Avec Benjamin Tremblay, la relève est assurée. Grâce à son talent et à votre travail collectif, je retrouve confiance en l’avenir de cette humanité et en le journalisme indépendant. Hâte de vous suivre dans vos enquêtes approfondies sur la géopolitique et au-delà. Les politiques actuelles m’avaient écœuré du débat international, mais avec "7 jours sur terre", vos analyses éclairées m’apportent un sentiment de clarté et de sérénité. À chaque intervention de ce jeune homme, on en redemande ! Vous redonnez de l’espoir à ceux qui, comme moi, cherchent des sources fiables et honnêtes dans un monde souvent biaisé. Merci infiniment à votre équipe pour l’excellence de votre travail et votre dévouement à produire une communication audiovisuelle d’une telle qualité. Continuez à éclairer nos esprits et à porter haut les valeurs du journalisme indépendant !
Excellente entrevue, merci beaucoup! Seru, on apprécierait grandement si tu pouvais traduire en français les expressions de tes influences extérieures. (PBD et autres).
Ces politiciens égocentriques ne s'en foutrent pas des gens, depuis ces égos ont satisfaits, c'est ce qui compte pour eux, pendant les misères des peuples se déteriorent de plus en plus chaque jour.
Les relations diplomatiques se font entre partenaires équilibrés et à droit égaux. Mais des qu'il s'agit d'espheres d'influences .On a qu' à récolter domination, l'humiliation et enfin l'ocupation. Nos politiciens haïtiens sans doute ne savent pas cela.
Je constate en effet que mon empathie est gravement dégradée. Mais ceux qui n'en ont rien à chier des vies humaines en majorité et en situation de pouvoir n'en méritent plus d'empathie. Ce sont eux qui ont vidé la ressource à un rythme trop rapide sans donner le temps de récupérer.
Pourquoi Haïti a commencé et demeure pauvre (pt 1 de 3). Pendant ses jours coloniaux, les plantations d'esclaves d'Haïti fournissaient plus de la moitié du sucre mondial. Mais après que les esclaves ont obtenu leur liberté du régime brutal et que le pays a déclaré son indépendance en 1804, le sucre a disparu de l'économie alors que de petites exploitations produisaient du café, de l'agriculture vivrière et de la nourriture pour les marchés locaux. En 1950, lorsque Haïti produisait au moins un peu de sucre, ses exportations étaient loin derrière celles des pays comparables : les exportations de sucre à Porto Rico étaient 35 fois plus élevées, et en République dominicaine elles étaient 14 fois plus élevées. Une explication courante de la résistance d'Haïti à produire du sucre est que la culture haïtienne a rejeté l'industrie en raison des traumatismes historiques associés. Cependant, les Haïtiens allaient en République dominicaine, à Cuba, voire à Porto Rico pour récolter la canne à sucre, donc il n'y avait pas vraiment de stigmatisation culturelle envers l'industrie sucrière. Un contributeur majeur à l'incapacité d'Haïti à restaurer son économie sucrière était les institutions historiques de droits de propriété qui créaient des coûts de transaction significatifs pour démarrer des fermes à grande échelle. Trois institutions de droits de propriété post-Indépendance : (1) une grande redistribution des anciennes plantations françaises ; (2) des schémas d'héritage sur les terres paysannes qui donnaient à chaque membre de la famille un droit de veto sur leur vente ; et (3) une interdiction constitutionnelle pour les étrangers de posséder des terres en Haïti. Mais les institutions de droits de propriété en Haïti sont importantes car elles n'ont pas été établies par des colons ; au contraire, elles ont été créées par une nation nouvellement indépendante en réaction aux colons. Ce sont des institutions post-coloniales. De 1900 à 1960, le sucre représentait 76 pour cent de la valeur d'exportation de Cuba, 51 pour cent de celle de la République dominicaine, 46 pour cent de celle de Porto Rico, et 26 pour cent de celle de la Jamaïque. Le sucre ne contribuait qu'à 5 pour cent des exportations d'Haïti. Moins de 10% de la production de sucre d'Haïti était exportée alors que pour les autres pays des Caraïbes environ 90% l'était. Depuis 1987 (disparition de l'HASCO), le sucre en Haïti est devenu une culture commerciale pratiquée par les paysans plutôt que par de grandes plantations à grande échelle. Exportation de Sucre (Million livres) ........Haiti....Dom.Rep....P.Rico....Jamaica.....Cuba 1900______1_______150________200_________2_______1,000 1910______1_______250________500_________3_______2,000 1920______2_______300________700________10_______5,000 1930______3_______550______1,000________50_______2,000 1940______4_______700______1,500_______200_______4,500 1950______5_______900______1,600_______400_______7,000 In 2014, café: Country__________________Haiti______Dom.Rep.____Cuba______Jamaica Production (tonnes)______19,500_____13,500______9,000_____1,620 Export (tonnes)_________120______1,020________660_____1,320 Export/Production (%)_______0.6________7.6________7.3______81.5 Population (M)_____________10.4_______10.3_______11.3_______2.8 superficie (1000 km^2)_____27.8_______48.7______110.9______11.0
L'économie haïtienne a été profondément marquée par les interventions étrangères et l'embargo économique imposé après son indépendance en 1804. Ces ingérences, combinées à la dette imposée par la France, les embargos, et les interventions politiques et économiques des États-Unis, de la France, et du Canada, ont constitué un lourd fardeau pour Haïti, impactant durablement son développement. 1. La dette de l’indépendance (1825) Après sa victoire contre les troupes françaises en 1804, Haïti est devenu le premier pays noir indépendant. Cependant, en 1825, sous la menace d'une nouvelle invasion militaire, la France a imposé à Haïti une « dette de l’indépendance » de 150 millions de francs-or (réduite plus tard à 90 millions), un montant astronomique pour l'époque, destiné à indemniser les colons français ayant perdu leurs plantations et esclaves. Cette dette fut l'une des premières dans l’histoire à être imposée à un pays indépendant et a obligé Haïti à emprunter à des taux d’intérêt élevés, plongeant le pays dans une crise de dette qui a freiné son développement pendant des décennies. Les paiements de cette dette ont nécessité environ 80 % des revenus du gouvernement haïtien pendant plus de cinquante ans, limitant les investissements dans les infrastructures, l'éducation, et les services publics. Bien que des appels aient été faits pour le remboursement ou l’annulation de cette dette historique, ni la France ni les États-Unis n’ont répondu favorablement à ce jour. 2. Embargo et isolation diplomatique L’indépendance d’Haïti a été perçue comme une menace par de nombreuses nations esclavagistes, dont les États-Unis, qui n’ont reconnu la souveraineté haïtienne qu’en 1862. Avant cette reconnaissance, Haïti a fait face à un embargo économique sévère qui a limité son accès aux marchés internationaux et a contribué à son isolement diplomatique. Cette marginalisation a freiné son développement économique, en l’empêchant de commercer librement et en la contraignant à des accords désavantageux avec des intermédiaires étrangers. 3. L’occupation américaine (1915-1934) En 1915, les États-Unis ont envahi Haïti sous prétexte de stabiliser le pays face aux troubles politiques internes. Cette occupation, qui a duré jusqu'en 1934, visait en réalité à protéger les intérêts américains, y compris le contrôle des banques et des ressources naturelles. Les États-Unis ont réorganisé l’économie haïtienne pour servir leurs intérêts, introduisant un système agricole axé sur l’exportation et contrôlant directement les finances de l’État haïtien. Ce contrôle a permis aux États-Unis de garantir les paiements de la dette extérieure d’Haïti, mais a également eu pour effet de transformer l’économie haïtienne en un système dépendant des exportations, sans bénéfice direct pour la majorité des Haïtiens. 