nous-même lorsque nous sommes rationalistes_ " (14:23 ). Par conséquent, le rationalisme ne s'adresse pas à un " _homme et une femme abstraite de son environnement, de son corps, de son histoire_ " mais bien à tout individu qui accepte le défi d'essayer de ne pas céder au non-rationnel, à la pensée émotionnelle ou instinctive, mais de privilégier la rationalité malgré les difficultés.
@@jeromelapin7025 personnellement je pense surtout que vous faites des parallèles qui n'ont pas lieu d'être, en plus de caractériser des mots (ici féminisme et colonialisme) selon vos définitions personnelles de ces mots. Je prend l'exemple du féminisme, pour moi tout au contraire de ce que vous dites, le féminisme a pour combat de reconnaître/faire valoir que les femmes et les hommes ne sont pas si différent. Et que les différences (autres que physiologiques) qui caractérisent le genre dans la manière de penser et d'agir selon le sex est bien plus du à des constructions sociales et culturelles que du fait de la differance physiologique (elle indéniable). Donc de ce point du vue, justement le féminisme s'articule complètement dans l'universalisme. Pour le colonialisme je comprend encore moins le rapport. L'universalisme a peu être servi d'alibi/légitimité (dans le discours) au colonialisme mais au aucun cas selui ci n'a été historiquement mené par universalisme (dans les actes). En quoi imposer une culture à une autres culture serait de l'universalisme ? Le colonialisme à bien plus a voir avec une philosophie dominatrice que de l'universalisme !
Perso, le rationalisme m'a juste rendu encore plus misanthrope. La seule chose universelle dans le monde moderne, c'est que les gens refusent catégoriquement d'utiliser leur cerveau pour questionner la pertinence de leurs affects et qu'ils feront tout ce qu'ils peuvent pour les justifier.
Comme c'était prévisible de la part d'un géant de la pensée comme Gérald Bronner, le récit de l'histoire de Pepe la Grenouille est complètement claqué. Bravo pour - une fois de plus - désinformer avec le brio qui caractérise votre association.
(pour les personnes de bonne foi (et anglophones) qui s'intéresseraient au genre de stratégie qui a conduit à la - très rapide - instrumentalisation de Pepe the Frog, plutôt que les explications plates et ineptes du grand Gérald Bronner, vous pouvez toujours vous reporter à la série de vidéos "the altright playbook" de la chaine youtube Innuendo Studios) ua-cam.com/video/4xGawJIseNY/v-deo.html
La sociologie est morte chez ce Mr. Son discours est à 80% moralisant, et 20% de faits. Il est au même niveau que les moralisateurs marxistes et bourdivins qui font plus de la politique que de la Sociologie. Heureusement que d'autres Sociologues, EUX, dans l'ombre, et modestement, font leur travail correctement et sans moralisation. Lorsque le chercheur appose un sens, une signification, aux actions et aux idées des (groupes d') individus, il n'est pas dans son cadre de chercheur, mais dans la politique. Pourtant Bronner critique à tout vas ces moralisateurs marxistes et bourdivins, mais il n'est même pas capable, dans sa bulle, de voir qu'il en est le prolongement. Un grand sociologue a dit un jour : "... les gens qu'étudient les sociologues ont souvent des difficultés à se reconnaitre eux même ou à retrouver leurs activités dans les comptes rendus des recherches sociologiques qui leur sont consacrées" pour conclure que c'est un gros problème. Et c'est exactement ce qui est en train de se passer avec Bronner. PERSONNE ne se reconnait dans ses discours si ce n'est le prétendu "groupe de rationaliste," auquel il prétend appartenir. Ce qui est terrible c'est que ce n'est pas le groupe étudié, mais son groupe d'appartenance, le groupe depuis lequel il adhère à des morales, le groupe depuis lequel il moralise. J'ai l'impression d'assister à une conférence d'un licencié de Sociologie. Même en vulgarisant, un Sociologue (un vrai), ne peut faire les erreurs qui sont commises ici. C'est avant tout chez les auto-proclamées pontes du rationalisme que la rationalité est morte.
