Merci de tes interprétations ! Aux inflexions de ta voix, je me prends à imaginer Louise, son port de tête, sa façon de marcher et l’intérêt porté à ses tenues. On la dirait vivre dans le rêve de sa vie. Elle parle de brûler de passion : Intellectuellement oui elle se triture. Dans les faits, que se passe - t - il ? Elle semble rejeter assez durement la façon dont son amie appréhende son mariage. Elle est entière et ne semble pas envisager que la passion et la raison puissent cohabiter dans la relation… que nous réservera la suite ?
Elles ne cachent ni l'une ni l'autre que leur "référence" en matière d'amour est la représentation imaginaire qu'elles s'en sont fait au couvent... Il est fort probable que la réalite n'y corresponde pas tout à fait, ni dans un mariage de raison, ni dans une passion débridée. Peut-être est-ce là aussi l'un des thèmes du roman : quel chemin prendre quand la réalite et l'imagination se rencontrent, et que la réalite est décevante ?
Et dans les faits, Felipe grimpe aux arbres pour regarder la fenêtre de Louise et lui envoyer des lettres en secret : c'est si scandaleux, compromettant et palpitant !
@@Senlivrer l’auteur nous dit peut être qu’écrire sur soi, c’est recréer sa propre histoire. C’est explorer ses sentiments. C’est défendre ses valeurs. C’est faire exister ses idées. C’est rationaliser son comportement. C’est justifier ses actes. C’est faire son récit d’une réalité. Et qu’écrire sur l’autre, c’est le juger. Comparer, moquer, rire, admirer, renier, envier.. Pouvons nous extrapoler en disant que le 1er à écrire ici, c’est Balzac 🙂 et qu’il nous offre au travers de ce roman sa représentation toute personnelle de son époque ?
@@chVOLC Oui tout à fait. Balzac nous offre des visions de la sociéte à travers toutes les subjectivités qu'il présente; quelles visions sont les siennes et quelles visions sont ses projections, on ne peut que le supposer. Mais il y a aussi la vision de l'écriture et de sa puissance : écrire c'est, comme tu le dis, re-créer, voire re-sculpter le réel. Et mettre des mots dans la bouche (ou ici, "sous la plume" j'imagine ?) d'un-e autre, c'est créer une fiction (la fiction que l'on se crée d'un-e ami-e, d'un-e amant-e ou de ses personnages).
Elle joue avec le feu à toujours vouloir apparaître insaisissable et à l'éprouver comme ça… Sa remarque, où elle dit qu'aimer quelqu'un de beau n'est pas du véritable amour, me laisse plutôt penser qu'elle aime plus l'idée de "l'amour divin" que la personne en elle-même. Comme la personne en face ne lui servait que de faire-valoir lui permettant d'être l'héroïne de l'histoire qu'elle se raconte dans sa tête.
Est-ce que sa remarque sur la beauté et l'amour divin ne pourrait pas être une rationalisation quand on aime quelqu'un que l'on ne trouve pas beau ? Et c'est vrai que cela lui assure que ses sentiments ne viennent pas des apparences. De là à savoir s'ils sont "réels" ou "imaginaires", je te renvoie à nouveau à Gide ;)
Merci de tes interprétations ! Aux inflexions de ta voix, je me prends à imaginer Louise, son port de tête, sa façon de marcher et l’intérêt porté à ses tenues. On la dirait vivre dans le rêve de sa vie. Elle parle de brûler de passion : Intellectuellement oui elle se triture. Dans les faits, que se passe - t - il ?
Elle semble rejeter assez durement la façon dont son amie appréhende son mariage. Elle est entière et ne semble pas envisager que la passion et la raison puissent cohabiter dans la relation… que nous réservera la suite ?
Elles ne cachent ni l'une ni l'autre que leur "référence" en matière d'amour est la représentation imaginaire qu'elles s'en sont fait au couvent... Il est fort probable que la réalite n'y corresponde pas tout à fait, ni dans un mariage de raison, ni dans une passion débridée. Peut-être est-ce là aussi l'un des thèmes du roman : quel chemin prendre quand la réalite et l'imagination se rencontrent, et que la réalite est décevante ?
Et dans les faits, Felipe grimpe aux arbres pour regarder la fenêtre de Louise et lui envoyer des lettres en secret : c'est si scandaleux, compromettant et palpitant !
@@Senlivrer l’auteur nous dit peut être qu’écrire sur soi, c’est recréer sa propre histoire. C’est explorer ses sentiments.
C’est défendre ses valeurs.
C’est faire exister ses idées.
C’est rationaliser son comportement.
C’est justifier ses actes.
C’est faire son récit d’une réalité.
Et qu’écrire sur l’autre, c’est le juger.
Comparer, moquer, rire, admirer, renier, envier..
Pouvons nous extrapoler en disant que le 1er à écrire ici, c’est Balzac 🙂 et qu’il nous offre au travers de ce roman sa représentation toute personnelle de son époque ?
@@chVOLC Oui tout à fait. Balzac nous offre des visions de la sociéte à travers toutes les subjectivités qu'il présente; quelles visions sont les siennes et quelles visions sont ses projections, on ne peut que le supposer.
Mais il y a aussi la vision de l'écriture et de sa puissance : écrire c'est, comme tu le dis, re-créer, voire re-sculpter le réel. Et mettre des mots dans la bouche (ou ici, "sous la plume" j'imagine ?) d'un-e autre, c'est créer une fiction (la fiction que l'on se crée d'un-e ami-e, d'un-e amant-e ou de ses personnages).
Elle joue avec le feu à toujours vouloir apparaître insaisissable et à l'éprouver comme ça…
Sa remarque, où elle dit qu'aimer quelqu'un de beau n'est pas du véritable amour, me laisse plutôt penser qu'elle aime plus l'idée de "l'amour divin" que la personne en elle-même.
Comme la personne en face ne lui servait que de faire-valoir lui permettant d'être l'héroïne de l'histoire qu'elle se raconte dans sa tête.
Est-ce que sa remarque sur la beauté et l'amour divin ne pourrait pas être une rationalisation quand on aime quelqu'un que l'on ne trouve pas beau ? Et c'est vrai que cela lui assure que ses sentiments ne viennent pas des apparences. De là à savoir s'ils sont "réels" ou "imaginaires", je te renvoie à nouveau à Gide ;)