Pour l'instant, au sujet du NFP, le PS n'a rien trahi du tout à mes yeux (mais évidemment, avec eux, il y a un sacré historique) et c'est encore moins le cas pour les Écologistes. Peut-être que certains membres ont commencé à retourner leurs vestes mais ce n'est pas le parti dans son ensemble qui aurait "trahi", puisque pour le moment il reste ferme et personne n'est parti. Il me semble que l'on peut s'opposer à une candidature (Bello) sans pour autant abandonner les classes populaires. On verra bien comment ça va évoluer. Roussel je peux comprendre qu'il soit vu comme un traitre, mais il ne me semble pas que ce soit le cas de l'ensemble de son parti ou du groupe GDR à l'assemblée. De toute façon il faudra toujours maintenir au moins un peu de social-démocratie sinon la gauche ne sera jamais majoritaire. Qu'on le veuille ou non, sans le PS, le groupe du NFP serait bien moins grand aujourd'hui, car indéniablement ils arrivent à convaincre des électeurs centristes. Pour moi il est infiniment important que la gauche s'attaque vraiment aux problèmes des classes populaires et applique la plus grand partie possible du programme du NFP, et qu'elle aille convaincre les classes ouvrières, entre autres, qui ont parfois voté RN. Or il ne faut pas non plus oublier de protéger "sa droite" car sinon ils perdront les électeurs qu'ils gagnent ailleurs. Mais les centristes ne sont pas opposés aux mesures drastiques pour les classes populaires, il faut simplement qu'eux aussi y trouvent leur compte. Bref je pense qu'il ne faut pas partir défaitistes, personnellement je ne crois pas que la sociale démocratie de centre gauche soit un ennemi de la gauche plus populaire, car même si sous Hollande c'était l'un en dépit de l'autre, les deux approches ne me paraissent pas absolument incompatibles (même si je ne suis pas hyper familier avec ces différents concepts). Ah et surtout ne pas voter ne sert à rien, donc allez voter, ne serais-ce que pour éviter le pire. La situation serait bien pire si le RN avait obtenu la majorité absolue il y a deux semaines. EDIT : Apparemment la sociale-démocratie sous-entend souvent libéralisme économique. En effet c'est pas bien compatible avec d'autres nuances de gauche. Mais je ne sais pas si le PS est très attaché à ça, et c'est certainement pas le cas des Écologistes et du PCF. De toutes façon le programme du NFP c'est pas du libéralisme, donc si tout le monde reste uni ça devrait aller (et ça, ça reste à voir).
Je pense que vous ne comprenez pas bien ce qu'est le PS, son histoire et ses trahisons. Le libéralisme économique est complètement contraire aux valeurs de gauche, car il implique une politique qui favorise les entreprises, ce qui sous entend l'exploitation des salariés. Je vous invite à vous renseigner sur toutes les mesures prises sous Hollande dans ce sens, ce n'est pas pour rien que les controversées loi Travail et loi Macron qui ont été adoptés sans vote (49.3) ou encore le recul du départ à la retraite passant de 60 à 62 par exemple. Le Pacte responsabilité, où on a donné encore une fois de l'argent aux entreprises en échange d'embauche mais raté, elles n'ont pas embauché et le chômage à augmenté. Aussi les lois à l'encontre des libertés individuelles suite aux attentats du bataclan et qui maintenant sont utilisées pour censurer et faire pression les contestataires du pouvoir en place. C'est qu'un petit résumé mais il y a aussi la politique internationale qui n'est pas en reste. Les électeurs centristes ne votent pas le PS ils votent à droite, et si on doit compter sur eux pour gagner, ça veut dire être de droite et non de gauche, donc c'est un peu le serpent qui se mord la queue là. À bon entendeur
@@sasousousa5071 J'ai justement fait ce commentaire car pas plus tard qu'hier soir j'ai passé un temps certain à regarder ce qui n'avait pas fonctionné avec Hollande (à peu près tout). Il n'a pas appliqué les grands axes de gauche de son programme, ou les a fortement dilué, et a entrainé le pays (avec un bon nombre de futurs macronistes) vers le libéralisme économique (qui est évidemment contraire à la gauche, je suis d'accord), la répression policière, la retraite toujours plus tardive, la compétition, et même le racisme d'une certaine manière (avec la chasse aux Roms notamment). Bref, des choses de droite. Il me semble toutefois que cela n'est pas représentatif de l'histoire du parti socialiste, qui me semble avoir été bien