💎 Quel modèle d'Iconographie parfaitement mené Monsieur 🤓 Ma Prof d'Iconologie de la Sorbonne n'aurait pas fait mieux 👏👏👏👏 J'enregistre votre vidéo...à la veille de ma visite au LOUVRE admirer La Vierge au Chancellier ROLLIN...pas si mystérieuse 🙄 mais peinture tellement virtuose 💎💎💎💎💎... Et tellement habitée 🕊️🕊️🕊️🕊️🕊️🕊️
Extraordinaire démonstration, Bravo pour votre érudition et la qualité et clarté de vos explications !! Je le voyais depuis le début qu'elle était enceinte cette dame !!
Bonjour. Ces vidéos, qui demandent énormément de travail, sont motivées par le seul plaisir de partager. Votre réaction est un bel encouragement, merci !
Bonjour, toutes mes félicitations pour le super travail de recherche relatif à cette œuvre. C'est instructif, parfaitement explicite. Quoi-dire, Bravo et continue à nous faire découvrir d'autres œuvres.
Magnifique!, très bonne analyse de ce tableau qui m'a toujours intrigué. Je l'avais vu à la National Gallery. Merci à vous pour cette belle histoire d'art.🙏
C'est sympa, merci. J'essaie de faire au mieux, vos félicitations sont encourageantes. (J'ajouterais bien un smiley, mais je n'ai aucune idée de comment on fait :-/ )
@@lartenbouteille9766 pas de soucis pour le Smiley haha. Pour tous vois dire ,mon fils avait un travail à faire sur ce tableau et la vidéo nous a permit de comprendre beaucoup de chose! Merci !
@@AA-ud5mc Prenez garde quand même : ce que je dis dans cette vidéo remet en cause la version officielle. Si le prof ne connaît que celle-ci (comme c'est probable), il risque de sauter au plafond ! (smiley halluciné)
@@lartenbouteille9766 oui tous a fait bien sur. L'intérêt était de montrais qu'il existe différents point de vue sur la compréhension de l'oeuvre et à quel point il reste toujours aussi énigmatique dans la façon de voir les époux Arnolfini.
Vous avez bien fait de m’informer sur ces enregistrements...c’est parfait et avec les sous-titres pour mieux comprendre quand on a des problèmes auditifs. Quel travail ! Bravo et à bientôt pour d’autres vidéos !
Bonjour Annie. Vous avez été parmi les toutes premières à publier un commentaire... et vous êtes la dernière à qui je réponds. Un oubli qui s'explique par le fait qu'au début je n'avais pas accès au compte YT (je "sous-traite", voyez-vous, la mise en onde de mes conférences chez mon fils Marcelin) et que j'ai donc fini par oublier. Mille excuses :-/ Donc : grand merci pour vos encouragements, cela me motive pour persévérer dans cette nouvelle (pour moi) et prometteuse forme d'expression. Bien cordialement, Pierre
Bénédiction, acceptation, légitimation, reconnaissance, engagement, déclaration, etc. Oui, on est sans doute dans cette idée-là. Ce geste est extrêmement fréquent dans la miniature médiévale (13e et 14e siècle surtout) et possède ces différentes significations. Il exprime aussi la surprise... Mais je ne pense pas que ce soit le cas ici ! :-))
Merci Monsieur Bertrand de nous apprendre à voir le tableau, et de nous éclairer du fruit de vos recherches de façon claire et captivante. En attendant de revoir le tableau à la National Gallery , j'irai admirer bientôt la restauration de la Vierge du Chancelier Rolin au Louvre en savourant vos explications.
D'abord, pardon pour cette réponse tardive... j'avais perdu mes codes d'accès à ma chaîne :-( Merci beaucoup pour ce message, c'est très aimable. J'espère que votre visite à la Vierge Rolin vous a satisfaite. Cordialement, pmb
Merci pour cette superbe vidéo ! Je trouve ce tableau magnifique et je regarde plein de vidéos sur le mystère qui l'entour. Je dois dire que votre théorie est très convaincante ! Cela donne envie de s'intéresser d'avantage aux symboles cachés dans les oeuvres.
Merci pour vos compliments, ça fait bien plaisir. La peinture flamande du 15e siècle est en effet pleine de "symboles cachés". C'est un plaisir intense que de les chercher. Attention cependant à la surinterprétation : il faut toujours s'assurer que ce qu'on découvre était en effet bien connu des gens à l'époque.
Bravo, félicitations pour ce super travail, très explicite et très bien argumenté . Tu as eu raison de le publier sur UA-cam toute la famille à regardé ton argumentation un grand BRAVO
@@lartenbouteille9766 Comme je ne vais pas systématiquement sur youtube (j'ai découvert votre superbe travail tout à fait par hasard), pourrez-vous m'informer de vos nouvelles enquêtes par mail ? Merci Pierre-Michel !
@@brigittedurup7567 Bonjour, Si vous vous abonnez, vous serez avisée automatiquement des prochaines sorties, non ? (Je ne suis pas sûr, n'étant pas, moi non plus, un aficionado de UA-cam... mais il me semble) ;-)
Mais c'est une pépite cette vidéo, aussi bien dans le fond que dans la forme, c'est intéressant et bien raconté. Dommage que cette chaîne ne soit pas active.
Merci et bravo pour cette splendide enquête autour d’un tableau magnifique. Je l’ai vu quand j’étais jeune et n’avais pas prêté attention à la chandelle, aux différentes Marguerites, au cerisier du jardin et au sens du ´hic’. Combien d’heures avez vous du passer d’un musée et d’une archive à l’autre ! Je vais partager cette vidéo autour de moi et espère en regarder d’autres de votre cru sur d’autres tableaux . Votre ton est très naturel et on ne voit pas le temps passer en votre compagnie .Ne changez rien !!!
Bravo, formidable travail et analyse très convaincante ! Juste un point concernant le miroir, si Van Eyck s’est représenté en époux, quel est alors l’intérêt de cet objet qui fait également une part de la notoriété et du mystère du tableau ? Et quelles seraient alors les 2 personnes représentées si ce n’est le peintre lui-meme aux côtés du spectateur que nous sommes ? Seraient-ce les témoins ? Merci d’avance si vous avez qq hypothèses à ce sujet ! Et encore bravo pour votre travail
Bonjour, Pardon pour le retard à vous répondre, mais je n'avais plus mes codes d'accès. Merci pour vos compliments et vos remarques. Que le peintre ne soit ou ne soit pas dans le miroir ne change rien à l'intérêt dudit miroir : celui de montrer "l’en-deça" du tableau... véritable révolution dans l'histoire de l'art ! Pour la première fois, la peinture devenait un "microcosme", une bulle de réalité régie par ses propres lois physiques (et non pas une fenêtre ouverte sur le monde, comme le théorisait Alberti à la même époque). Cela n'était possible qu'avec une habileté technique incomparable. L'image dans le miroir est grosse comme un timbre poste ! Je vous laisse imaginer l'effet hypnotique puissant que cela a pu constituer sur les contemporains de Van Eyck... Donc, pour moi, les deux personnages n'ont pas d'identité ; du moins leur rôle n'est-il pas lié à leur identité. Ce sont deux quidams, un vêtu de rouge et un autre de bleu pour qu'on les distingue bien, qui n'ont d'autre fonction que d'habiter l'espace citérieur pour le mieux rendre sensible. Voilà, j'espère avoir répondu convenablement à votre question. Cordialement, pmb
A mon sens il manque un argument aux 7 démontrant qu'il s'agit des époux Van Eyck: l'attitude du mari droit, le bras en avant comme s'il tenait un pinceau, comme s'il se peignait face à un miroir...qui devait être, peut-être légèrement en dessous de son visage...C'est pour moi un autoportrait!
Bien vu, bravo ! Cela fait partie, en effet, des arguments que je ne détaille pas dans cette vidéo. Un peu faute de temps, mais surtout parce que cela implique une réalité que, pour être honnête, je peine un peu à démontrer : Van Eyck était gaucher (bras droit levé = bras gauche dans un miroir).
Vous avez entièrement raison. Bravo pour votre sagacité ! J'attire cependant votre attention sur le fait que ce bras droit levé "comme s'il tenait un pinceau" implique que Van Eyck… était gaucher (Eh oui, l'effet miroir ;-). Or je dois bien avouer que, bien que le sujet me soit assez familier, je peine à en trouver la preuve flagrante et définitive. Quelques indices, tout au plus… C'est la raison pour laquelle je n'aborde pas le sujet dans cette vidéo (j'en parle dans le livre).
Merci beaucoup pour votre compliment. J'ai pu apprécier la délicatesse de votre sensibilité sur votre chaîne YT, et je suis content d'avoir intéressé une aussi fine lame que vous. Bien cordialement, Pi
@@lartenbouteille9766 la vidéo concernant Van Eyck est: "Les clés du regard [5] Yan Van Eyck". Im parle des dépôts Arnolfini vers la fin. Le son est de mauvaise qualité (mais on s'y habitue) car ce sont des conférences enregistrées il y a longtemps, et que monsieur Berger est déjà décédé hélas...
Passionnant. Merci. Dommage que votre livre ne soit pas réédité. Une remarque : je les trouve bien couverts pour un mois de juin avec leurs manteaux bordés de fourrures... 🤔
Ah ah ah, bonne remarque 🙂 Moi aussi ça m'intrigue un peu. Mais je constate que dans les scènes de Naissance de Jean-Baptiste dans les écoles du Nord, censées se dérouler le 26 juin, les personnages sont aussi très couverts. Pour exemple : commons.wikimedia.org/wiki/File:Juan_de_flandes,_nascita_e_imposizione_del_nome_al_battista,_1496-99,_01.jpg upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d5/Rogier_van_der_Weyden_-_The_Altar_of_St._John_-_Google_Art_Project.jpg Cordialement, pmb
J'ai fait une maîtrise sur le vêtement du donateur dans la peinture des Primitifs Flamands. Lorsque en cours également j'ai dit au professeur que la femme était enceinte il m'a répliqué ce que vous avez dit sur la façon de peindre les femmes mais aussi la promesse d'un futur enfant lors de la cérémonie de mariage, je vous remercie de votre approche plus que convaincante, cordialement
@@lartenbouteille9766 Oui, Université Paul Valéry Montpellier III, "Le donateur, vêtement et société dans la peinture Flamande (XV° et début XVI° siècle)", octobre 2001, merci de votre retour, cordialement, Brigitte Crespo
😍 et en y réfléchissant, la marguerite en language des fleurs c' est la fidélité qui pourrait être vu comme un portrait fidèle au modèle , en lien avec la signature (fût celui- ci). Et aussi symbole de la pureté et innocence , ce qui convient bien à un enfant à naître. Et le geste du peintre serait un geste de protection et de bénédiction envers son enfant à naître. Vu que le fait de bénir les siens était courant jusqu'à pas si longtemps ( tout est relatif 🙄😁) C'est toujours très excitant de se pencher sur une œuvre et merveilleux car il y a tant à découvrir tant de mystères qui ne se dévoilent qu' en partie.
@@lartenbouteille9766 hoooo Ouiiii ! J’ai dévoré les 3 vidéos disponibles! Vos explications sont limpides, les zooms sur les centres d’intérêt démontrent vos propos, votre analyse est riche... bref, j’apprends et j’apprécie! (Concernant l’analyse des époux Arnolfini, j’y ai toujours vu une jeune femme manifestement enceinte...)
Merci, c'est très aimable à vous :-) J'ai déjà répondu à la question des deux personnages dans le miroir et je ne peux que vous dire la même chose : Je ne crois pas qu'ils faille leur attribuer une identité. Je veux dire que leur rôle n’est sans doute pas lié à leur identité. Ce sont deux visiteurs anonymes (pour nous, en tout cas :-) qui ont été placés là par Van Eyck pour créer un effet illusionniste vertigineux : inclure "l’en-deçà" du tableau, c'est-à-dire l’espace situé devant la scène représentée, laquelle devient dès lors une sorte de microcosme, de bulle de réalité autonome, un monde en soi - conception très différente de celle des Italiens à la même époque qui font du tableau "une fenêtre ouverte sur le monde". Pour réussir son coup, Van Eyck place deux petites silhouettes dans le miroir, une rouge et une bleue pour qu'on les distingue bien… c’est tout. Mais c’est déjà beaucoup pour l’époque ! C’est même absolument révolutionnaire ! Bien cordialement, pmb
Merci pour ce travail percutant, ludique et pour vos formidables talents de conteur. Mais alors s'il s'agit d'un autoportrait du couple Van Eyck, qui sont les deux olibrius que nous voyons dans le reflet du miroir et dont l'une des silhouettes nous a été présentée comme le peintre par la théorie officielle?
Bonjour. Merci pour vos compliments, c’est vraiment très encourageant. Votre question sur les deux « olibrius » dans le miroir est légitime et vous n’êtes pas le seul à vous la poser. Pour ma part, je ne crois pas qu'ils aient d’identité précise. Je veux dire que leur rôle n’est sans doute pas lié à leur identité. Ce sont deux visiteurs anonymes (pour nous, en tout cas) qui ont été placés là par Van Eyck pour créer un effet illusionniste vertigineux : inclure "l’en-deçà" du tableau, c'est-à-dire l’espace situé devant la scène représentée, laquelle devient dès lors une sorte de microcosme, de bulle de réalité autonome, régie par ses propres lois. Pour réussir son coup, il place deux petites silhouettes dans le miroir, une rouge et une bleue pour qu'on les distingue bien… c’est tout. Mais c’est déjà beaucoup pour l’époque ! C’est même proprement révolutionnaire. Voilà. Merci encore pour votre intérêt.
@@lartenbouteille9766 La scène du refflêt se trouve derrière le cadre donc derrière la Mort(du christ) ca pourait être le purgatoire,ce qui expliquerait l'abcence du chien et de l'union des deux(seul devant dieu),Les deux personnage pourrai être Dante et Virgile,souvent représentés habillés de rouge et de bleu dans la peinture.Juste une téhorie!Bien à vous!
Houlà, ça me paraît un peu "tiré par les cheveux"... mais pourquoi pas ? Il faut que j'y réfléchisse. Pour le rouge et bleu de Dante et Virgile, c'est ma foi vrai, même pour l'époque médiévale (Je n'y avais jamais pensé, j'avoue :-). Mais que viendrait faire le purgatoire ici ? Quand vous parlez du chien, vous pensez à Cerbère ? Tout cela est trop décousu pour faire un interprétation... mais il y a peut-être une piste. Merci beaucoup ! Cordialement, pmb
@@lartenbouteille9766 Merci pour la réponse.Je pensai a un endroit ou les animaux ne sont pas représent es.Cerbères?non!Un détail,quand on zoom sur l'orange près de la fenêtre,c'est en fait une pomme,les autres sur le buffet semble aller dans le même sens.Mais peu-être l'avez vous remarquer vous même.
J'ai scruté cela avec soin, vous pensez bien ! Mais j'avoue être perplexe... pomme, orange ? Je ne saurais vraiment dire. Et puis, il y a ces cerises à la fenêtre. Des pommes en juin, vraiment ? Je ne crois pas que ce soit possible. En revanche, des oranges venues d'Espagne, si ! Mais peut-être est-ce de faux fruits décoratifs... Allez savoir !
Merci pour le compliment ! Oui, vous avez raison, on ne voit pas les mains dans le miroir. Je ne saurais vous dire pourquoi. Mais l'image est minuscule (un timbre poste) ! ... Peut-être était-ce trop petit pour être figuré ; ou peut-être l'infime trait de pinceau d'origine a-t-il disparu avec le temps. Mais, vous avez un œil de lynx bravo !
Bonjour... C absolument épatant... je suis tombée sur votre chaîne, non par hasard, mais en cherchant une vidéo pour prolonger l'écoute d'une rediff d'une émission avec JP Postel (dont vs avez peut-être entendu parler ^^) je m'attendais donc à un dvp sur le miroir, mais je vois que vs avez répondu sur ce point aux autres internautes... Du coup j'ai regardé la vidéo sur le tableau de Boucher, que j'ai trouvé épatante aussi... à quand la suite ? et encore merci
Merci pour ces réflexions! L'énigme est-elle résolue? Pas sûr. Autoportrait de l'artiste, peut-être. Epouse enceinte, certainement, vous l'avez assez bien démontré. Mais quel est le serment que lui prête l'homme? Quel sens peut bien avoir cette scène? Et pourquoi ce regard fuyant de la part du mari?
Hé, hé… vous touchez là du doigt les quelques zones d'ombre qui restent. Ferons-nous un jour toute la lumière sur ce tableau ? Je ne le crois pas. Est-ce même vraiment souhaitable ? Pas sûr… Comme tous les chefs-d'œuvre, une grande part demeure irréductible à l'analyse historique. Chacun de nous perçoit donc ce tableau avec sa propre sensibilité, son propre vécu, son propre bagage culturel. Et c'est tant mieux ;-)
Merci pour votre remarque. C'est une hypothèse assez ancienne, qu'a reprise un "médecin-romancier" récemment. Elle n'est pas inintéressante, mais elle est trop peu étayée pour être prise au sérieux. En fait, elle découle d'une tentative assez désespérée de "sauver le soldat Ryan", càd l'identification Arnolfini. Je n'y crois pas une seconde, désolé. ;-)
@@lartenbouteille9766 merci pour vos précisions :), je trouve l'hypothèse de la femme décédée plus romantique et touchante, en plus j'adore le symbolisme dans l'art , donc je tiens à y croire ;)
Très intéressant de décrypter ce tableau...Des questions encore... La main levée du mari pour prêter serment ? Lequel ? Les personnages dans le miroir ? Les fruits sur le meuble et la fenêtre symbole du fruit de l'amour ? Merci...
Merci pour vos compliments. - La main levée de l'époux est assez intrigante, effectivement, encore que ce geste soit typique de l'acceptation/assentiment dans l'iconographie médiévale. Ici, il pourrait s'apparenter à un geste de bénédiction plutôt que de serment (ce qui aurait du sens !). - Pour moi, les deux petits personnages dans le miroir n'ont pas d'autre rôle que celui d'habiter l'espace. Il fallait montrer, sur quelques millimètres carrés, que la chambre se continuait en-deça du tableau. Peindre deux petites silhouettes (une rouge et une bleue pour qu'on les distingue bien) était le meilleur moyen de créer l'illusion. - Les fruits, symboles d'amour ? Peut-être, je ne sais pas... Je vais y réfléchir. Cordialement, pmb
très convaincant en effet! Une question, parmi encore quelques autres sans doute: qu'en-est-t-il de la position des mains des époux? et une nuance: le profil du personnage lointain du tableau avec Rollin ne semble pas correspondre au nez si caractéristique des deux autres dont il est effectivement impossible de discuter la gémellité...
