Bonjour à tous et merci beaucoup à Sandrine Vinatier pour cette conférence passionnante ! J'ai à présent quelques questions (je les pose en commentaire, sait-on jamais si l'Observatoire de Paris peut y répondre !) 1- Il me semble - et reprenez moi si je me trompe - que dans les lacs d'hydrocarbure de Titan, des membranes (un peu à l'instar des membranes cellulaires sur Terre) pourraient théoriquement s'y former et s'y maintenir: ce sont des azotosomes. Est-ce que la mission Dragonfly a prévu dans ses diverses expériences un moyen de confirmer ou d'infirmer la présence de ces azotosomes ? Ou alors il faut vraiment se rendre à proximité d'un lac d'hydrocarbure avec une autre mission ? 2- Quel est le débit du lien Télécom de la mission Dragonfly ? Avec une antenne d'un mètre de diamètre et une ligne directe avec la Terre (quand elle est visible environ 192h durant la journée de Titan alors que la nuit, il est impossible de communiquer), les bilans de liaison doivent avoir un rapport signal à bruit (C/(N+I)) assez négatif. Quelles bandes de fréquence seront utilisées ? (J'imagine que ça doit dépendre des droits en fréquence - Filings - mais aussi de l’évitement des pertes atmosphériques terrestres... et de Titan !) Au plaisir de vous lire si jamais vous me répondez !
Bonjour. Ci-dessous les réponses de Sandrine Vinatier : Bonjour, je vous remercie pour vos questions très intéressantes. Voici quelques éléments de réponses : 1. Il pourrait effectivement exister des azotosomes sur Titan qui se formeraient dans les lacs de méthane liquide. Dragonfly, qui atterrira dans la région équatoriale n’aura pas la possibilité de se déplacer jusqu’aux lacs présents uniquement dans les régions polaires. Il faudrait une mission dédiée à l’étude des lacs pour espérer détecter ce type de membranes. La mission Dragonfly ne permettra donc pas de confirmer ou d’infirmer la présence des azotosomes. 2. La communication avec Dragonfly ne sera effectivement possible que pendant la journée sur Titan. La transmission vers la Terre se fera en bande X (7 - 8 GHz) à un taux de 1 à 2 kbits/s et sera réceptionnée par les antennes du Deep Space Network situées en Californie, près de Madrid et en Australie. Les commandes envoyées depuis la Terre vers Dragonfly seront également transmises via les mêmes antennes et dans la même bande de fréquences. Pour comparaison, le Deep Space Network communique toujours avec les sondes Voyager bien qu’elles soient situées à plus de 15 fois la distance Terre - Saturne.
@@lObservatoiredeParis-psl Bonsoir, C'est moi qui vous remercie pour vos réponses claires et précises ! Ainsi, durant une journée sur Titan, vous pouvez rapatrier grosso-modo 1 Gbits de données. Merci encore pour vos réponses et passez une excellente soirée.
![[InSight] #SEISsurMars - atterrissage en direct sur Mars](http://i.ytimg.com/vi/45grQ8RSLIU/mqdefault.jpg)
![🚀 [Jean-Pierre Bibring] Mars : un monde "habitable" ?](http://i.ytimg.com/vi/4u09XUoCxRw/mqdefault.jpg)
Merci a Sandrine Vinatier pour cette conférence très intéressante sur Titan et le futur de son exploration avec Dragonfly !
Bonjour à tous et merci beaucoup à Sandrine Vinatier pour cette conférence passionnante ! J'ai à présent quelques questions (je les pose en commentaire, sait-on jamais si l'Observatoire de Paris peut y répondre !)
1- Il me semble - et reprenez moi si je me trompe - que dans les lacs d'hydrocarbure de Titan, des membranes (un peu à l'instar des membranes cellulaires sur Terre) pourraient théoriquement s'y former et s'y maintenir: ce sont des azotosomes. Est-ce que la mission Dragonfly a prévu dans ses diverses expériences un moyen de confirmer ou d'infirmer la présence de ces azotosomes ? Ou alors il faut vraiment se rendre à proximité d'un lac d'hydrocarbure avec une autre mission ?
2- Quel est le débit du lien Télécom de la mission Dragonfly ? Avec une antenne d'un mètre de diamètre et une ligne directe avec la Terre (quand elle est visible environ 192h durant la journée de Titan alors que la nuit, il est impossible de communiquer), les bilans de liaison doivent avoir un rapport signal à bruit (C/(N+I)) assez négatif. Quelles bandes de fréquence seront utilisées ? (J'imagine que ça doit dépendre des droits en fréquence - Filings - mais aussi de l’évitement des pertes atmosphériques terrestres... et de Titan !)
Au plaisir de vous lire si jamais vous me répondez !
Bonjour. Nous avons alerté Sandrine Vinatier de vos questions.
Bonjour. Ci-dessous les réponses de Sandrine Vinatier :
Bonjour,
je vous remercie pour vos questions très intéressantes.
Voici quelques éléments de réponses :
1. Il pourrait effectivement exister des azotosomes sur Titan qui se formeraient dans les lacs de méthane liquide. Dragonfly, qui atterrira dans la région équatoriale n’aura pas la possibilité de se déplacer jusqu’aux lacs présents uniquement dans les régions polaires. Il faudrait une mission dédiée à l’étude des lacs pour espérer détecter ce type de membranes. La mission Dragonfly ne permettra donc pas de confirmer ou d’infirmer la présence des azotosomes.
2. La communication avec Dragonfly ne sera effectivement possible que pendant la journée sur Titan. La transmission vers la Terre se fera en bande X (7 - 8 GHz) à un taux de 1 à 2 kbits/s et sera réceptionnée par les antennes du Deep Space Network situées en Californie, près de Madrid et en Australie. Les commandes envoyées depuis la Terre vers Dragonfly seront également transmises via les mêmes antennes et dans la même bande de fréquences.
Pour comparaison, le Deep Space Network communique toujours avec les sondes Voyager bien qu’elles soient situées à plus de 15 fois la distance Terre - Saturne.
@@lObservatoiredeParis-psl
Bonsoir,
C'est moi qui vous remercie pour vos réponses claires et précises !
Ainsi, durant une journée sur Titan, vous pouvez rapatrier grosso-modo 1 Gbits de données.
Merci encore pour vos réponses et passez une excellente soirée.