On ne peut pas étudier les enjeux de structure sans étudier les problèmes de milieux (en référence à un autre sociologue). C'est à dire qu'un bon sociologue relie les changements sociaux, la société, aux "problèmes" rencontrés par les individus. C'est aujourd'hui la vision la plus rationaliste que la Sociologie ne s'est jamais donnée. A l'égal mesure entre une sociologue bien trop déterministe (structuro-marxiste) et une sociologie bien trop abstraite (fonctionnalisme, auquel on pourrait très facilement associer Bronner). Si on veut faire l'étude sérieux d'un sujet, on doit la faire par une ethnographie quelle qu'elle soit. On doit AVANT TOUT appuyer ses analyses sur le sens que donnent les acteurs à leurs actions (et il y a tout un tas d'outils pour le faire).
Je ne crois pas qu'il s'exprime en tant que sociologue ici. mais plutôt en tant que rationaliste / zététicien / sceptique. Ce qu'il dit là est classique de ce mouvement.
@@becomepostal c'est ce qu'on appelle le pragmatic turn. Ça va au delà de la sociologie et ça s'inspire des travaux de Pierce Dewey et James . Après pour avoir passé 7 ans de ma vie a étudier et pratiquer les shs je n'irais jusqu'à dire qu'il n'y a qu'une seule bonne manière de faire de la sociologie. En revanche je la rejoins, c'est une posture facile de se poser en chantre de la pensée rationnelle et de postuler l'existence de ces autres imaginaires dont on se plaît a rire au motif qu'ils multiplieraient les erreurs d'appréciation. On peut utiliser des "idéaux types" autant faut il l'assumer et ne pas superposer une catégorie virtuelle sur un groupe social qui plus est mal défini.
j'applaudi derrière mon écran, motivé comme jamais. :-) vous venez de mettre des mots sur un mal qui me rongeait et je suis de nouveau fière d'être universaliste.
Magistral. Simple et hyper efficace.
Merci de diffuser ce type d'intervention !
Un vrai bonheur, comme toujours ! :-)
très bonne conclusion ^^
Merci à tous pour votre travail
Je n'en peux plus. C'est génialissime. Quel orateur formidable et que sens de l'humour. Rien que l'arrêt sur l'image avec Pepe nazi vaut le détour.
Spoiler !
Rafraîchissement intellectuel dominical. Merci Monsieur Bronner
Très intéressant !
Cette conclusion est épique
Bravo Gérald
Très drôle pour un sujet aussi sérieux. Bravo.
29:42 La réponse donnée est fausse, puisqu'à moins que l'eau perdue ai été retenue par le sac, le sac pèsera le même poids après la perte d'eau qu'au départ. De plus nous ne connaissions pas le poids du sac au départ donc nous ne pouvons pas le connaître non plus par la suite. C'est le poids du contenu du sac qui diminue et non pas le poids du sac en lui-même. Et oui, en début d'énoncé il est bien écrit que le sac contient 100 kg de pommes de terre donc il est bien question de son contenu, puis à la fin on demande bien quel est le poids du sac et non de son contenu.
Des objections à ce raisonnement ? 😎
enculage de mouche en plein vol
Merci beaucoup pour cette vidéo.
Vraiment brillant
Je découvre et j'adore...
Superbe conf, merci!
Le coups du bus, j'y ai vus des DarkVadors, comme quoi, le contexte culturel ;P
Oh! Ça ne serait pas Michael Shermer à 18:10?
À propos de la dernière devinette.
Une fois extirpé l’embrouillement de l’énoncé, la question bien posée est :
2% de la masse vaut 1kg, le reste étant de l’eau. Quelle est la masse d’eau ?