4. L'influence des États-Unis, de la France et du Canada dans les décennies récentes Depuis les années 1990, l’ingérence des États-Unis, de la France et du Canada dans les affaires haïtiennes s'est intensifiée. Haïti, en tant que nation économiquement vulnérable, a été la cible de multiples interventions sous couvert d’aide au développement et de programmes de stabilisation. Cependant, ces initiatives ont souvent été critiquées pour leurs effets négatifs et leur manque de concertation avec les populations locales. a. L'influence des Clinton et de l’aide internationale L’influence de Bill et Hillary Clinton sur Haïti, particulièrement après le tremblement de terre de 2010, illustre les contradictions de l’aide internationale. Bill Clinton, en tant qu'envoyé spécial des Nations Unies en Haïti, et la Fondation Clinton ont supervisé une aide de plusieurs milliards de dollars destinée à la reconstruction d’Haïti. Cependant, cette aide a souvent été orientée vers des projets favorisant les intérêts étrangers, notamment des zones franches pour la production textile qui n'ont pas offert de salaires viables aux travailleurs haïtiens. L’approche néolibérale de développement prônée par les Clinton et les autres agences internationales a favorisé les entreprises étrangères plutôt que le développement d’une industrie haïtienne indépendante. b. Les pressions pour un remboursement de la dette historique Les demandes répétées d’Haïti pour que la France rembourse la dette de l’indépendance sont restées sans réponse officielle. En 2003, le président haïtien Jean-Bertrand Aristide a fait une demande formelle de restitution, estimée à plus de 21 milliards de dollars en valeurs actuelles. Cependant, cette demande a été largement ignorée par la France. Les États-Unis, qui avaient également imposé des sanctions et embargos contre Haïti au cours de son histoire, n’ont pas non plus manifesté d’intention de reconnaître leur responsabilité dans l’impact négatif de ces interventions. 5. Conséquences économiques et sociales de l’ingérence Les ingérences politiques et économiques ont laissé Haïti dans une situation de dépendance financière et de sous-développement. La transformation de l’économie haïtienne en un système axé sur l’exportation agricole et la sous-traitance, principalement contrôlée par des intérêts étrangers, a favorisé les investisseurs étrangers aux dépens du bien-être de la population locale. L’instabilité politique exacerbée par ces interventions a également contribué à l’érosion des institutions et à une pauvreté endémique. En outre, les politiques néolibérales imposées par les créanciers internationaux, y compris le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, ont contribué à affaiblir l’agriculture et les petites industries locales. Les subventions accordées aux industries agricoles américaines, par exemple, ont permis l'importation de riz à bas prix en Haïti, détruisant ainsi les moyens de subsistance des agriculteurs haïtiens. Conclusion Depuis son indépendance, Haïti a été confronté à une série d’interventions étrangères qui ont freiné son développement économique et social. La dette de l’indépendance, les embargos, l’occupation américaine, et les récentes ingérences politiques et économiques de la France, des États-Unis et du Canada ont tous contribué à maintenir Haïti dans un état de dépendance. Tandis que les appels à la restitution de la dette historique et à une aide respectueuse des priorités haïtiennes se poursuivent, il est essentiel de reconnaître ces injustices historiques pour envisager un avenir dans lequel Haïti pourrait enfin réaliser son plein potentiel.
@@lofimusic4102 Pourquoi Haïti a commencé et demeure pauvre (pt 4 de 11). Réponse à certaines objections marxistes. (1) En 1804, il y avait des embargos contre Haïti par la France, l'Angleterre et les États-Unis. Cependant, ces embargos étaient assez poreux puisque les commerçants privés (anglais, français, américains, espagnols) faisaient encore du commerce avec Haïti. En 1807, l'Angleterre a aboli la traite transatlantique des esclaves et en 1808, l'Angleterre a levé l'embargo contre Haïti; en 1814, plus de 80 % du commerce haïtien se faisait avec l'Angleterre. De plus, dans les années 1800, l'Angleterre et l'Espagne étaient en guerre avec la France, donc peu d'efforts navals militaires étaient concentrés sur Haïti. Haïti n'avait pas de marine militaire, pas de marine marchande, donc Haïti n'avait pas la capacité de poursuivre le commerce marchand ni de projeter une puissance navale militaire de manière autonome. Haïti était à la merci des autres pour le commerce maritime. Même avant que l'Angleterre ne lève officiellement l'embargo (1808), elle fournissait à Haïti des canons et d'autres équipements d'artillerie. L'Angleterre était en guerre avec la France et "l'ennemi de mon ennemi est mon ami". (2) De nombreuses nations, lorsqu'elles sont nouvellement établies, n'ont pas reçu de "panier de bienvenue" de la part de la communauté des Nations. La naissance des États-Unis a été saluée par une guerre avec l'Angleterre. La naissance d'Israël a été saluée par une guerre avec les nations arabes. Les États-Unis ont reconnu l'URSS en 1933 et l'URSS a été établie en 1917. Pourtant, il y avait du commerce USA-URSS avant 1933. Les États-Unis ont reconnu la République populaire de Chine en 1979 et la RPC a été établie en 1949. Pourtant, il y avait du commerce USA-RPC avant 1979. Ces échanges se produisent malgré les différences idéologiques. Ces échanges se produisent parce que l'URSS et la RPC avaient des biens/services à offrir à la communauté des Nations. En 1804, Haïti avait complètement détruit son infrastructure économique et avait peu à offrir pour commercer avec la communauté des Nations. (3) L'occupation américaine de 1915-1934 n'a pas appauvri Haïti. Au contraire, les Américains ont reconstruit l'infrastructure dégradée d'Haïti : 180 ponts ont été construits; le barrage de Péligre (source de jusqu'à la moitié de l'électricité de la nation) a été commencé; Port-au-Prince a été la première ville des Caraïbes/Amérique latine à avoir un système de téléphonie à numérotation automatique; l'Hôpital général de Port-au-Prince a été construit; 10 autres hôpitaux ont été construits en dehors de Port-au-Prince; 1000 miles de routes ont été construits; le premier Collège agricole a été établi à Damiens; Jacmel a été la première ville des Caraïbes à être électrifiée; la Marine américaine a construit environ 150 cliniques rurales; des phares ont été construits; les ports ont été dragués, etc. Mais, mais, mais les corvées !!! Les Américains ont utilisé le TRAVAIL FORCÉ pour construire les routes !!! Non. Les lois de la corvée étaient en vigueur par le gouvernement haïtien depuis 1804. Comme de nombreuses communautés ne peuvent pas payer leurs impôts en argent, elles paient ces impôts en entretenant les routes près de leurs localités. Les lois de la corvée étaient dérivées du droit romain antique. Les communautés ne payaient pas leurs impôts, avec pour conséquence que les routes étaient gravement dégradées. Les Américains ne faisaient qu'appliquer la loi haïtienne ; les communautés délinquantes fiscales devaient payer leur dette par le travail. Personne n'aime payer des impôts sous quelque forme que ce soit. Il est cruel et inhumain de faire payer les délinquants fiscaux (l'horreur !!!). Pourtant, de 1915 à 1934, Haïti restait une économie à faible exportation. Il y avait quelques compagnies américaines présentes comme United Fruit, mais leurs opérations étaient petites comparées à leurs opérations en Amérique centrale. 