La Secte Phonétik - Les femmes et les enfants d'abord [INÉDIT]

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  • Опубліковано 11 лют 2025
  • Ce n'est pas l'histoire d'une seule femme et d'un seul enfant mais une multitude d'histoires qu'on nous a raconté personnellement ou tirées de faits divers, trop courants malheureusement.
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    [Couplet 1 : Djahyef & Dr. NiVü]
    Ça commence au p'tit déjeuner quand elle lui fait son café
    Quand elle se met à pleurer en silence pour ne pas l'réveiller
    Quand elle repasse les chemises de cet homme qui la terrorise
    Lui a offert la panoplie de la parfaite femme soumise
    Ça continue au boulot avec le gros lourd chef de service
    Qui lui fait des avances lorsqu'ils se font la bise
    Elle ne s'est jamais habituée à ses mains baladeuses
    Mais elle a capitulé pour éviter les contentieux
    Mais ça s'gâte quand elle constate une erreur sur son contrat (ah bon ?)
    Mais, d'après son contact, ça ne vient pas de la compta'
    Donc elle cherche une explication auprès de son patron
    Et c'est sans conviction que cet enfoiré lui répond :
    "Ce n'est pas une erreur, ici, les hommes sont payés plus, c'est vrai
    Ils sont plus productifs, il y a des études sur le sujet
    Pas de problème de grossesse, ils font moins de procès
    Les femmes s'occupent des gosses, elles passent les prendre à l'école", c'est
    Perdue dans ses pensées qu'elle rentre à pieds jusqu'à chez elle
    Mais, à deux pas de son hall, un jeune homme l'interpelle
    C'est un ami d'enfance, ils habitaient le même quartier
    Alors ils parlent du bon vieux temps et jurent de se rappeler
    Et quelques jours plus tard, c'est lui qui l'invite à dîner
    Précise qu'il y aura des amis et qu'il va cuisiner
    Arrivée dans l'appartement, elle reconnaît immédiatement
    Les deux invités baraqués assis sur le canapé
    Ils étaient à l'école ensemble, mais elle a oublié leur nom
    Elle parlait rarement aux garçons dans la cour de récréation
    Tous les quatre trinquent à l'ancien temps
    Jamais l'horreur ne vient quand on s'y attend
    Ça commence par des allusions et des gestes déplacés
    Continue avec des insultes, ça vire à la brutalité
    Ça finit par les coups qui pleuvent, les sévices, la cruauté
    Les larmes, le sang, la honte, le vide, le sentiment d'une vie volée
    Les femmes et les enfants d'abord !
    [Couplet 2 : Djahyef & Dr. NiVü]
    Ça commence quand elle allume la lumière pour le réveiller
    À peine le temps de l'embrasser, lui et son frère, elle s'en va travailler
    La télé pour seule compagnie, il prépare le p'tit déjeuner
    Pour son frère encore endormi dont il doit s'occuper
    Depuis que papa est parti, il se lève tous les jours à cinq heures et demi
    Il a bien compris qu'aujourd'hui, l'homme de la maison, c'est lui
    Chaque matin, des cris, des larmes, le petit qui réclame sa mère
    Mais lui ne craque pas, l'habille, fonce à la maternelle
    Ça continue à l'école quand la prof' s'étonne qu'il dorme en classe
    Quand sa voix résonne, lui donne des ordres, qu'augmente l'angoisse
    Ça empire quand elle remarque qu'il a encore oublié ses devoirs
    Lui jure qu'il a fait son travail, et il s'en veut d'la décevoir
    Mais il ne peut que se taire, et l'enseignante désarmée
    Enchaîne les commentaires, pensant affirmer son autorité
    Comme d'habitude, qui est dans la lune, qui oublie ses lunettes
    Qui rêvasse, arrive en retard, fait rire la classe avec ses questions bêtes
    En arrivant chez lui, il sourit voyant sa mère qui prépare
    Le goûter, faut dire qu'c'est rare qu'elle rentre avant la nuit tombée
    Elle leur dit qu'ils vont déménager chez leur tante, le temps
    D'trouver un appartement où chacun aura sa chambre
    Mais, quelques jours plus tard, alors qu'il joue avec son frère dans les cartons
    Sa mère rentre paniquée et dit : "Laissez tout, nous partons"
    Mais ça s'gâte en bas d'l'immeuble, son père est là et il a l'air fâché
    Sa mère les pousse dans la voiture, leur dit de s'attacher
    Alors ça commence par les cris des parents qui se battent et
    Le voisin du premier qui finit par les séparer
    Ça continue dans la voiture avec le p'tit et sa mère qui lui dit :
    "Arrête de pleurer", alors qu'elle-même ne peut s'en empêcher
    Ça s'gâte avec un coup d'frein brutal pour éviter le bus
    Un coup d'volant trop violent, plus rien, les sirènes du samu
    Ça finit comme un cauchemar éveillé, l'hôpital, le psy', le foyer
    Et les cendres dispersées de son enfance calcinée
    Les femmes et les enfants d'abord

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