"L'Académie Française et la Résistance, 1940 1944" Conférence de Michel Barbaux
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- Опубліковано 17 січ 2025
- Fondée par Richelieu en 1635, l’Académie française est destinée à donner à l’unité du royaume une langue, qu’il est nécessaire de « fixer ». Il s’agit donc d’un projet politique.
Sa mission principale est d’élaborer un dictionnaire. La 9° édition est en cours d’élaboration.
Supprimée par les révolutionnaires en 1793, l’Académie est restaurée par Louis XVIII en 1816. En septembre 1944 elle faillit disparaître à nouveau compte tenu du comportement de la plupart des 40 membres qui la composent, dont le maréchal Pétain. L’attitude du plus grand nombre est l’attentisme ou l’engagement. Les résistants actifs (Duhamel, Valéry, Mauriac, Tharaud, de Broglie), comme les collaborateurs actifs (Maurras, Bonnard, Hermant, Baudrillart), sont peu nombreux. Les autres sont opposés au régime de Vichy sans faire acte de Résistance ou discrètement maréchalistes sans être partisans de la Collaboration.
L’esprit de corps protège l’institution. Georges Duhamel, secrétaire perpétuel à partir de 1942, choisit de lutter à visage découvert. Il veille à la poursuite des travaux du dictionnaire et fait remettre des prix à des résistants. Il obtient du général de Gaulle que l’Académie survive en faisant élire dès le 12 octobre 1944 des personnes au comportement irréprochable. On lui doit la survie de l’Académie.