Polyphonies vocales de Svanétie (Géorgie)

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Вставка
  • Опубліковано 26 січ 2013
  • vendredi 5 avril à 20h45 au Théâtre de Vitré
    samedi 6 avril à 19h à la Maison des Cultures du Monde
    dimanche 7 avril à 17h à la Maison des Cultures du Monde
    Véritable forteresse naturelle appuyée à plus de 2000 mètres d'altitude sur le flanc sud-ouest de la chaîne du Caucase, la Svanétie a remarquablement préservé ses traditions musicales. Son relief escarpé, ses forêts denses, ses gorges profondes alimentées par l'eau des glaciers, un long enneigement et une certaine dégradation des routes contribuent à l'isoler pendant de longs mois du reste du pays. Ces conditions de vie difficiles ont contribué à forger un type humain typiquement montagnard, où s'allient la volonté et l'intransigeance envers soi-même avec la douceur et la chaleur, mais aussi le respect de la parole dans les rapports avec les autres. Les polyphonies svanes évoquent d'une manière saisissante cet univers à la fois rude et généreux. Les Svanes sont principalement agriculteurs et éleveurs. Leur organisation sociale est fondée sur des clans qui se répartissent la propriété des pâturages et des forêts. Cette structure sociale de type communautaire a une incidence évidente sur la musique. En effet, la musique en Svanétie est essentiellement vocale et collective, elle est omniprésente tant dans la vie quotidienne que lors des rituels. Les chants svanes sont des polyphonies à trois voix évoluant ensemble sous la forme d'une succession d'accords chantés à pleine puissance et riches en dissonances. Dans certains répertoires, notamment les chants épiques, le choeur est accompagné par deux instruments que les Svanes sont les seuls à pratiquer : la vièle à trois cordes tjuniri et la harpe angulaire à cinq ou six cordes changi. Le répertoire, extrêmement vaste, s'échelonne sur plusieurs siècles depuis les invocations aux divinités pré-chrétiennes et des chants de funérailles jusqu'à des pièces de circonstance datant des années 80. On a donc à faire à une tradition très vivante avec ces chants à danser, exécutés sous forme de rondes (perkhuli) ou par un danseur soliste (tsekva) soutenu par les claquements de mains des autres membres du choeur, des chants historiques qui relatent par exemple des vendettas célèbres, des chants de circonstance composés à la suite d'un événement important ou d'une de ces catastrophes naturelles, qui sont le pain quotidien des villages svanes. Le choeur Riho a été fondé voici plusieurs années par Islam Pilpani. Il s'agit d'un ensemble semi-professionnel composé de chanteurs-danseurs-musiciens choisis dans les villages en Haute-Svanétie. Paysan originaire du village de Lenderji, Islam Pilpani a suivi la tradition familiale et comme son père, il est devenu le chef de l'ensemble de son village natal.

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