3 principales raisons : (a) Restrictions légales sur les étrangers possédant des terres en Haïti (b) la plupart des terres cultivées étaient détenues par de petits agriculteurs (c) les petits agriculteurs ne travaillaient pas avec les compagnies américaines. En Amérique centrale, la plupart des terres cultivées étaient détenues par quelques oligarques et ces oligarques travaillaient avec les compagnies américaines. Pourtant, de 1915 à 1934, les exportations par habitant d'Haïti comparées au reste des Caraïbes ont plus que doublé, passant de 8 % (1915) à 18 % (1934); ce ratio est de 60 % (1820), 5 % (2005). (4) Conflit de visions entre la population (anciens esclaves) et l'élite haïtienne (blancs, métis, noirs). Les anciens esclaves ne voulaient rien de plus qu'un morceau de terre et le cultiver pour leurs besoins de base. Essentiellement, les anciens esclaves voulaient une économie de subsistance, une économie de survie. La construction de la nation n'était pas dans l'esprit des anciens esclaves. La construction de la nation était dans l'esprit des élites qui savaient parfaitement bien que Haïti ne pouvait pas être totalement autosuffisant et devait donc reconstruire l'économie pour produire des biens et des services à échanger avec d'autres nations. L'élite voulait reconstruire le système des plantations et les anciens esclaves ne voulaient rien de tout cela!!! Henri Christophe (noir) a pu imposer le système des plantations dans le Nord mais au prix de susciter la colère de la classe paysanne (anciens esclaves). La colère paysanne est devenue si grande qu'Henri Christophe s'est suicidé en 1820. Ironiquement, le nord d'Haïti sous Christophe (noir) est devenu plus riche (relativement) que le sud d'Haïti sous Pétion (mulâtre) qui prônait la redistribution des terres et non le système des plantations. (5) Les marxistes passent sous silence l'occupation de la République dominicaine par Haïti. Pourquoi ? Parce que cela ne correspond pas au récit d'Haïti en tant que victime innocente. Haïti a occupé la République dominicaine de 1821 à 1844. Le président haïtien Boyer a confisqué tous les biens de l'Église, toutes les terres appartenant aux Blancs et a expulsé tout le clergé étranger. Oh, mais c'était la deuxième invasion d'Haïti ; en 1805, l'armée haïtienne a envahi la République dominicaine, atteint Saint-Domingue, et a fait une retraite rapide en utilisant les tactiques de destruction et de brûlure très prisées par J.J Dessalines. En chemin, 500 personnes ont été décapitées à Moca, et 400 autres ont été décapitées à Santiago (Dessalines aime le "coupé têt"). Pourquoi la retraite ? Il y avait des rapports selon lesquels une flottille française se dirigeait vers Port-au-Prince. Même après 1844, les Haïtiens n'ont pas abandonné ; pendant les 12 années suivantes, il y eut plusieurs petites incursions militaires en République dominicaine. Le militarisme, combiné à une économie de subsistance, approfondit la pauvreté. Mais, mais, mais Haïti n'a pas envahi la RD, Haïti a occupé la RD par INVITATION !!! Oui. En 1915, les États-Unis ont occupé Haïti par INVITATION. En 1938, l'Allemagne a occupé l'Autriche par INVITATION. En 2014, la Russie a occupé la Crimée par INVITATION. La fête de l'indépendance en RD célèbre l'indépendance d'Haïti, pas de l'Espagne. (6) Réparations à la France : le croquemitaine préféré des marxistes. Les réparations étaient-elles la cause fondamentale de la pauvreté d'Haïti ? Réponse : NON. Haïti était déjà enraciné dans la pauvreté en 1826 lorsque la France a exigé des réparations. N'oubliez pas que la demande de réparations de 1826 était la TROISIÈME demande ; les 2 précédentes ont été faites à Christophe (refusé), à Pétion (refusé). La troisième fois a été la bonne pour la France. L'invasion de la République dominicaine (RD) par Haïti en 1821 était une erreur stratégique. L'aventurisme militaire et une économie moribonde formaient un mélange très mauvais. La France n'était pas stupide. Après 5 ans d'Haïti embourbé dans le bourbier de la RD, la France est réapparue (encore !) et a fait la demande de réparations. Haïti ne peut pas combattre à la fois les Français et les Dominicains. Haïti a décidé de payer des réparations. La France n'a demandé qu'une année de production coloniale. En 1820, la production d'Haïti n'était que d'1/20 de la production coloniale ; qu'il ait fallu à Haïti plus de 100 ans pour payer les réparations n'est pas une surprise. De 1826 à 1844, Haïti a pillé la RD de ses richesses pour payer autant que possible les réparations. (7) Souvent, les programmes politiquement motivés n'apportent aucun progrès économique ou social. Ce qui fait du bien n'apporte généralement rien de bon. Adopter la victimisation (politiquement populaire en 2024) n'apporte aucune sorte de prospérité. Devenir une victime et gagner un prix !!! Victimes du monde entier, unissez-vous !!!
@@lofimusic4102 L'indépendance pour l'indépendance est un concept absurde. Demandez-vous : quel est le but de l'indépendance ? Quel est l'objectif ultime : gagner la guerre ? gagner la paix ? Depuis 1804, Haïti perd la paix. Un enfant de 5 ans est insensé de chercher l'indépendance vis-à-vis de ses parents. Oui, la France était de terribles parents. Il n'y a jamais eu de services internationaux de protection de l'enfance pour les nations. Ainsi, Haïti, l'enfant de 5 ans, s'est retrouvé entre le marteau et l'enclume. Mauvais karma pour Haïti. Haïti est toujours coincé entre le marteau et l'enclume en raison de sa propre mauvaise gouvernance. En 1804, Haïti s'est retrouvé dans une position délicate : une nation sans esclaves parmi des nations esclavagistes. L'attitude de l'Espagne, des États-Unis, de l'Angleterre envers Haïti n'était pas hostile (aucun d'eux n'a attaqué Haïti après 1804; l'Espagne et l'Angleterre étaient occupées à combattre la France et Haïti ne faisait plus partie de la France) mais de prudence (la France a perdu Saint-Domingue). Étant donné qu'Haïti n'avait pas de puissance navale, l'attitude de prudence est devenue une indifférence. Les deux plus grandes exportations de Saint-Domingue : le sucre et le café. Cuba devenait le roi du sucre. La Colombie et le Brésil devenaient les rois du café. Pendant ce temps, Haïti vendait son acajou, accélérant la déforestation. Aucune nation, passée ou présente, n'est 100% autosuffisante et doit donc commercer de manière non militaire avec d'autres nations. Haïti devait se rendre utile, pas un fardeau, à la communauté des nations. Une nation indépendante est une véritable nation même si d'autres nations ne la reconnaissent pas comme telle. Regardez Taïwan : malgré le fait de ne pas être officiellement reconnu par de nombreux pays, TOUS les pays veulent commercer avec Taïwan. Taïwan est un atout pour la communauté des nations. On ne peut pas en dire autant d'Haïti. Mais, mais, mais Taïwan n'a pas eu à souffrir la torture de l'esclavage colonial à la française !!! Raté. Le point de Taïwan, qui a souffert du colonialisme japonais, est que même lorsqu'il est l'objet de la campagne de la République populaire de Chine pour délégitimer Taïwan aux yeux du monde international, Taïwan prospère toujours. Mais jouons aux Jeux olympiques des victimes. La Corée du Sud a traversé la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée et en 1953, la Corée du Sud était dans un état physique bien pire que Haïti en 1804. Pourtant aujourd'hui (2024 AD), la Corée du Sud est en bien meilleure forme que Haïti. La principale différence : en 1954, les Coréens étaient plus éduqués et civilisés que les anciens esclaves haïtiens de 1804 qui étaient totalement non éduqués et à peine domestiqués. Haïti avait 200 ans pour civiliser sa population et aucune puissance étrangère n'a empêché la domestication du peuple haïtien.