Ce qui s’écrit exactement : 1/(1 + eau) = 0,02 soit : eau = (1 - 0,02)/0,02 = 49 kg
A posteriori, c’est évident mais trouver ça sans calcul, c’est juste de la chance et il suffit de changer un peu l’énoncé pour sans rendre compte :
Masse initiale du sac : 120 kg, masse sèche : 1%, après évaporation : eau = 1,2(1 - 0,02)/0,02 = 58,8 kg
C'est intéressant le biais d'optimisme. Conduisez-vous mieux que les autres? Pour y répondre il faut des critères subjectifs et interpréter "les autres" (tous les autres, certains autres, une majorité des autres). Les critères subjectifs devraient souvent avoir tendance à consister en ces règles que nous suivons au volant au détriment d'autres règles en considérant qu'elles sont plus efficaces globalement. Il serait en fait inquiétant qu'un maximum de personne considèrent mal conduire. Et il n'est pas incohérent, devant cette subjectivité, que même 100% des personnes considèrent avoir choisi et suivre la meilleure éthique routière.
Malgré tout je comprends que des personnes qui croient en la vérité, l'objectivité, voire se soient persuadés d'être objectivement "plus rationnels que les autres" voire "détenir la vérité" et glissent lentement vers une forme de croyances quasi-religieuse appelée "scientisme" puissent être réceptifs et sourire à cette statistique
@@epsilon8597 Les réponses des gens à ce sondage sont peut-être sensées et rationnelles. Peut-être que les responsables du sondage sont passés à côté d'un biais important de sélection de l'échantillon : en effet, si 30% des usagers de la route décèdent à cause de leur manque d'aptitude à la conduite, les seuls qui ont pu répondre au sondage sont les 70% encore en vie, forcément meilleurs que les autres 30%. Or 70% de ces 70% déclarent être meilleurs que les autres, ce qui fait grosso modo la moitié de la population...
(je plaisante, bien sûr)
@@epsilon8597 de qui parlez-vous au juste ? Je suppose que les gens que vous décrivez existent. Perso, je n'en ai jamais rencontré.
Magnifique
et quelle conclusion !
Y'a au moins un domaine où Gérald n'est pas plus érudit que la moyenne :
"G, même suivi de E, I ou Y, se prononce GU. On dit ainsi Ereguione et non Erejion."
jrrtolkien.fandom.com/fr/wiki/Prononciation
Donc on dit Guimli et non Jimli. ;-)
Merci pour cette conf' fort intéressante.
Bof! tout change, même les règles phonologiques : la variation est inhérente. Suffit d'attendre.
J'aime beaucoup Bronner
Quand un "objet" (personnage de BD par exemple) est repris politiquement c'est parce qu'il agit généralement sur un maximum de personnes. Il n'a pas besoin de faire l'unanimité juste d'être repérable et avoir une visibilité suffisante la grenouille pourrait être un drapeau qu'on agite...
On a tous un cerveau identique, c'est ça le nouvelle universalisme ? Je trouve ça étrange. Je veux dire pourquoi le cerveau seulement ? Parce que c'est l'endroit ou se loge la raison ?
Est-ce que pour l'auteur, seul ceux arrivent à ce miracle de n'être qu'un cerveau sont universalistes ? Le reste du corps est lui aussi identique entre tous les humains alors pourquoi pas l'humain en entier ?
Je serais bien intéressés par des réponses à ces questions.
Merci d'avance
Je n'ai pas encore regardé la vidéo, et je ne dirai pas que ces propos soit ceux de l'auteur. Cependant, la position que vous décrivez correspond à l'idéologie libérale : seul le cerveau compte, seule la liberté du cerveau compte. Martha Nussbaum a proposé un nouvel essentialisme universaliste qui propose que le corps prenne cette place et reconnaît justement, alors qu'elle était plutôt libérale, que si le corps compte et pas seulement la pensée, avoir par ex. la liberté de s'exprimer pour les femmes en Inde est un faux droit car c'est un droit vide. Les gens n'ont pas les moyens de pouvoir s'exprimer, juste le droit. Elle réclame un dépassement des droits humains par celui de capacité. Il faut que chacune et chacun et la capacité de faire, et non pas simplement le droit. Sans quoi les souhaits du libéralisme politique sont dénuée de réalité matérielle.