Ah, vous trouvez ? Je décèle pour ma part le même profil "chevalin" chez tous ces personnages (oui, le terme est assez péjoratif, mais il est en usage ;-) Quant à la position des mains, je vous accorde qu'elle est un peu intrigante. Au 19e siècle, alors qu'on ignorait l'identité des modèles, certains pensaient qu'il s'agissait d'une scène de chiromancie, l'homme lisant dans la main de la femme l'avenir... de l'enfant à naître ! Allez savoir...
5 років тому+10
Un excellent millésime cette première cuvée. Je n'ai pas vu le temps passé. C'est brillamment narré. Une démonstration presque implacable : il reste à comprendre l'interprétation des oranges et des deux personnages de face dans le miroir. Vivement la deuxième bouteille.
Venant d'un historien chevronné et d'un spécialiste de la parole (j'ai regardé les vidéos sur votre chaîne), ces compliments me font particulièrement plaisir. Merci !
Merci pour cette interprétation que je partage également. Il reste un mystère : pourquoi dans le miroir les époux ne se tiennent plus la main et pourquoi le chien a disparu ??? ... Doit-on y voir un côté obscur de Jan sur le mariage et une fidélité passée défaillante...?? Le miroir représenterait ainsi le passé (ou le futur !) et mettrait ainsi le tableau dans une perspective temporelle... Un grand merci si vous pouviez me donner votre avis !!
Bonjour. Merci pour votre message et pardon pour la réponse tardive. C'est drôle, je ne suis pas aussi "intrigué" que vous par ce qui se passe dans le miroir. J'y vois pour ma part un prodigieux tour de force pictural (même pas 5 cm de diamètre !) et un procédé révolutionnaire permettant au spectateur de voir "l'en-deçà" du tableau. Je peine à imaginer l'émerveillement des contemporains de Van Eyck quand ils voyaient cela ! Pour dire, donc, que la portée symbolique du miroir est peut-être une fausse piste. Ceci étant, je crois qu'on fait généralement erreur : si l'on y regarde très attentivement, les époux se tiennent sans doute la main dans le miroir. Je dis "sans doute" car l'espace dévolu à ce détail fait exactement 1mm de large. Or, à cet endroit, on perçoit un petit trait clair qui pourrait bien être celui des mains jointes. Vérifiez vous-même sur le site "Closer to Van Eyck : closertovaneyck.kikirpa.be/verona/#viewer/rep1=2&id1=6cb22ad3c438b92c720d16b4d91d98ca (Si vous ne connaissez pas, vous aller vous régaler, permettez-moi de vous le dire :-) Quant au chien, c'est en effet, je l'admets, assez énigmatique. Il est à l'évidence absent dans le miroir. Cependant, il faut prendre aussi conscience qu'à l'origine le chien n'était pas prévu et qu'il a été ajouté après-coup. Cela se déduit facilement de ce que le plancher est visible en "sous-jacence". On le voit un peu à l’œil nu, mais ça apparaît clairement dans la photo du tableau par réflectographie infrarouge (cf. même site). Peut-être s'agit-il alors d'un simple oubli... ou d'un empêchement technique, Van Eyck ne pouvant guère ajouter un repeint aussi minuscule après séchage du tableau (le fait que le "gros" chien au premier plan laisse apparaître le plancher m'incite à privilégier cette hypothèse). Voilà. En espérant vous avoir répondu de manière assez correcte, Cordialement, pmb
@@lartenbouteille9766 Merci pour votre réponse, ainsi que pour les nouvelles informations et le site en haute définition ! Une merveille qui permet d'observer de près sans déclencher une sonnerie de sécurité !! Le chien "ajouté" est en effet évident dans la réflectographie. Ceci dit, en regardant le miroir au plus près, il existe une masse noire à l'endroit où devrait se trouver le hien, avec dessus 2 traits pouvant ressembler à des pattes... pas évident. Je pense néanmoins que les miroirs de sorcière (Van Eyck, Metsys, P Christus) ne représentent pas seulement une prouesse technique, mais sont présents pour ajouter du sens au tableau... qu'il s'agisse de nouveaux personnages (leur sens ?), l'origine de la lumière du tableau, ou situation géographique via un beffroi reconnu... de là à y trouver "l'envers du décor" du tableau représenté, c'est assez tentant ! Vous remerciant encore pour vos éclaircissements ThM
@@TheHenriT Je suis content que le site vous plaise. C'est vrai que c'est bluffant :-) Le double portrait de Londres n'était pas en ligne lorsque j'ai publié ma vidéo ; c'est dommage, ça m'aurait permis des agrandissements de meilleure qualité. Que le miroir ajoute du sens au tableau, je suis bien d'accord avec vous. Mais spéculer sur l'absence d'un détail d'un millimètre... j'ai du mal à m'y résoudre. Avez-vous repéré ce qui pourraient être les mains des époux ?
@@lartenbouteille9766 Effectivement, elle se devine à hauteur de ce que l'on pourrait confondre avec la boucle de ceinture du personnage en bleu - le peintre j'imagine - .. je suis également fasciné par les sandales en bois pointues. Je ne peux m'empêcher de le comparer avec les représentations des pieds nus sur les tableaux d'époque (était-ce un canon de la beauté ?) : ils ont tous le gros orteil plus petit que celui d'à côté. (le "grec" !) . La pointe de ces sandales en bois était-elle destinée à le protéger, mystère !
Très très intéressant, merci bcp! La ressemblance de la dame en vert avec l’épouse de Van Eyck est frappante. Sur La Vierge du Chancelier Rolin, le personnage que vous mettez en évidence porte un chaperon rouge comme l’autoportrait présumé de Van Eyck de 1433. À propos de ce portrait de 1433 il est par contre notable que ses traits diffèrent de ceux de l’homme ici qui paraît sensiblement plus jeune.
Merci pour vos compliments. Concernant l'Homme au turban rouge de la NG de Londres, je suis bien d'accord avec vous : il n'y a pas vraiment de ressemblance avec "l'homme au chapeau noir". Mais rien, absolument rien, ne prouve qu'il s'agit d'un autoportrait. On dira donc... que ça n'en est pas un ! ;-)
Hé hé, bonne question… ;-) Je pense en effet qu'on n'est pas loin du serment, de la promesse, de l'engagement, de l'acceptation, etc. Dans l'iconographie médiévale (13e et 14e siècles surtout), ce geste est extrêmement fréquent et signifie le plus souvent "approbation", "consentement" ou "surprise".
Magnifique analyse... Fascinante... Comme cela, ça paraît tellement évident. Mais il fallait oser ! Vous faites en réalité un hommage à Daniel Arrasse quand il écrit (dans "on y voit rien" chez Denoël) : "D'abord, quand il a vu à la National Gallery de Londres L'adoration des Mages de Bruegel, il a reconnu ce qu'il savait. Comme toujours. À la longue, c'en était même devenu lassant. Il n'arrivait plus à être surpris. Il avait tellement regardé, tellement appris à reconnaître, classer, situer, qu'il faisait tout cela très vite, sans plaisir, comme une vérification narcissique de son savoir. Chaque peintre à sa place et une place pour chaque peintre. Un savoir de gardien de cimetière." L'art doit rester vivant, mystérieux... et des mystères, il en reste quelques-uns ! MERCI de n'être pas un gardien de cimetière !
Je ne sais que dire, sinon merci pour ce compliment si enthousiaste et si flatteur. Daniel Arasse est évidemment quelqu'un qui m’a beaucoup influencé. Sauf erreur, je ne crois pas, cependant, qu’il se soit trop intéressé à l’œuvre de Van Eyck. Dommage… Bien à vous. pmb PS - J'adore pourtant les cimetières ! :-)
@@lartenbouteille9766 J'aime aussi les cimetières (des lieux qui font émerger de beaux souvenirs)... mais je ne connais pas de gardien de cimetière (je me les imagine par contre un peu moroses ! ... Mais ils pourraient peut-être nous surprendre aussi).
Superbe ! On devrait vous inviter plus souvent à parler aux colloques ! Par contre, vous ne dites rien des deux personnages en face : est-on sûr qu'il s'agit d'autres personnages ou bien Van Eyck aurait pu aussi se peindre ainsi que sa femme tel qu'il se verrait dans plusieurs années (hypothèse farfelue mais bon...) ? Il faudrait qu'on les voie à la loupe ! Encore merci en tout cas pour cette superbe vidéo.
Merci, merci !!! Vous posez là une bonne question. D'abord, vous savez, même avec une loupe, même avec un microscope, vous ne verriez pas mieux ces deux personnages que ce que je vous en montre ici puisqu'ils se résument à quelques minuscules coups de pinceaux simulant des personnages. En outre, je ne pense pas qu'ils aient une identité. Je m'explique : Pour la 1ère fois dans l'histoire de l'art, sans doute, Van Eyck représente "l'en-deçà" du tableau, lequel devient une sorte de microcosme, de "bulle" de réalité autonome, régie par ses propres lois. Pour obtenir l'effet voulu, il place donc deux petites silhouettes dans le miroir, une rouge et une bleue pour qu'on les distingue bien…. Un procédé illusionniste ; audacieux, certes. Mais rien de plus, selon moi. Cordialement, pmb
@@lartenbouteille9766 Merci beaucoup pour votre réponse. Je pense quand même que Van Eyck avait quelque chose en tête, il a l'air en effet de penser à tout... Le bleu n'est pas une couleur anodine, non ? Associé à la Vierge Marie... Mais bon, je ne suis pas connaisseuse, je dis ça comme ça. Le rouge se réfère à la passion du Christ. Par ailleurs, pourquoi dans l'article Wikipédia ne parle t on pas du fils de Van Eyck ? Sait-on quelque chose de lui ?
@@aliceanonyme9347 Oh, mais, vous avez une âme d'enquêteuse ! Ce que vous dites sur la symbolique des couleurs est absolument juste. Bien vu ! Et vous avez sans doute raison, tout cela n'est peut-être pas gratuit. Mais comment le démontrer ? That is the problem... Quant à l'enfant Van Eyck, on ne sait en effet rien sur lui. Bon, personnellement, j'ai bien quelques idées, pour ne pas dire quelques convictions, fondées sur l'étude des archives, des œuvres du peintre et sur l'onomastique, mais le procédé de la conférence en ligne ne permet pas d'en faire état. Si ça vous intéresse, j'y consacre un chapitre entier dans le livre (je peux en faire la réclame, il n'est plus en vente ;-)
@@lartenbouteille9766 oui, ça m'intéresse ! Mais si nous ne pouvons plus acheter votre livre, comment faire ? Bon, j'ai été cernée en tant qu'enquêteuse. Oui, c'est vrai, je suis ethnologue de formation ;). J'espère que vous ferez des vidéos du même genre sur Jérôme Bosch, autre Flamand qui mériterait de telles descriptions minutieuses et qui nous ouvriraient sur son monde.
Bonne question ! ;-) C'est en effet, je l'admets, assez bizarre... Mais il faut savoir qu'à l'origine le chien dans la pièce n'était pas prévu ; il a été ajouté après-coup (vous pouvez le déduire à ce qu'on voit le plancher par transparence, mais les examens de laboratoire le confirment). L'absence du reflet est donc peut-être un simple oubli. Mais j'incline à penser qu'il s'agit d'un empêchement technique, Van Eyck ne pouvant guère ajouter un repeint aussi minuscule après séchage du tableau.
Bonjour, franchement c'était du très bon travail ! Sinon que pensez le présumé l'autoportrait de Van Eyck, "l'homme au turban rouge"? Et pourriez vous faire une vidéo sur la vierge au chancelier Rolin ?
Merci, c'est sympa et très encourageant ;-) Pour répondre à vos questions : - L'Homme au Turban rouge est supposé être un autoportrait simplement parce que le personnage nous regarde... ce qui est un argument très léger. Je connais des dizaines de portraits semblables (dont au moins deux chez Van Eyck) qui ne sont pas des autoportraits. - La Vierge au chancelier Rolin est est une œuvre d'une incroyable densité, qui mériterait assurément une vidéo. Je vais y réfléchir, merci pour la suggestion. Cordialement, pmb
L'Homme au turban rouge a quelques ressemblances avec l'un des cavaliers (le seul qui nous regarde) du panneau des juges intègres de l'Agneau Mystique, ainsi qu'avec le Pictorum d'Anvers. Que de mystères... Merci à vous, c'est passionnant.
La thèse habituelle est qu'il s'agit du peintre lui-même et d'un assistant. Mouais... Pour ma part, je ne pense pas qu'ils aient une identité précise. Pour la première fois dans l'histoire de l'art, Van Eyck représente « l’en-deçà » du tableau. C’est du jamais vu ! Le tableau devient une sorte de microcosme, de « bulle » de réalité autonome, régie par ses propres lois. Pour obtenir l'effet voulu, il place donc deux petites silhouettes dans le miroir, une rouge et une bleue pour qu'on les distingue bien… Un simple trompe-l’œil, rien de plus. Mais c'est déjà beaucoup !
très intéressant, mais rien sur les incohérences - et le sens caché - du miroir (mains non figurées, disparition du chien) ? Ni sur la citation d'Ovide présente sur le cadre du tableau qui évoque la fragilité des promesses ?
Le chien n'est pas dans le reflet du miroir. Le livre de Jean Philippe Postel, enquête subtile et discrète, est infiniment plus probante et troublante que cette vidéo qui affirme résoudre une énigme qui n'a pas à et ne peut l'etre.
Selon moi, ils n’ont pas identité ! En tout cas, leur rôle n’est pas lié à leur identité. En effet, grâce au miroir, et sans doute pour la 1ère fois dans l'histoire de l'art, Van Eyck représente "l'en-deçà" du tableau, c'est-à-dire ce qui se trouve devant le champ pictural. Une expérience inouïe pour l’époque ! Mais pour que l’illusion soit réussie, il faut montrer quelque chose devant le couple, ou mieux : quelqu'un. En mettant une seule personne, on penserait forcément qu’il s’agit du peintre… ce qui, vous l’aurez compris, n’est pas possible (puisque le tableau est un autoportrait). Van Eyck peint donc deux petites silhouettes dans le miroir, une rouge et une bleue pour qu'on les voie bien (l’emplacement est minuscule, ne l’oublions pas !). Ces deux personnages anonymes n’auraient alors pas d’autre rôle que d’habiter l’espace pour renforcer l’illusion. En espérant avoir convenablement répondu à votre question. Cordialement, pmb
@@lartenbouteille9766 Super intéressant votre point de vue. Connaissez-vous le tableau "L'homme au turban", qui est aujourd'hui considéré comme un autoportrait de van Eyck ? Cet homme au turban se retrouve également dans le tableau "La Vierge du chancelier Rolin". Dans les deux cas (dans le portrait "Arnolfini" et dans La Vierge du chancelier Rolin), la figure est placée au centre du tableau. Il faut donc lui accorder une importance. Ne pourrait-il donc pas vouloir s'immortaliser dans ses œuvres ? Dans "Arnolfini" Portrait, il s'est représenté comme peintre et comme modèle, dans "La Vierge du chancelier Rolin" uniquement comme modèle. Que pensez-vous de cette idée?
@@emiinoe9059 Mmmmmh... Mais encore une fois, je ne crois pas qu'il faille donner une identité aux personnages dans le miroir. C'est juste un procédé illusionniste pour vraiment donner l'impression que le tableau se prolonge en-deça. C'est une conception révolutionnaire à cette époque : l’œuvre n'est pas une "fenêtre ouverte sur le monde" (conception italienne, pour faire court), mais un microcosme, càd une petite bulle de réalité autonome (conception flamande). Il FALLAIT qu'il y ait quelqu'un d'autre dans la pièce pour donner cette illusion. Quant à 'L'Homme au turban", il passe en effet pour un autoportrait pour la simple raison qu'il nous regarde (comme un peintre s'observe dans le miroir). Mais c'est tout ! Aucun document n'en atteste. Alors, oui, vous avez raison, il y a ce fameux turban. C'est troublant. Mais la ressemblance avec le soit-disant "Arnolfini" de Londres ne saute pas vraiment aux yeux :-/ En 1956 (je crois), l'historien d'art Jean Lejeune avait cru trouver la solution : il avait fait fabriquer une sculpture de l'homme au turban, qu'il avait coiffé d'un grand chapeau, puis il l'avait photographié dans un miroir convexe... Et, oh surprise, il retrouvait une physionomie très proche de celle du soi-disant "Arnolfini" ! Pour lui, il ne faisait pas de doute que les deux portraits étaient ceux d'un même personnage, à savoir Jan Van Eyck himself, réalisés avec un miroir plan pour l'un et avec un miroir convexe pour l'autre. Étonnant, non ?
Tout ce que vous me dites là est intéressant, mais difficile à "combiner" de façon logique et cohérente. Pour ma part, je ne crois pas que L'Homme au turban soit un autoportrait. C'est juste une supposition issue du fait que le personnage nous regarde fixement, comme s'il se contemplait dans un miroir. C'est notoirement insuffisant, comme argument ! Je connais des tas d'autoportraits qui ne présentent pas cette caractéristique et, a contrario, des tas d' "exoportraits" qui nous regardent fixement. Jusqu'à plus ample informé, et sans vouloir me vanter, je tiens mon argumentaire pour inattaquable ;-) Bien à vous, pmb
Moi aussi j'avais toujours pensé qu'il s'agissait de Van Eyck, je l'imagine exactement comme ça, tout sec à cause des détails minutieux qu'il place dans ses tableaux.
Hypothèse séduisante et, à l'évidence, fort logiquement étayée - passionnante enquête et belle démystification ! Mais quid des deux visiteurs dans le miroir central (exactement entre les deux époux).?. Témoins? Sages-femmes? Parrain/marraine? Si la clef de l'identité du personnage résidait dans le tableau de la vierge Rolin avec les deux petits personnages centraux, il y a peut-être une piste pour une autre clef d'un autre tableau...