plus engagé pour les ouvriers, véritablement opposé au monde de la finance, davantage "de gauche". Je n'ai cependant pas une vue d'ensemble et vous semblez évoquer un nombre important d'autres trahisons qui doivent certainement faire que beaucoup ne croient pas à une rédemption du PS. Reste que Hollande représente l'aile la plus à droite du PS, avec Delga ou Cazeneuve, il me semble, alors que l'aile gauche du PS semble sincèrement se préoccuper du sort des plus précaires, entre autres. Pour les centristes qui votent à gauche il n'est peut-être pas correct de qualifier ces électeurs de centristes (plutôt centre gauche, peut-être), mais je vous assure qu'il y en a un certain nombre. C'est ce que je connais un peu dans ma famille et qui est relativement courant là où je vis : des gens qui ont à peu près toujours voté PS et qui ne risqueraient pas de voter pour une union de la gauche de laquelle ils ne feraient pas partie. Et en parlant de centristes je voulais aussi faire référence aux duels PS-RN que l'on a récemment pu voir, où les centristes se reportent assez facilement sur le PS tandis que c'est beaucoup plus complexe quand le parti de gauche est "plus à gauche". Après en effet, une victoire avec les voix de ceux qui ont voté à gauche pour éviter le RN, ce n'est pas tenable en maintenant une politique véritablement à gauche. Donc ça pose problème. Pour ma part, même si, vous avez raison, je ne connais pas très bien le PS, il ne me viendrait pas à l'idée de voter pour eux sauf s'ils étaient la seule option (union de la gauche, élections départementales, seul candidat crédible à gauche, etc.). Je les trouve bien trop centristes, ils m'énervent régulièrement, il n'y a pas de constance, etc. Mais s'ils sont stigmatisés à chaque fois qu'ils s'allient avec plus à gauche qu'eux, ils vont nous quitter encore plus facilement et on sera encore plus loin d'une politique de gauche. Donc sans forcément les soutenir, je pense qu'il est important de les supporter pour éviter le pire. Même si leur histoire fait peut-être apparaître cela comme voué à l'échec.
Merci !!! Bien dit !!!
Tu t’améliores en montage ! Continue comme ça !!
Nouveau banger
Heureusement qu'il y a Olivier Faure pour les tenir un peu
basé
Gg tchio
quelle sociologie prend les décisions politique, c'est ça la clef. La social-democratie agit selon ses interets de classe
Pour l'instant, au sujet du NFP, le PS n'a rien trahi du tout à mes yeux (mais évidemment, avec eux, il y a un sacré historique) et c'est encore moins le cas pour les Écologistes. Peut-être que certains membres ont commencé à retourner leurs vestes mais ce n'est pas le parti dans son ensemble qui aurait "trahi", puisque pour le moment il reste ferme et personne n'est parti. Il me semble que l'on peut s'opposer à une candidature (Bello) sans pour autant abandonner les classes populaires. On verra bien comment ça va évoluer. Roussel je peux comprendre qu'il soit vu comme un traitre, mais il ne me semble pas que ce soit le cas de l'ensemble de son parti ou du groupe GDR à l'assemblée.
De toute façon il faudra toujours maintenir au moins un peu de social-démocratie sinon la gauche ne sera jamais majoritaire. Qu'on le veuille ou non, sans le PS, le groupe du NFP serait bien moins grand aujourd'hui, car indéniablement ils arrivent à convaincre des électeurs centristes.
Pour moi il est infiniment important que la gauche s'attaque vraiment aux problèmes des classes populaires et applique la plus grand partie possible du programme du NFP, et qu'elle aille convaincre les classes ouvrières, entre autres, qui ont parfois voté RN. Or il ne faut pas non plus oublier de protéger "sa droite" car sinon ils perdront les électeurs qu'ils gagnent ailleurs. Mais les centristes ne sont pas opposés aux mesures drastiques pour les classes populaires, il faut simplement qu'eux aussi y trouvent leur compte.
Bref je pense qu'il ne faut pas partir défaitistes, personnellement je ne crois pas que la sociale démocratie de centre gauche soit un ennemi de la gauche plus populaire, car même si sous Hollande c'était l'un en dépit de l'autre, les deux approches ne me paraissent pas absolument incompatibles (même si je ne suis pas hyper familier avec ces différents concepts).
Ah et surtout ne pas voter ne sert à rien, donc allez voter, ne serais-ce que pour éviter le pire. La situation serait bien pire si le RN avait obtenu la majorité absolue il y a deux semaines.
