КОМЕНТАРІ •

  • @sebastiennyrnaeth6398
    @sebastiennyrnaeth6398 4 роки тому +4

    Magnifique. Merci Tindalos!

    • @Tindalos
      @Tindalos 4 роки тому +1

      Ah !... sacrée ambiance dans "L'Arbre", avec ce petit goût salé/sucré dans la relation entre les deux artistes, entre la concurrence et l'admiration - et cette échappée finale vers le mythologique. Je l'aime beaucoup !

  • @lauriplanche878
    @lauriplanche878 2 роки тому +6

    Bonjour,
    Et d'abord félicitations pour le travail et la qualité de lecture, je suis un auditeur régulier. ^^
    Je laisse peu de posts sur UA-cam mais j'ai vu plus bas qu'une question était restée en suspens. Le verbe grec dont il est question est le verbe οἶδα, trrès irrégulier et cette même forme, c'est à dire celle des dictionnaires (puisque comme en latin les dicos grecs donnent non l'infinitif comme en français mais la 1ère p. du sing. de l'indicatif présent) signifie donc 'je sais'.
    Le grec ancien use beaucoup plus facilement de l'ellipse que le français donc sans risque de se tromper il faut comprendre à coup sûr 'je sais [ce que tu as fait]' ou 'je sais [ce qu'il s'est passé]'.
    Pour revenir au commentaire de la nouvelle, certes, comme je l'ai plus bas, Lovecraft se cherche encore. Mais cette histoire a un intérêt : Lovecraft réussit à associer la civilisation grecque ancienne, qu'on pose toujours comme un surgissement de la lumière, à son imaginarium obscur. Et c'est très transgressif, c'est un renversement de valeurs que de poser que les entités de l'oliveraie sont peut-être celles décrites dans des textes ultérieurs. Pour ma part je me range à cette hypothèse de lecture car au début lorsqu'il fait allusion au dieu Pan, le narrateur écarte rapidement la possibilité qu'il intervienne dans l'histoire et je pense qu'il sous-entend que ce qu'on va entendre est pire qu'une implication du dieu à pattes de bouc - ce qui ne serait déjà pas rien car si nous en avons conservé l'image du dieu berger ami des troupeaux c'est aussi un dieu dont la simple vision plonge dans la terreur (panique vient de Pan comme vous savez).
    Lovecraft a fait de brèves incursions fictionnelles dans d'autres époques et d'autres lieux que la Nouvelle Angleterre (j'ai découvert par votre travail la nouvelle qui explore l'Égypte pharaonique) et comme son œuvre est très cohérente dans le temps, je pense qu'on peut rattacher cette nouvelle grecque au Lovecraft ultérieur : ce n'est pas juste une rêverie sombre sur la mythologie grecque et une revisitation de thèmes qu'elle affectionne (la réincarnation en végétal ou animal, la vengeance implacable et juste), c'est aussi le moyen de signifier au lecteur qu'aucune époque, aucune civilisation et aucun lieu sur Terre ne sont épargnés par les divinités obscures des nouvelles plus connues.
    J'aime à penser que s'il avait vécu 20 ou 30 années de plus, il nous aurait donné à lire des histoires où ces créatures cauchemardesques se seraient manifestées dans des lieux a priori plus rassurants que les vallées perdues et les villes côtières à demi-oubliées, comme les mégapoles. Il n'était pas d'un grand optimisme et la connaissance des atrocités du dernier conflit mondial et de son dénouement au Japon l'aurait peut-etre porté à décrire un XXe siècle finalement terrassé par les entités obscures.
    Merci encore pour vos lectures. Ah une question : vous utilisez les traductions de l'édition Bouquins ou vous piochez un peu partout ?

