Magnifique. Le genre de discours qui me donne envie de devenir germanisant, hélléniste et de tout arrêter pour m'adonner exclusivement à l'art de la philosophie. Tout simplement sublime. C'est peut-être ce que j'ai entendu de plus vrai et de plus beau dans toute l'année, en seulement quinze minutes.
Merci pour cette présentation. Je suis hélas très gréographiquement éloigné des specimens humains qui s'abreuvent à ce genre d'élyxir intellectuel, mais il me faut reconnaître combien m'attrait l'ouvrage ici entreprit. La France a raison de continuer à traiter ses intellectuels comme autant de garants d'une tradition artisanale d'un genre supérieur. En espérant que les mots de Barbaras demeurent aux profanes esprits digestibles... Sémantiquement votre
Par analogie en physique, cela me fait penser à la théorie quantique des champs, par exemple au champs élèctromagnétiques dans lequel interagissent des particules. Nous sommes les particules qui s'inscrivent dans le continuum du champs. Nous le révélons, il nous anime.
@@krisis6625 Mais avant, il faut avoir lu Kant (au moins les trois Critiques + les Fondements de la métaphysique des mœurs comme intro à la Critique de la raison pratique). Mais avant, il faut avoir lu Descartes (et idéalement Leibniz et Spinoza pour les rationalistes + Hume pour les empiristes) Mais avant, il faut avoir des bases en Platon et Aristote (+ idéalement un peu de Plotin et Proclus pour leur compréhension du *Parménide* de Platon et des paradoxes de Zénon, préfigurant les antinomies cosmologiques kantiennes). Sans ce programme, à mon avis, on est un peu léger pour aborder Husserl et le reste du "continent" phénoménologique. Heureusement, tout cela ne requiert pas encore la lecture d'Hegel ou de Marx ni des "philosophes du soupçons" comme Schopenhauer ou Nietzsche, sur lesquels on peut faire l'impasse dans pareille perspective (même si les phénoménologues d'une certaine école française, dignes de leur réputation d'érudition, ne le font pas : voir par exemple l'article d'Henry Maldiney sur *La méconnaissance du sentir ou le faux départ de la phénoménologie de Hegel* ou la plus accessible recension critique de l'hégélien Olivier Tinland - journals.openedition.org/rgi/1620 - pour cerner le problème). Compte tenu de ces prérequis, on peut tout de même comprendre que certains se cabrent devant l'obstacle.
"Presque entièrement" d’accord. Je suis très sensible à la référence à Maldiney dont j’ai suivi les cours à Lyon dès la licence, et la référence au texte est extraite de Regard, parole, espace, qui est un bon livre d’introduction à la pensée de ce phénoménologue extraordinaire. Mais l’exigence de naïveté (feinte!?) n’est-elle pas constitutive de la phénoménologie husserlienne, et peut-être de toute philosophie? Je comprends votre remarque. On peut se sentir désemparé devant l’ampleur de la tâche. Et par quoi, par qui commencer? Mais il est pénible d’entendre ce reproche de « verbiage » toujours adressé à la philosophie alors qu’il serait plus judicieusement adressé aux politiciens, aux médias, aux journalistes, aux « experts » de tous ordres. Bonne soirée à vous.
Magnifique. Le genre de discours qui me donne envie de devenir germanisant, hélléniste et de tout arrêter pour m'adonner exclusivement à l'art de la philosophie. Tout simplement sublime. C'est peut-être ce que j'ai entendu de plus vrai et de plus beau dans toute l'année, en seulement quinze minutes.
Sensacional!
Merci pour cette présentation. Je suis hélas très gréographiquement éloigné des specimens humains qui s'abreuvent à ce genre d'élyxir intellectuel, mais il me faut reconnaître combien m'attrait l'ouvrage ici entreprit. La France a raison de continuer à traiter ses intellectuels comme autant de garants d'une tradition artisanale d'un genre supérieur. En espérant que les mots de Barbaras demeurent aux profanes esprits digestibles... Sémantiquement votre
Par analogie en physique, cela me fait penser à la théorie quantique des champs, par exemple au champs élèctromagnétiques dans lequel interagissent des particules. Nous sommes les particules qui s'inscrivent dans le continuum du champs. Nous le révélons, il nous anime.
si vous voulez hein
Quel verbiage.
Il faut travailler! Lire Husserl, Heidegger, Merleau-Ponty, Minkowski… Cela vous deviendra plus clair et vous évitera ce genre d’invective..
@@krisis6625
Mais avant, il faut avoir lu Kant (au moins les trois Critiques + les Fondements de la métaphysique des mœurs comme intro à la Critique de la raison pratique).
Mais avant, il faut avoir lu Descartes (et idéalement Leibniz et Spinoza pour les rationalistes + Hume pour les empiristes)
Mais avant, il faut avoir des bases en Platon et Aristote (+ idéalement un peu de Plotin et Proclus pour leur compréhension du *Parménide* de Platon et des paradoxes de Zénon, préfigurant les antinomies cosmologiques kantiennes).
Sans ce programme, à mon avis, on est un peu léger pour aborder Husserl et le reste du "continent" phénoménologique.
Heureusement, tout cela ne requiert pas encore la lecture d'Hegel ou de Marx ni des "philosophes du soupçons" comme Schopenhauer ou Nietzsche, sur lesquels on peut faire l'impasse dans pareille perspective (même si les phénoménologues d'une certaine école française, dignes de leur réputation d'érudition, ne le font pas : voir par exemple l'article d'Henry Maldiney sur *La méconnaissance du sentir ou le faux départ de la phénoménologie de Hegel* ou la plus accessible recension critique de l'hégélien Olivier Tinland - journals.openedition.org/rgi/1620 - pour cerner le problème).
Compte tenu de ces prérequis, on peut tout de même comprendre que certains se cabrent devant l'obstacle.
"Presque entièrement" d’accord. Je suis très sensible à la référence à Maldiney dont j’ai suivi les cours à Lyon dès la licence, et la référence au texte est extraite de Regard, parole, espace, qui est un bon livre d’introduction à la pensée de ce phénoménologue extraordinaire. Mais l’exigence de naïveté (feinte!?) n’est-elle pas constitutive de la phénoménologie husserlienne, et peut-être de toute philosophie? Je comprends votre remarque. On peut se sentir désemparé devant l’ampleur de la tâche. Et par quoi, par qui commencer? Mais il est pénible d’entendre ce reproche de « verbiage » toujours adressé à la philosophie alors qu’il serait plus judicieusement adressé aux politiciens, aux médias, aux journalistes, aux « experts » de tous ordres. Bonne soirée à vous.