@@lofimusic4102 Haïti a été un pays à faible exportation depuis 1804. En 2022 après J.-C., l'exportation par habitant en Haïti n'est que de 1/20 de l'exportation par habitant dans le reste des Caraïbes (à l'exception de Cuba qui est devenue une économie communiste en effondrement). En 1820 après J.-C., l'exportation par habitant en Haïti était de 60 % de l'exportation par habitant dans le reste des Caraïbes ; mais à cette époque, les autres terres étaient des colonies. L'Angleterre accordait naturellement des conditions commerciales favorables à ses colonies, pas aux colonies espagnoles, pas à Haïti. L'Espagne accordait naturellement des conditions commerciales favorables à ses colonies, pas aux colonies britanniques, pas à Haïti. Après 1776, l'Angleterre a pris le contrôle du commerce entre Haïti et les colonies américaines. Pendant plusieurs décennies, il y a eu ce combat USA-Angleterre pour le commerce en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Haïti a été un pays à faible exportation depuis 1804 car Haïti était un pays à faible production. En 1820, l'Angleterre achetait jusqu'à 80 % des exportations haïtiennes mais, encore une fois, Haïti ne produisait pas beaucoup pour l'exportation. Avec une économie aussi faible en exportations, personne, aucune entreprise n'exploitait Haïti. À l'époque coloniale, on peut dire que la France exploitait les esclaves parce que Saint-Domingue exportait de très grandes quantités de sucre, de café, de cacao et d'indigo. Saint-Domingue était à haute exportation. Haïti a toujours été à faible exportation. Au début des années 1900, les États-Unis ont occupé à la fois Haïti et la République dominicaine. Ces deux nations ont suivi des voies radicalement différentes. On ne peut pas blâmer les États-Unis pour les problèmes d'Haïti. Pendant des décennies, l'aide étrangère a enraciné Haïti plus profondément dans la pauvreté et l'agitation sociale. Les soi-disant réparations auront le même effet que l'aide étrangère.
La géopolitique est très complexe et je pense que tout être humain sans distinction devrait s’y intéressé et vraiment savoir ce que c’est que le bien et le mal. Ce que je retiens ici est > et ça doit changer… Benjamin merci … On se rencontrera sûrement un jour……💪🏿💪🏿💪🏿
Pourquoi Haïti a commencé et demeure pauvre (pt 3 de 3). (E) Économie de subsistance. Les anciennes données historiques et récentes montrent que les exportations sont une petite partie de l'économie d'Haïti. Opter pour une économie de subsistance, une économie de survie, c'est OK. Il existe des tribus vivant selon le style de l'âge de pierre au fin fond de la forêt amazonienne et dans les jungles du Congo et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée depuis des milliers d'années. Une économie de subsistance est possible. Cependant, la Planète est peuplée de Nations Prédatrices. Heureusement pour les habitants de l'âge de pierre de l'Amazonie, de l'Afrique centrale et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, ils bénéficient de la protection militaire des pays souverains dans lesquels ils vivent. Les Amish vivent dans une économie quelque peu de subsistance et il n'y a pas de Nation Amish : la communauté Amish fait partie des États-Unis et est ainsi protégée par les États-Unis. Essayer de maintenir une puissance militaire adéquate avec une économie de subsistance ne peut pas être soutenu longtemps. (F) Le caractère de basse confiance de la société haïtienne. Les révolutions haïtienne et française ont quelques points communs : elles sont toutes deux basées sur J.E.A.R. = Jalousie, Envy (envie), Colère, Ressentiment. JEAR est le sang du Socialisme et du Communisme. La préoccupation pour "l'égalité" est la rampe de lancement pour JEAR. Les mots "égal(ité)", "démocratie" apparaissent... _________________________________Egal(ité)____Democracie US Declaration of Independence_____1_____________0 US Constitution____________________0_____________0 French Constitution 1793___________3_____________1 French Constitution 1958__________10_____________4 Haiti Constitution 1805___________3_____________0 Haiti Constitution 1987___________7_____________4 Tous les esclaves libérés en Haïti se sont vu donner une parcelle de terre, et ensuite les ennuis ont commencé. Les Anciens avaient raison : donnez à trois personnes la même somme d'argent au lever du soleil et elles deviendront inégales avant le coucher du soleil. Dessalines était en route pour s'occuper de certains spéculateurs fonciers lorsqu'il a été assassiné. Le point est le suivant : les fermes à grande échelle sont beaucoup plus efficaces que les petites fermes, et les fermes coopératives en Haïti étaient difficiles à établir et ces rares coopératives ne durent pas longtemps. Ainsi, à maintes reprises, Haïti retombe dans une économie de subsistance. Y a-t-il aujourd'hui (2024 après J.-C.) de grands propriétaires terriens (vous savez, ces oligarques méchants et cupides) ? Oui. Cependant, en 1950, 80% de la vallée de l'Artibonite (où le riz est cultivé) était encore entre les mains des petits agriculteurs. La dynamique économique nationale est toujours dominée par les petits agriculteurs. Les Amish, encore une fois. Les entreprises amish comptent généralement pas plus de 5 employés. Pourtant, ces petites entreprises se regroupent fréquemment pour des tâches importantes. L'aspect de confiance de la culture amish est rare dans la société haïtienne. Sachez que les Amish dirigent principalement une économie de subsistance, pas une économie industrielle. Si Haïti était un pays amish, Haïti se porterait beaucoup mieux. Notez que les Amish ne sont pas belliqueux et ils n'envahiraient pas la République dominicaine. >>>>> Résumé: Saint-Domingue était un super producteur de sucre à la fin des années 1700 grâce à l'agriculture à grande échelle. Puis vint l'indépendance de 1804. Réforme agraire : chacun obtient une part égale de la terre. Conséquence de la réforme agraire : agriculture à petite échelle qui entraîne au mieux une économie de subsistance, une économie de survie. Haïti a ainsi perdu le statut de super producteur de sucre et a commencé sur la voie de la pauvreté. L'agitation politique constante est caractéristique d'une société à faible confiance. La nature à faible confiance de la culture haïtienne rend difficile l'établissement d'une agriculture coopérative nécessaire à la croissance économique. Certains peuvent dire qu'Haïti n'est pas pauvre, qu'Haïti est appauvri. Pauvre. Appauvri. Le dictionnaire Merriam-Webster utilise comme exemple la phrase : « un pays peut devenir appauvri après une guerre dévastatrice ». Oui, Saint-Domingue était riche. Puis Saint-Domingue est devenu appauvri après une guerre dévastatrice. Le Saint-Domingue appauvri est devenu Haïti. Haïti a commencé pauvre et est resté pauvre pendant les 200+ années suivantes. Depuis 1804, Haïti a une économie à faible exportation, à savoir une économie de subsistance, une économie de survie. Faible exportation = pauvreté. Haute exportation = prospérité. L'économie à faible exportation était et est le souhait de la classe paysanne (ancien esclave). La démocratie en jeu : la classe majoritaire (les paysans/anciens esclaves) a prévalu sur la classe minoritaire (l'élite bourgeoise) en matière économique. L'élite (la bourgeoisie) voulait, souhaitait une économie à haute exportation mais une telle économie ne peut être réalisée sans le travail et le consentement de la classe ouvrière/paysanne (ancien esclave). En Haïti, une économie marxiste a été réalisée bien avant que les fondements du marxisme ne soient mis sur papier.
Tu n'es peut-être pas le publique cible? Les Québécois que Benjamin représente en exprimant ses pensées sont ravies. Nous n'avons pas vraiment d'autres représentants. Désolée 🤷🏼♀️ 😁
Avec Benjamin Tremblay, la relève est assurée. Grâce à son talent et à votre travail collectif, je retrouve confiance en l’avenir de cette humanité et en le journalisme indépendant.
Hâte de vous suivre dans vos enquêtes approfondies sur la géopolitique et au-delà. Les politiques actuelles m’avaient écœuré du débat international, mais avec "7 jours sur terre", vos analyses éclairées m’apportent un sentiment de clarté et de sérénité.
À chaque intervention de ce jeune homme, on en redemande ! Vous redonnez de l’espoir à ceux qui, comme moi, cherchent des sources fiables et honnêtes dans un monde souvent biaisé.
Merci infiniment à votre équipe pour l’excellence de votre travail et votre dévouement à produire une communication audiovisuelle d’une telle qualité. Continuez à éclairer nos esprits et à porter haut les valeurs du journalisme indépendant !
Depuis Haiti.
Merci! 💙❤
"Il y a un mépris qui vient avec la méconnaissance de l'histoire ". Haaaaa.... Merciii! C'est un délice de vous écouter, Benjamin Tremblay!
Magnifique ce Benjamin , homme articulé,homme informé , homme avec une connaissance incroyable ! Félicitation à vous deux !
Merci!