Bonjour, Merci pour vos compliments. Oui, vous avez raison, la question des deux personnages aperçus dans le miroir est intrigante. Pourtant, je ne crois pas qu'ils faille leur attribuer une identité. Je veux dire que leur rôle n’est sans doute pas lié à leur identité. Ce sont deux visiteurs anonymes (pour nous, en tout cas :-) qui ont été placés là par Van Eyck pour créer un effet illusionniste vertigineux : inclure "l’en-deçà" du tableau, c'est-à-dire l’espace situé devant la scène représentée, laquelle devient dès lors une sorte de microcosme, de bulle de réalité autonome, un monde en soi - conception très différente de celle des Italiens à la même époque qui font du tableau "une fenêtre ouverte sur le monde". Pour réussir son coup, Van Eyck place deux petites silhouettes dans le miroir, une rouge et une bleue pour qu'on les distingue bien… c’est tout. Mais c’est déjà beaucoup pour l’époque ! C’est même absolument révolutionnaire !
A moins d'avoir plus d'informations, ce tableau reste un mystère. Ce qui est sûr c'est que nous avons les thèmes de la vie et de la mort, du mondain et du spirituel, des passions et détachement, du présent et du futur, du temps et de l'éternité qui se croisent, s'opposent et se complètent dans cette composition remarquable. Le Fuit Hic et le chemin de croix, en sont sûrement la clé centrale salvatrice.
@@lartenbouteille9766 Vous me relancez, vous faites bien, tout ce tableau va vers cette idée de libération. je mets des pointillés, vous compléterez. Peindre un couple, beaucoup de peintres auraient pu le faire. Van Eyck est un grand et les grands jouent sur la profondeur, car tout est profondeur, tout se joue en profondeur. Est-ce le peintre, est-ce sa 1ere ou 2eme épouse, est-elle enceinte, et alors, qu'importe. Il est de grande lignée, elle est plus modeste. Ils se désirent, se connaissent peu et se lient voire se multiplient. Ca pose questions, ça triture les entrailles. l'accouchement sera double. Les mains se joignent, l'attachement attention, regardons ce qui est en évitant d'être victime du désir, soyons sur l'essentiel, promesse, promesses, c'est cette tension que l'on voit. L'autre main bénit, espère, vers elle et l'enfant, en attente ou en prévision, la robe suggère les deux.On sait que le peintre ou son élève a refait la direction de la main qui pointait plus vers la femme que vers son ventre. Le peintre va insérer et cela se vit à l'époque, le chemin de croix, le chapelet, Ste marguerite, la fidélité du chien, les socques en ouverture intérieure de la femme, celle en pointe focale du mâle. La lutte du moi face à l'autre. Entrer dans le monde se fait de l'intérieur vers l'extérieur. Miroir joli miroir central de nos vies. Le réceptif est l'utérus qui contient l'énergie d'attraction par le biais de l'intention qui nécessite le développement de la sincérité et de la patience. Le plus dur pour monsieur, cette confiance, cette ouverture. Normal, il faut donner du temps au temps, il faut donner de soi, faut être là, fuit hic ! Les époux Arnolfini sont en train de passer une épreuve, de l'union et de la délivrance. On sent cette tension dans les regards, à la fois coquins et inquiets, méfiants. Ont -ils péché, s'engagent-ils trop vite, par devoir ? Le mariage, c'est la réalisation de l'unité, en pleine conscience de l'unicité, de la mystique de la vie. Merci.
Bonjour j'ai un devoir par rapport à ce tableau mais il faut que je compte les plans mais je n'y arrive pas est-ce qu'on pourrait m'aider s'il vous plaît ?
@@lartenbouteille9766 d'accord enfaite par exemple dans un vague 🌊 y'a deux plan parce qu'il y a deux profondeur différents qui se serposse par exemple sur se tableau je chien est un premier plan et la dame le dexieme
Oui, merci, je sais ce que c'est qu'un "plan" ;-) C'est l'intitulé exact de la question que je voulais, pour être sûr de ne pas répondre à côté... Mais, bon, je devine ce qui vous est demandé. Eh bien, pour moi, il y a : - Un avant-plan, constitué par le chien et les patins éclairés par une fenêtre invisible à gauche ; - Un premier plan sur les époux ; - Un plan intermédiaire suggéré par le lustre ; - Un arrière-plan : le mur du fond avec le miroir et la signature ; A quoi j'ajouterai : - Un lointain, hors champ, entraperçu par la fenêtre (un bout de ciel et le houppier d'un arbre); - Un "en-deça" du tableau, que nous donne à voir le miroir (on sait ce qu'il y a devant les époux !) Ce qui fait 6 plans différents ! Mais s'il s'agit d'un devoir de collège, comme je le suppose, ce que je vous dis là est sans doute trop technique. La notion d'avant-plan, par exemple, peut être mal comprise. Dans l'analyse d'une composition, on appelle "avant-plan" ce qui se situe tout devant mais qui n'est pas le plus important. Ici, au 1er plan, ce sont vraiment les époux. Quant au lointain, hors champ, et à l'en-deça du tableau, c'est sans doute "too much". A vous de voir... En espérant vous avoir aidé(e), Bon devoir, pmb
Bonjour, je vous remercie pour votre brillante explication ,toutefois sur le miroir au fond,on voit l'image des personnages principaux de dos mais on ne voit pas leurs mains serrées l'une contre l'autre,pourquoi le peintre n'aurait il pas peint une image identique de la realité(c'est bien un miroir ) celà laisserai à supposer que leur lien a été brisé ( par la mort de la femme probablement puisque l'homme est habillé en noir et la mine un peu triste) ,on ne voit pas aussi le chien qui représente la fidelité,ce qui expliquerai aussi la même hypothèse ? J'ai une question par rapport aux deux personnages qu'on voit aussi dans le miroir vêtus de bleu et de rouge,qui sont ils ? Et pourquoi sont ils vêtus de ces deux couleurs? Je vous remercie et au plaisir de vous lire .
Bonjour, Merci pour vos compliments et votre perspicacité. Je ne vais pas avoir de réponse satisfaisante à vous donner, je le crains... Si ce n'est (et on l'oublie trop souvent) que le motif dont il est question est gros comme un timbre-poste et qu'il ne faut peut-être pas espérer y voir la réalité retranscrite dans ses moindre détails. Les médaillons de la Passion, qui sont encore plus petits, sont encore plus schématiques. Cela dit, pour ma part, je vois les deux mains réunies dans le miroir ; c'est discret (c'est l'équivalent d'un trait de pointe de petit pinceau), mais c'est bel et bien là, non ? Il est très probable, du reste, qu'en 600 ans la couche picturale se soit altérée et que les motifs les plus ténus aient perdu en précision. Par exemple, ce que d'aucuns prennent pour de la fumée dans le miroir (on ne citera personne :-), n'est rien d'autre qu'un petit repeint sur la couche picturale abîmée. C'est évident au grossissement. Mais bon... Quant aux deux personnages du fond, vêtus de rouge et bleu, je vais vous dire ce que je dis toujours : Il s'agissait pour Van Eyck de faire croire que le tableau "se prolonge" en-deça du plan, càd vers l'emplacement du spectateur, comme si le tableau était une sorte de microcosme, de bulle autonome de réalité. Les personnages anonymes dans le miroir sont là pour ça : pour renforcer l'effet de trompe-l’œil ! Ils sont minuscule, qqs millimètres... Pour bien les distinguer, il les peint avec des couleurs bien contrastées. Je ne vois rien d'autre, désolé. Cordialement, pmb
@@lartenbouteille9766 je vous remercie pour votre temps,ces petits personnages m'avaient fascinés et maintenant (grace à vos explications)je comprends la place qu'ils occupent dans le tableau,rien n'est laissé au hazard,magnifique !! Mille mercis , bonne continuation !!
Bonjour, C'est une question que l'on me pose souvent et à laquelle je réponds ceci : Et si ces deux personnages n'avaient pas d'identité précise ? Et s'il s'agissait simplement de deux visiteurs ? Car le but du jeu ici est de montrer (sans doute pour la première fois dans l'histoire de l'art) l'en-deça du tableau. Pour que l'effet fonctionne, il faut y mettre quelqu'un. Van Eyck inscrit donc, sur quelques millimètres, deux silhouettes, une en rouge et une en bleu pour qu'on les distingue bien. Peu importe leur identité, il faut juste "habiter" l'espace pour créer l'illusion. Je verrais les choses comme cela, personnellement. Je crois qu'on fait erreur à se demander qui sont ces deux personnages. Ils sont pour nous anonymes. Leur rôle est d'être présents, c'est tout. Cordialement, pmb
Troublant de voir la thèse classique brillament balayée (et une alternative joliment mise en scène). Pourtant j'aimerais des éclaircissements sur les points suivants : - s'il s'agit bien de Marguerite, est-il envisageable que Maguerite vieillisse autant en 5 ans, entre 1434 et 1439? - si le portrait d'Arnolfini de 1438 est bien celui de Van Eyck (et pas d'un Arnolfini), qui est l'Homme au turban rouge (1433) dont on dit souvent que c'est le peintre, et qui ne ressemble pas vraiment à l'homme représenté en 1434 et 1438? - qu'en est-il de la thèse (alambiquée mais romantique) de la représentation d'un spectre, portée notamment par Jean-Philippe Postel (L'Affaire Arnolfini), qui s'appuie sur certains éléments troublants (les 3 bougies, le chien disparu dans le miroir, la fumée noire à la place des mains, les scènes de la passion du Christ, le tableau strictement séparé en deux...)? Au fait, pourquoi la bougie de droite éteinte alors? - sur le miroir, pourquoi ces "oublis" par un peintre si minutieux (cf la précision des cerises ici mais aussi les détails du Chancelier ou de l'Agneau mystique...) ? Qui sont alors les personnages présentés comme des témoins et dont celui en bleu porte une coiffe proche de celle de l'homme au turban (s'il n'est pas le peintre)? Pourquoi Van Eyck aurait alors ajouté ces personnages? - que faire des deux inventaires du 16eme? Le "grand tableau" d'Hernoult le Fin (qui était sous clé je crois) est-il un autre? - quid de la théorie d'un mari trompé (chien = fidélité absent du miroir, Hernoult = cocu...)'? Si vous avez des réponses à ces questions, je suis preneur (Je n'arrive pas à trouver votre livre en occasion) Bien cordialement, Stéphane V
Merci pour vos remarques, auxquelles je vais essayer de répondre du mieux possible : - Je partage votre perplexité quant à l’apparente différence d’âge entre les deux « Marguerite » (plus que les 5 ans que nous donnent les dates respectives des tableaux). Un auteur avait jadis fait cette hypothèse, qui me semble acceptable à défaut d’être très satisfaisante : le tableau de Londres aurait pu être réalisé bien après 1434 et Van Eyck aurait pu alors donner de sa femme une image "rajeunie par le souvenir ". Je n’ai pas mieux comme explication pour l’instant, désolé. - Le Portrait de l’homme au turban rouge de la National Gallery passe en effet pour un autoportrait… mais sans aucune raison documentée (j’insiste !), si ce n’est que son regard évoque celui d’un peintre que se fixe dans un miroir. Vous conviendrez avec moi qu’il n’y a pas vraiment de quoi en faire une preuve. On trouve aisément des effigies de personnages fixant le spectateur sans être pour autant des autoportraits (à commencer par le Portrait de Jan de Leeuw, de Van Eyck, à Vienne) et, a contrario, des autoportraits qui regardent "dans le vide". Quant au turban rouge, il s’agit d’une coiffe trop courante pour constituer un marqueur identitaire (cf. le Portrait d’homme de Robert Campin, à la même National Gallery de Londres). - Je ne tiens pas à contredire la thèse de J.-P. Postel, qui est, comme il le spécifie lui-même, un "Roman d’investigation". Ce n’est pas désagréable à lire, certes, mais l’historien que je suis n’y trouve ni la rigueur ni l’érudition minimales requises pour susciter un débat scientifique. Je me demande en outre où il a bien pu imaginer cette "fumée" dans le miroir et de quel droit il se permet d’être aussi affirmatif ! Vérifiez par vous-même sur le fichier ultra HD disponible désormais sur le site Closer to Van Eyck : closertovaneyck.kikirpa.be/verona/#viewer/rep1=2&id1=6cb22ad3c438b92c720d16b4d91d98ca - Je le dis dans la vidéo : les deux personnages aperçus dans le miroir n’ont sans doute pas d’autre rôle que celui d’occuper l’espace pour le rendre sensible. C’est un "effet trompe-l’œil". Des visiteurs sont là, devant le couple, dans l’en-deçà du tableau. C'est tout (et c'est déjà beaucoup !) D’ailleurs, si le peintre du tableau avait voulu se représenter il se serait sans doute montré seul (et remarquez en passant que l’homme en rouge, supposé être Van Eyck, est derrière l’homme en bleu, ce qui n’est pas cohérent.) Voilà, j’espère avoir répondu pas trop mal à vos questions. Cordialement, pmb
Remarquable - et très convaincante - démonstration. Mais l'énigme ne s'arrête peut-être pas là: en effet, que faites-vous du portrait de la National Gallery "L'homme au turban rouge" (comme le petit personnage à l'arrière-plan de "La Vierge du Chancelier Rolin"), généralement considéré comme un autoportrait, et accessoirement considéré comme faisant la paire avec le portrait de Marguerite Van Eyck du Musée Groeninge de Bruges? Question qui n'enlève rien encore une fois, à la qualité de votre démonstration ;-)
Merci pour ce beau compliment. Vous avez entièrement raison, le sujet n'a pas été épuisé dans cette courte vidéo. Et le portrait de "l'homme au turban rouge" est sans doute une clé supplémentaire. Reste à trouver la bonne serrure... ;-) Si vous en avez la possibilité, lisez un des deux ouvrages de Jean Lejeune (Les Van Eyck, peintres de Liège, 1956 / Le Roman des Arnolfini, 1972). Vous risquez d'être assez surprise : en fait, l'homme au chapeau noir et l'homme au turban rouge se ressemblent beaucoup. Simple jeu de miroir. Cordialement, pmb
@@lartenbouteille9766 ce n'est pas une anomalie, c'est pas possible...on est au moyen âge, tout est religieux et symbole, avec un maître du détail, ce n'est pas un oublie c'est certain.
"Anomalie" ne veut pas dire "oubli". Je suis bien d'accord qu'il n'est "pas normal" (ce qui est le sens de "anomalie") que le chien ne soit pas visible dans le miroir. Seulement... je ne sais pas quoi en dire.
C'est super gentil, merci à vous :-) Oui, c'est une hypothèse originale. J'avais écrit un petit livre il y a quelques années chez Hermann. Mais il est passé presque inaperçu, hélas.
@@corrineshimoni3854 Ah ah ah, c'est bien aimable de votre part, mais ça ne fonctionne pas comme ça. Une thèse est une longue (très longue !) et lourde (très lourde !) affaire, qui engage le postulant, son directeur, son jury et son université. Si passionnant soit-il, le sujet d'un tableau est trop léger pour être validé. De toute façon j'ai déjà passé ma thèse en histoire de l'art... Mais merci pour votre soutien, ça fait bien plaisir :-)
Je sais,! Dr Corinne Chemouny pour vous servir, en pharmacie industrielle, C'est un compliment intentionnel et calibre- Bon dimanche a vous!@@lartenbouteille9766
Remarque judicieuse... Et figurez-vous que ça ne m'était jamais venu à l'esprit ! Notez cependant qu'on pourrait être simplement "en juin" (l'enfant Johannes de Eyck étant né à la fin du mois) et qu'on est tout de même en Europe du Nord. Mais vous me troublez ; il va falloir que j'en sache plus sur le climat dans ces années-là (je vais notamment compulser Leroy Ladurie). Merci !
@@lartenbouteille9766 votre analyse est tres interressante mais'' ces habits d hiver '' m ont frappé meme si on etait à Bruges . Cependant certains printemps pouvaient etre froids c est vrai .
@@anaximandraisula3182 Bonjour. Il faudrait, vous avez certainement raison, faire ces recherches. Si j'en crois J.-J.-N. Fuster (Des changements dans le climat de la France, 1845), dans le nord de la France en 1434 les gelées durèrent jusqu'au 17 avril. Mais difficile d'en inférer quelque chose pour les températures à Bruges en juin. Je lis en outre qu'à l'heure actuelle celles-ci oscillent généralement entre 12° et 19° en juin... mais peuvent descendre jusqu'à 4° ! Une "petite laine" ne serait donc pas de trop ;-) (Source : partir.ouest-france.fr/meteo/belgique-idpaysmois-54-6.html)
Ah, je vous accorde que ma prononciation "à la Maurice Chevalier" n'est pas très heureuse :-/ Je veillerai à l'améliorer, notamment, je le sais, en laissant entendre le "i". Heureusement que le reste vous a plu ! :-)
Bravo et merci pour cette passionnante analyse !!! Une question se pose toujours, pourquoi la passion du Christ est-elle peinte dans des médaillons autour du miroir ? Ce ne peut être un détail décoratif. Ne pourrait-ce être la clé du tableau ? Le miroir qui révèle le fond des choses ou l'envers du décor, est entouré de la scène du jardin de Gethsémani où le Christ prend sur Lui tous les péchés des hommes, dont ceux à venir, ceux de 1434 aussi bien sûr. Et l'expiation par la croix. Un peu comme s'il était dit que derrière tous nos actes, il y avait le péché, nous causons ses souffrances dans la mesure où nous péchons. D'où, possiblement, la mine austère de Van Eyck. Mon interprétation s'arrête là, elle sommaire et peut être fausse, mais j'ai tout même vraiment l'impression qu'il y a là qch à creuser. En effet, rien de bien peccamineux dans le reflet du miroir. Où tout simplement en 1434, Van Eyck a vécu qch de très douloureux, sa passion ? Juste au-dessus des scènes de la passion, "Van Eyck fut ici" ... à Gethsémani ? Pourquoi les époux ne se tiennent-ils pas la main dans le reflet ? L'enfant attendu, est-il né ?