    • @Tindalos
      @Tindalos 2 роки тому +4

      Merci infiniment pour ce message, et l'éclaircissement linguistique tant désiré !
      Je partage votre approche du renversement des valeurs mythologiques traditionnelles, avec cette conclusion qu'aucune époque, civilisation ou lieu ne se trouve à l'abri. Il y a aurait, derrière l'agréable vernis de nos cultures, une réalité moins palpable qui agit en silence - nous aurions tort d'oublier que le vernis a pour fonction de faire briller, mais avant tout de protéger ; mais protéger de quoi ?..........
      Pour votre question du choix des traductions, j'essaye au maximum d'utiliser les plus récentes (souci d'exactitude dans les anciennes traductions). Le problème qui s'est finalement posé est celui des droits d'auteur des traducteurs/traductrices - j'ignorais, en commençant ces vidéos, qu'un traducteur bénéficie des mêmes droits que le créateur lui-même. Une traduction tombe donc dans le domaine public 70 ans après le décès du traducteur, peu importe l'œuvre traduite. J'ai alors tenté, à de nombreuses reprises et par différents moyens, de contacter les éditions Mnémos, Bragelonne, J'ai Lu, Robert Laffont, et n'ai obtenu aucune réponse. Seul François Bon m'a répondu - et m'a très aimablement autorisé à utiliser ses traductions. Depuis, je privilégie son travail.
      Merci à vous

    • @lauriplanche878
      @lauriplanche878 2 роки тому +1

      @@Tindalos Merci pour les renseignements. J'ai des amis traducteurs du finnois et de l'estonien et j'ignorais les droits du traducteur.
      Le marché du cd ralentit, comme une partie du public n'est pas affectée par la disparition d'un support qu'on peut posséder. Toutefois votre travail mériterait rétribution. Un comédien ou un poète performeur perçoit un cachet. Bon, j'ai bien compris que vous êtes un passionné et que tout le monde n'anime pas une chaîne UA-cam motivé par le profit - de fait vous faites œuvre de bénévolat culturel et c'est un beau geste, mais si vous avez envie un jour de professionnaliser cette activité, j'espère que l'entreprise sera une réussite. 🐸

  • @miguelbaptista193
    @miguelbaptista193 Рік тому

    Cette petite intro musicale je l'associe maintenant trop à l'univers lovecraft

    • @Tindalos
      @Tindalos Рік тому

      ^^ Quand l'addiction fait son travail ;-)... excellent !

  • @ascoboy9384
    @ascoboy9384 3 роки тому

    Top

  • @colinvianmusic6349
    @colinvianmusic6349 6 років тому +2

    Bonjour Tindalos, un plaisir de voir que tu as repris les vidéos. Je reprends du même coup mes lectures : je les lis (ou plutôt je patauge) en VO pour progresser et essayer d'être au plus près du texte, ça me fait le lire lentement, je savoure... Puis la nouvelle finie je viens ici l'écouter et découvrir ton interprétation. Hâte de progresser au rythme de tes vidéos !
    Sinon, concernant L'Arbre [SPOIL] : Penses-tu que le texte nous invite à déduire le meurtre de Kalos par Musides ? J'ai comme l'impression que Lovecraft nous laisse plein d'indices contradictoires...

    • @Tindalos
      @Tindalos 6 років тому +11

      Oh ! je me garderais bien de trancher sur une telle question !... on peut, en effet, supposer le meurtre de Kalos par Musides - qui justifierait la chute (dans tous les sens du terme) de l'histoire... par contre, le texte fait bien état de la tristesse de Musides, tristesse qui ne semble pas feinte... va savoir !... il est vrai que des petites phrases mettent sur le chemin : " [...] rien dans l'attitude de Musidis ne laissait supposer qu'il se réjouissait de la situation privilégiée dans laquelle il se trouvait". Écarter Kalos pour de bon serait une piste, oui... mais j'ai du mal, du coup, à interpréter toutes les autres allusions au désespoir et à l'incompréhension de Musides...
      À moins que l'on ne prenne le récit comme une figure allégorique plus vaste : les liens entre la technique (Musides) et l'esprit (Kalos). Tant qu'ils travaillent ensemble, ils produisent des œuvres magnifiques ; le moyen au service de l'idée, l'idée exprimée par la technique. Quand l'idée dépérit et meurt, la technique ne fait plus rien de valable, privée de sa sève nourricière. Au bout du compte, le souvenir de l'idée écrase les restes de la technique (dont le corps, lui aussi, a disparu). À quoi sert donc la technique si elle ne porte plus aucun esprit ? Mais à quoi sert l''esprit s'il n'est plus structuré et exprimé par la technique ? La disparition de l'un entraîne nécessairement celle de l'autre. Ne demeurent que les œuvres, dont l'humanité se partage les restes...
      Mais c'est là une vision très (trop ?) personnelle...