Benjamin, the G.O.A.T !! Team 7j sur terre
Mon québécois préféré 😅❤❤❤❤❤❤❤ merci et bonne suite
Depuis la Côte d'Ivoire 🇨🇮🇨🇮, je salut Benjamin qui fait un travail remarquable pour nous éclairer sur certains sujets de politique mondiale.
Merci de laisser Benjamin inspirer les gens !
Ce jeune m'inspire beaucoup. Très belle émission!
Benjamin Tremblay comme Premier ministre 🤩🤩🤩🤩
Benjamin de 7 jrs sur terre est excellent ! Bravo
Magnifique ce gar
Peut pas faire mieux 🤷 personnes ne l'peut. T'écoeurant ❤
belle production video
Je suis un fervent fidel de 7 jours sur terre depuis le Congo de Sassou je vous salu
Exceptionnel 👍 ! Vérités, sincérité, bravo.
Merci!
Je vais m’user du vocabulaire de ton interlocuteur: tu es une personne formidable, Ben!!
Merci!
Excellente entrevue, merci beaucoup! Seru, on apprécierait grandement si tu pouvais traduire en français les expressions de tes influences extérieures. (PBD et autres).
Mec, il faudra corriger le titre: "Benjamin Tremblay Explique Pourquoi le Venezuela Souffre...."
La spiritualité.
Il nous a abandonné sur 7jrs sur terre 😢😢😢😢😢😢😢😢
Ces politiciens égocentriques ne s'en foutrent pas des gens, depuis ces égos ont satisfaits, c'est ce qui compte pour eux, pendant les misères des peuples se déteriorent de plus en plus chaque jour.
Les relations diplomatiques se font entre partenaires équilibrés et à droit égaux. Mais des qu'il s'agit d'espheres d'influences .On a qu' à récolter domination, l'humiliation et enfin l'ocupation. Nos politiciens haïtiens sans doute ne savent pas cela.
Je constate en effet que mon empathie est gravement dégradée. Mais ceux qui n'en ont rien à chier des vies humaines en majorité et en situation de pouvoir n'en méritent plus d'empathie. Ce sont eux qui ont vidé la ressource à un rythme trop rapide sans donner le temps de récupérer.
Pourquoi Haïti a commencé et demeure pauvre (pt 1 de 3).
Pendant ses jours coloniaux, les plantations d'esclaves d'Haïti fournissaient plus de la moitié du sucre mondial.
Mais après que les esclaves ont obtenu leur liberté du régime brutal et que le pays a déclaré son indépendance en 1804, le sucre a disparu de l'économie alors que de petites exploitations produisaient du café, de l'agriculture vivrière et de la nourriture pour les marchés locaux.
En 1950, lorsque Haïti produisait au moins un peu de sucre, ses exportations étaient loin derrière celles des pays comparables : les exportations de sucre à Porto Rico étaient 35 fois plus élevées, et en République dominicaine elles étaient 14 fois plus élevées.
Une explication courante de la résistance d'Haïti à produire du sucre est que la culture haïtienne a rejeté l'industrie en raison des traumatismes historiques associés. Cependant, les Haïtiens allaient en République dominicaine, à Cuba, voire à Porto Rico pour récolter la canne à sucre, donc il n'y avait pas vraiment de stigmatisation culturelle envers l'industrie sucrière.
Un contributeur majeur à l'incapacité d'Haïti à restaurer son économie sucrière était les institutions historiques de droits de propriété qui créaient des coûts de transaction significatifs pour démarrer des fermes à grande échelle.
Trois institutions de droits de propriété post-Indépendance : (1) une grande redistribution des anciennes plantations françaises ; (2) des schémas d'héritage sur les terres paysannes qui donnaient à chaque membre de la famille un droit de veto sur leur vente ; et (3) une interdiction constitutionnelle pour les étrangers de posséder des terres en Haïti.
Mais les institutions de droits de propriété en Haïti sont importantes car elles n'ont pas été établies par des colons ; au contraire, elles ont été créées par une nation nouvellement indépendante en réaction aux colons. Ce sont des institutions post-coloniales.
De 1900 à 1960, le sucre représentait 76 pour cent de la valeur d'exportation de Cuba, 51 pour cent de celle de la République dominicaine, 46 pour cent de celle de Porto Rico, et 26 pour cent de celle de la Jamaïque. Le sucre ne contribuait qu'à 5 pour cent des exportations d'Haïti. Moins de 10% de la production de sucre d'Haïti était exportée alors que pour les autres pays des Caraïbes environ 90% l'était. Depuis 1987 (disparition de l'HASCO), le sucre en Haïti est devenu une culture commerciale pratiquée par les paysans plutôt que par de grandes plantations à grande échelle.
Exportation de Sucre (Million livres)
........Haiti....Dom.Rep....P.Rico....Jamaica.....Cuba
1900______1_______150________200_________2_______1,000
1910______1_______250________500_________3_______2,000
1920______2_______300________700________10_______5,000
1930______3_______550______1,000________50_______2,000
1940______4_______700______1,500_______200_______4,500
1950______5_______900______1,600_______400_______7,000
In 2014, café:
Country__________________Haiti______Dom.Rep.____Cuba______Jamaica
Production (tonnes)______19,500_____13,500______9,000_____1,620
Export (tonnes)_________120______1,020________660_____1,320
Export/Production (%)_______0.6________7.6________7.3______81.5
Population (M)_____________10.4_______10.3_______11.3_______2.8
superficie (1000 km^2)_____27.8_______48.7______110.9______11.0
L'économie haïtienne a été profondément marquée par les interventions étrangères et l'embargo économique imposé après son indépendance en 1804. Ces ingérences, combinées à la dette imposée par la France, les embargos, et les interventions politiques et économiques des États-Unis, de la France, et du Canada, ont constitué un lourd fardeau pour Haïti, impactant durablement son développement.
1. La dette de l’indépendance (1825)
Après sa victoire contre les troupes françaises en 1804, Haïti est devenu le premier pays noir indépendant. Cependant, en 1825, sous la menace d'une nouvelle invasion militaire, la France a imposé à Haïti une « dette de l’indépendance » de 150 millions de francs-or (réduite plus tard à 90 millions), un montant astronomique pour l'époque, destiné à indemniser les colons français ayant perdu leurs plantations et esclaves. Cette dette fut l'une des premières dans l’histoire à être imposée à un pays indépendant et a obligé Haïti à emprunter à des taux d’intérêt élevés, plongeant le pays dans une crise de dette qui a freiné son développement pendant des décennies.
Les paiements de cette dette ont nécessité environ 80 % des revenus du gouvernement haïtien pendant plus de cinquante ans, limitant les investissements dans les infrastructures, l'éducation, et les services publics. Bien que des appels aient été faits pour le remboursement ou l’annulation de cette dette historique, ni la France ni les États-Unis n’ont répondu favorablement à ce jour.
2. Embargo et isolation diplomatique
L’indépendance d’Haïti a été perçue comme une menace par de nombreuses nations esclavagistes, dont les États-Unis, qui n’ont reconnu la souveraineté haïtienne qu’en 1862. Avant cette reconnaissance, Haïti a fait face à un embargo économique sévère qui a limité son accès aux marchés internationaux et a contribué à son isolement diplomatique. Cette marginalisation a freiné son développement économique, en l’empêchant de commercer librement et en la contraignant à des accords désavantageux avec des intermédiaires étrangers.
3. L’occupation américaine (1915-1934)
En 1915, les États-Unis ont envahi Haïti sous prétexte de stabiliser le pays face aux troubles politiques internes. Cette occupation, qui a duré jusqu'en 1934, visait en réalité à protéger les intérêts américains, y compris le contrôle des banques et des ressources naturelles. Les États-Unis ont réorganisé l’économie haïtienne pour servir leurs intérêts, introduisant un système agricole axé sur l’exportation et contrôlant directement les finances de l’État haïtien. Ce contrôle a permis aux États-Unis de garantir les paiements de la dette extérieure d’Haïti, mais a également eu pour effet de transformer l’économie haïtienne en un système dépendant des exportations, sans bénéfice direct pour la majorité des Haïtiens.
