Le silex rubéfié se travaille plus facilement par pression, pas par frappe. Nos ancêtres savaient que telle variété de silex pouvait subir une transformation par une chauffe et un refroidissement maîtrisés, d'autres variétés de silex ne s'y prêtent pas car il éclatait. Le sujet n'est pas simple et assez controversé chez le archéologues.
@@norbertaumasson7054 Ok mais pour travailler par pression il faut bien sortir un éclat ? Pour le coup là où j'ai l'habitude de les ramasser on voit qu'il y a eu des incendies car certaines pierres sont rougies , mais sur cela il est impossible d'en tirer quoi que ce soit . Après on m'a ramené un bon gros silex noir du Nord de la France ,et celui là et incroyablement dure j'y est fendu tous les percuteur dure dessus avec d'y enlever le 1er éclat. Mais punaise tout ce savoir perdu sur des matériaux aussi simple . Il y a beaucoup d'interprétation de la part des archéo . Mais quand je vois ce que je fais avec un même éclat complètement difforme je me dis qu'il doivent souvent passer à côté de la vérité. Attention je ne dis pas avoir La vérité, mais un autre angle de vue.
@@oldstoneossilex Il y a silex et silex, et des tas selon la provenance de qualités différentes lié à leur mode naturel de formation et à leur contenu minéral. Tous ne sont pas à même de se travailler après chauffe, pour certains c'est totalement inadapté, pas simple de définir que cela va marcher pour du bergeracois, du pressigny, ou autre.... Et comme vous le dites il faut avoir déjà réalisé une pré-ébauche ou un éclat. Pour pouvoir ensuite le travailler par pression après chauffe et refroidissement doux, à la pointe d'un bois de cerf ou avec une pointe de cuivre emmanché. Votre silex noir venait de Normandie?
@@norbertaumasson7054 oui il vient de Normandie mais d'où exactement je ne sais pas (c'est une surprise qu'il m'a fait et n'est pas chercher à en savoir plus) Mais merci pour tes réponses , c'est le genre d'infos et d' échanges pas simple à trouver. Souvent même dans les musées ils ont des répliques en résine et les ne peuvent pas répondre à ce genre de question . Encore merci 🙂🙏
@@oldstoneossilex Le silex est une roche dont la taillabilité est augmenté par la chauffe contrôlée. Cela signifie que si on place des éclats dans du sable chauffé on aura une homogénéisation de la matière qui favorisera la taille. En revanche le silex est capricieux car une chauffe trop rapide ou une température trop haute et on n'obtiendra rien d'utilisable car tout sera trop cassant. Il semble que certaines pièces datées du Solutréen ont été chauffées (feuilles de laurier). D'après les recherches faites sur les pointes à cran il semble bien qu'aucune d'entre elles n'a été chauffée car la chauffe si elle améliore la taillabilité, augmente la fragilité en particulier lors de l'impact. Serge Maury a montré lors d'une expérimentation que les pointes à cran ont été réalisées sur des silex non chauffés car les pièces chauffées ont éclatées de manière non conventionnelle par rapport aux exemplaires authentiques. Il semble qu'un éclat tiré sur un silex qui a a été chauffé présente une surface "grasse" et lustrée (expérience que j'ai tenté moi même avec des silex du campano-maastrichtien de la région de Mons ou comme on dit plus simplement silex d'Obourg) Pas mal de roches taillées par les paléo indiens (Clovis, Folsom,...) ont été traitées au feu (c'est particulièrement le cas pour la novaculite dont la taillabilité est grandement améliorée par un traitement thermique) . Certaines pièces sont parmi les plus incroyables objets jamais taillés par l'homme (Dovetail points, Sweet Water biface, etc). Bien à vous.
Très intéressant. Parfait pour tenter de reproduire ces techniques à la maison avec des enfants. Merci.
Bonjour ,2eme partie sympathique .
