Les Kurdes, un peuple sans Etat | Géopoliticus | Lumni

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  • Опубліковано 27 сер 2024
  • On entend souvent parler du Kurdistan comme s’il s’agissait d’un pays qui existait. En réalité, c’est une région qui se situe aux confins de quatre Etats : Turquie, Iran, Irak et Syrie. Dispersés, persécutés, les Kurdes peinent, depuis plus de cent ans, à unir leur lutte commune pour la création d'un Etat.
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    Création d'un Etat kurde : la désillusion à la fin de la fin de la Première Guerre mondiale
    La population kurde compte environ 30 millions d’individus, aujourd’hui répartis sur 4 pays :
    • 15 millions en Turquie
    • 8 millions en Iran
    • 5 millions en Irak
    • 2 millions en Syrie
    Définir les Kurdes n’est pas aisé tant les identités sont plurielles. Ainsi, par exemple, les Kurdes utilisent plusieurs dialectes de la famille des langes iraniennes. En dépit de leur longue histoire, les Kurdes ne sont jamais parvenus à créer leur propre État. C’est le peuple démographiquement le plus important sans État. À la fin de la Première Guerre mondiale, le traité de Sèvres, signé le 16 août 1920 entre les Ottomans et les vainqueurs du conflit, a fait naître beaucoup d’espoirs au Moyen-Orient puisque la possibilité d’un État kurde y est évoquée. Mais ce traité ne sera jamais appliqué.
    Kurdistan irakien : reconnaissance d'une région autonome en Irak
    Les tentatives de création de territoires autonomes, comme la République kurde de Mahabad en Iran, si elle fut de courte durée et réprimée avec force, est une référence toujours présente dans l’imaginaire national kurde. La division du peuple kurde entre plusieurs États a empêché les combats communs et unis. Ainsi, Mustafa Barzani, Kurde originaire d’Irak et principal chef du mouvement national kurde d'Irak au XXe siècle, incarnera longtemps la lutte du peuple kurde. Mais, isolé, il ne remportera pas de véritable succès. Il faut attendre la première guerre du Golfe (de 1990 à 1991), pour que les Kurdes d’Irak bénéficient d’une forme d’autonomie protégée par les États-Unis. Mais c’est la chute de Saddam Hussein, en 2003, qui permettra la reconnaissance constitutionnelle de la Région autonome du Kurdistan d’Irak, possédant son propre gouvernement.
    La question kurde : source de conflits armés en Turquie, en Syrie et en Iran
    En Turquie, c’est la déclaration de la lutte armée contre l’État turc par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en août 1984, qui va entraîner une guerre à ce jour non terminée. 45 000 morts et l’impasse militaire rendent nécessaire l’ouverture de négociations pour enfin parvenir à un compromis politique.
    En Syrie, c’est à l’occasion de la guerre civile qui ensanglante le pays à partir de 2011 que les Kurdes parviennent à gérer des territoires dans le Nord du pays, région qu’ils appellent le Rojava. Son avenir est incertain.
    En Iran enfin, les organisations kurdes, qui ont activement participé à la chute du régime du shah en 1979 lors de la révolution iranienne, n’en sont pas moins persécutés et quasiment anéantis depuis lors.
    Les divisions qui traversent les différentes composantes du peuple kurde l’empêchent de mener une lutte commune et de parvenir à la création d’un État.

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