Eh bien, voilà des réflexions bien intéressantes. Peut-être faut-il "investiguer" de ce côté-là, vous avez raison. Vous remarquerez que, pour ma part, dans cette vidéo, je m'en tiens uniquement aux faits. Je les montre, les contextualise, les explique, mais je ne les interprète pas. Pour moi, à l'évidence, il s'agit d'un autoportrait. Après, que dit cet autoportrait de ses modèles ? Pas facile à savoir. On entre là dans le domaine de la conjecture, ce n'est plus mon travail. Bon, j'ai bien ma petite idée... ;-)
@@lartenbouteille9766 Autre chose à signaler, le fils de Jan van Eyck à été appelé Jan van Eyck. Si je comprends bien, l'homme au nez retroussé est Van Eyck, ce qui signifie que l'homme au turban rouge au nez non-retroussé considéré comme auto-portrait de Van Eyck n'en est pas un, donc... Au passage, je suppose que vous connaissez le site closertovaneyck avec 20 tableau en ultra-haute définition (de l'ordre du milliard de pixels) : une merveille. Bonne continuation. PS: pour la petite idée que vous avez, vous n'allez pas la livrer comme ça, pas vrai ?
@@jeromedanyel4744 Trois réponses à vos trois remarques : - Que le fils ait porté le prénom du père, c'est très vraisemblable (je l'ai démontré ailleurs), mais pas certain, hélas... à moins que la preuve en ait été apportée récemment. Si vous avez une référence à me donner, je suis preneur !!! ;-) - Il n'est pas exclu que l'homme au turban de Londres soit également un autoportrait de Van Eyck. Si l'on en croit Jean Lejeune (Les Van Eyck, peintres de Liège, 1956 / Le Roman des Arnolfini, 1972), ce n'est pas incompatible avec ma thèse. Je vous laisse découvrir cela, c'est saisissant. - Oui, je connais le site dont vous parlez et, oui, quelle merveille ! Dommage que le double portrait de Londres n'en soit pas :-/ Cordialement, pmb
votre démonstration est excellente , bien documentée avec une étude poussée du tableau , donc bravo par contre ce qui me gène c'est que vous donnez l'impression d'avoir la vérité absolue et que tout autre théorie serai fausse où idiote et ça me gêne beaucoup
Vous avez raison, je n'aurais peut-être pas dû prendre ce ton. Mais ça se voulait une réponse du berger à la bergère : cette thèse m'a valu une ostracisation en règle de la part de mes pairs. Et je l'ai vécu comme une injustice 😕. Aujourd'hui je dirais sans doute les choses avec moins d'acrimonie. Merci pour votre remarque. Cordialement, pmb
Le livre est très convaincant. Notamment le passage sur le "gauchisme" de van eyck. Je laisse donc le titre Officiel et les erreurs qu'il véhicule au musée.
Ça fait bien plaisir, merci ! Mais ne vous emballez pas... j'ai peut-être tort, allez savoir. Il faudrait seulement que le débat ait lieu, ce qui n'est pas le cas :-/
@@lartenbouteille9766 j'ai dit convaincant😉 vous avez raison, le problème c'est le manque de débat. Malheureusement entre les intérêts et les egos.... Enfin c'est partout pareil comme on dit.
Bonjour, en 1434 le triduum pascal a commencé le jour de la fête de l'Annonciation. Une raison pour le cycle de la Passion autour du miroir? Autour du même miroir, des petites pierres bleues; 35 (5x7) ou 36 (6x6)? Le chapelet (?) compte 27 (12+15) petites boules. Les 270 jours de grossesse?? Bof! Age de Marguerite? C'est quoi ce truc qui pendouille au-dessus du lit? Et ce machin sous sainte Marguerite? Pour justifier l'habitude de la chandelle, vous utilisez un texte qui précise que la fenêtre doit donc rester fermée. Ici, elle est ouverte...
Vous soulevez des points intéressants, qui prouvent bien, si l’on pensait le contraire, que l’enquête n’est pas tout à fait close. Du reste, je suis loin moi-même d’avoir tout dit… Je vous laisse creuser. Peut-être trouverez-vous de jolies pépites. Dans ce cas, merci de m’en faire part. Bien à vous, pmb PS - Ce chapelet, de par sa forme et son nombre inusité de "grains", est en effet bien intrigant. Vos suggestions sont astucieuses.
Très beau travail ! Merci beaucoup ! J’ai visionné une fois votre vidéo toute seule et je me suis régalée ! Puis une deuxième avec mon compagnon pour partager ce plaisir ! Il a beaucoup apprécié votre étude de l’œuvre !
Oui, en effet. C'est assez ennuyeux cette différence d'âge apparente, plus grande que ne le prétendent les tableaux. Il y a quelques explications "rationnelles" (mentionnées dans mon livre), mais pas vraiment convaincantes. Pour l'heure, j'en reste à ce constat. Cordialement, pmb
Mais tout de même j'ai un doute soudain. Ne peut-on pas imaginer qu'il s'agit d'un portrait commandé en 1434 par Giovanni di Nicolao pour garder le souvenir de sa femme Constanza morte juste l'année précédente ? Ça se faisait, les portraits posthumes. Par exemple c'est le cas du célèbre portrait de Bia de Médicis commandé à Bronzino par Côme Ier peu après la mort de sa fille. Ne serait-ce pas un argument valable pour les tenants de l'identification traditionnelle ?
Merci pour votre question. Pour ma part, j'ai de très sérieux doutes sur cette hypothèse du portrait posthume. - D'abord parce qu'elle est, il faut bien le dire, infiniment moins étayée que celle que je défends. - Ensuite parce qu'elle constitue une solution de secours, sortie in extremis du chapeau, pour "sauver le soldat Ryarnolfini" :-) - Enfin - mais c'est plus de l'ordre de l'intuition - parce qu'elle ne me paraît pas vraiment correspondre à la mentalité de l'époque. L'exemple que vous inférez date d'un siècle plus tard et fut réalisé dans une sphère culturelle bien différente de celle de la Flandre au début du 15e siècle. Mais l'hypothèse est légitime, je vous l'accorde. Bref, tout cela mériterait débat... ce que les gardiens du temple refusent. Allez savoir pourquoi ;-) Cordialement, pmb
@@lartenbouteille9766 Tout ce ce que me dites est très convaincant. J'espérais bien que vous dissiperiez ce doute car votre hypothèse a toutes mes préférences, puisque comme je l'ai dit dans un précédent commentaire, je n'ai jamais pu me persuader qu'il s'agissait d'un couple d'Italiens dans ce double portrait. Merci beaucoup de votre réponse !
Excellente cette vidéo ! Moi qui avais toujours pensé que ces deux personnages sortaient de table et n'avaient pas particulièrement apprécié le déjeuner... On en veut plein d'autres !!!!!!! Longue vie à L'art en Bouteille. Antonella
Ah ah ah ! C'est vrai que lui, avec sa tête de Poutine, ça n'a pas l'air d'être un bout-en-train ;-) Mais attention, s'il s'agit Van Eyck himself... respect !
Voici Jérôme serait plutôt Hic Fuit Jérôme, mais c'était plutôt utilisé sur les pierres tombales. Et les deux personnages vus dans le miroir, un copain et un médecin (en rouge) ? Sinon, le gars n'a pas une tête de peintre, ni d'éveillé.
oui je sais cela parait abracadabrantesque mais nous voyons plutôt ici un grand bourgeois, une tête avec des traits de fin de race (se mariant entre gens de ce monde), il a l'air austère, sévère. ce n'est pas la tête de quelqu'un qui est dans la contemplation obligée de ses sujets comme peut l'être un peintre. La solitude du peintre diffère de la solitude du dirigeant en cela qu'elle est inspirante et libératrice alors que l'autre est calculatrice et stressante. Cela se reflète sur les visages, dans les yeux, le miroir de l'âme. C'est un point de vue, tout est possible, cela reste un tableau avec peu d'info.
tout à fait exact. A moins d'avoir plus d'informations ce tableau reste un mystère. Ce qui est sûr c'est que nous avons les thèmes de la vie et de la mort et du mondain et du spirituel présents et cela est remarquable.
Bonjour.Je suis (à peu près)convaincu que ce tableau est une oeuvre privée et qu'elle relate une scéne de la vie du peintre et que deux autre tableau de van Eijck peuvent nous amener à cette conclusion.Celà reste toutefois une hypotèse.
Bonjour cher Monsieur,j'espère que vous m'avez pardonné cette "question mal posée"de ma part:( Je vous doit une réponse sur la source de cette histoire de "fausse couche".Je n'ai pas retrouvé de traces écrites, mais je pense avoir trouvé ce qui pourrait être la source de cette histoire,le tableau se nomme "Femme à la toilette".le lien ici:fr.wikipedia.org/wiki/Femme_%C3%A0_la_toilette_(Jan_van_Eyck) Mis à part ce qu'en dit wikipédia,entre autre: D'autre détails le rapproche des"époux Arnolfinil"les volets,les chaussons de la jeune fille(petites perles sur le coté des chaussons) et la femme de droite qui porte les mêmes vêtements et la même coiffure que sur le tableau de Van Eijck représentant son épouse.Celle si est probablement représentée enceinte,.Si vous agrandissez l'image,cette femme,à gauche< tient dans sa main gauche un "crochet" munit d'une boule ,(rien ne dit qui fut utilisé) de plus elle a du sang sur le bouts des doigts de la main gauche et on apercoit filet de sang sur la jambe gauchede la jeune fille nue.On y voit aussi,contre le coffre,un berceau.La "proximité" des deux femmes pourrait en faire des soeurs.L'hypotèse de la possibilité de la soeur (sans citer la fausse couche)avait déjà été émise au XIXe siècle ( Charles Blanc.Paul Mantz...etc.)Comme vous le voyez,juste des constatations. Cordialement.@@lartenbouteille9766
Rebonjour, Merci pour ce "complément d'enquête" fort sagace ;-) Je vous suis complètement sur le fait que ce tableau étrange soit à rapprocher du soi-disant Arnolfini et qu'il en constitue peut-être même la clé (ou plutôt une des multiples clés). Mais je ne vous suis pas du tout sur votre interprétation, ni même sur vos constatations : la femme en rouge ne tient évidemment pas un "crochet" dans la main gauche, mais une bouteille (sans doute un flacon d'eau de toilette). Quant au "berceau" que vous croyez voir contre le coffre, il s'agit en fait d'un tabouret, d'un modèle qu'on peut trouver dans d'autres tableaux flamands (pas de références précises à vous donner, désolé). Je crains donc qu'il ne vous faille explorer d'autres pistes... Mais vous êtes à l'évidence un homme de ressources, ça ne devrait pas être un problème pour vous ! :-) Bien cordialement, pmb
bonjour,merci pour votre réponse, Pour le "berceau" au XVe siècle,il n'avait pas vraiment de notion de berceau dans les basses classes,tout support était bon,une bonne couverture sur un banc, sur un tabouret,chaise à basucle ou à même le sol sur la paille(comme le petit jésus).Vu que nous sommes dans la possibilité d'un rapprochement avec le tableau du couple,je prefêre le garder de côté au cas ou l'on pourrait l'y retrouvé comme "indice".(sa présence est peu être plus importante que sa fonction ou sa provenance. à l'instar des deux personnages du miroir(bleu et rouge)leurs présence est plus importante que leurs identité.) Pour le crochet,dans un sens vous avez raison,les uns y voient se qui ressemblerait à un flacon d'autres y voient un crochet.Je l'ai montré à mon entourage et les avis était partagés(plus pour le flacon que pour le crochet:60% -40%) Je suis donc parti du principe que si l'on voit les deux c'est que le peintre l'a voulu (par précaution ,aussi,peu être,vu le thème et l'époque?let je préfère le surestimer que le sous estimer) et qu''il faut trouver le ou les'indices qui viendront les départager.De plus il utilise ce même "traquenard""par deux fois dans le tableau du couple. Les chaussons rouge peuvent faire penser que la jeune femme est la même que sur "les époux",et il faut aussi résoudre ces traces de ce qui ressemble à du sang. Quand aux évidences,elles peuvent être trompeuses! Très cordialement. @@lartenbouteille9766
Eh bien, écoutez, c'est peut-être, en effet, une piste à creuser. Je suis assez dubitatif, mais pourquoi pas ? Ce Van Eyck était diablement malin et il a sûrement d'autres tours dans son sac... Quant aux évidences qui peuvent être trompeuses, ce n'est pas moi qui vais vous contredire :-) Tenez-moi au courant des suites de vos recherches, si vous le voulez bien. Au plaisir de vous lire, pmb
💎 Quel modèle d'Iconographie parfaitement mené Monsieur 🤓 Ma Prof d'Iconologie de la Sorbonne n'aurait pas fait mieux 👏👏👏👏
J'enregistre votre vidéo...à la veille de ma visite au LOUVRE admirer La Vierge au Chancellier ROLLIN...pas si mystérieuse 🙄 mais peinture tellement virtuose 💎💎💎💎💎... Et tellement habitée 🕊️🕊️🕊️🕊️🕊️🕊️
Houuuuuuuu, ça fait plaisir, ça. Merci !
Bonne contemplation demain... si vous parvenez à déjouer les reflets dans la vitre 😕
Extraordinaire démonstration,
Bravo pour votre érudition et la qualité et clarté de vos explications !!
Je le voyais depuis le début qu'elle était enceinte cette dame !!
Ah ah ah :-) Merci, c'est vraiment sympa.
Cordialement,
pmb
Très intéressant et logique. Tres bien expliqué aussi . Merci pour toutes les informations concernant les us et coutumes du moyen âge ! Félicitations
Merci pour vos encouragements !
Bonjour , c'est vraiment très agréable , clair . Je me suis régalée . Merci !!
Merci à vous, je suis très touché.
J'ai vraiment beaucoup apprécié votre analyse. Merci
C'est très aimable, merci pour vos encouragements !
Merci et bravo!!! Je demeure abasourdi par votre attention au détail et la clarté du récit!
Votre compliment me fait plaisir (même s'il m'intimide). Merci beaucoup !
Quel bonheur de vous écouter ! Cette vidéo est passionnante, un grand merci !
Bonjour. Ces vidéos, qui demandent énormément de travail, sont motivées par le seul plaisir de partager. Votre réaction est un bel encouragement, merci !
Quel plaisir de t'écouter ! Intéressant, bien raconté, belle voix ! Super !!
C'est très gentil, ces compliments me touchent beaucoup. Merci !
Bonjour, toutes mes félicitations pour le super travail de recherche relatif à cette œuvre. C'est instructif, parfaitement explicite. Quoi-dire, Bravo et continue à nous faire découvrir d'autres œuvres.
Des encouragements qui me vont droit au cœur, merci !
Magnifique analyse très recherchée et poussée ! Merci !!
Merci à vous ! Il y a pas mal de boulot, c'est vrai ... :)
Very interesting, thank you Pierre!
Thank YOU, Mila!
Travail incroyable de qualité, j'ai adoré ! Merci de partager tant de connaissance et de passion.
Oh, grand merci pour ce compliment. C'est très encourageant ! :-)
Magnifique!, très bonne analyse de ce tableau qui m'a toujours intrigué. Je l'avais vu à la National Gallery.
Merci à vous pour cette belle histoire d'art.🙏
Merci, merci, merci ! C'est sympa :-)
absolument génial. Vraiment merci, très intéressant. Je montrerai cette vidéo à mes petits enfants plus tard.
Vous êtes bien aimable... et de nature bien enthousiaste :-)
Merci pour votre réconfortant message.
pmb
Très agréable de découvrir l'art de cette façon ! Un vrai travail de détective !
Sympa, merci ! Il y a un peu de cela, vous avez raison ;-)
Merci beaucoup, passionnant et très bien expliqué ! 😁👍🏼👏🏻
C'est sympa, merci. J'essaie de faire au mieux, vos félicitations sont encourageantes. (J'ajouterais bien un smiley, mais je n'ai aucune idée de comment on fait :-/ )
@@lartenbouteille9766 pas de soucis pour le Smiley haha. Pour tous vois dire ,mon fils avait un travail à faire sur ce tableau et la vidéo nous a permit de comprendre beaucoup de chose! Merci !
@@AA-ud5mc Prenez garde quand même : ce que je dis dans cette vidéo remet en cause la version officielle. Si le prof ne connaît que celle-ci (comme c'est probable), il risque de sauter au plafond ! (smiley halluciné)
@@lartenbouteille9766 oui tous a fait bien sur. L'intérêt était de montrais qu'il existe différents point de vue sur la compréhension de l'oeuvre et à quel point il reste toujours aussi énigmatique dans la façon de voir les époux Arnolfini.
Et puis, il y a tellement de bêtises en circulation sur internet, hein ? :-)
Un grand merci Pierre pour ce travail, j'ai adoré
Merci pour ces encouragements, ça me touche beaucoup.
Vous avez bien fait de m’informer sur ces enregistrements...c’est parfait et avec les sous-titres pour mieux comprendre quand on a des problèmes auditifs. Quel travail ! Bravo et à bientôt pour d’autres vidéos !
Bonjour Annie. Vous avez été parmi les toutes premières à publier un commentaire... et vous êtes la dernière à qui je réponds. Un oubli qui s'explique par le fait qu'au début je n'avais pas accès au compte YT (je "sous-traite", voyez-vous, la mise en onde de mes conférences chez mon fils Marcelin) et que j'ai donc fini par oublier. Mille excuses :-/
Donc : grand merci pour vos encouragements, cela me motive pour persévérer dans cette nouvelle (pour moi) et prometteuse forme d'expression. Bien cordialement,
Pierre
merci bpc pour cette excellente video, j'ai hâte d'en voir d'autres, à bientôt :)
Merci à vous ! La prochaine vidéo est en cours d'écriture. Publication prévue en tout début d'automne. Au plaisir.
Super intéressant !!
Super sympa !!
Captivant!
Un vrai régal.
Merci.
Oh, merci, c'est très aimable. Et très encourageant ! :-)
Merci beaucoup aux auteurs ! Super vidéo, très intéressante ! Un tout nouveau regard sur le mystérieux chef-d'œuvre.
C'est super gentil, merci à vous !
Merci ! Tableau fascinant qui me fait rêver depuis plus de 40 ans ...J'ai beaucoup appris ! Vita brevis, Ars longa !
Le geste de la main d'Arnolfini/Van Eyck, solennel, est-il un geste de bénédiction ?