Merci.
super intéressant et bien expliqué. Merci
Y a t il un livre qui regroupe toutes ces techniques ( conception du feu, fabrication d’outils en pierre )
Re , en quoi le feu facilite la taille du silex en le chauffant ?
Le silex rubéfié se travaille plus facilement par pression, pas par frappe. Nos ancêtres savaient que telle variété de silex pouvait subir une transformation par une chauffe et un refroidissement maîtrisés, d'autres variétés de silex ne s'y prêtent pas car il éclatait. Le sujet n'est pas simple et assez controversé chez le archéologues.
@@norbertaumasson7054
Ok mais pour travailler par pression il faut bien sortir un éclat ?
Pour le coup là où j'ai l'habitude de les ramasser on voit qu'il y a eu des incendies car certaines pierres sont rougies , mais sur cela il est impossible d'en tirer quoi que ce soit .
Après on m'a ramené un bon gros silex noir du Nord de la France ,et celui là et incroyablement dure j'y est fendu tous les percuteur dure dessus avec d'y enlever le 1er éclat.
Mais punaise tout ce savoir perdu sur des matériaux aussi simple .
Il y a beaucoup d'interprétation de la part des archéo .
Mais quand je vois ce que je fais avec un même éclat complètement difforme je me dis qu'il doivent souvent passer à côté de la vérité.
Attention je ne dis pas avoir La vérité, mais un autre angle de vue.
@@oldstoneossilex Il y a silex et silex, et des tas selon la provenance de qualités différentes lié à leur mode naturel de formation et à leur contenu minéral. Tous ne sont pas à même de se travailler après chauffe, pour certains c'est totalement inadapté, pas simple de définir que cela va marcher pour du bergeracois, du pressigny, ou autre.... Et comme vous le dites il faut avoir déjà réalisé une pré-ébauche ou un éclat. Pour pouvoir ensuite le travailler par pression après chauffe et refroidissement doux, à la pointe d'un bois de cerf ou avec une pointe de cuivre emmanché. Votre silex noir venait de Normandie?
@@norbertaumasson7054 oui il vient de Normandie mais d'où exactement je ne sais pas (c'est une surprise qu'il m'a fait et n'est pas chercher à en savoir plus)
Mais merci pour tes réponses , c'est le genre d'infos et d' échanges pas simple à trouver.
Souvent même dans les musées ils ont des répliques en résine et les ne peuvent pas répondre à ce genre de question .
Encore merci 🙂🙏
@@oldstoneossilex Le silex est une roche dont la taillabilité est augmenté par la chauffe contrôlée. Cela signifie que si on place des éclats dans du sable chauffé on aura une homogénéisation de la matière qui favorisera la taille. En revanche le silex est capricieux car une chauffe trop rapide ou une température trop haute et on n'obtiendra rien d'utilisable car tout sera trop cassant. Il semble que certaines pièces datées du Solutréen ont été chauffées (feuilles de laurier). D'après les recherches faites sur les pointes à cran il semble bien qu'aucune d'entre elles n'a été chauffée car la chauffe si elle améliore la taillabilité, augmente la fragilité en particulier lors de l'impact. Serge Maury a montré lors d'une expérimentation que les pointes à cran ont été réalisées sur des silex non chauffés car les pièces chauffées ont éclatées de manière non conventionnelle par rapport aux exemplaires authentiques. Il semble qu'un éclat tiré sur un silex qui a a été chauffé présente une surface "grasse" et lustrée (expérience que j'ai tenté moi même avec des silex du campano-maastrichtien de la région de Mons ou comme on dit plus simplement silex d'Obourg) Pas mal de roches taillées par les paléo indiens (Clovis, Folsom,...) ont été traitées au feu (c'est particulièrement le cas pour la novaculite dont la taillabilité est grandement améliorée par un traitement thermique) . Certaines pièces sont parmi les plus incroyables objets jamais taillés par l'homme (Dovetail points, Sweet Water biface, etc). Bien à vous.