    • @raider55551
      @raider55551 5 років тому +2

      @@Tindalos J'ai également eu du mal a saisir la finalité de cette histoire ! Mais après l'avoir une nouvelle fois écoutée, cette fois-ci en prenant le soin de lire ton commentaire, j'ai comme le sentiment que la deuxième partie de ton message concernant le fait qu'il s'agisse la d'une figure allégorique plus vaste est encore l'explication la plus plausible et logique, quand on y réfléchis bien.
      En tout cas, ça tient la route pour moi ! (Belle analyse, d'ailleurs!)

    • @multilucas7777
      @multilucas7777 4 роки тому

      Je trouve que LOVECRAFT gagne à être traduit en Français !

  • @MlleSallyBrown
    @MlleSallyBrown 2 роки тому +3

    Haha je comprends vraiment pas comment on peut encore penser que Lovecraft était hétéro. Superbe travail, comme d'habitude. J'aime beaucoup ses nouvelles à tendance mythologique.
    PS : J'ai été atterrée de voir comment la nouvelle précédente ("La Rue") avait attiré tout ce que ton public compte de racistes décomplexés, mais aussi rassurée en lisant tes commentaires de voir que malgré l'hommage immense que tu rends ici à Lovecraft, tu ne partages pas ses opinions sur le sujet - merci !

    • @Tindalos
      @Tindalos 2 роки тому +5

      Waouh, deux dossiers lourds en un commentaire, bravo !
      Concernant l'hétérosexualité de Lovecraft - et son hypothétique remise en cause à travers ses nouvelles mettant en scène des binômes masculins (on peut également citer #30 Hypnos, très "Wildien", #34 Le Molosse, ou même #37 L'Indicible) - il est très difficile, en effet, de ne pas y songer. Pourtant, il a bien épousé Sonia H. Green... mais on sait bien aussi que les mariages - surtout à cette époque - sont parfois de pâles déguisements (on pense à Nijinski à la même époque). Faut-il en conclure que Lovecraft fut un "homo-contrarié", contrarié par la société de son temps très conservatrice, tout autant contrarié par son propre Surmoi (tout aussi puissant que son Moi !...). Je n'ose pas trop m'avancer sur ce terrain. Dans ses écrits, Lovecraft cède beaucoup également à son idéal intellectuel - et les correspondances les plus prolifiques sont celles qu'il entretient avec des hommes ; ses modèles littéraires sont majoritairement (je n'ose dire "exclusivement") masculins. Goût personnel, ou société de l'époque qui ne donne la parole qu'à la moitié de l'humanité (à quelques exceptions près) ?... c'est difficile de trancher avec véhémence... mais la question se pose, certainement.
      Concernant le rapport de Lovecraft au racisme (ô sempiternel sujet !....), chacun pense ce qu'il veut - et libre à chacun de s'y retrouver. Il est impossible, à mon sens, de dédouaner Lovecraft. Ses propos sont manifestes (sa correspondance est très largement nauséeuse), et les multiples témoignages de son vivant nous rapportent que la simple présence d'un humain "autre que blanc" déclenchait en lui des réponses physiques immédiates (resserrement des mâchoires, sourcils froncés, etc.). On ne peut pas tourner autour du pot : Lovecraft était raciste (la "race blanche" supposée supérieure à toute autre "race", construction intellectuelle - le fameux duo Moi/Surmoi de Lovecraft), et xénophobe (réaction physique incontrôlée, le Ça... pour être simpliste). Maintenant, peut-on aimer son œuvre malgré ces dispositions ? Oui, car son œuvre est littéraire, et non politique. Voilà toute la différence. Si son œuvre tournait à l'acharnement, il faudrait sans doute tout jeter au feu, mais ce n'est heureusement pas le cas. Tout le monde en prend pour son grade, noirs comme blancs...
      Mais le débat est sans cesse remis sur la table au sujet de personnalités diverses... Faut-il détester l'œuvre de Beethoven au nom de son irascibilité et grossièreté ? Faut-il condamner l'œuvre de Gauguin parce qu'il était (plus que probablement) attiré par les "très jeunes filles" ?... on ne peut pas, il me semble, condamner une œuvre parce que son auteur est faible comme un humain, sauf (et le sauf est capital) si cette œuvre est un faire-valoir.