Bénédiction, acceptation, légitimation, reconnaissance, engagement, déclaration, etc. Oui, on est sans doute dans cette idée-là. Ce geste est extrêmement fréquent dans la miniature médiévale (13e et 14e siècle surtout) et possède ces différentes significations. Il exprime aussi la surprise... Mais je ne pense pas que ce soit le cas ici ! :-))
Merci Monsieur Bertrand de nous apprendre à voir le tableau, et de nous éclairer du fruit de vos recherches de façon claire et captivante. En attendant de revoir le tableau à la National Gallery , j'irai admirer bientôt la restauration de la Vierge du Chancelier Rolin au Louvre en savourant vos explications.
D'abord, pardon pour cette réponse tardive... j'avais perdu mes codes d'accès à ma chaîne :-(
Merci beaucoup pour ce message, c'est très aimable. J'espère que votre visite à la Vierge Rolin vous a satisfaite.
Cordialement,
pmb
Merci pour cette superbe vidéo ! Je trouve ce tableau magnifique et je regarde plein de vidéos sur le mystère qui l'entour. Je dois dire que votre théorie est très convaincante ! Cela donne envie de s'intéresser d'avantage aux symboles cachés dans les oeuvres.
Merci pour vos compliments, ça fait bien plaisir. La peinture flamande du 15e siècle est en effet pleine de "symboles cachés". C'est un plaisir intense que de les chercher. Attention cependant à la surinterprétation : il faut toujours s'assurer que ce qu'on découvre était en effet bien connu des gens à l'époque.
Quel beau travail de recherche .Merci
Merci, ça fait bien plaisir.
p
Merci pour tout ce travail. Comme quoi il faut toujours s'interroger sur l'histoire, l'art et bien tant de choses...
C'est sympa, merci. Oui, un peu de réflexion ne saurait faire de mal ;-)
Excellent travail!
C'est très aimable... et très encourageant. Merci !
Bravo, félicitations pour ce super travail, très explicite et très bien argumenté .
Tu as eu raison de le publier sur UA-cam toute la famille à regardé ton argumentation un grand BRAVO
C'est super gentil, merci !
:-) Merci !!!!
Merci pour cette vidéo passionnante ! J’ai hâte de découvrir les prochaines !
J'y travaille, j'y travaille… ;-)
J'attends les vôtres avec la même impatience, Eva...
@@lartenbouteille9766 Merci mille fois, Pierre… j'ai dû ralentir un peu la cadence, mais votre commentaire m'incite à préparer de nouvelles vidéos :)
Aaaaah...
Bravo0 Pierre-Michel Bertrand pour cette passionnante et remarquable enquête : à quand d'autres ???
Merci pour le compliment ! :-)
Bientôt du nouveau, promis.
@@lartenbouteille9766 Comme je ne vais pas systématiquement sur youtube (j'ai découvert votre superbe travail tout à fait par hasard), pourrez-vous m'informer de vos nouvelles enquêtes par mail ? Merci Pierre-Michel !
@@brigittedurup7567 Bonjour,
Si vous vous abonnez, vous serez avisée automatiquement des prochaines sorties, non ? (Je ne suis pas sûr, n'étant pas, moi non plus, un aficionado de UA-cam... mais il me semble) ;-)
Génial analyse. Merci
C'est gentil, grand merci ...
Belle démonstration 😮
Merci !!!
Solide et perspicace. Un sommet dans le brouhaha des hypothèses commentants ce chef d'œuvre.
Merci ! Oui, un peu de rationalité et de bon sens ne saurait faire de mal... Votre compliment me fait du bien.
Au plaisir,
pmb
Passionnant. Et troublant !
N'est-ce pas ? ;-)
Merci en tout cas pour ce compliment.
Mais c'est une pépite cette vidéo, aussi bien dans le fond que dans la forme, c'est intéressant et bien raconté. Dommage que cette chaîne ne soit pas active.
Bien d'accord avec vous (pour le dernier point). Il faudrait que je réagisse :-/
Merci pour vos compliments.
Cordialement,
pmb
,
Analyse des plus convainte...et enrichissante.merci
C'est très gentil, merci beaucoup !
Ça déménage ! Captivant !
Oh... merci !
🙏merci beaucoup!
Merci à vous ;-)
EXCELLENT !!!
MERCI !!!
Merci et bravo pour cette splendide enquête autour d’un tableau magnifique. Je l’ai vu quand j’étais jeune et n’avais pas prêté attention à la chandelle, aux différentes Marguerites, au cerisier du jardin et au sens du ´hic’. Combien d’heures avez vous du passer d’un musée et d’une archive à l’autre ! Je vais partager cette vidéo autour de moi et espère en regarder d’autres de votre cru sur d’autres tableaux . Votre ton est très naturel et on ne voit pas le temps passer en votre compagnie .Ne changez rien !!!
Oh, c'est vraiment très aimable, merci ! Des commentaires comme le vôtre sont très encourageants... Je me remets au travail dès demain ! :-)
Top!
Bravo, formidable travail et analyse très convaincante ! Juste un point concernant le miroir, si Van Eyck s’est représenté en époux, quel est alors l’intérêt de cet objet qui fait également une part de la notoriété et du mystère du tableau ? Et quelles seraient alors les 2 personnes représentées si ce n’est le peintre lui-meme aux côtés du spectateur que nous sommes ? Seraient-ce les témoins ? Merci d’avance si vous avez qq hypothèses à ce sujet ! Et encore bravo pour votre travail
Bonjour,
Pardon pour le retard à vous répondre, mais je n'avais plus mes codes d'accès.
Merci pour vos compliments et vos remarques.
Que le peintre ne soit ou ne soit pas dans le miroir ne change rien à l'intérêt dudit miroir : celui de montrer "l’en-deça" du tableau... véritable révolution dans l'histoire de l'art ! Pour la première fois, la peinture devenait un "microcosme", une bulle de réalité régie par ses propres lois physiques (et non pas une fenêtre ouverte sur le monde, comme le théorisait Alberti à la même époque). Cela n'était possible qu'avec une habileté technique incomparable. L'image dans le miroir est grosse comme un timbre poste ! Je vous laisse imaginer l'effet hypnotique puissant que cela a pu constituer sur les contemporains de Van Eyck...
Donc, pour moi, les deux personnages n'ont pas d'identité ; du moins leur rôle n'est-il pas lié à leur identité. Ce sont deux quidams, un vêtu de rouge et un autre de bleu pour qu'on les distingue bien, qui n'ont d'autre fonction que d'habiter l'espace citérieur pour le mieux rendre sensible.
Voilà, j'espère avoir répondu convenablement à votre question.
Cordialement,
pmb
A mon sens il manque un argument aux 7 démontrant qu'il s'agit des époux Van Eyck: l'attitude du mari droit, le bras en avant comme s'il tenait un pinceau, comme s'il se peignait face à un miroir...qui devait être, peut-être légèrement en dessous de son visage...C'est pour moi un autoportrait!
Bien vu, bravo ! Cela fait partie, en effet, des arguments que je ne détaille pas dans cette vidéo. Un peu faute de temps, mais surtout parce que cela implique une réalité que, pour être honnête, je peine un peu à démontrer : Van Eyck était gaucher (bras droit levé = bras gauche dans un miroir).
Vous avez entièrement raison. Bravo pour votre sagacité ! J'attire cependant votre attention sur le fait que ce bras droit levé "comme s'il tenait un pinceau" implique que Van Eyck… était gaucher (Eh oui, l'effet miroir ;-). Or je dois bien avouer que, bien que le sujet me soit assez familier, je peine à en trouver la preuve flagrante et définitive. Quelques indices, tout au plus… C'est la raison pour laquelle je n'aborde pas le sujet dans cette vidéo (j'en parle dans le livre).
.Vous remerciant ,cordialement .
C'est moi qui vous remercie ! Et bravo pour le jeu de mots du nom :-)
Magnifique
C'est super gentil, merci :-)
très très interressant .....ma vision sur ce tableau s’en trouve chamboulée merci à vous pour tout ce travail
Merci beaucoup pour votre compliment. J'ai pu apprécier la délicatesse de votre sensibilité sur votre chaîne YT, et je suis content d'avoir intéressé une aussi fine lame que vous.
Bien cordialement,
Pi
Superbe vidéo!!! Le sens qu’en donne monsieur Berger J;E dans sa vidéo sur Van Eyck est intéressant aussi …
Merci pour le compliment :-) Je ne crois pas connaître cette vidéo de M. Berger. Pouvez-vous me donner le lien ?
Cordialement,
pmb
@@lartenbouteille9766 la vidéo concernant Van Eyck est: "Les clés du regard [5] Yan Van Eyck". Im parle des dépôts Arnolfini vers la fin. Le son est de mauvaise qualité (mais on s'y habitue) car ce sont des conférences enregistrées il y a longtemps, et que monsieur Berger est déjà décédé hélas...
Passionnant. Merci.
Dommage que votre livre ne soit pas réédité.
Une remarque : je les trouve bien couverts pour un mois de juin avec leurs manteaux bordés de fourrures... 🤔
Ah ah ah, bonne remarque 🙂
Moi aussi ça m'intrigue un peu. Mais je constate que dans les scènes de Naissance de Jean-Baptiste dans les écoles du Nord, censées se dérouler le 26 juin, les personnages sont aussi très couverts. Pour exemple :
commons.wikimedia.org/wiki/File:Juan_de_flandes,_nascita_e_imposizione_del_nome_al_battista,_1496-99,_01.jpg
upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d5/Rogier_van_der_Weyden_-_The_Altar_of_St._John_-_Google_Art_Project.jpg
Cordialement,
pmb
J'ai fait une maîtrise sur le vêtement du donateur dans la peinture des Primitifs Flamands. Lorsque en cours également j'ai dit au professeur que la femme était enceinte il m'a répliqué ce que vous avez dit sur la façon de peindre les femmes mais aussi la promesse d'un futur enfant lors de la cérémonie de mariage, je vous remercie de votre approche plus que convaincante, cordialement
Merci !
Votre mémoire de maîtrise est-il consultable quelque part ? Ce doit être intéressant...
Cordialement,
pmb
@@lartenbouteille9766 Oui, Université Paul Valéry Montpellier III, "Le donateur, vêtement et société dans la peinture Flamande (XV° et début XVI° siècle)", octobre 2001, merci de votre retour, cordialement, Brigitte Crespo
@@brigittevoyance Bien noté, merci ! Je dois avoir moyen de trouver votre mémoire en BU. Je le lirai certainement un jour prochain.
Cordialement,
pmb
Que dire sinon merci et revenez vite ..!
C'est super gentil, merci ;-)
😍 et en y réfléchissant, la marguerite en language des fleurs c' est la fidélité qui pourrait être vu comme un portrait fidèle au modèle , en lien avec la signature (fût celui- ci). Et aussi symbole de la pureté et innocence , ce qui convient bien à un enfant à naître. Et le geste du peintre serait un geste de protection et de bénédiction envers son enfant à naître. Vu que le fait de bénir les siens était courant jusqu'à pas si longtemps ( tout est relatif 🙄😁)
C'est toujours très excitant de se pencher sur une œuvre et merveilleux car il y a tant à découvrir tant de mystères qui ne se dévoilent qu' en partie.
Merci pour vos pertinentes remarques. Je pense en effet que vous "visez" juste.
Bien cordialement,
pmb
Je découvre L’Art en bouteille... fantastique... je vais m’empresser de partager!
Mais... c'est super gentil, ça !
Bon, bah, de mon côté, je vais m'empresser de publier d'autres vidéos.
@@lartenbouteille9766 hoooo Ouiiii ! J’ai dévoré les 3 vidéos disponibles!
Vos explications sont limpides, les zooms sur les centres d’intérêt démontrent vos propos, votre analyse est riche... bref, j’apprends et j’apprécie!
(Concernant l’analyse des époux Arnolfini, j’y ai toujours vu une jeune femme manifestement enceinte...)
@@carolek.4064 Bravo pour l'intuition et merci encore pour les compliments.
Bien cordialement,
pmb
@@carolek.4064 Merci, vraiment merci. Et bravo pour votre intuition ;-)
@@lartenbouteille9766 à quand votre prochaine analyse? Je suis très impatiente 😉
Très, très convaincant, bravo !
Un détail cependant : qui pourraient être les deux personnages reflétés par le miroir ?
Merci, c'est très aimable à vous :-)
J'ai déjà répondu à la question des deux personnages dans le miroir et je ne peux que vous dire la même chose :
Je ne crois pas qu'ils faille leur attribuer une identité. Je veux dire que leur rôle n’est sans doute pas lié à leur identité. Ce sont deux visiteurs anonymes (pour nous, en tout cas :-) qui ont été placés là par Van Eyck pour créer un effet illusionniste vertigineux : inclure "l’en-deçà" du tableau, c'est-à-dire l’espace situé devant la scène représentée, laquelle devient dès lors une sorte de microcosme, de bulle de réalité autonome, un monde en soi - conception très différente de celle des Italiens à la même époque qui font du tableau "une fenêtre ouverte sur le monde". Pour réussir son coup, Van Eyck place deux petites silhouettes dans le miroir, une rouge et une bleue pour qu'on les distingue bien… c’est tout. Mais c’est déjà beaucoup pour l’époque ! C’est même absolument révolutionnaire !
Bien cordialement,
pmb
Merci pour ce travail percutant, ludique et pour vos formidables talents de conteur. Mais alors s'il s'agit d'un autoportrait du couple Van Eyck, qui sont les deux olibrius que nous voyons dans le reflet du miroir et dont l'une des silhouettes nous a été présentée comme le peintre par la théorie officielle?
Bonjour. Merci pour vos compliments, c’est vraiment très encourageant.
Votre question sur les deux « olibrius » dans le miroir est légitime et vous n’êtes pas le seul à vous la poser.
Pour ma part, je ne crois pas qu'ils aient d’identité précise. Je veux dire que leur rôle n’est sans doute pas lié à leur identité. Ce sont deux visiteurs anonymes (pour nous, en tout cas) qui ont été placés là par Van Eyck pour créer un effet illusionniste vertigineux : inclure "l’en-deçà" du tableau, c'est-à-dire l’espace situé devant la scène représentée, laquelle devient dès lors une sorte de microcosme, de bulle de réalité autonome, régie par ses propres lois. Pour réussir son coup, il place deux petites silhouettes dans le miroir, une rouge et une bleue pour qu'on les distingue bien… c’est tout. Mais c’est déjà beaucoup pour l’époque ! C’est même proprement révolutionnaire.
Voilà.
Merci encore pour votre intérêt.
@@lartenbouteille9766 La scène du refflêt se trouve derrière le cadre donc derrière la Mort(du christ) ca pourait être le purgatoire,ce qui expliquerait l'abcence du chien et de l'union des deux(seul devant dieu),Les deux personnage pourrai être Dante et Virgile,souvent représentés habillés de rouge et de bleu dans la peinture.Juste une téhorie!Bien à vous!
Houlà, ça me paraît un peu "tiré par les cheveux"... mais pourquoi pas ? Il faut que j'y réfléchisse. Pour le rouge et bleu de Dante et Virgile, c'est ma foi vrai, même pour l'époque médiévale (Je n'y avais jamais pensé, j'avoue :-). Mais que viendrait faire le purgatoire ici ?
Quand vous parlez du chien, vous pensez à Cerbère ? Tout cela est trop décousu pour faire un interprétation... mais il y a peut-être une piste. Merci beaucoup !
Cordialement,
pmb
@@lartenbouteille9766 Merci pour la réponse.Je pensai a un endroit ou les animaux ne sont pas représent
es.Cerbères?non!Un détail,quand on zoom sur l'orange près de la fenêtre,c'est en fait une pomme,les autres sur le buffet semble aller dans le même sens.Mais peu-être l'avez vous remarquer vous même.
J'ai scruté cela avec soin, vous pensez bien ! Mais j'avoue être perplexe... pomme, orange ? Je ne saurais vraiment dire. Et puis, il y a ces cerises à la fenêtre. Des pommes en juin, vraiment ? Je ne crois pas que ce soit possible. En revanche, des oranges venues d'Espagne, si !
Mais peut-être est-ce de faux fruits décoratifs... Allez savoir !
merci pour cette superbe vidéo ! Dans le miroir on dirait que Van Eyck et sa femme ne se touchent pas la main ?!!
Merci pour le compliment ! Oui, vous avez raison, on ne voit pas les mains dans le miroir. Je ne saurais vous dire pourquoi. Mais l'image est minuscule (un timbre poste) ! ... Peut-être était-ce trop petit pour être figuré ; ou peut-être l'infime trait de pinceau d'origine a-t-il disparu avec le temps. Mais, vous avez un œil de lynx bravo !
Bonjour... C absolument épatant... je suis tombée sur votre chaîne, non par hasard, mais en cherchant une vidéo pour prolonger l'écoute d'une rediff d'une émission avec JP Postel (dont vs avez peut-être entendu parler ^^) je m'attendais donc à un dvp sur le miroir, mais je vois que vs avez répondu sur ce point aux autres internautes... Du coup j'ai regardé la vidéo sur le tableau de Boucher, que j'ai trouvé épatante aussi... à quand la suite ? et encore merci
Merci beaucoup pour vos compliments. Oui, je connais le "roman d'investigation" de Postel. No comment...
Merci pour ces réflexions! L'énigme est-elle résolue? Pas sûr.
Autoportrait de l'artiste, peut-être. Epouse enceinte, certainement, vous l'avez assez bien démontré. Mais quel est le serment que lui prête l'homme? Quel sens peut bien avoir cette scène? Et pourquoi ce regard fuyant de la part du mari?
Hé, hé… vous touchez là du doigt les quelques zones d'ombre qui restent. Ferons-nous un jour toute la lumière sur ce tableau ? Je ne le crois pas. Est-ce même vraiment souhaitable ? Pas sûr… Comme tous les chefs-d'œuvre, une grande part demeure irréductible à l'analyse historique. Chacun de nous perçoit donc ce tableau avec sa propre sensibilité, son propre vécu, son propre bagage culturel. Et c'est tant mieux ;-)
Je suis plutôt pour un tableau commandé par l'époux Arnolfini en hommage à sa femme décédée en couches , il paraît vraiment triste sur le tableau .
Merci pour votre remarque.