4. L'influence des États-Unis, de la France et du Canada dans les décennies récentes
Depuis les années 1990, l’ingérence des États-Unis, de la France et du Canada dans les affaires haïtiennes s'est intensifiée. Haïti, en tant que nation économiquement vulnérable, a été la cible de multiples interventions sous couvert d’aide au développement et de programmes de stabilisation. Cependant, ces initiatives ont souvent été critiquées pour leurs effets négatifs et leur manque de concertation avec les populations locales.
a. L'influence des Clinton et de l’aide internationale
L’influence de Bill et Hillary Clinton sur Haïti, particulièrement après le tremblement de terre de 2010, illustre les contradictions de l’aide internationale. Bill Clinton, en tant qu'envoyé spécial des Nations Unies en Haïti, et la Fondation Clinton ont supervisé une aide de plusieurs milliards de dollars destinée à la reconstruction d’Haïti. Cependant, cette aide a souvent été orientée vers des projets favorisant les intérêts étrangers, notamment des zones franches pour la production textile qui n'ont pas offert de salaires viables aux travailleurs haïtiens. L’approche néolibérale de développement prônée par les Clinton et les autres agences internationales a favorisé les entreprises étrangères plutôt que le développement d’une industrie haïtienne indépendante.
b. Les pressions pour un remboursement de la dette historique
Les demandes répétées d’Haïti pour que la France rembourse la dette de l’indépendance sont restées sans réponse officielle. En 2003, le président haïtien Jean-Bertrand Aristide a fait une demande formelle de restitution, estimée à plus de 21 milliards de dollars en valeurs actuelles. Cependant, cette demande a été largement ignorée par la France. Les États-Unis, qui avaient également imposé des sanctions et embargos contre Haïti au cours de son histoire, n’ont pas non plus manifesté d’intention de reconnaître leur responsabilité dans l’impact négatif de ces interventions.
5. Conséquences économiques et sociales de l’ingérence
Les ingérences politiques et économiques ont laissé Haïti dans une situation de dépendance financière et de sous-développement. La transformation de l’économie haïtienne en un système axé sur l’exportation agricole et la sous-traitance, principalement contrôlée par des intérêts étrangers, a favorisé les investisseurs étrangers aux dépens du bien-être de la population locale. L’instabilité politique exacerbée par ces interventions a également contribué à l’érosion des institutions et à une pauvreté endémique.
En outre, les politiques néolibérales imposées par les créanciers internationaux, y compris le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, ont contribué à affaiblir l’agriculture et les petites industries locales. Les subventions accordées aux industries agricoles américaines, par exemple, ont permis l'importation de riz à bas prix en Haïti, détruisant ainsi les moyens de subsistance des agriculteurs haïtiens.
Conclusion
Depuis son indépendance, Haïti a été confronté à une série d’interventions étrangères qui ont freiné son développement économique et social. La dette de l’indépendance, les embargos, l’occupation américaine, et les récentes ingérences politiques et économiques de la France, des États-Unis et du Canada ont tous contribué à maintenir Haïti dans un état de dépendance. Tandis que les appels à la restitution de la dette historique et à une aide respectueuse des priorités haïtiennes se poursuivent, il est essentiel de reconnaître ces injustices historiques pour envisager un avenir dans lequel Haïti pourrait enfin réaliser son plein potentiel.
@@lofimusic4102 Pourquoi Haïti a commencé et demeure pauvre (pt 4 de 11).
Réponse à certaines objections marxistes.
(1) En 1804, il y avait des embargos contre Haïti par la France, l'Angleterre et les États-Unis. Cependant, ces embargos étaient assez poreux puisque les commerçants privés (anglais, français, américains, espagnols) faisaient encore du commerce avec Haïti. En 1807, l'Angleterre a aboli la traite transatlantique des esclaves et en 1808, l'Angleterre a levé l'embargo contre Haïti; en 1814, plus de 80 % du commerce haïtien se faisait avec l'Angleterre.
De plus, dans les années 1800, l'Angleterre et l'Espagne étaient en guerre avec la France, donc peu d'efforts navals militaires étaient concentrés sur Haïti. Haïti n'avait pas de marine militaire, pas de marine marchande, donc Haïti n'avait pas la capacité de poursuivre le commerce marchand ni de projeter une puissance navale militaire de manière autonome. Haïti était à la merci des autres pour le commerce maritime. Même avant que l'Angleterre ne lève officiellement l'embargo (1808), elle fournissait à Haïti des canons et d'autres équipements d'artillerie. L'Angleterre était en guerre avec la France et "l'ennemi de mon ennemi est mon ami".
(2) De nombreuses nations, lorsqu'elles sont nouvellement établies, n'ont pas reçu de "panier de bienvenue" de la part de la communauté des Nations. La naissance des États-Unis a été saluée par une guerre avec l'Angleterre. La naissance d'Israël a été saluée par une guerre avec les nations arabes. Les États-Unis ont reconnu l'URSS en 1933 et l'URSS a été établie en 1917. Pourtant, il y avait du commerce USA-URSS avant 1933. Les États-Unis ont reconnu la République populaire de Chine en 1979 et la RPC a été établie en 1949. Pourtant, il y avait du commerce USA-RPC avant 1979. Ces échanges se produisent malgré les différences idéologiques. Ces échanges se produisent parce que l'URSS et la RPC avaient des biens/services à offrir à la communauté des Nations. En 1804, Haïti avait complètement détruit son infrastructure économique et avait peu à offrir pour commercer avec la communauté des Nations.
(3) L'occupation américaine de 1915-1934 n'a pas appauvri Haïti. Au contraire, les Américains ont reconstruit l'infrastructure dégradée d'Haïti : 180 ponts ont été construits; le barrage de Péligre (source de jusqu'à la moitié de l'électricité de la nation) a été commencé; Port-au-Prince a été la première ville des Caraïbes/Amérique latine à avoir un système de téléphonie à numérotation automatique; l'Hôpital général de Port-au-Prince a été construit; 10 autres hôpitaux ont été construits en dehors de Port-au-Prince; 1000 miles de routes ont été construits; le premier Collège agricole a été établi à Damiens; Jacmel a été la première ville des Caraïbes à être électrifiée; la Marine américaine a construit environ 150 cliniques rurales; des phares ont été construits; les ports ont été dragués, etc.
Mais, mais, mais les corvées !!! Les Américains ont utilisé le TRAVAIL FORCÉ pour construire les routes !!! Non. Les lois de la corvée étaient en vigueur par le gouvernement haïtien depuis 1804. Comme de nombreuses communautés ne peuvent pas payer leurs impôts en argent, elles paient ces impôts en entretenant les routes près de leurs localités. Les lois de la corvée étaient dérivées du droit romain antique. Les communautés ne payaient pas leurs impôts, avec pour conséquence que les routes étaient gravement dégradées. Les Américains ne faisaient qu'appliquer la loi haïtienne ; les communautés délinquantes fiscales devaient payer leur dette par le travail. Personne n'aime payer des impôts sous quelque forme que ce soit. Il est cruel et inhumain de faire payer les délinquants fiscaux (l'horreur !!!).
Pourtant, de 1915 à 1934, Haïti restait une économie à faible exportation. Il y avait quelques compagnies américaines présentes comme United Fruit, mais leurs opérations étaient petites comparées à leurs opérations en Amérique centrale. 3 principales raisons : (a) Restrictions légales sur les étrangers possédant des terres en Haïti (b) la plupart des terres cultivées étaient détenues par de petits agriculteurs (c) les petits agriculteurs ne travaillaient pas avec les compagnies américaines. En Amérique centrale, la plupart des terres cultivées étaient détenues par quelques oligarques et ces oligarques travaillaient avec les compagnies américaines. Pourtant, de 1915 à 1934, les exportations par habitant d'Haïti comparées au reste des Caraïbes ont plus que doublé, passant de 8 % (1915) à 18 % (1934); ce ratio est de 60 % (1820), 5 % (2005).
