Procès du beach: Les crimes du beach début d'exécution du plan Mouébara. Col Alakoua et Mme Ngoundou
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- Опубліковано 16 лис 2024
- Partie 6 sur 12 consacré à l’audition du Colonel Alakoua chef de la police du Beach la confrontation de Mme Ngoundou Marie avec le Sergent André Ndoba un coro coro, cobra andzimbiste incapable de s’exprimer en français devant la Cour présidée par Charles Emile Apesse
En organisant le procès du Beach, Sassou voulait se disculper et faire établir sa vérité sur cette affaire, en prenant le peuple congolais à témoin et prouver son innocence. D’où la radiodiffusion et télédiffusion des débats.
Le génocide du Beach, comme les enlèvements et disparitions dans les sites ont été programmés à partir du mois de janvier 1999, suite à plusieurs grandes attaques de Ninjas presque simultanément à Brazzaville dans la Bouenza et à Dolisie. C'est ainsi que j'avais été personnellement menacé par les hommes de Oko Camille et la Garde Républicaine.
Le 18 janvier 1999 attaque du quartier Massengo au nord de Brazzaville, occasionnant la mort de six personnes, dont le fils du général Pierre Oba, ministre de l’intérieur.
À partir du 20 janvier 1999, des attaques dans la Bouenza à Madingou à Nkayi et à Mouyondzi assassinat de plusieurs policiers gendarmes et de nombreux civils ; l’occupation et le sabotage du barrage hydro-électrique de Moukoukoulou qui alimente Pointe Noire ; l’occupation et le sabotage du transformateur à très haute tension.
La deuxième attaque des Ninjas dans les quartiers sud de Brazzaville, le 21 janvier 1999 a occasionné une fois de plus, le massacre de civils, le pillage et la destruction des biens privés et un nouvel exode des populations en direction des quartiers nord de Brazzaville.
Dans le Niari, l’attaque de Dolisie par les Cocoyes et l'écurie de Pierre Mabiala favorable au Président Pascal Lissouba, provoque l’assassinat de plusieurs cadres civils et militaires, la destruction des édifices publics dont l’aéroport et l’hôpital général, l’enlèvement des expatriés de la société Socobois et l’exode de la population.
Le 20 mars 1999, les Ninjas attaquent à Ignié ex-PK-Rouge. On enregistre la mort de quatre personnes. Sont également attaqués, les villages de Boulankio, Ngoumi, Oka-Service, Oka-Ecole, Anka et Mbali.
Les localités de Kakamoéka, Mvouti, les Saras et les Bandas dans le Kouilou ont été victimes des attaques des forces d'opposition en avril et mai 1999.
Ménacé à plusieurs reprises par les Cobras, pour mon rôle dans la protection des personnes et des biens des populations du sud de Brazzaville et après le sauvetage, d’un petit garçon âgé de 6 ans, touché par balle le 7 janvier 1999, Willy Matsanga la veille de son départ pour Paris me pria de quitter le Congo. Je disposais de nombreuses preuves sur les exactions et les pillages dans les quartiers sud de Brazzaville (voire certaines vidéofrtdh en ligne). Le 10 janvier 1999, le jour de mon anniversaire, j’avais décidé d’une part de passer ma journée à Kinsoundi pour encourager l’écurie de Willy Matsanga chargée d’assurer la protection du séminaire Emile Biayenda, et d’autre part de prendre un repas, avec l’ensemble des prêtres, religieux et séminaristes qui veillaient sur les 60.000 déplacés du conflit du 18 décembre 1998. C’est ici l’occasion de saluer et de remercier l’Abbé Donatien, l'actuel Vicaire de l'Archidiocèse de Brazzaville. Willy Matsanga quitte le Congo pour la France le 11 janvier 1999. Et moi je sors du Congo le 23 mars 1999, après avoir échappé nuitamment à une tentative d'enlèvement et d'assassinat fin février dans la rue Loudima à Ouénzé par les éléments de la GR conduite par Serge Oboa. Pendant mon absence se produit, le 9 mai 1999, une attaque simultanée du Centre d’instruction de Bilolo, de l’académie militaire Marien-Ngouabi, de la cité résidentielle de Soprogi, des quartiers Massengo et Tâ-Nkombo. Cette attaque provoque : la mort de plusieurs jeunes recrues de Bilolo ; - l’assassinat du Lt/Colonel Okandzé à Soprogi, du S/lieutenant Obenga à l’académie, de Mme Mountolet (polonaise) et de deux de ses enfants à Tâ-Nkombo ;
l’incendie de la cité de Soprogi, du Centre de Bilolo, de l’académie militaire, vol d’armes et de munitions ; l’incendie de plusieurs maisons à Massengo et à Nkombo dont la résidence du ministre Jean Marie Tassoua. Le 12 mai 1999, attaque à Moukondo, incendie des postes de police, vol d’armes et de munitions, assassinat de policiers.
Le 20 mai et le 21 juin 1999, les Ninjas attaquent Djambala. Le 22 juin 1999 le front armé de l’opposition attaque la localité de Nkola dans le Kouilou. Elle provoque la mort d’au moins sept militaires ainsi que la destruction de la base de vie de la société forestière Foralac. Fidèle à la mission qui lui a été assignée dans le cadre du plan Mouébara, le griot blanc du pouvoir, Jean Paul Pigasse et sa compagne de l’époque Bélinda Ayessa, dans leur chronique mensuelle n’ont jamais dit un seul mot sur la complicité de la France sur ces crimes comme vous allez l’entendre prochainement dans le témoignage d'un rescapé du Beach.
Genève le 30 juillet 2021
Me Massengo_Tiassé