C'est une hypothèse assez ancienne, qu'a reprise un "médecin-romancier" récemment. Elle n'est pas inintéressante, mais elle est trop peu étayée pour être prise au sérieux. En fait, elle découle d'une tentative assez désespérée de "sauver le soldat Ryan", càd l'identification Arnolfini. Je n'y crois pas une seconde, désolé. ;-)
@@lartenbouteille9766 merci pour vos précisions :), je trouve l'hypothèse de la femme décédée plus romantique et touchante, en plus j'adore le symbolisme dans l'art , donc je tiens à y croire ;)
Oh, c'est votre droit, pas de souci ! ;-)
L'avantage avec les chefs-d’œuvre, c'est que chacun y trouve son compte.
Très intéressant de décrypter ce tableau...Des questions encore... La main levée du mari pour prêter serment ? Lequel ?
Les personnages dans le miroir ?
Les fruits sur le meuble et la fenêtre symbole du fruit de l'amour ?
Merci...
Merci pour vos compliments.
- La main levée de l'époux est assez intrigante, effectivement, encore que ce geste soit typique de l'acceptation/assentiment dans l'iconographie médiévale. Ici, il pourrait s'apparenter à un geste de bénédiction plutôt que de serment (ce qui aurait du sens !).
- Pour moi, les deux petits personnages dans le miroir n'ont pas d'autre rôle que celui d'habiter l'espace. Il fallait montrer, sur quelques millimètres carrés, que la chambre se continuait en-deça du tableau. Peindre deux petites silhouettes (une rouge et une bleue pour qu'on les distingue bien) était le meilleur moyen de créer l'illusion.
- Les fruits, symboles d'amour ? Peut-être, je ne sais pas... Je vais y réfléchir.
Cordialement,
pmb
Merciiiiii
Ho... c'est gentiiiiiiil :-)
très convaincant en effet! Une question, parmi encore quelques autres sans doute: qu'en-est-t-il de la position des mains des époux? et une nuance: le profil du personnage lointain du tableau avec Rollin ne semble pas correspondre au nez si caractéristique des deux autres dont il est effectivement impossible de discuter la gémellité...
Ah, vous trouvez ? Je décèle pour ma part le même profil "chevalin" chez tous ces personnages (oui, le terme est assez péjoratif, mais il est en usage ;-)
Quant à la position des mains, je vous accorde qu'elle est un peu intrigante. Au 19e siècle, alors qu'on ignorait l'identité des modèles, certains pensaient qu'il s'agissait d'une scène de chiromancie, l'homme lisant dans la main de la femme l'avenir... de l'enfant à naître ! Allez savoir...
Un excellent millésime cette première cuvée. Je n'ai pas vu le temps passé. C'est brillamment narré. Une démonstration presque implacable : il reste à comprendre l'interprétation des oranges et des deux personnages de face dans le miroir. Vivement la deuxième bouteille.
Venant d'un historien chevronné et d'un spécialiste de la parole (j'ai regardé les vidéos sur votre chaîne), ces compliments me font particulièrement plaisir. Merci !
Merci pour cette interprétation que je partage également. Il reste un mystère : pourquoi dans le miroir les époux ne se tiennent plus la main et pourquoi le chien a disparu ??? ... Doit-on y voir un côté obscur de Jan sur le mariage et une fidélité passée défaillante...?? Le miroir représenterait ainsi le passé (ou le futur !) et mettrait ainsi le tableau dans une perspective temporelle... Un grand merci si vous pouviez me donner votre avis !!
Bonjour.
Merci pour votre message et pardon pour la réponse tardive.
C'est drôle, je ne suis pas aussi "intrigué" que vous par ce qui se passe dans le miroir. J'y vois pour ma part un prodigieux tour de force pictural (même pas 5 cm de diamètre !) et un procédé révolutionnaire permettant au spectateur de voir "l'en-deçà" du tableau. Je peine à imaginer l'émerveillement des contemporains de Van Eyck quand ils voyaient cela !
Pour dire, donc, que la portée symbolique du miroir est peut-être une fausse piste.
Ceci étant, je crois qu'on fait généralement erreur : si l'on y regarde très attentivement, les époux se tiennent sans doute la main dans le miroir. Je dis "sans doute" car l'espace dévolu à ce détail fait exactement 1mm de large. Or, à cet endroit, on perçoit un petit trait clair qui pourrait bien être celui des mains jointes. Vérifiez vous-même sur le site "Closer to Van Eyck : closertovaneyck.kikirpa.be/verona/#viewer/rep1=2&id1=6cb22ad3c438b92c720d16b4d91d98ca
(Si vous ne connaissez pas, vous aller vous régaler, permettez-moi de vous le dire :-)
Quant au chien, c'est en effet, je l'admets, assez énigmatique. Il est à l'évidence absent dans le miroir. Cependant, il faut prendre aussi conscience qu'à l'origine le chien n'était pas prévu et qu'il a été ajouté après-coup. Cela se déduit facilement de ce que le plancher est visible en "sous-jacence". On le voit un peu à l’œil nu, mais ça apparaît clairement dans la photo du tableau par réflectographie infrarouge (cf. même site). Peut-être s'agit-il alors d'un simple oubli... ou d'un empêchement technique, Van Eyck ne pouvant guère ajouter un repeint aussi minuscule après séchage du tableau (le fait que le "gros" chien au premier plan laisse apparaître le plancher m'incite à privilégier cette hypothèse).
Voilà.
En espérant vous avoir répondu de manière assez correcte,
Cordialement,
pmb
@@lartenbouteille9766 Merci pour votre réponse, ainsi que pour les nouvelles informations et le site en haute définition ! Une merveille qui permet d'observer de près sans déclencher une sonnerie de sécurité !! Le chien "ajouté" est en effet évident dans la réflectographie. Ceci dit, en regardant le miroir au plus près, il existe une masse noire à l'endroit où devrait se trouver le hien, avec dessus 2 traits pouvant ressembler à des pattes... pas évident. Je pense néanmoins que les miroirs de sorcière (Van Eyck, Metsys, P Christus) ne représentent pas seulement une prouesse technique, mais sont présents pour ajouter du sens au tableau... qu'il s'agisse de nouveaux personnages (leur sens ?), l'origine de la lumière du tableau, ou situation géographique via un beffroi reconnu... de là à y trouver "l'envers du décor" du tableau représenté, c'est assez tentant !
Vous remerciant encore pour vos éclaircissements
ThM
@@TheHenriT Je suis content que le site vous plaise. C'est vrai que c'est bluffant :-) Le double portrait de Londres n'était pas en ligne lorsque j'ai publié ma vidéo ; c'est dommage, ça m'aurait permis des agrandissements de meilleure qualité.
Que le miroir ajoute du sens au tableau, je suis bien d'accord avec vous. Mais spéculer sur l'absence d'un détail d'un millimètre... j'ai du mal à m'y résoudre. Avez-vous repéré ce qui pourraient être les mains des époux ?
@@lartenbouteille9766 Effectivement, elle se devine à hauteur de ce que l'on pourrait confondre avec la boucle de ceinture du personnage en bleu - le peintre j'imagine - .. je suis également fasciné par les sandales en bois pointues. Je ne peux m'empêcher de le comparer avec les représentations des pieds nus sur les tableaux d'époque (était-ce un canon de la beauté ?) : ils ont tous le gros orteil plus petit que celui d'à côté. (le "grec" !) . La pointe de ces sandales en bois était-elle destinée à le protéger, mystère !
????
Très très intéressant, merci bcp! La ressemblance de la dame en vert avec l’épouse de Van Eyck est frappante.
Sur La Vierge du Chancelier Rolin, le personnage que vous mettez en évidence porte un chaperon rouge comme l’autoportrait présumé de Van Eyck de 1433.
À propos de ce portrait de 1433 il est par contre notable que ses traits diffèrent de ceux de l’homme ici qui paraît sensiblement plus jeune.
Merci pour vos compliments.
Concernant l'Homme au turban rouge de la NG de Londres, je suis bien d'accord avec vous : il n'y a pas vraiment de ressemblance avec "l'homme au chapeau noir". Mais rien, absolument rien, ne prouve qu'il s'agit d'un autoportrait. On dira donc... que ça n'en est pas un ! ;-)
Démonstration plutôt convaincante. Comment intégrer néanmoins dans cette démonstration le geste de l'homme, main droite levée (serment, promesse...)?
Hé hé, bonne question… ;-) Je pense en effet qu'on n'est pas loin du serment, de la promesse, de l'engagement, de l'acceptation, etc. Dans l'iconographie médiévale (13e et 14e siècles surtout), ce geste est extrêmement fréquent et signifie le plus souvent "approbation", "consentement" ou "surprise".
Brillant.
Wooooo !
Magnifique analyse... Fascinante... Comme cela, ça paraît tellement évident. Mais il fallait oser ! Vous faites en réalité un hommage à Daniel Arrasse quand il écrit (dans "on y voit rien" chez Denoël) : "D'abord, quand il a vu à la National Gallery de Londres L'adoration des Mages de Bruegel, il a reconnu ce qu'il savait. Comme toujours. À la longue, c'en était même devenu lassant. Il n'arrivait plus à être surpris. Il avait tellement regardé, tellement appris à reconnaître, classer, situer, qu'il faisait tout cela très vite, sans plaisir, comme une vérification narcissique de son savoir. Chaque peintre à sa place et une place pour chaque peintre. Un savoir de gardien de cimetière."
L'art doit rester vivant, mystérieux... et des mystères, il en reste quelques-uns !
MERCI de n'être pas un gardien de cimetière !
Je ne sais que dire, sinon merci pour ce compliment si enthousiaste et si flatteur. Daniel Arasse est évidemment quelqu'un qui m’a beaucoup influencé. Sauf erreur, je ne crois pas, cependant, qu’il se soit trop intéressé à l’œuvre de Van Eyck. Dommage…
Bien à vous.
pmb
PS - J'adore pourtant les cimetières ! :-)
@@lartenbouteille9766 J'aime aussi les cimetières (des lieux qui font émerger de beaux souvenirs)... mais je ne connais pas de gardien de cimetière (je me les imagine par contre un peu moroses ! ... Mais ils pourraient peut-être nous surprendre aussi).
Sans doute... :-)
Superbe ! On devrait vous inviter plus souvent à parler aux colloques ! Par contre, vous ne dites rien des deux personnages en face : est-on sûr qu'il s'agit d'autres personnages ou bien Van Eyck aurait pu aussi se peindre ainsi que sa femme tel qu'il se verrait dans plusieurs années (hypothèse farfelue mais bon...) ? Il faudrait qu'on les voie à la loupe ! Encore merci en tout cas pour cette superbe vidéo.
Merci, merci !!!
Vous posez là une bonne question. D'abord, vous savez, même avec une loupe, même avec un microscope, vous ne verriez pas mieux ces deux personnages que ce que je vous en montre ici puisqu'ils se résument à quelques minuscules coups de pinceaux simulant des personnages. En outre, je ne pense pas qu'ils aient une identité. Je m'explique : Pour la 1ère fois dans l'histoire de l'art, sans doute, Van Eyck représente "l'en-deçà" du tableau, lequel devient une sorte de microcosme, de "bulle" de réalité autonome, régie par ses propres lois. Pour obtenir l'effet voulu, il place donc deux petites silhouettes dans le miroir, une rouge et une bleue pour qu'on les distingue bien…. Un procédé illusionniste ; audacieux, certes. Mais rien de plus, selon moi.
Cordialement,
pmb
@@lartenbouteille9766 Merci beaucoup pour votre réponse. Je pense quand même que Van Eyck avait quelque chose en tête, il a l'air en effet de penser à tout... Le bleu n'est pas une couleur anodine, non ? Associé à la Vierge Marie... Mais bon, je ne suis pas connaisseuse, je dis ça comme ça. Le rouge se réfère à la passion du Christ. Par ailleurs, pourquoi dans l'article Wikipédia ne parle t on pas du fils de Van Eyck ? Sait-on quelque chose de lui ?
Cf Le jugement dernier de Van Eyck avec la Vierge en bleu et le Christ en rouge
@@aliceanonyme9347 Oh, mais, vous avez une âme d'enquêteuse ! Ce que vous dites sur la symbolique des couleurs est absolument juste. Bien vu ! Et vous avez sans doute raison, tout cela n'est peut-être pas gratuit. Mais comment le démontrer ? That is the problem...
Quant à l'enfant Van Eyck, on ne sait en effet rien sur lui. Bon, personnellement, j'ai bien quelques idées, pour ne pas dire quelques convictions, fondées sur l'étude des archives, des œuvres du peintre et sur l'onomastique, mais le procédé de la conférence en ligne ne permet pas d'en faire état. Si ça vous intéresse, j'y consacre un chapitre entier dans le livre (je peux en faire la réclame, il n'est plus en vente ;-)
@@lartenbouteille9766 oui, ça m'intéresse ! Mais si nous ne pouvons plus acheter votre livre, comment faire ? Bon, j'ai été cernée en tant qu'enquêteuse. Oui, c'est vrai, je suis ethnologue de formation ;). J'espère que vous ferez des vidéos du même genre sur Jérôme Bosch, autre Flamand qui mériterait de telles descriptions minutieuses et qui nous ouvriraient sur son monde.
Excellent ! question : pourquoi ne voit-on pas le chien dans le reflet du miroir ?
Bonne question ! ;-)
C'est en effet, je l'admets, assez bizarre...
Mais il faut savoir qu'à l'origine le chien dans la pièce n'était pas prévu ; il a été ajouté après-coup (vous pouvez le déduire à ce qu'on voit le plancher par transparence, mais les examens de laboratoire le confirment).
L'absence du reflet est donc peut-être un simple oubli. Mais j'incline à penser qu'il s'agit d'un empêchement technique, Van Eyck ne pouvant guère ajouter un repeint aussi minuscule après séchage du tableau.
ou alors le chien est parti au moment de peindre le reflet !
Bonjour, franchement c'était du très bon travail ! Sinon que pensez le présumé l'autoportrait de Van Eyck, "l'homme au turban rouge"? Et pourriez vous faire une vidéo sur la vierge au chancelier Rolin ?
Merci, c'est sympa et très encourageant ;-)
Pour répondre à vos questions :
- L'Homme au Turban rouge est supposé être un autoportrait simplement parce que le personnage nous regarde... ce qui est un argument très léger. Je connais des dizaines de portraits semblables (dont au moins deux chez Van Eyck) qui ne sont pas des autoportraits.
- La Vierge au chancelier Rolin est est une œuvre d'une incroyable densité, qui mériterait assurément une vidéo. Je vais y réfléchir, merci pour la suggestion.
Cordialement,
pmb
L'Homme au turban rouge a quelques ressemblances avec l'un des cavaliers (le seul qui nous regarde) du panneau des juges intègres de l'Agneau Mystique, ainsi qu'avec le Pictorum d'Anvers. Que de mystères... Merci à vous, c'est passionnant.
"Quelques ressemblances", vraiment ? Je n'ai pas l'impression, mais, maintenant que vous le dites...
Oh oui, que de mystères ! ;-)
Qu'est ce qu'on conclue des personnages réfléchis dans le miroir convexe?
La thèse habituelle est qu'il s'agit du peintre lui-même et d'un assistant. Mouais...
Pour ma part, je ne pense pas qu'ils aient une identité précise. Pour la première fois dans l'histoire de l'art, Van Eyck représente « l’en-deçà » du tableau. C’est du jamais vu ! Le tableau devient une sorte de microcosme, de « bulle » de réalité autonome, régie par ses propres lois. Pour obtenir l'effet voulu, il place donc deux petites silhouettes dans le miroir, une rouge et une bleue pour qu'on les distingue bien… Un simple trompe-l’œil, rien de plus. Mais c'est déjà beaucoup !
Très convaincue par votre hypothèse
Hé, j'espère bien ! :-)
Merci pour votre gentil message, c'est très réconfortant.
pmb
très intéressant, mais rien sur les incohérences - et le sens caché - du miroir (mains non figurées, disparition du chien) ? Ni sur la citation d'Ovide présente sur le cadre du tableau qui évoque la fragilité des promesses ?
Vous avez raison, cette vidéo n'est pas exhaustive. Mais admettez que ce n'est pas vraiment son but non plus... ;-)
Le chien n'est pas dans le reflet du miroir. Le livre de Jean Philippe Postel, enquête subtile et discrète, est infiniment plus probante et troublante que cette vidéo qui affirme résoudre une énigme qui n'a pas à et ne peut l'etre.
Promotion clandestine ? C'est de bonne guerre... ;-)
analyse intéressante! si jamais vous avez raison, à votre avis, qui seront alors les deux personnages au miroir?
Selon moi, ils n’ont pas identité ! En tout cas, leur rôle n’est pas lié à leur identité. En effet, grâce au miroir, et sans doute pour la 1ère fois dans l'histoire de l'art, Van Eyck représente "l'en-deçà" du tableau, c'est-à-dire ce qui se trouve devant le champ pictural. Une expérience inouïe pour l’époque ! Mais pour que l’illusion soit réussie, il faut montrer quelque chose devant le couple, ou mieux : quelqu'un. En mettant une seule personne, on penserait forcément qu’il s’agit du peintre… ce qui, vous l’aurez compris, n’est pas possible (puisque le tableau est un autoportrait). Van Eyck peint donc deux petites silhouettes dans le miroir, une rouge et une bleue pour qu'on les voie bien (l’emplacement est minuscule, ne l’oublions pas !). Ces deux personnages anonymes n’auraient alors pas d’autre rôle que d’habiter l’espace pour renforcer l’illusion.
En espérant avoir convenablement répondu à votre question. Cordialement,
pmb
@@lartenbouteille9766 Super intéressant votre point de vue. Connaissez-vous le tableau "L'homme au turban", qui est aujourd'hui considéré comme un autoportrait de van Eyck ? Cet homme au turban se retrouve également dans le tableau "La Vierge du chancelier Rolin". Dans les deux cas (dans le portrait "Arnolfini" et dans La Vierge du chancelier Rolin), la figure est placée au centre du tableau. Il faut donc lui accorder une importance. Ne pourrait-il donc pas vouloir s'immortaliser dans ses œuvres ? Dans "Arnolfini" Portrait, il s'est représenté comme peintre et comme modèle, dans "La Vierge du chancelier Rolin" uniquement comme modèle.
Que pensez-vous de cette idée?