  • @RR-hb3wu
    @RR-hb3wu 2 роки тому

    Bonjour.
    En sachant que les références à Poe et à lord Dunsany sont nombreuses dans les textes de HPL je me demande si la fin n'a pas un rapport avec une courte nouvelle de Lord Dunsany que j'ai lu aujourd'hui en espagnol et le titre a peu prêt traduit serait "De celui qui n'est ni dieu ni bête" du livre Les Dieux de Pegana (1905).
    À un moment un prophète élève une prière au vent des 7 deserts en leur demandant pourquoi les dieux continuent de joué avec les Hommes, ce à quoi l'eco du desert lui répond "Qui sait? Qui sait?"
    Voilà je ne sais pas s'il y a une corrélation avec les 2 textes mais vue que je les ai lu aujourd'hui (j'avais déjà écoutez il y a longtemps votre magnifique audio) il y a quelque chose qui ma parut semblable.

    • @Tindalos
      @Tindalos 2 роки тому

      Bonjour,
      Voilà une corrélation tout à fait judicieuse et à propos. Le lien me semble évident (même si Dunsany en espagnol m'interroge un peu ^^). Consciemment ou non, la référence de Lovecraft à Dunsany est manifeste. Merci pour cet apport !

  • @Npx920
    @Npx920 3 роки тому

    Ce n’est définitivement pas ma nouvelle préférée. « Kalos » signifie « bien, beau, bon...» en grec, peut-être une piste d’explication... Intrigue trop confuse pour ma part.

    • @Tindalos
      @Tindalos 3 роки тому +2

      En effet, l'histoire est particulière... et allégorique, dans l'idée que je m'en fais. L'étymologie est évidente, bien sûr, et constitue une piste. Disons que Lovecraft affûte ses couteaux, et n'a pas encore toute l'envergure littéraire qu'on lui connaîtra par la suite... mais bon, j'aime bien son ambiance, son "velouté" mythologique... affaire de goût !

  • @berjoi9503
    @berjoi9503 5 місяців тому

    Je ne comprends pas la morale de cette nouvelle. Il a empoisonné son ami ?

    • @Tindalos
      @Tindalos 4 місяці тому

      C'est bien toute l'ambiguïté - et donc la saveur - de ce texte. Jusqu'aux dernières paroles, on croit à l'émotion ressentie par Musidis qui semble profondément abattu par le décès de son ami Kalos. Mais la branche effondrée sur la maison, et le "Je sais" final laissent songer à une toute autre relation entre les deux hommes... Lovecraft n'en serait pas à son premier (ni dernier) non-dit...

  • @haasva2637
    @haasva2637 3 роки тому

    Spoiler :
    A la fin, les arbres murmurent "Reda, je sais?"
    D'où vient ce mot, Reda?

    • @Tindalos
      @Tindalos 3 роки тому

      Il ne s'agit pas de "reda" mais "Oïda", sans doute un dérivé du verbe grec οἰδεω, "s'enfler", ou de οίδημα, "œdème"... à l'image de l'arbre et de son excroissance fatidique... maintenant, un véritable helléniste apporterait une réponse plus pertinente... avis aux spécialistes !?