Emma Liebel " Viens maman " 1926

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  • Опубліковано 13 гру 2024

КОМЕНТАРІ • 2

  • @jeanboyadjoglou7725
    @jeanboyadjoglou7725 7 років тому +1

    merveilleuse bearnaise qu etait emma liebel de son vrai nom aimee medebielle je l ecoute depuis bien longtemps et garde precieusement ses vieux disques

  • @richardmeunier6718
    @richardmeunier6718 Рік тому

    Viens, maman (Maisondieu, Pothier - Léojac 1925)
    C’était une fille, une fleur du faubourg
    Qui comme d’autres s’était mise à boire
    Pour oublier quelque chagrin d’amour
    C’est des gueux, l’éternelle histoire
    Courant les rues, son p’tit gosse, un bâtard
    Chaque soir la retrouvant grise
    Au bar du coin, titubant, l’œil hagard
    Toute échevelée, déclamant des bêtises
    Sans comprendre, alors, le gamin
    Lui disait en pressant la main :
    Viens, maman, y t’regardent
    Y t’appellent la pocharde !
    Pourquoi donc qu’ces hommes-là
    Derrière toi rient comme ça ?
    Moi j’veux pas, ma p’tite mère
    Qu’on te fasse des misères
    J’suis pas fort, j’suis pas grand
    Mais tu vois, j’te défends
    Viens maman, viens maman…
    Mais vint le jour où le gosse eut seize ans
    Dans son cœur l’amour fait risette
    Il fut l’béguin, tout grisé de printemps
    D’une blonde aux jolies mirettes
    Un soir tous deux rencontrèrent en chemin
    L’ivrognesse traînant ses guenilles
    Et la gosseline lui dit, quittant sa main
    C’est ça… ta mère, ben merci ! quelle famille
    On s’attroupe… alors, le p’tit gars
    Accablé, murmure tout bas :
    Viens maman, y t’regardent
    Y t’appellent la pocharde !
    Prends mon bras… appuie-toi
    Et surtout marche droit !
    Ma pauvre vieille, t’es si bonne
    Qu’malgré tout j’te pardonne :
    Quoi, tu chantes à présent ?
    Tais-toi… v’là les agents !
    Viens maman… viens maman
    C’était l’hiver… il sortait d’l’atelier
    Près d’un bar il vit une foule
    Se bousculer et semblant s’égayer
    Il entend : Parbleu, elle est saoule !
    C’était sa mère affalée dans l’ruisseau
    L’gosse, alors, bravant tous les rires
    Les mots railleurs et grossiers des badauds
    Puis à genoux, tendrement, s’mit à dire :
    Ces gens-là auraient plus d’pitié
    S’ils savaient ton triste passé
    Viens maman, y t’regardent
    Y t’appellent la pocharde !
    Mais quoi donc ! tu n’dis rien…
    Ton regard semble éteint
    Comme c’est lâche cette foule
    Qui piétine une femme saoule
    Quand la boue et le sang
    Souillent ses cheveux blancs !
    Pauv’ maman, pauv’ maman
    Je vous remerci pour cet émouvant enregistrement.