(4) Conflit de visions entre la population (anciens esclaves) et l'élite haïtienne (blancs, métis, noirs). Les anciens esclaves ne voulaient rien de plus qu'un morceau de terre et le cultiver pour leurs besoins de base. Essentiellement, les anciens esclaves voulaient une économie de subsistance, une économie de survie. La construction de la nation n'était pas dans l'esprit des anciens esclaves. La construction de la nation était dans l'esprit des élites qui savaient parfaitement bien que Haïti ne pouvait pas être totalement autosuffisant et devait donc reconstruire l'économie pour produire des biens et des services à échanger avec d'autres nations. L'élite voulait reconstruire le système des plantations et les anciens esclaves ne voulaient rien de tout cela!!! Henri Christophe (noir) a pu imposer le système des plantations dans le Nord mais au prix de susciter la colère de la classe paysanne (anciens esclaves). La colère paysanne est devenue si grande qu'Henri Christophe s'est suicidé en 1820. Ironiquement, le nord d'Haïti sous Christophe (noir) est devenu plus riche (relativement) que le sud d'Haïti sous Pétion (mulâtre) qui prônait la redistribution des terres et non le système des plantations.
(5) Les marxistes passent sous silence l'occupation de la République dominicaine par Haïti. Pourquoi ? Parce que cela ne correspond pas au récit d'Haïti en tant que victime innocente. Haïti a occupé la République dominicaine de 1821 à 1844. Le président haïtien Boyer a confisqué tous les biens de l'Église, toutes les terres appartenant aux Blancs et a expulsé tout le clergé étranger. Oh, mais c'était la deuxième invasion d'Haïti ; en 1805, l'armée haïtienne a envahi la République dominicaine, atteint Saint-Domingue, et a fait une retraite rapide en utilisant les tactiques de destruction et de brûlure très prisées par J.J Dessalines. En chemin, 500 personnes ont été décapitées à Moca, et 400 autres ont été décapitées à Santiago (Dessalines aime le "coupé têt"). Pourquoi la retraite ? Il y avait des rapports selon lesquels une flottille française se dirigeait vers Port-au-Prince. Même après 1844, les Haïtiens n'ont pas abandonné ; pendant les 12 années suivantes, il y eut plusieurs petites incursions militaires en République dominicaine. Le militarisme, combiné à une économie de subsistance, approfondit la pauvreté.
Mais, mais, mais Haïti n'a pas envahi la RD, Haïti a occupé la RD par INVITATION !!! Oui. En 1915, les États-Unis ont occupé Haïti par INVITATION. En 1938, l'Allemagne a occupé l'Autriche par INVITATION. En 2014, la Russie a occupé la Crimée par INVITATION. La fête de l'indépendance en RD célèbre l'indépendance d'Haïti, pas de l'Espagne.
(6) Réparations à la France : le croquemitaine préféré des marxistes. Les réparations étaient-elles la cause fondamentale de la pauvreté d'Haïti ? Réponse : NON. Haïti était déjà enraciné dans la pauvreté en 1826 lorsque la France a exigé des réparations. N'oubliez pas que la demande de réparations de 1826 était la TROISIÈME demande ; les 2 précédentes ont été faites à Christophe (refusé), à Pétion (refusé). La troisième fois a été la bonne pour la France. L'invasion de la République dominicaine (RD) par Haïti en 1821 était une erreur stratégique. L'aventurisme militaire et une économie moribonde formaient un mélange très mauvais. La France n'était pas stupide. Après 5 ans d'Haïti embourbé dans le bourbier de la RD, la France est réapparue (encore !) et a fait la demande de réparations. Haïti ne peut pas combattre à la fois les Français et les Dominicains. Haïti a décidé de payer des réparations. La France n'a demandé qu'une année de production coloniale. En 1820, la production d'Haïti n'était que d'1/20 de la production coloniale ; qu'il ait fallu à Haïti plus de 100 ans pour payer les réparations n'est pas une surprise. De 1826 à 1844, Haïti a pillé la RD de ses richesses pour payer autant que possible les réparations.
(7) Souvent, les programmes politiquement motivés n'apportent aucun progrès économique ou social. Ce qui fait du bien n'apporte généralement rien de bon. Adopter la victimisation (politiquement populaire en 2024) n'apporte aucune sorte de prospérité. Devenir une victime et gagner un prix !!! Victimes du monde entier, unissez-vous !!!
@@lofimusic4102 L'indépendance pour l'indépendance est un concept absurde. Demandez-vous : quel est le but de l'indépendance ? Quel est l'objectif ultime : gagner la guerre ? gagner la paix ? Depuis 1804, Haïti perd la paix. Un enfant de 5 ans est insensé de chercher l'indépendance vis-à-vis de ses parents. Oui, la France était de terribles parents. Il n'y a jamais eu de services internationaux de protection de l'enfance pour les nations. Ainsi, Haïti, l'enfant de 5 ans, s'est retrouvé entre le marteau et l'enclume. Mauvais karma pour Haïti. Haïti est toujours coincé entre le marteau et l'enclume en raison de sa propre mauvaise gouvernance.
En 1804, Haïti s'est retrouvé dans une position délicate : une nation sans esclaves parmi des nations esclavagistes. L'attitude de l'Espagne, des États-Unis, de l'Angleterre envers Haïti n'était pas hostile (aucun d'eux n'a attaqué Haïti après 1804; l'Espagne et l'Angleterre étaient occupées à combattre la France et Haïti ne faisait plus partie de la France) mais de prudence (la France a perdu Saint-Domingue). Étant donné qu'Haïti n'avait pas de puissance navale, l'attitude de prudence est devenue une indifférence. Les deux plus grandes exportations de Saint-Domingue : le sucre et le café. Cuba devenait le roi du sucre. La Colombie et le Brésil devenaient les rois du café. Pendant ce temps, Haïti vendait son acajou, accélérant la déforestation.
Aucune nation, passée ou présente, n'est 100% autosuffisante et doit donc commercer de manière non militaire avec d'autres nations. Haïti devait se rendre utile, pas un fardeau, à la communauté des nations. Une nation indépendante est une véritable nation même si d'autres nations ne la reconnaissent pas comme telle. Regardez Taïwan : malgré le fait de ne pas être officiellement reconnu par de nombreux pays, TOUS les pays veulent commercer avec Taïwan. Taïwan est un atout pour la communauté des nations. On ne peut pas en dire autant d'Haïti.
Mais, mais, mais Taïwan n'a pas eu à souffrir la torture de l'esclavage colonial à la française !!! Raté. Le point de Taïwan, qui a souffert du colonialisme japonais, est que même lorsqu'il est l'objet de la campagne de la République populaire de Chine pour délégitimer Taïwan aux yeux du monde international, Taïwan prospère toujours. Mais jouons aux Jeux olympiques des victimes. La Corée du Sud a traversé la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée et en 1953, la Corée du Sud était dans un état physique bien pire que Haïti en 1804. Pourtant aujourd'hui (2024 AD), la Corée du Sud est en bien meilleure forme que Haïti. La principale différence : en 1954, les Coréens étaient plus éduqués et civilisés que les anciens esclaves haïtiens de 1804 qui étaient totalement non éduqués et à peine domestiqués. Haïti avait 200 ans pour civiliser sa population et aucune puissance étrangère n'a empêché la domestication du peuple haïtien.