@@emiinoe9059 Mmmmmh... Mais encore une fois, je ne crois pas qu'il faille donner une identité aux personnages dans le miroir. C'est juste un procédé illusionniste pour vraiment donner l'impression que le tableau se prolonge en-deça. C'est une conception révolutionnaire à cette époque : l’œuvre n'est pas une "fenêtre ouverte sur le monde" (conception italienne, pour faire court), mais un microcosme, càd une petite bulle de réalité autonome (conception flamande). Il FALLAIT qu'il y ait quelqu'un d'autre dans la pièce pour donner cette illusion.
Quant à 'L'Homme au turban", il passe en effet pour un autoportrait pour la simple raison qu'il nous regarde (comme un peintre s'observe dans le miroir). Mais c'est tout ! Aucun document n'en atteste. Alors, oui, vous avez raison, il y a ce fameux turban. C'est troublant. Mais la ressemblance avec le soit-disant "Arnolfini" de Londres ne saute pas vraiment aux yeux :-/
En 1956 (je crois), l'historien d'art Jean Lejeune avait cru trouver la solution : il avait fait fabriquer une sculpture de l'homme au turban, qu'il avait coiffé d'un grand chapeau, puis il l'avait photographié dans un miroir convexe... Et, oh surprise, il retrouvait une physionomie très proche de celle du soi-disant "Arnolfini" ! Pour lui, il ne faisait pas de doute que les deux portraits étaient ceux d'un même personnage, à savoir Jan Van Eyck himself, réalisés avec un miroir plan pour l'un et avec un miroir convexe pour l'autre. Étonnant, non ?
Tout ce que vous me dites là est intéressant, mais difficile à "combiner" de façon logique et cohérente. Pour ma part, je ne crois pas que L'Homme au turban soit un autoportrait. C'est juste une supposition issue du fait que le personnage nous regarde fixement, comme s'il se contemplait dans un miroir. C'est notoirement insuffisant, comme argument ! Je connais des tas d'autoportraits qui ne présentent pas cette caractéristique et, a contrario, des tas d' "exoportraits" qui nous regardent fixement.
Jusqu'à plus ample informé, et sans vouloir me vanter, je tiens mon argumentaire pour inattaquable ;-)
Bien à vous,
pmb
Moi aussi j'avais toujours pensé qu'il s'agissait de Van Eyck, je l'imagine exactement comme ça, tout sec à cause des détails minutieux qu'il place dans ses tableaux.
Intuition étonnante... ;-)
Hypothèse séduisante et, à l'évidence, fort logiquement étayée - passionnante enquête et belle démystification ! Mais quid des deux visiteurs dans le miroir central (exactement entre les deux époux).?. Témoins? Sages-femmes? Parrain/marraine? Si la clef de l'identité du personnage résidait dans le tableau de la vierge Rolin avec les deux petits personnages centraux, il y a peut-être une piste pour une autre clef d'un autre tableau...
Bonjour,
Merci pour vos compliments. Oui, vous avez raison, la question des deux personnages aperçus dans le miroir est intrigante. Pourtant, je ne crois pas qu'ils faille leur attribuer une identité. Je veux dire que leur rôle n’est sans doute pas lié à leur identité. Ce sont deux visiteurs anonymes (pour nous, en tout cas :-) qui ont été placés là par Van Eyck pour créer un effet illusionniste vertigineux : inclure "l’en-deçà" du tableau, c'est-à-dire l’espace situé devant la scène représentée, laquelle devient dès lors une sorte de microcosme, de bulle de réalité autonome, un monde en soi - conception très différente de celle des Italiens à la même époque qui font du tableau "une fenêtre ouverte sur le monde". Pour réussir son coup, Van Eyck place deux petites silhouettes dans le miroir, une rouge et une bleue pour qu'on les distingue bien… c’est tout. Mais c’est déjà beaucoup pour l’époque ! C’est même absolument révolutionnaire !
A moins d'avoir plus d'informations, ce tableau reste un mystère. Ce qui est sûr c'est que nous avons les thèmes de la vie et de la mort, du mondain et du spirituel, des passions et détachement, du présent et du futur, du temps et de l'éternité qui se croisent, s'opposent et se complètent dans cette composition remarquable. Le Fuit Hic et le chemin de croix, en sont sûrement la clé centrale salvatrice.
Voilà une lecture "mystique" de ce tableau assez touchante. Merci...
@@lartenbouteille9766 Vous me relancez, vous faites bien, tout ce tableau va vers cette idée de libération. je mets des pointillés, vous compléterez. Peindre un couple, beaucoup de peintres auraient pu le faire. Van Eyck est un grand et les grands jouent sur la profondeur, car tout est profondeur, tout se joue en profondeur. Est-ce le peintre, est-ce sa 1ere ou 2eme épouse, est-elle enceinte, et alors, qu'importe. Il est de grande lignée, elle est plus modeste. Ils se désirent, se connaissent peu et se lient voire se multiplient. Ca pose questions, ça triture les entrailles. l'accouchement sera double. Les mains se joignent, l'attachement attention, regardons ce qui est en évitant d'être victime du désir, soyons sur l'essentiel, promesse, promesses, c'est cette tension que l'on voit. L'autre main bénit, espère, vers elle et l'enfant, en attente ou en prévision, la robe suggère les deux.On sait que le peintre ou son élève a refait la direction de la main qui pointait plus vers la femme que vers son ventre. Le peintre va insérer et cela se vit à l'époque, le chemin de croix, le chapelet, Ste marguerite, la fidélité du chien, les socques en ouverture intérieure de la femme, celle en pointe focale du mâle. La lutte du moi face à l'autre. Entrer dans le monde se fait de l'intérieur vers l'extérieur. Miroir joli miroir central de nos vies. Le réceptif est l'utérus qui contient l'énergie d'attraction par le biais de l'intention qui nécessite le développement de la sincérité et de la patience. Le plus dur pour monsieur, cette confiance, cette ouverture. Normal, il faut donner du temps au temps, il faut donner de soi, faut être là, fuit hic ! Les époux Arnolfini sont en train de passer une épreuve, de l'union et de la délivrance. On sent cette tension dans les regards, à la fois coquins et inquiets, méfiants. Ont -ils péché, s'engagent-ils trop vite, par devoir ? Le mariage, c'est la réalisation de l'unité, en pleine conscience de l'unicité, de la mystique de la vie. Merci.
Pfffiou ! ... Quelle inspiration !
Merci.
Cordialement,
pmb
Bonjour j'ai un devoir par rapport à ce tableau mais il faut que je compte les plans mais je n'y arrive pas est-ce qu'on pourrait m'aider s'il vous plaît ?
Bonjour, c'est bien volontiers... Mais je ne comprends pas ce que vous voulez exactement. Pouvez-vous me donner l'intitulé exact de la question ?
@@lartenbouteille9766 d'accord enfaite par exemple dans un vague 🌊 y'a deux plan parce qu'il y a deux profondeur différents qui se serposse par exemple sur se tableau je chien est un premier plan et la dame le dexieme
Oui, merci, je sais ce que c'est qu'un "plan" ;-)
C'est l'intitulé exact de la question que je voulais, pour être sûr de ne pas répondre à côté...
Mais, bon, je devine ce qui vous est demandé. Eh bien, pour moi, il y a :
- Un avant-plan, constitué par le chien et les patins éclairés par une fenêtre invisible à gauche ;
- Un premier plan sur les époux ;
- Un plan intermédiaire suggéré par le lustre ;
- Un arrière-plan : le mur du fond avec le miroir et la signature ;
A quoi j'ajouterai :
- Un lointain, hors champ, entraperçu par la fenêtre (un bout de ciel et le houppier d'un arbre);
- Un "en-deça" du tableau, que nous donne à voir le miroir (on sait ce qu'il y a devant les époux !)
Ce qui fait 6 plans différents !
Mais s'il s'agit d'un devoir de collège, comme je le suppose, ce que je vous dis là est sans doute trop technique. La notion d'avant-plan, par exemple, peut être mal comprise. Dans l'analyse d'une composition, on appelle "avant-plan" ce qui se situe tout devant mais qui n'est pas le plus important. Ici, au 1er plan, ce sont vraiment les époux. Quant au lointain, hors champ, et à l'en-deça du tableau, c'est sans doute "too much".
A vous de voir...
En espérant vous avoir aidé(e),
Bon devoir,
pmb
@@lartenbouteille9766 merci beaucoup vous m'avez vraiment aider 🙌🏼
@@sahrat1960 Super, ça me fait plaisir ;-)
Bonjour, je vous remercie pour votre brillante explication ,toutefois sur le miroir au fond,on voit l'image des personnages principaux de dos mais on ne voit pas leurs mains serrées l'une contre l'autre,pourquoi le peintre n'aurait il pas peint une image identique de la realité(c'est bien un miroir ) celà laisserai à supposer que leur lien a été brisé ( par la mort de la femme probablement puisque l'homme est habillé en noir et la mine un peu triste) ,on ne voit pas aussi le chien qui représente la fidelité,ce qui expliquerai aussi la même hypothèse ?
J'ai une question par rapport aux deux personnages qu'on voit aussi dans le miroir vêtus de bleu et de rouge,qui sont ils ? Et pourquoi sont ils vêtus de ces deux couleurs?
Je vous remercie et au plaisir de vous lire .
Bonjour,
Merci pour vos compliments et votre perspicacité. Je ne vais pas avoir de réponse satisfaisante à vous donner, je le crains... Si ce n'est (et on l'oublie trop souvent) que le motif dont il est question est gros comme un timbre-poste et qu'il ne faut peut-être pas espérer y voir la réalité retranscrite dans ses moindre détails. Les médaillons de la Passion, qui sont encore plus petits, sont encore plus schématiques. Cela dit, pour ma part, je vois les deux mains réunies dans le miroir ; c'est discret (c'est l'équivalent d'un trait de pointe de petit pinceau), mais c'est bel et bien là, non ? Il est très probable, du reste, qu'en 600 ans la couche picturale se soit altérée et que les motifs les plus ténus aient perdu en précision. Par exemple, ce que d'aucuns prennent pour de la fumée dans le miroir (on ne citera personne :-), n'est rien d'autre qu'un petit repeint sur la couche picturale abîmée. C'est évident au grossissement. Mais bon...
Quant aux deux personnages du fond, vêtus de rouge et bleu, je vais vous dire ce que je dis toujours : Il s'agissait pour Van Eyck de faire croire que le tableau "se prolonge" en-deça du plan, càd vers l'emplacement du spectateur, comme si le tableau était une sorte de microcosme, de bulle autonome de réalité. Les personnages anonymes dans le miroir sont là pour ça : pour renforcer l'effet de trompe-l’œil ! Ils sont minuscule, qqs millimètres... Pour bien les distinguer, il les peint avec des couleurs bien contrastées. Je ne vois rien d'autre, désolé.
Cordialement,
pmb
@@lartenbouteille9766 je vous remercie pour votre temps,ces petits personnages m'avaient fascinés et maintenant (grace à vos explications)je comprends la place qu'ils occupent dans le tableau,rien n'est laissé au hazard,magnifique !!
Mille mercis , bonne continuation !!
A votre service ;-)
Quels seraient les personnages reflétés ds le miroir? Merci
Bonjour,
C'est une question que l'on me pose souvent et à laquelle je réponds ceci :
Et si ces deux personnages n'avaient pas d'identité précise ? Et s'il s'agissait simplement de deux visiteurs ? Car le but du jeu ici est de montrer (sans doute pour la première fois dans l'histoire de l'art) l'en-deça du tableau. Pour que l'effet fonctionne, il faut y mettre quelqu'un. Van Eyck inscrit donc, sur quelques millimètres, deux silhouettes, une en rouge et une en bleu pour qu'on les distingue bien. Peu importe leur identité, il faut juste "habiter" l'espace pour créer l'illusion. Je verrais les choses comme cela, personnellement. Je crois qu'on fait erreur à se demander qui sont ces deux personnages. Ils sont pour nous anonymes. Leur rôle est d'être présents, c'est tout.
Cordialement,
pmb
Troublant de voir la thèse classique brillament balayée (et une alternative joliment mise en scène). Pourtant j'aimerais des éclaircissements sur les points suivants :
- s'il s'agit bien de Marguerite, est-il envisageable que Maguerite vieillisse autant en 5 ans, entre 1434 et 1439?
- si le portrait d'Arnolfini de 1438 est bien celui de Van Eyck (et pas d'un Arnolfini), qui est l'Homme au turban rouge (1433) dont on dit souvent que c'est le peintre, et qui ne ressemble pas vraiment à l'homme représenté en 1434 et 1438?
- qu'en est-il de la thèse (alambiquée mais romantique) de la représentation d'un spectre, portée notamment par Jean-Philippe Postel (L'Affaire Arnolfini), qui s'appuie sur certains éléments troublants (les 3 bougies, le chien disparu dans le miroir, la fumée noire à la place des mains, les scènes de la passion du Christ, le tableau strictement séparé en deux...)? Au fait, pourquoi la bougie de droite éteinte alors?
- sur le miroir, pourquoi ces "oublis" par un peintre si minutieux (cf la précision des cerises ici mais aussi les détails du Chancelier ou de l'Agneau mystique...) ? Qui sont alors les personnages présentés comme des témoins et dont celui en bleu porte une coiffe proche de celle de l'homme au turban (s'il n'est pas le peintre)? Pourquoi Van Eyck aurait alors ajouté ces personnages?
- que faire des deux inventaires du 16eme? Le "grand tableau" d'Hernoult le Fin (qui était sous clé je crois) est-il un autre?
- quid de la théorie d'un mari trompé (chien = fidélité absent du miroir, Hernoult = cocu...)'?
Si vous avez des réponses à ces questions, je suis preneur (Je n'arrive pas à trouver votre livre en occasion)
Bien cordialement,
Stéphane V
Merci pour vos remarques, auxquelles je vais essayer de répondre du mieux possible :
- Je partage votre perplexité quant à l’apparente différence d’âge entre les deux « Marguerite » (plus que les 5 ans que nous donnent les dates respectives des tableaux). Un auteur avait jadis fait cette hypothèse, qui me semble acceptable à défaut d’être très satisfaisante : le tableau de Londres aurait pu être réalisé bien après 1434 et Van Eyck aurait pu alors donner de sa femme une image "rajeunie par le souvenir ". Je n’ai pas mieux comme explication pour l’instant, désolé.
- Le Portrait de l’homme au turban rouge de la National Gallery passe en effet pour un autoportrait… mais sans aucune raison documentée (j’insiste !), si ce n’est que son regard évoque celui d’un peintre que se fixe dans un miroir. Vous conviendrez avec moi qu’il n’y a pas vraiment de quoi en faire une preuve.
On trouve aisément des effigies de personnages fixant le spectateur sans être pour autant des autoportraits (à commencer par le Portrait de Jan de Leeuw, de Van Eyck, à Vienne) et, a contrario, des autoportraits qui regardent "dans le vide". Quant au turban rouge, il s’agit d’une coiffe trop courante pour constituer un marqueur identitaire (cf. le Portrait d’homme de Robert Campin, à la même National Gallery de Londres).
- Je ne tiens pas à contredire la thèse de J.-P. Postel, qui est, comme il le spécifie lui-même, un "Roman d’investigation". Ce n’est pas désagréable à lire, certes, mais l’historien que je suis n’y trouve ni la rigueur ni l’érudition minimales requises pour susciter un débat scientifique. Je me demande en outre où il a bien pu imaginer cette "fumée" dans le miroir et de quel droit il se permet d’être aussi affirmatif ! Vérifiez par vous-même sur le fichier ultra HD disponible désormais sur le site Closer to Van Eyck : closertovaneyck.kikirpa.be/verona/#viewer/rep1=2&id1=6cb22ad3c438b92c720d16b4d91d98ca
- Je le dis dans la vidéo : les deux personnages aperçus dans le miroir n’ont sans doute pas d’autre rôle que celui d’occuper l’espace pour le rendre sensible. C’est un "effet trompe-l’œil". Des visiteurs sont là, devant le couple, dans l’en-deçà du tableau. C'est tout (et c'est déjà beaucoup !)
D’ailleurs, si le peintre du tableau avait voulu se représenter il se serait sans doute montré seul (et remarquez en passant que l’homme en rouge, supposé être Van Eyck, est derrière l’homme en bleu, ce qui n’est pas cohérent.)
Voilà, j’espère avoir répondu pas trop mal à vos questions.
Cordialement,
pmb
parlez SVP plus près du micro on n'entend presque pas... volume à fond
Merci
Désolé :-/ Les conférences suivantes ont un meilleur son...
Remarquable - et très convaincante - démonstration.
Mais l'énigme ne s'arrête peut-être pas là: en effet, que faites-vous du portrait de la National Gallery "L'homme au turban rouge" (comme le petit personnage à l'arrière-plan de "La Vierge du Chancelier Rolin"), généralement considéré comme un autoportrait, et accessoirement considéré comme faisant la paire avec le portrait de Marguerite Van Eyck du Musée Groeninge de Bruges?
Question qui n'enlève rien encore une fois, à la qualité de votre démonstration ;-)
Merci pour ce beau compliment. Vous avez entièrement raison, le sujet n'a pas été épuisé dans cette courte vidéo. Et le portrait de "l'homme au turban rouge" est sans doute une clé supplémentaire. Reste à trouver la bonne serrure... ;-)
Si vous en avez la possibilité, lisez un des deux ouvrages de Jean Lejeune (Les Van Eyck, peintres de Liège, 1956 / Le Roman des Arnolfini, 1972). Vous risquez d'être assez surprise : en fait, l'homme au chapeau noir et l'homme au turban rouge se ressemblent beaucoup. Simple jeu de miroir.
Cordialement,
pmb
Tu ne parles pas du chien qui ne se reflète pas dans le miroir, dommage. Pour le reste j'aime bien l'hypothèse, c'est bien expliqué et argumenté.
Merci ;-) Oui, l'absence du chien dans le miroir est une anomalie... Je ne sais pas comment l'expliquer, donc ni quoi en dire :-/
@@lartenbouteille9766 ce n'est pas une anomalie, c'est pas possible...on est au moyen âge, tout est religieux et symbole, avec un maître du détail, ce n'est pas un oublie c'est certain.
"Anomalie" ne veut pas dire "oubli". Je suis bien d'accord qu'il n'est "pas normal" (ce qui est le sens de "anomalie") que le chien ne soit pas visible dans le miroir. Seulement... je ne sais pas quoi en dire.
