Poema: La musa enferma Charles Baudelaire

Поділитися
Вставка
  • Опубліковано 3 гру 2024
  • La Muse malade
    Charles Baudelaire (1821-1867)
    Ma pauvre muse, hélas! qu'as-tu donc ce matin?
    Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes,
    Et je vois tour à tour réfléchis sur ton teint
    La folie et l'horreur, froides et taciturnes.
    Le succube verdâtre et le rose lutin
    T'ont-ils versé la peur et l'amour de leurs urnes?
    Le cauchemar, d'un poing despotique et mutin
    T'a-t-il noyée au fond d'un fabuleux Minturnes?
    Je voudrais qu'exhalant l'odeur de la santé
    Ton sein de pensers forts fût toujours fréquenté,
    Et que ton sang chrétien coulât à flots rythmiques,
    Comme les sons nombreux des syllabes antiques,
    Où règnent tour à tour le père des chansons,
    Phoebus, et le grand Pan, le seigneur des moissons.
    La Musa enferma

КОМЕНТАРІ •