Évidemment on peut considéré que le libéralisme découvre un peu tard l'intérêt des questions matérielles présentent dans les autres idées politiques comme le marxisme ou l'anarchisme.
Gérald Bronner ne parle pas d'un " _nouvel universalisme_ ". Il dit " _le rationalisme est un universalisme_ ", sans présenter cela comme une nouveauté. Il défend la thèse que tous les groupes humains, quelle que soit leur culture, ont accès à la même rationalité et à la même épistémologie. De ce fait, il défend qu'un rationaliste devrait rejeter le relativisme. La référence au " _cerveau
humain qui globalement fonctionne à peu près de la même manière_ " ne me semble être qu'un artifice de présentation, une image simplificatrice. Mais, je ne peux pas parler à sa place, il faudrait lui demander ...
@@hervelebars OK pour le "nouvel", c'était nouveau pour moi ou en tout cas je l'ai compris comme tel.
Par contre il présente et j'ai vérifié le rationalisme comme un humanisme et donc un universalisme. Et mon soucis est là, pour les peuples du monde non européen, l'humanisme et son universalisme abstrait est connu sous le nom de colonisation.
Personnellement c'est ce qui me dérange dans la pensée rationaliste. A force de vouloir s'extraire de notre condition humaine qui nous condamne en partie à l'erreur. On essaye de fabriquer un homme abstrait débarrassé de toute subjectivité. Le but étant d'obtenir une objectivité par la preuve et les fait.
Personnellement si j'essaye d'être rationaliste, je n'accroche pas à la pensée universaliste et humaniste. Je ne tombe pas pour autant dans le relativisme culturel ou chacun aurait sa vérité.
Dans le combat féministe on voit bien que c'est cet universel abstrait qui est combattu. Les femmes disent "non un homme ne peux pas comprendre fondamentalement une femme". ça ne veux pas dire que les hommes ne peuvent rien comprendre du tout. Mais qu'il y a une différence de nature qui ne permet pas d'être femme.
Une fois posé ce geste libérateur, les femmes peuvent exister en tant que femme et même dire des choses sur les hommes. Les hommes peuvent aussi exister et dire des choses sur les femmes. Il y a alors des conflits entre ces deux groupes qui modifient leurs vies respectives. On ne tombe pas alors dans un chacun fait ce qu'il veut suivant son point de vue.
L'existence de deux entités Homme et Femme nous sort d'un universalisme abstrait qui ne correspondait en fait qu'a l'homme.
Comment ne pas voir que ce rationalisme universaliste défendu ici ne correspond dans les fait qu'a une partie de l'humanité. Et sous couvert d'être universel, il est un instrument qui sert à imposer au monde une seule manière de penser. Personne ne pouvant se refuser à lui puisqu'il est universel. Il doit donc être universellement partager quelque soit les peuples du monde. C'est là ou il rejoint le colonialisme.
Je sais qu'il est dur d'accepter de co-exister avec du non rationnel, surtout que celui-ci se développe. Mais justement si ce non rationnel se développe, n'est ce pas justement parce qu'il correspond à l'homme et la femme réel. Là ou un certain rationalisme ne cherche à s'adresser qu'à un homme et une femme abstraite de son environnement, de son corps, de son histoire ?
@@jeromelapin7025 Je ne suis pas philosophe, donc pas très à l'aise avec les notions d'humanisme ou d'universalisme. Mais j'ai tout de même l'impression qu'associer ces notions avec la colonisation relève d'un procédé rhétorique de déshonneur par association.
Je ne crois pas qu'un rationaliste veuille " _s'extraire de sa condition humaine_ ". Bien sûr, l'irrationalité, la pensée émotionnelle ou instinctive sont humains. Sans le nier, le rationaliste cherche à privilégier le raisonnement rationnel, qui est aussi une aptitude humaine. Le fait d'essayer de développer une capacité plus qu'une autre n'est pas une négation de sa condition humaine. Au contraire même, cet effort sur soi-même est typiquement humain me semble t-il.