EDIT : Apparemment la sociale-démocratie sous-entend souvent libéralisme économique. En effet c'est pas bien compatible avec d'autres nuances de gauche. Mais je ne sais pas si le PS est très attaché à ça, et c'est certainement pas le cas des Écologistes et du PCF. De toutes façon le programme du NFP c'est pas du libéralisme, donc si tout le monde reste uni ça devrait aller (et ça, ça reste à voir).
Je pense que vous ne comprenez pas bien ce qu'est le PS, son histoire et ses trahisons. Le libéralisme économique est complètement contraire aux valeurs de gauche, car il implique une politique qui favorise les entreprises, ce qui sous entend l'exploitation des salariés. Je vous invite à vous renseigner sur toutes les mesures prises sous Hollande dans ce sens, ce n'est pas pour rien que les controversées loi Travail et loi Macron qui ont été adoptés sans vote (49.3) ou encore le recul du départ à la retraite passant de 60 à 62 par exemple. Le Pacte responsabilité, où on a donné encore une fois de l'argent aux entreprises en échange d'embauche mais raté, elles n'ont pas embauché et le chômage à augmenté. Aussi les lois à l'encontre des libertés individuelles suite aux attentats du bataclan et qui maintenant sont utilisées pour censurer et faire pression les contestataires du pouvoir en place. C'est qu'un petit résumé mais il y a aussi la politique internationale qui n'est pas en reste. Les électeurs centristes ne votent pas le PS ils votent à droite, et si on doit compter sur eux pour gagner, ça veut dire être de droite et non de gauche, donc c'est un peu le serpent qui se mord la queue là. À bon entendeur
@@sasousousa5071 J'ai justement fait ce commentaire car pas plus tard qu'hier soir j'ai passé un temps certain à regarder ce qui n'avait pas fonctionné avec Hollande (à peu près tout). Il n'a pas appliqué les grands axes de gauche de son programme, ou les a fortement dilué, et a entrainé le pays (avec un bon nombre de futurs macronistes) vers le libéralisme économique (qui est évidemment contraire à la gauche, je suis d'accord), la répression policière, la retraite toujours plus tardive, la compétition, et même le racisme d'une certaine manière (avec la chasse aux Roms notamment). Bref, des choses de droite.
Il me semble toutefois que cela n'est pas représentatif de l'histoire du parti socialiste, qui me semble avoir été bien plus engagé pour les ouvriers, véritablement opposé au monde de la finance, davantage "de gauche". Je n'ai cependant pas une vue d'ensemble et vous semblez évoquer un nombre important d'autres trahisons qui doivent certainement faire que beaucoup ne croient pas à une rédemption du PS. Reste que Hollande représente l'aile la plus à droite du PS, avec Delga ou Cazeneuve, il me semble, alors que l'aile gauche du PS semble sincèrement se préoccuper du sort des plus précaires, entre autres.
Pour les centristes qui votent à gauche il n'est peut-être pas correct de qualifier ces électeurs de centristes (plutôt centre gauche, peut-être), mais je vous assure qu'il y en a un certain nombre. C'est ce que je connais un peu dans ma famille et qui est relativement courant là où je vis : des gens qui ont à peu près toujours voté PS et qui ne risqueraient pas de voter pour une union de la gauche de laquelle ils ne feraient pas partie. Et en parlant de centristes je voulais aussi faire référence aux duels PS-RN que l'on a récemment pu voir, où les centristes se reportent assez facilement sur le PS tandis que c'est beaucoup plus complexe quand le parti de gauche est "plus à gauche". Après en effet, une victoire avec les voix de ceux qui ont voté à gauche pour éviter le RN, ce n'est pas tenable en maintenant une politique véritablement à gauche. Donc ça pose problème.
Pour ma part, même si, vous avez raison, je ne connais pas très bien le PS, il ne me viendrait pas à l'idée de voter pour eux sauf s'ils étaient la seule option (union de la gauche, élections départementales, seul candidat crédible à gauche, etc.). Je les trouve bien trop centristes, ils m'énervent régulièrement, il n'y a pas de constance, etc. Mais s'ils sont stigmatisés à chaque fois qu'ils s'allient avec plus à gauche qu'eux, ils vont nous quitter encore plus facilement et on sera encore plus loin d'une politique de gauche. Donc sans forcément les soutenir, je pense qu'il est important de les supporter pour éviter le pire. Même si leur histoire fait peut-être apparaître cela comme voué à l'échec.