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BRISE MARINE (Stéphane Mallarmé)
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- Опубліковано 1 кві 2018
- La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D’être parmi l’écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend
Et ni la jeune femme allaitant son enfant.
Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,
Lève l’ancre pour une exotique nature !
Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
Croit encore à l’adieu suprême des mouchoirs !
Et, peut-être, les mâts, invitant les orages,
Sont-ils de ceux qu’un vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots …
Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots !
Stéphane Mallarmé, Vers et Prose, 1893
La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres !
La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres.
On met pas de la musique sur la poésie ; car elle-même est musique. Ca nuit et à l'une et à l'autre.
Je ne suis pas d'accord. Bien au contraire. Écoutez tous les poèmes avec Serge Reggiani sur la même chaîne. Et que dire de tous ces chanteurs comme Ferré qui ont mis en musique plein de poèmes. La musique nous met directement dans une ambiance appropriée. On pourrait aussi dire que la poésie ne doit être que lue (!?!) Ce n'est pas l'avis de Ferré. Bon, peut-être qu'ici, la musique est mal choisie mais ce n'est pas mon avis. Merci de votre commentaire.
Mal armé..