Pensez-vous qu'un indien, un inuit ou un aborigène d'Australie qui, comme vous, essaie d'être rationaliste, arrivera à une représentation du monde complètement différente de la votre ? Moi, je ne le crois pas. Bien entendu, le raisonnement de toute personne est limité par ses connaissances, par les informations auxquelles il a accès. C'est ce que Bronner appelle " _les limites de la rationalité_ ". Mais, il explique que ces limites, qui sont connues, peuvent être contournées. C'est en ce sens que le rationalisme est un universalisme.
Il y a plusieurs courants dans le féminisme. Certains sont universalistes, d'autres pas. En écrivant " _Les femmes disent "non un homme ne peux pas comprendre fondamentalement une femme"._ ", vous ne retenez qu'une version non universaliste du féminisme. Soit. Mais, il existe des féministes, y compris des femmes, qui rejetteraient votre affirmation. Pour ma part, je ne pense pas que l'existence des hommes et des femmes rende l'universalisme " _abstrait_ ", ni que l'universalisme ne corresponde " _en fait, qu'à l'homme_ ". Je pense qu'une femme autant qu'un homme peut être rationaliste et qu'ils peuvent partager la même vision du monde, et que la rationalité est une aptitude universelle de l'humanité. En revanche, non, dire que le rationalisme est un universalisme ne signifie pas qu'il " _doit être universellement partagé_ ", mais qu'il *peut* l'être. Du coup, il n'est pas, en principe, un " _instrument qui sert à imposer au monde une seule manière de penser_ ", mais un choix, accessible à tous.
Vous dites, qu'il est " _dur d'accepter de co-exister avec du non-rationnel_ ". Ce non-rationnel est en chacun de nous et fait partie intégrante de notre condition humaine. C'est pour cela que Bronner dit que " _Notre combat le plus important c'est un combat contre nous-même. Notre premier ennemi, c'est nous-même lorsque nous sommes rationalistes_ " (14:23 ). Par conséquent, le rationalisme ne s'adresse pas à un " _homme et une femme abstraite de son environnement, de son corps, de son histoire_ " mais bien à tout individu qui accepte le défi d'essayer de ne pas céder au non-rationnel, à la pensée émotionnelle ou instinctive, mais de privilégier la rationalité malgré les difficultés.
@@jeromelapin7025 personnellement je pense surtout que vous faites des parallèles qui n'ont pas lieu d'être, en plus de caractériser des mots (ici féminisme et colonialisme) selon vos définitions personnelles de ces mots. Je prend l'exemple du féminisme, pour moi tout au contraire de ce que vous dites, le féminisme a pour combat de reconnaître/faire valoir que les femmes et les hommes ne sont pas si différent. Et que les différences (autres que physiologiques) qui caractérisent le genre dans la manière de penser et d'agir selon le sex est bien plus du à des constructions sociales et culturelles que du fait de la differance physiologique (elle indéniable). Donc de ce point du vue, justement le féminisme s'articule complètement dans l'universalisme. Pour le colonialisme je comprend encore moins le rapport. L'universalisme a peu être servi d'alibi/légitimité (dans le discours) au colonialisme mais au aucun cas selui ci n'a été historiquement mené par universalisme (dans les actes). En quoi imposer une culture à une autres culture serait de l'universalisme ? Le colonialisme à bien plus a voir avec une philosophie dominatrice que de l'universalisme !
Et en plus, il a de l'humour !
Perso, le rationalisme m'a juste rendu encore plus misanthrope. La seule chose universelle dans le monde moderne, c'est que les gens refusent catégoriquement d'utiliser leur cerveau pour questionner la pertinence de leurs affects et qu'ils feront tout ce qu'ils peuvent pour les justifier.
Probablement que le concept "les gens" n'est pas rationnel 😉
Comme c'était prévisible de la part d'un géant de la pensée comme Gérald Bronner, le récit de l'histoire de Pepe la Grenouille est complètement claqué. Bravo pour - une fois de plus - désinformer avec le brio qui caractérise votre association.
