Feifei Li - Tir, Niki de Saint Phalle

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  • Опубліковано 24 чер 2024
  • Bonjour à tous, je suis Feifei, je vais vous parler de tir, d’art et de féminisme.
    Devant vous, se trouve un tableau-performance de Niki de Saint Phalle, réalisé en 1961. Il s’agit d’un panneau de bois rectangulaire à fond blanc, recouvert de traces de couleurs coulant vers le bas. Des trous de différentes tailles couvrent la totalité de sa surface.
    Que sont ces trous ? Des impacts de balles. L’artiste a d’abord fixé des sachets de couleurs liquides et d’objets divers dans du plâtre, puis elle a tiré dessus. Sous l’impact des balles, les couleurs ont dégouliné en formant des traînées colorées.
    Artiste féministe française, Niki cherche à assassiner la peinture. Elle déclare : “J’aimais voir le tableau saigner et mourir”. En réalité, c’est l’idée que l’artiste tire contre l’ordre établi et le patriarcat. Ce qui me fascine vraiment dans cette œuvre, c’est sa démarche avant-gardiste : l’art est créé par le geste destructeur !
    En détournant l’usage habituel de la carabine, elle bouleverse avec humour les codes de la création artistique.
    Savez-vous que plusieurs types de tir existent dans les Jeux Olympiques, dont le tir à la carabine ? Et c’est justement la carabine à 22 long rifle qui est utilisée pour cette œuvre. Intégré dans les disciplines olympiques depuis 1896, le tir à la carabine n’est ouvert aux femmes qu’en 1968, une date bien postérieure de l’œuvre concernée, en 1961 ! Comme dans beaucoup de ses œuvres, Niki casse les codes.
    Depuis les premiers Jeux olympiques féminins à Paris en 1922, organisés à l’initiative de la féministe française Alice Milliat, il a fallu plus de quarante ans pour que la parité entre sportifs et sportives olympiques soit atteinte. Et voici une bonne nouvelle : un parfait équilibre est annoncé pour les Jeux de Paris 2024 !
    Tir, Niki de Saint Phalle, plâtre, peinture, métal et objets divers, 1961, Musée national d’Art moderne Centre Pompidou (dimension 175 x 80 cm).
    Texte et voix : Feifei Li
    Enregistrement : Colin Gruel
    Montage : Jean Foucaud-Jarno
    Musique & web : Philipp Fischer
    Coordination : Julia Martin & Grégoire Verprat

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