@@lartenbouteille9766 tu as vu la théorie du livre de Jean Philippe Postel ? Si oui qu'en penses-tu ? On trouve une vidéo sur YT.
No comment ...
Merci vraiment beaucoup. C'est une hypothese originale? dont vous etes l'auteur? Pourquoi bne pas ecrire une these?
C'est super gentil, merci à vous :-) Oui, c'est une hypothèse originale. J'avais écrit un petit livre il y a quelques années chez Hermann. Mais il est passé presque inaperçu, hélas.
@@lartenbouteille9766 ca merite une these
@@corrineshimoni3854 Ah ah ah, c'est bien aimable de votre part, mais ça ne fonctionne pas comme ça. Une thèse est une longue (très longue !) et lourde (très lourde !) affaire, qui engage le postulant, son directeur, son jury et son université. Si passionnant soit-il, le sujet d'un tableau est trop léger pour être validé.
De toute façon j'ai déjà passé ma thèse en histoire de l'art...
Mais merci pour votre soutien, ça fait bien plaisir :-)
Je sais,! Dr Corinne Chemouny pour vous servir, en pharmacie industrielle, C'est un compliment intentionnel et calibre- Bon dimanche a vous!@@lartenbouteille9766
Ce sont les portraits d' Emmanuel et de Brigitte !
Je trouve pourtant que lui ressemble beaucoup à Poutine :-)
Fin juin il faisait bien froid! ils portent tous les 2 des vêtements bien chauds ! Ceci dit emission tres interressante
Remarque judicieuse... Et figurez-vous que ça ne m'était jamais venu à l'esprit ! Notez cependant qu'on pourrait être simplement "en juin" (l'enfant Johannes de Eyck étant né à la fin du mois) et qu'on est tout de même en Europe du Nord. Mais vous me troublez ; il va falloir que j'en sache plus sur le climat dans ces années-là (je vais notamment compulser Leroy Ladurie). Merci !
@@lartenbouteille9766 votre analyse est tres interressante mais'' ces habits d hiver '' m ont frappé meme si on etait à Bruges . Cependant certains printemps pouvaient etre froids c est vrai .
@@lartenbouteille9766 avez vous fait des recherches sur le climat de cette epoque en Flandres ? Cordialement
@@anaximandraisula3182 Bonjour. Il faudrait, vous avez certainement raison, faire ces recherches. Si j'en crois J.-J.-N. Fuster (Des changements dans le climat de la France, 1845), dans le nord de la France en 1434 les gelées durèrent jusqu'au 17 avril. Mais difficile d'en inférer quelque chose pour les températures à Bruges en juin.
Je lis en outre qu'à l'heure actuelle celles-ci oscillent généralement entre 12° et 19° en juin... mais peuvent descendre jusqu'à 4° ! Une "petite laine" ne serait donc pas de trop ;-)
(Source : partir.ouest-france.fr/meteo/belgique-idpaysmois-54-6.html)
Vivant aux Pays-Bas,la temperature moyenne au mois de juin est de 15.6!
Pourquoi vous faites pas d’efforts sur la prononciation du nom du peintre ?
Sinon super vidéo 👌
Ah, je vous accorde que ma prononciation "à la Maurice Chevalier" n'est pas très heureuse :-/ Je veillerai à l'améliorer, notamment, je le sais, en laissant entendre le "i".
Heureusement que le reste vous a plu ! :-)
Bravo et merci pour cette passionnante analyse !!!
Une question se pose toujours, pourquoi la passion du Christ est-elle peinte dans des médaillons autour du miroir ?
Ce ne peut être un détail décoratif. Ne pourrait-ce être la clé du tableau ?
Le miroir qui révèle le fond des choses ou l'envers du décor, est entouré de la scène du jardin de Gethsémani où le Christ prend sur Lui tous les péchés des hommes, dont ceux à venir, ceux de 1434 aussi bien sûr. Et l'expiation par la croix. Un peu comme s'il était dit que derrière tous nos actes, il y avait le péché, nous causons ses souffrances dans la mesure où nous péchons. D'où, possiblement, la mine austère de Van Eyck.
Mon interprétation s'arrête là, elle sommaire et peut être fausse, mais j'ai tout même vraiment l'impression qu'il y a là qch à creuser.
En effet, rien de bien peccamineux dans le reflet du miroir.
Où tout simplement en 1434, Van Eyck a vécu qch de très douloureux, sa passion ?
Juste au-dessus des scènes de la passion, "Van Eyck fut ici" ... à Gethsémani ?
Pourquoi les époux ne se tiennent-ils pas la main dans le reflet ?
L'enfant attendu, est-il né ?
Eh bien, voilà des réflexions bien intéressantes. Peut-être faut-il "investiguer" de ce côté-là, vous avez raison. Vous remarquerez que, pour ma part, dans cette vidéo, je m'en tiens uniquement aux faits. Je les montre, les contextualise, les explique, mais je ne les interprète pas. Pour moi, à l'évidence, il s'agit d'un autoportrait. Après, que dit cet autoportrait de ses modèles ? Pas facile à savoir. On entre là dans le domaine de la conjecture, ce n'est plus mon travail. Bon, j'ai bien ma petite idée... ;-)
@@lartenbouteille9766
Autre chose à signaler, le fils de Jan van Eyck à été appelé Jan van Eyck.
Si je comprends bien, l'homme au nez retroussé est Van Eyck, ce qui signifie que l'homme au turban rouge au nez non-retroussé considéré comme auto-portrait de Van Eyck n'en est pas un, donc...
Au passage, je suppose que vous connaissez le site closertovaneyck avec 20 tableau en ultra-haute définition (de l'ordre du milliard de pixels) : une merveille.
Bonne continuation.
PS: pour la petite idée que vous avez, vous n'allez pas la livrer comme ça, pas vrai ?
@@jeromedanyel4744 Trois réponses à vos trois remarques :
- Que le fils ait porté le prénom du père, c'est très vraisemblable (je l'ai démontré ailleurs), mais pas certain, hélas... à moins que la preuve en ait été apportée récemment. Si vous avez une référence à me donner, je suis preneur !!! ;-)
- Il n'est pas exclu que l'homme au turban de Londres soit également un autoportrait de Van Eyck. Si l'on en croit Jean Lejeune (Les Van Eyck, peintres de Liège, 1956 / Le Roman des Arnolfini, 1972), ce n'est pas incompatible avec ma thèse. Je vous laisse découvrir cela, c'est saisissant.
- Oui, je connais le site dont vous parlez et, oui, quelle merveille ! Dommage que le double portrait de Londres n'en soit pas :-/
Cordialement,
pmb
votre démonstration est excellente , bien documentée avec une étude poussée du tableau , donc bravo
par contre ce qui me gène c'est que vous donnez l'impression d'avoir la vérité absolue et que tout autre théorie serai fausse où idiote et ça me gêne beaucoup
Vous avez raison, je n'aurais peut-être pas dû prendre ce ton. Mais ça se voulait une réponse du berger à la bergère : cette thèse m'a valu une ostracisation en règle de la part de mes pairs. Et je l'ai vécu comme une injustice 😕. Aujourd'hui je dirais sans doute les choses avec moins d'acrimonie.
Merci pour votre remarque.
Cordialement,
pmb
Le livre est très convaincant. Notamment le passage sur le "gauchisme" de van eyck. Je laisse donc le titre Officiel et les erreurs qu'il véhicule au musée.
Ça fait bien plaisir, merci ! Mais ne vous emballez pas... j'ai peut-être tort, allez savoir. Il faudrait seulement que le débat ait lieu, ce qui n'est pas le cas :-/
@@lartenbouteille9766 j'ai dit convaincant😉 vous avez raison, le problème c'est le manque de débat. Malheureusement entre les intérêts et les egos.... Enfin c'est partout pareil comme on dit.
;-)
J'ai vu 35 min de vidéo. Je me suis dit ; "ça va être long pour un seul tableau". Résultat, après 35 min, j'étais surpris que la vidéo fût déjà finie.
Ah ah ah ! :-) Sympa, merci. Et avec l'imparfait du subjonctif, ce qui ne gâte rien...
Bonjour, en 1434 le triduum pascal a commencé le jour de la fête de l'Annonciation. Une raison pour le cycle de la Passion autour du miroir?
Autour du même miroir, des petites pierres bleues; 35 (5x7) ou 36 (6x6)?
Le chapelet (?) compte 27 (12+15) petites boules. Les 270 jours de grossesse?? Bof! Age de Marguerite?
C'est quoi ce truc qui pendouille au-dessus du lit? Et ce machin sous sainte Marguerite?
Pour justifier l'habitude de la chandelle, vous utilisez un texte qui précise que la fenêtre doit donc rester fermée. Ici, elle est ouverte...
Vous soulevez des points intéressants, qui prouvent bien, si l’on pensait le contraire, que l’enquête n’est pas tout à fait close. Du reste, je suis loin moi-même d’avoir tout dit…
Je vous laisse creuser. Peut-être trouverez-vous de jolies pépites. Dans ce cas, merci de m’en faire part.
Bien à vous,
pmb
PS - Ce chapelet, de par sa forme et son nombre inusité de "grains", est en effet bien intrigant. Vos suggestions sont astucieuses.
Très beau travail ! Merci beaucoup ! J’ai visionné une fois votre vidéo toute seule et je me suis régalée ! Puis une deuxième avec mon compagnon pour partager ce plaisir ! Il a beaucoup apprécié votre étude de l’œuvre !
@@alexandrainfantecorbo3845 Si, en plus je peux souder les couples, alors, là... ;-)
margerite avait 28 ans en 1434 et 33ans quand son portrat a était fait.
Oui, en effet. C'est assez ennuyeux cette différence d'âge apparente, plus grande que ne le prétendent les tableaux. Il y a quelques explications "rationnelles" (mentionnées dans mon livre), mais pas vraiment convaincantes. Pour l'heure, j'en reste à ce constat.
Cordialement,
pmb
Et si le Johannes en question était le fils encore dans sa mère, avant sa naissance imminente ?
Ah ah ah ! Bien vu ! Oui, c'est sans doute cela. On attend de découvrir le document d'archives qui en apportera la preuve formelle.
Mais tout de même j'ai un doute soudain. Ne peut-on pas imaginer qu'il s'agit d'un portrait commandé en 1434 par Giovanni di Nicolao pour garder le souvenir de sa femme Constanza morte juste l'année précédente ?
Ça se faisait, les portraits posthumes. Par exemple c'est le cas du célèbre portrait de Bia de Médicis commandé à Bronzino par Côme Ier peu après la mort de sa fille.
Ne serait-ce pas un argument valable pour les tenants de l'identification traditionnelle ?
Merci pour votre question. Pour ma part, j'ai de très sérieux doutes sur cette hypothèse du portrait posthume.
- D'abord parce qu'elle est, il faut bien le dire, infiniment moins étayée que celle que je défends.
- Ensuite parce qu'elle constitue une solution de secours, sortie in extremis du chapeau, pour "sauver le soldat Ryarnolfini" :-)
- Enfin - mais c'est plus de l'ordre de l'intuition - parce qu'elle ne me paraît pas vraiment correspondre à la mentalité de l'époque. L'exemple que vous inférez date d'un siècle plus tard et fut réalisé dans une sphère culturelle bien différente de celle de la Flandre au début du 15e siècle.
Mais l'hypothèse est légitime, je vous l'accorde.
Bref, tout cela mériterait débat... ce que les gardiens du temple refusent. Allez savoir pourquoi ;-)
Cordialement,
pmb
@@lartenbouteille9766
Tout ce ce que me dites est très convaincant. J'espérais bien que vous dissiperiez ce doute car votre hypothèse a toutes mes préférences, puisque comme je l'ai dit dans un précédent commentaire, je n'ai jamais pu me persuader qu'il s'agissait d'un couple d'Italiens dans ce double portrait.
Merci beaucoup de votre réponse !
Merci à vous. Bonne continuation ...
Excellente cette vidéo !
Moi qui avais toujours pensé que ces deux personnages sortaient de table et n'avaient pas particulièrement apprécié le déjeuner...
On en veut plein d'autres !!!!!!!
Longue vie à L'art en Bouteille.
Antonella
Ah ah ah ! C'est vrai que lui, avec sa tête de Poutine, ça n'a pas l'air d'être un bout-en-train ;-)
Mais attention, s'il s'agit Van Eyck himself... respect !
Voici Jérôme serait plutôt Hic Fuit Jérôme, mais c'était plutôt utilisé sur les pierres tombales. Et les deux personnages vus dans le miroir, un copain et un médecin (en rouge) ? Sinon, le gars n'a pas une tête de peintre, ni d'éveillé.
"Pas une tête de peintre" ? Allons bon...
oui je sais cela parait abracadabrantesque mais nous voyons plutôt ici un grand bourgeois, une tête avec des traits de fin de race (se mariant entre gens de ce monde), il a l'air austère, sévère. ce n'est pas la tête de quelqu'un qui est dans la contemplation obligée de ses sujets comme peut l'être un peintre. La solitude du peintre diffère de la solitude du dirigeant en cela qu'elle est inspirante et libératrice alors que l'autre est calculatrice et stressante. Cela se reflète sur les visages, dans les yeux, le miroir de l'âme. C'est un point de vue, tout est possible, cela reste un tableau avec peu d'info.
La mine austère, c'est sûr. Personne ne peut dire le contraire. Mais c'est très souvent la cas dans les autoportraits...
tout à fait exact. A moins d'avoir plus d'informations ce tableau reste un mystère. Ce qui est sûr c'est que nous avons les thèmes de la vie et de la mort et du mondain et du spirituel présents et cela est remarquable.
Bonjour.Je suis (à peu près)convaincu que ce tableau est une oeuvre privée et qu'elle relate une scéne de la vie du peintre et que deux autre tableau de van Eijck peuvent nous amener à cette conclusion.Celà reste toutefois une hypotèse.
Merci ! On est donc au moins deux à être convaincus ;-)
Bien à vous,
pmb
Bonjour cher Monsieur,j'espère que vous m'avez pardonné cette "question mal posée"de ma part:( Je vous doit une réponse sur la source de cette histoire de "fausse couche".Je n'ai pas retrouvé de traces écrites, mais je pense avoir trouvé ce qui pourrait être la source de cette histoire,le tableau se nomme "Femme à la toilette".le lien ici:fr.wikipedia.org/wiki/Femme_%C3%A0_la_toilette_(Jan_van_Eyck)
Mis à part ce qu'en dit wikipédia,entre autre:
D'autre détails le rapproche des"époux Arnolfinil"les volets,les chaussons de la jeune fille(petites perles sur le coté des chaussons) et la femme de droite qui porte les mêmes vêtements et la même coiffure que sur le tableau de Van Eijck représentant son épouse.Celle si est probablement représentée enceinte,.Si vous agrandissez l'image,cette femme,à gauche< tient dans sa main gauche un "crochet" munit d'une boule ,(rien ne dit qui fut utilisé) de plus elle a du sang sur le bouts des doigts de la main gauche et on apercoit filet de sang sur la jambe gauchede la jeune fille nue.On y voit aussi,contre le coffre,un berceau.La "proximité" des deux femmes pourrait en faire des soeurs.L'hypotèse de la possibilité de la soeur (sans citer la fausse couche)avait déjà été émise au XIXe siècle ( Charles Blanc.Paul Mantz...etc.)Comme vous le voyez,juste des constatations.
Cordialement.@@lartenbouteille9766
Rebonjour,
Merci pour ce "complément d'enquête" fort sagace ;-)
Je vous suis complètement sur le fait que ce tableau étrange soit à rapprocher du soi-disant Arnolfini et qu'il en constitue peut-être même la clé (ou plutôt une des multiples clés).
Mais je ne vous suis pas du tout sur votre interprétation, ni même sur vos constatations : la femme en rouge ne tient évidemment pas un "crochet" dans la main gauche, mais une bouteille (sans doute un flacon d'eau de toilette).
Quant au "berceau" que vous croyez voir contre le coffre, il s'agit en fait d'un tabouret, d'un modèle qu'on peut trouver dans d'autres tableaux flamands (pas de références précises à vous donner, désolé).
Je crains donc qu'il ne vous faille explorer d'autres pistes... Mais vous êtes à l'évidence un homme de ressources, ça ne devrait pas être un problème pour vous ! :-)
Bien cordialement,
pmb
bonjour,merci pour votre réponse,
Pour le "berceau" au XVe siècle,il n'avait pas vraiment de notion de berceau dans les basses classes,tout support était bon,une bonne couverture sur un banc, sur un tabouret,chaise à basucle ou à même le sol sur la paille(comme le petit jésus).Vu que nous sommes dans la possibilité d'un rapprochement avec le tableau du couple,je prefêre le garder de côté au cas ou l'on pourrait l'y retrouvé comme "indice".(sa présence est peu être plus importante que sa fonction ou sa provenance. à l'instar des deux personnages du miroir(bleu et rouge)leurs présence est plus importante que leurs identité.)
Pour le crochet,dans un sens vous avez raison,les uns y voient se qui ressemblerait à un flacon d'autres y voient un crochet.Je l'ai montré à mon entourage et les avis était partagés(plus pour le flacon que pour le crochet:60% -40%)
Je suis donc parti du principe que si l'on voit les deux c'est que le peintre l'a voulu (par précaution ,aussi,peu être,vu le thème et l'époque?let je préfère le surestimer que le sous estimer) et qu''il faut trouver le ou les'indices qui viendront les départager.De plus il utilise ce même "traquenard""par deux fois dans le tableau du couple.
Les chaussons rouge peuvent faire penser que la jeune femme est la même que sur "les époux",et il faut aussi résoudre ces traces de ce qui ressemble à du sang.
Quand aux évidences,elles peuvent être trompeuses!
Très cordialement.
@@lartenbouteille9766
Eh bien, écoutez, c'est peut-être, en effet, une piste à creuser. Je suis assez dubitatif, mais pourquoi pas ? Ce Van Eyck était diablement malin et il a sûrement d'autres tours dans son sac...
Quant aux évidences qui peuvent être trompeuses, ce n'est pas moi qui vais vous contredire :-)
Tenez-moi au courant des suites de vos recherches, si vous le voulez bien.
Au plaisir de vous lire,
pmb
Je vous écrirai bien entendu, mais regardez ce petit film,
Pardonnez-moi, je ne comprends pas le sens de votre commentaire :-/