(pour les personnes de bonne foi (et anglophones) qui s'intéresseraient au genre de stratégie qui a conduit à la - très rapide - instrumentalisation de Pepe the Frog, plutôt que les explications plates et ineptes du grand Gérald Bronner, vous pouvez toujours vous reporter à la série de vidéos "the altright playbook" de la chaine youtube Innuendo Studios)
ua-cam.com/video/4xGawJIseNY/v-deo.html
La sociologie est morte chez ce Mr. Son discours est à 80% moralisant, et 20% de faits.
Il est au même niveau que les moralisateurs marxistes et bourdivins qui font plus de la politique que de la Sociologie.
Heureusement que d'autres Sociologues, EUX, dans l'ombre, et modestement, font leur travail correctement et sans moralisation. Lorsque le chercheur appose un sens, une signification, aux actions et aux idées des (groupes d') individus, il n'est pas dans son cadre de chercheur, mais dans la politique. Pourtant Bronner critique à tout vas ces moralisateurs marxistes et bourdivins, mais il n'est même pas capable, dans sa bulle, de voir qu'il en est le prolongement.
Un grand sociologue a dit un jour : "... les gens qu'étudient les sociologues ont souvent des difficultés à se reconnaitre eux même ou à retrouver leurs activités dans les comptes rendus des recherches sociologiques qui leur sont consacrées" pour conclure que c'est un gros problème. Et c'est exactement ce qui est en train de se passer avec Bronner. PERSONNE ne se reconnait dans ses discours si ce n'est le prétendu "groupe de rationaliste," auquel il prétend appartenir. Ce qui est terrible c'est que ce n'est pas le groupe étudié, mais son groupe d'appartenance, le groupe depuis lequel il adhère à des morales, le groupe depuis lequel il moralise.
J'ai l'impression d'assister à une conférence d'un licencié de Sociologie. Même en vulgarisant, un Sociologue (un vrai), ne peut faire les erreurs qui sont commises ici. C'est avant tout chez les auto-proclamées pontes du rationalisme que la rationalité est morte.
On ne peut pas étudier les enjeux de structure sans étudier les problèmes de milieux (en référence à un autre sociologue). C'est à dire qu'un bon sociologue relie les changements sociaux, la société, aux "problèmes" rencontrés par les individus. C'est aujourd'hui la vision la plus rationaliste que la Sociologie ne s'est jamais donnée. A l'égal mesure entre une sociologue bien trop déterministe (structuro-marxiste) et une sociologie bien trop abstraite (fonctionnalisme, auquel on pourrait très facilement associer Bronner).
Si on veut faire l'étude sérieux d'un sujet, on doit la faire par une ethnographie quelle qu'elle soit. On doit AVANT TOUT appuyer ses analyses sur le sens que donnent les acteurs à leurs actions (et il y a tout un tas d'outils pour le faire).
Je ne crois pas qu'il s'exprime en tant que sociologue ici. mais plutôt en tant que rationaliste / zététicien / sceptique. Ce qu'il dit là est classique de ce mouvement.
Quels sont les noms des « bons » sociologues ? Qui est l’auteur de votre citation ? Pourquoi avoir été si imprécis ?
@@becomepostal c'est ce qu'on appelle le pragmatic turn.
Ça va au delà de la sociologie et ça s'inspire des travaux de Pierce Dewey et James .
Après pour avoir passé 7 ans de ma vie a étudier et pratiquer les shs je n'irais jusqu'à dire qu'il n'y a qu'une seule bonne manière de faire de la sociologie.
En revanche je la rejoins, c'est une posture facile de se poser en chantre de la pensée rationnelle et de postuler l'existence de ces autres imaginaires dont on se plaît a rire au motif qu'ils multiplieraient les erreurs d'appréciation.
On peut utiliser des "idéaux types" autant faut il l'assumer et ne pas superposer une catégorie virtuelle sur un groupe social qui plus est mal défini.
@@ktn13001 je suis d'accord; on peut qualifier sa posture de fonctionnaliste ici.