@@lofimusic4102 Haïti a été un pays à faible exportation depuis 1804. En 2022 après J.-C., l'exportation par habitant en Haïti n'est que de 1/20 de l'exportation par habitant dans le reste des Caraïbes (à l'exception de Cuba qui est devenue une économie communiste en effondrement). En 1820 après J.-C., l'exportation par habitant en Haïti était de 60 % de l'exportation par habitant dans le reste des Caraïbes ; mais à cette époque, les autres terres étaient des colonies. L'Angleterre accordait naturellement des conditions commerciales favorables à ses colonies, pas aux colonies espagnoles, pas à Haïti. L'Espagne accordait naturellement des conditions commerciales favorables à ses colonies, pas aux colonies britanniques, pas à Haïti. Après 1776, l'Angleterre a pris le contrôle du commerce entre Haïti et les colonies américaines. Pendant plusieurs décennies, il y a eu ce combat USA-Angleterre pour le commerce en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Haïti a été un pays à faible exportation depuis 1804 car Haïti était un pays à faible production. En 1820, l'Angleterre achetait jusqu'à 80 % des exportations haïtiennes mais, encore une fois, Haïti ne produisait pas beaucoup pour l'exportation.
Avec une économie aussi faible en exportations, personne, aucune entreprise n'exploitait Haïti. À l'époque coloniale, on peut dire que la France exploitait les esclaves parce que Saint-Domingue exportait de très grandes quantités de sucre, de café, de cacao et d'indigo. Saint-Domingue était à haute exportation. Haïti a toujours été à faible exportation.
Au début des années 1900, les États-Unis ont occupé à la fois Haïti et la République dominicaine. Ces deux nations ont suivi des voies radicalement différentes. On ne peut pas blâmer les États-Unis pour les problèmes d'Haïti. Pendant des décennies, l'aide étrangère a enraciné Haïti plus profondément dans la pauvreté et l'agitation sociale. Les soi-disant réparations auront le même effet que l'aide étrangère.
Salut , un bouquin a conseiller sur le sujet ou celui dont tu tire les infos que tu presente ici sltp
La géopolitique est très complexe et je pense que tout être humain sans distinction devrait s’y intéressé et vraiment savoir ce que c’est que le bien et le mal.
Ce que je retiens ici est > et ça doit changer…
Benjamin merci …
On se rencontrera sûrement un jour……💪🏿💪🏿💪🏿
L’impartialité parfaite n’existe pas. En ce qui concerne les médias, ils font bien leur travail de propagande. Ils n’ont pas échoué.
33:15 - Si ma tante avait des roues. On l'appelerait bicycle! :P
Pourquoi Haïti a commencé et demeure pauvre (pt 3 de 3).
(E) Économie de subsistance. Les anciennes données historiques et récentes montrent que les exportations sont une petite partie de l'économie d'Haïti. Opter pour une économie de subsistance, une économie de survie, c'est OK. Il existe des tribus vivant selon le style de l'âge de pierre au fin fond de la forêt amazonienne et dans les jungles du Congo et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée depuis des milliers d'années. Une économie de subsistance est possible. Cependant, la Planète est peuplée de Nations Prédatrices. Heureusement pour les habitants de l'âge de pierre de l'Amazonie, de l'Afrique centrale et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, ils bénéficient de la protection militaire des pays souverains dans lesquels ils vivent. Les Amish vivent dans une économie quelque peu de subsistance et il n'y a pas de Nation Amish : la communauté Amish fait partie des États-Unis et est ainsi protégée par les États-Unis. Essayer de maintenir une puissance militaire adéquate avec une économie de subsistance ne peut pas être soutenu longtemps.
(F) Le caractère de basse confiance de la société haïtienne. Les révolutions haïtienne et française ont quelques points communs : elles sont toutes deux basées sur J.E.A.R. = Jalousie, Envy (envie), Colère, Ressentiment. JEAR est le sang du Socialisme et du Communisme. La préoccupation pour "l'égalité" est la rampe de lancement pour JEAR. Les mots "égal(ité)", "démocratie" apparaissent...
_________________________________Egal(ité)____Democracie
US Declaration of Independence_____1_____________0
US Constitution____________________0_____________0
French Constitution 1793___________3_____________1
French Constitution 1958__________10_____________4
Haiti Constitution 1805___________3_____________0
Haiti Constitution 1987___________7_____________4
Tous les esclaves libérés en Haïti se sont vu donner une parcelle de terre, et ensuite les ennuis ont commencé. Les Anciens avaient raison : donnez à trois personnes la même somme d'argent au lever du soleil et elles deviendront inégales avant le coucher du soleil. Dessalines était en route pour s'occuper de certains spéculateurs fonciers lorsqu'il a été assassiné. Le point est le suivant : les fermes à grande échelle sont beaucoup plus efficaces que les petites fermes, et les fermes coopératives en Haïti étaient difficiles à établir et ces rares coopératives ne durent pas longtemps. Ainsi, à maintes reprises, Haïti retombe dans une économie de subsistance.
Y a-t-il aujourd'hui (2024 après J.-C.) de grands propriétaires terriens (vous savez, ces oligarques méchants et cupides) ? Oui. Cependant, en 1950, 80% de la vallée de l'Artibonite (où le riz est cultivé) était encore entre les mains des petits agriculteurs. La dynamique économique nationale est toujours dominée par les petits agriculteurs.
Les Amish, encore une fois. Les entreprises amish comptent généralement pas plus de 5 employés. Pourtant, ces petites entreprises se regroupent fréquemment pour des tâches importantes. L'aspect de confiance de la culture amish est rare dans la société haïtienne. Sachez que les Amish dirigent principalement une économie de subsistance, pas une économie industrielle. Si Haïti était un pays amish, Haïti se porterait beaucoup mieux. Notez que les Amish ne sont pas belliqueux et ils n'envahiraient pas la République dominicaine.
>>>>> Résumé:
Saint-Domingue était un super producteur de sucre à la fin des années 1700 grâce à l'agriculture à grande échelle. Puis vint l'indépendance de 1804. Réforme agraire : chacun obtient une part égale de la terre. Conséquence de la réforme agraire : agriculture à petite échelle qui entraîne au mieux une économie de subsistance, une économie de survie. Haïti a ainsi perdu le statut de super producteur de sucre et a commencé sur la voie de la pauvreté. L'agitation politique constante est caractéristique d'une société à faible confiance. La nature à faible confiance de la culture haïtienne rend difficile l'établissement d'une agriculture coopérative nécessaire à la croissance économique.
Certains peuvent dire qu'Haïti n'est pas pauvre, qu'Haïti est appauvri. Pauvre. Appauvri. Le dictionnaire Merriam-Webster utilise comme exemple la phrase : « un pays peut devenir appauvri après une guerre dévastatrice ». Oui, Saint-Domingue était riche. Puis Saint-Domingue est devenu appauvri après une guerre dévastatrice. Le Saint-Domingue appauvri est devenu Haïti. Haïti a commencé pauvre et est resté pauvre pendant les 200+ années suivantes.
Depuis 1804, Haïti a une économie à faible exportation, à savoir une économie de subsistance, une économie de survie. Faible exportation = pauvreté. Haute exportation = prospérité. L'économie à faible exportation était et est le souhait de la classe paysanne (ancien esclave). La démocratie en jeu : la classe majoritaire (les paysans/anciens esclaves) a prévalu sur la classe minoritaire (l'élite bourgeoise) en matière économique. L'élite (la bourgeoisie) voulait, souhaitait une économie à haute exportation mais une telle économie ne peut être réalisée sans le travail et le consentement de la classe ouvrière/paysanne (ancien esclave). En Haïti, une économie marxiste a été réalisée bien avant que les fondements du marxisme ne soient mis sur papier.
Est ce qu'il y a juste moi qui trouve que de quoter P. Diddy ces temps ci c'est pas top ! 2 fois en plus !
Pourquoi c’est pas top?
Ce gars-là est juste wierd...
Tu n'es peut-être pas le publique cible?
Les Québécois que Benjamin représente en exprimant ses pensées sont ravies. Nous n'avons pas vraiment d'autres représentants. Désolée 🤷🏼♀️ 😁
Il n"y a rien sur Haïti dans la video
You're lying bro
On parle de géopolitiques et des effets du colonialisme. Je crois que ça a tout à voir.