Comment être un·e bon·ne allié·e des personnes trans
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- Опубліковано 8 вер 2024
- « Dead name », « passing », « mégenrer »… Les transidentités et leurs mots ne concernent pas que les personnes transgenres. Pour être un·e bon·ne allié·e, il est nécessaire pour les personnes cisgenres de prendre conscience de leur privilège par rapport aux personnes qui ne s’identifient pas au genre assigné à leur naissance. Il faut ensuite s’éduquer et s’adapter pour éviter les maladresses et les comportements blessants.
Pourquoi l’emploi des bons mots, prénoms et pronoms est-il fondamental ? Quelles réflexions faut-il absolument éviter ? Comment agir concrètement pour soutenir les personnes transgenres ?
Lexie, qui tient le compte Instagram « Aggressively trans », fait le point avec Camille Regache, pour délivrer un guide essentiel à mettre entre les toutes oreilles.
PS : la transidentité est présentée dans l'épisode comme le fait de se « sentir » homme ou femme. L'expression « un homme qui se sent femme » par exemple, est un raccourci pour expliquer une situation qui est plus complexe, non réductible à un « sentiment », et liée à la dimension sociale du genre. Pour mieux comprendre cette idée, des posts sur le compte @aggressivelytrans apportent un éclairage nuancé (disponible à cette adresse : / bznszv2agwk .
RECOMMANDATIONS
La bande dessinée « Appelez-moi Nathan » (Catherine Castro et Quentin Zuttion, éd. Payot, 2018)
La série documentaire « Océan » (Océan, 2019, disponible sur le site france.tv/slash)
La série de podcasts « Les transidentités, racontées par les trans » de LSD, la série documentaire (Perrine Kervran et Annabelle Brouard, 2018, disponible sur le site de France culture)
Le court-métrage « De la terreur mes sœurs » (Alexis Langlois, 2019)
Les comptes Instagram « Léon Salin Chappuis » et « Bienveillance en spray »
Les livres
« La Pensée straight » (Monique Wittig, éd. Beacon Press, 1979)
« Manifeste d’une femme trans » (Julia Serrano, éd. Cambourakis, 2007)
« On n'a que deux vies : Journal d'un transboy » (Adel Tincelin, éd. Cambourakis, 2019)
« Stone Butch Blues » (Leslie Feinberg, éd. Firebrand Books, 1993, version traduite en français, disponible sur hysteriquesetassociees.org)
Les travaux de la philosophe féministe américaine Judith Butler et du philosophe français Paul B. Preciado
CRÉDITS
Camille est un podcast de Binge Audio animé par Camille Regache. Cet épisode a été enregistré en juillet 2020 dans les studios de Binge Audio (Paris, 19e). Réalisation et musique: Solène Moulin. Production: Diane Jean. Edition: Sirine Azouaoui. Identité sonore Binge Audio: Jean-Benoît Dunckel (musique) et Bonnie El Bokeili (voix). Identité graphique: Sébastien Brothier (Upian). Direction des programmes: Joël Ronez. Direction de la rédaction: David Carzon. Direction générale: Gabrielle Boeri-Charles.
Trop bien un podcast avec Lexie ❤
Super témoignage et partage de vécu. A partir de maintenant je pourrai etre cis genre alliée des personnes trans. Merci beaucoup 😁👍
Merci, super intéressant
Très bien expliquer avec un vocabulaire clair!
ah lexie , tu me fait du bien avec ton podcast , tres bien , j adore bisoux cherie to julie
La nef des fous
On n'a pas à "apprendre à se dire cisgenre".
C'est fou, à vous entendre, ce ne sont pas les personnes trans qui refusent leur sexe, ce sont tous les autres qui ne se sont pas rendu compte qu'ils "assignaient un genre à la naissance" à leurs bébés, ce sont tous les autres qui ne se sont pas aperçus qu'ils avaient une identité de genre, mais heureusement, les militants trans et non binaires sont là pour nous apprendre qu'on en a une (le concept d'identité de genre n'est même pas clairement défini, mais il est commun à tous les documents où on en parle de dire que c'est un ressenti : alors on a besoin des trans pour nous faire savoir ce que nous ressentons?)
Je ne suis pas cisgenre et je ne veux pas être alliée du discours que vous véhiculez ici.
"le concept d'identité de genre n'est même pas clairement défini, mais il est commun à tous les documents où on en parle de dire que c'est un ressenti : alors on a besoin des trans pour nous faire savoir ce que nous ressentons?"
Je pense qu'il s'agit, comme c'est dit dans le podcast, de s'exposer à d'autres réalités comme celles d'une personne trans, qui permet par contraste de réaliser certaines spécificités tellement ancrées chez les cisgenre qu'il peut être difficile de s'en rendre compte. On peut faire un parallèle avec les privilèges masculins dans une société patriarcale, idem concernant le racisme, etc. Se redécouvrir par contraste avec autrui est une idée évidente et saine, à mon sens, et s'intéresser à la transidentité peut permettre un retour sur soi assez fertile. En tant que non cisgenre, vous êtes sans doute assez sensibilisé(e) à tout ça.
Le propos de Lexie restent nécessairement condensés de bout en bout, ce qui peut amener à ce genre de quiproquos et désaccords qui n'en sont pas forcément. L'idée de se voir instruire par une personne trans énoncée telle quelle peut être assez crispante, mais je pense qu'il ne faut pas l'interpréter comme un affront pédant ou une tentative de lavage de cerveaux, même si l'on rencontre hélas sur la toile des personnes LGBT assez dogmatiques sur des sujets pourtant loin de faire l'unanimité (disphorie de genre "nécessaire" pour justifier une transition, peut-on être féministe et TERF, etc). J'avoue ne pas connaître la chaîne de Lexie mais je ne pense pas qu'elle ait pu entrer dans les détails comme elle le ferait dans des vidéos dédiées à chaque point abordé.
Le discours véhiculé ici est plutôt d'écouter les personnes trans (voyez comme des non trans comme moi ne font finalement que parler à leur place !) afin d'essayer de mieux les comprendre et de voir comment les respecter davantage ou au moins de ne pas leur faire du mal bêtement, sous la base d'un malentendu (confusion sexe/genre...), puis de promouvoir cette approche respectueuse auprès des gens de notre entourage, si l'on rencontre de la transphobie.
Je ne peux que vous inviter à lire et méditer longuement une féministe matérialiste comme Colette Guillaumin, en particulier le texte
" Femmes et théories de la société : remarques sur les effets théoriques de la colère des
opprimées",
( texte de 1981, republié dans "Sexe, race et pratiques du Pouvoir. L'idée de Nature" et disponible en PDF sur internet)
avant de revenir écouter ce podcast. Il n'est pas question dans ce texte de genre ni de transidentité en particulier, mais plus généralement du caractère toujours perçu comme inadmissible, parce que bouleversant les perspectives hégémoniques, des productions théoriques venant de groupes perçus comme "minoritaires".
Autrement dit, Colette Guillaumin parle de votre rejet du terme "cisgenre".
Ba si désolé de te l’apprendre ! C’est exactement la même que te dire hétérosexuel, brune ou blonde ! Faudra t’en remettre, apprendre et faire avec. On est sorti du placard et on ne compte pas y retourner ;) 🏳️🌈🏳️⚧️✌️😎💪
@@lnnnnnnnnnn ben oui, continuez de dire ouvertement que vous pensez être quelque chose alors que vous ne l'êtes pas, moi je ne vous confirmerai pas vos illusions.
@@SalemYbor l'identité de genre n'est justement pas une réalité, c'est une croyance métaphysique.