16:40 est-ce que le but de Rimbaud est de signifier, de révéler quelque chose du réel qui l'entoure ? Est-ce que le réel qui l'entoure est véritablement l'objet de sa démarche, est-ce qu'au fond il ne sagit pas d'une réalité plus profonde qui serait au réel qui l'entoure ce que le present est à l'actualité c'est-à-dire une dimension plus profonde plus dense du réel que seule une métaphore serait apte à saisir ? Est-ce que lobjet du poete n'est pas le reel non pas au sens platement biographique mais le reel au sens où il donne à voir ou à sentir ce devant quoi nous passons et que par habitude nous negligeons ?
21:30 Barbare est une sorte de retour bien après (à la fin des temps) les jours et les saisons et là s'élèvent une langue et une vision du monde qui est barbare c'est-à-dire défait entièrement les cadres de la raison. Cependant le poème est construit d'une façon très réfléchi et médité, c'est un poème dont l'articulation interne est très forte, c'est un poème qui repose sur des systèmes de reprises qui en font une sorte de chanson entrainante qui nous entraîne; il est un peu vectorisé et c'est l'invitation au voyage ultime de Rimbaud
27:16 se plonger dans les Illuminations, cette expérience est grisant si on accepte de perdre pied, on est dans un grand moment d'ivresse intellectuelle. D'après Delahaye, Rimbaud tenait à ce qu'on emploie Illuminations dans les deux sens : - le sens qui nous attire vers l'espace par une œuvre plastique qu'on peut décrire qui ne bouge pas trop; - puis au contaire, ces visions qui sont quelque chose de de fugitive, qui fuient (déjà present dans les lettres du voyant) Dans certains cas il y'a quelque chose qui ressemble à des descriptions et dans beaucoup d'autres, il y'a une simple suggestion de quelque chose d'insaisissable de très éphémère qui le dépasse peut-être lui-même. Là ce n'est peut-être pas la peinture qui serait le modèle, la référence mais le cinéma, on pourrait imaginer des images fuyantes, avec des surimpression, avec de temps en temps des couleurs extraordinaire ou des couleurs très atténuées.
30:53 dans la lettre du voyant, Rimbaud dit "Je est un autre" et dans le poème "Barbare" qui désigne la langue de l'autre vu par celui qui est convaincu d'être le centre du monde. Mais Barbare peut être cette langue poétique de Rimbaud qui endosse cette altérité, cette façon qu'il a d'être à lui-même "Je est un autre", d'être pour lui-même un autre : Barbare pourrait être l'illustration par excellence de cette altérité en lui, qu'il repère en lui, de cette altération qu'il théorise dans ses lettres du voyant. Cette altérité auquel le poète est confronté n'est pas maîtrisable, le dépasse, le déborde, s'empare de lui et qu'il ne peut pas contrôler. Dans les Illuminations, Rimbaud accepte ce processus de débordement de soi par sa propre parole, quelque chose qui fait qu'on se sent étranger à soi-même et qui fait que les textes qu'il écrit ont dû s'éloigner de lui.
41:12 Rimbaud physiologique et du point de vue expérientiel, du rapport à la vie est un adolescent - Breton disait que c'est le vrai Dieu de la puberté. Il faut voir aussi qu'en temps que poète, il a cette particularité que chez lui l'expérience de l'enfance, le temps de l'enfance, l'adolescence vécu et la maturité poétique coexistent. En tant que poète il a une position qui est parfaitement adulte : postion ultra critique, autocritique et parfois destructice à lui même. C'est la coexistence de ces trois possibilités ou de ces trois temps de l'être dans le même poète qui fait sa force.
Une bien belle discussion; merci à tous!
16:40 est-ce que le but de Rimbaud est de signifier, de révéler quelque chose du réel qui l'entoure ? Est-ce que le réel qui l'entoure est véritablement l'objet de sa démarche, est-ce qu'au fond il ne sagit pas d'une réalité plus profonde qui serait au réel qui l'entoure ce que le present est à l'actualité c'est-à-dire une dimension plus profonde plus dense du réel que seule une métaphore serait apte à saisir ? Est-ce que lobjet du poete n'est pas le reel non pas au sens platement biographique mais le reel au sens où il donne à voir ou à sentir ce devant quoi nous passons et que par habitude nous negligeons ?
21:30 Barbare est une sorte de retour bien après (à la fin des temps) les jours et les saisons et là s'élèvent une langue et une vision du monde qui est barbare c'est-à-dire défait entièrement les cadres de la raison.
Cependant le poème est construit d'une façon très réfléchi et médité, c'est un poème dont l'articulation interne est très forte, c'est un poème qui repose sur des systèmes de reprises qui en font une sorte de chanson entrainante qui nous entraîne; il est un peu vectorisé et c'est l'invitation au voyage ultime de Rimbaud
27:16 se plonger dans les Illuminations, cette expérience est grisant si on accepte de perdre pied, on est dans un grand moment d'ivresse intellectuelle.
D'après Delahaye, Rimbaud tenait à ce qu'on emploie Illuminations dans les deux sens :
- le sens qui nous attire vers l'espace par une œuvre plastique qu'on peut décrire qui ne bouge pas trop;
- puis au contaire, ces visions qui sont quelque chose de de fugitive, qui fuient (déjà present dans les lettres du voyant)
Dans certains cas il y'a quelque chose qui ressemble à des descriptions et dans beaucoup d'autres, il y'a une simple suggestion de quelque chose d'insaisissable de très éphémère qui le dépasse peut-être lui-même.
Là ce n'est peut-être pas la peinture qui serait le modèle, la référence mais le cinéma, on pourrait imaginer des images fuyantes, avec des surimpression, avec de temps en temps des couleurs extraordinaire ou des couleurs très atténuées.
30:53 dans la lettre du voyant, Rimbaud dit "Je est un autre" et dans le poème "Barbare" qui désigne la langue de l'autre vu par celui qui est convaincu d'être le centre du monde. Mais Barbare peut être cette langue poétique de Rimbaud qui endosse cette altérité, cette façon qu'il a d'être à lui-même "Je est un autre", d'être pour lui-même un autre : Barbare pourrait être l'illustration par excellence de cette altérité en lui, qu'il repère en lui, de cette altération qu'il théorise dans ses lettres du voyant.
Cette altérité auquel le poète est confronté n'est pas maîtrisable, le dépasse, le déborde, s'empare de lui et qu'il ne peut pas contrôler.
Dans les Illuminations, Rimbaud accepte ce processus de débordement de soi par sa propre parole, quelque chose qui fait qu'on se sent étranger à soi-même et qui fait que les textes qu'il écrit ont dû s'éloigner de lui.
41:12 Rimbaud physiologique et du point de vue expérientiel, du rapport à la vie est un adolescent - Breton disait que c'est le vrai Dieu de la puberté.
Il faut voir aussi qu'en temps que poète, il a cette particularité que chez lui l'expérience de l'enfance, le temps de l'enfance, l'adolescence vécu et la maturité poétique coexistent. En tant que poète il a une position qui est parfaitement adulte : postion ultra critique, autocritique et parfois destructice à lui même.
C'est la coexistence de ces trois possibilités ou de ces trois temps de l'être dans le même poète qui fait sa force.
grrrrrand merci
Si enthoven pouvait moins la ramener et laisser parler ses invités... au lieu de tout ramener à lui.... quel pédant narcissique
Surtout qu'il croit que ses remarques et références philosophiques apportent quelque chose... Rimbaud c'est autre chose
madame bovary
Enthoven...stop......