Magistral et ça prend aux tripes ... Vivement que sa famille et son entourage artistique sortent ses autres oeuvres - même si plus radicales - à titre posthume et lui créent un musée à la Bourboule ou à Clermont-Ferrand, ville dont le maire actuel veut faire la capitale européenne de la culture !!! Au taf !
Léo Ferré pour la musique, il n’y avait que Murat pour s’y risquer et brillamment y parvenir. Nous sommes encore quelques endémiques survivants à passer ce quotidien examen. Mes frères inconnus mais présents, vite soufflons la lampe.
Contrairement à ce qui est souvent écrit pour cette chanson, elle n'est pas inédite, Léo ferré l'avait enregistré dans le double album " On n'est pas sérieux quand on a 17 ans " , et judicieusement rattaché à " Bien loin d'ici" où Baudelaire parle de Dorothée dans ce poème. "la belle Dorothée" étant de la prose dans le livre " le spleen de Paris". Si les arrangements, plus modernes , sont magnifiques et respectueux de la musique de L Ferré,( mon avis ) en revanche l'interprétation est trop inaudible à mon goût. C'est d'ailleurs la cause qui a fait que je n'ai pas trop "approfondi" l'œuvre de JL Murat , et depuis son décès, des tas de YT me sortent avec des prestations tout à fait audibles et magnifiques. Mais lorsque le live est inaudible, le studio est souvent correct, grâce aux réglages inévitables. JL Murat se rapproche un peu de Bertin défenseur d'un terroir et de la chanson Francophone hors chaud business, et un peu de Leprest qui expliquait, comme Murat, qu'il assemblait des mots comme un artisan le ferait avec tenon et mortaise ! Et c'est pour cette raison ( audible) que je colle le texte pour lire en même temps, ce qui me génère parfois des sons magnifiquement mis sur un mot ou une fin de mot, car la chanson c'est paroles et musique et non musique comme on l'entend de plus en plus souvent. Merci du partage . L’Examen de Minuit La pendule, sonnant minuit, Ironiquement nous engage À nous rappeler quel usage Nous fîmes du jour qui s’enfuit : - Aujourd’hui, date fatidique, Vendredi, treize, nous avons, Malgré tout ce que nous savons, Mené le train d’un hérétique. Nous avons blasphémé Jésus, Des Dieux le plus incontestable ! Comme un parasite à la table De quelque monstrueux Crésus, Nous avons, pour plaire à la brute, Digne vassale des Démons, Insulté ce que nous aimons Et flatté ce qui nous rebute ; Contristé, servile bourreau, Le faible qu’à tort on méprise ; Salué l’énorme Bêtise, La Bêtise au front de taureau ; Baisé la stupide Matière Avec grande dévotion, Et de la putréfaction Béni la blafarde lumière. Enfin, nous avons, pour noyer Le vertige dans le délire, Nous, prêtre orgueilleux de la Lyre, Dont la gloire est de déployer L’ivresse des choses funèbres, Bu sans soif et mangé sans faim ! ... - Vite soufflons la lampe, afin De nous cacher dans les ténèbres !
Magistral et ça prend aux tripes ... Vivement que sa famille et son entourage artistique sortent ses autres oeuvres - même si plus radicales - à titre posthume et lui créent un musée à la Bourboule ou à Clermont-Ferrand, ville dont le maire actuel veut faire la capitale européenne de la culture !!! Au taf !
Léo Ferré pour la musique, il n’y avait que Murat pour s’y risquer et brillamment y parvenir. Nous sommes encore quelques endémiques survivants à passer ce quotidien examen. Mes frères inconnus mais présents, vite soufflons la lampe.
Magnifique JLMurat Leo Ferré lui va bien c est 1 super hommage
J'adore cette versiion, quel guitariste. Jean-Louis tu me manques.😢
Quelle merveilleuse interprétation ! Larmes incontrôlables ....
Magnifique ❤️, tellement lui, tellement triste 😭😰😰😭😭😭
Magnifique,putain ce qu'il manque.Merci pour ce morceau 🖤🖤🖤💔💔💔💔😭😭😭
Sublime à pleurer
Magnifique ❤
Dieu que c’est beau !
J'ADORE !
fabuleux
Baudelaire Ferré Murat.. Enorme !! et non ça ne fait pas BFM digne vassal des démons..
Contrairement à ce qui est souvent écrit pour cette chanson, elle n'est pas inédite, Léo ferré l'avait enregistré dans le double album " On n'est pas sérieux quand on a 17 ans " , et judicieusement rattaché à " Bien loin d'ici" où Baudelaire parle de Dorothée dans ce poème.
"la belle Dorothée" étant de la prose dans le livre " le spleen de Paris".
Si les arrangements, plus modernes , sont magnifiques et respectueux de la musique de L Ferré,( mon avis ) en revanche l'interprétation est trop inaudible à mon goût.
C'est d'ailleurs la cause qui a fait que je n'ai pas trop "approfondi" l'œuvre de JL Murat , et depuis son décès, des tas de YT me sortent avec des prestations tout à fait audibles et magnifiques.
Mais lorsque le live est inaudible, le studio est souvent correct, grâce aux réglages inévitables.
JL Murat se rapproche un peu de Bertin défenseur d'un terroir et de la chanson Francophone hors chaud business, et un peu de Leprest qui expliquait, comme Murat, qu'il assemblait des mots comme un artisan le ferait avec tenon et mortaise !
Et c'est pour cette raison ( audible) que je colle le texte pour lire en même temps, ce qui me génère parfois des sons magnifiquement mis sur un mot ou une fin de mot, car la chanson c'est paroles et musique et non musique comme on l'entend de plus en plus souvent.
Merci du partage .
L’Examen de Minuit
La pendule, sonnant minuit,
Ironiquement nous engage
À nous rappeler quel usage
Nous fîmes du jour qui s’enfuit :
- Aujourd’hui, date fatidique,
Vendredi, treize, nous avons,
Malgré tout ce que nous savons,
Mené le train d’un hérétique.
Nous avons blasphémé Jésus,
Des Dieux le plus incontestable !
Comme un parasite à la table
De quelque monstrueux Crésus,
Nous avons, pour plaire à la brute,
Digne vassale des Démons,
Insulté ce que nous aimons
Et flatté ce qui nous rebute ;
Contristé, servile bourreau,
Le faible qu’à tort on méprise ;
Salué l’énorme Bêtise,
La Bêtise au front de taureau ;
Baisé la stupide Matière
Avec grande dévotion,
Et de la putréfaction
Béni la blafarde lumière.
Enfin, nous avons, pour noyer
Le vertige dans le délire,
Nous, prêtre orgueilleux de la Lyre,
Dont la gloire est de déployer
L’ivresse des choses funèbres,
Bu sans soif et mangé sans faim ! ...
- Vite soufflons la lampe, afin
De nous cacher dans les ténèbres !