SuperFlux rencontre Donald Ray Pollock au salon Polars du Sud 2016

Superflux rencontre Donald Ray Pollock dans le cadre du festival Polars du Sud le 8 octobre 2016, à l'occasion de la parution du nouveau roman de l'auteur, Une mort qui en vaut la peine (Albin Michel). Avec ce nouveau livre, finie la vie glauque des petites gens de Knockemstiff en Ohio, on commence ici à la frontière entre l'Alabama et la Géorgie, en plein dans ce Sud profond qui a tant inspiré l'auteur, grand fan de Harry Crews. L'action se déroule en 1917, et le récit met en confrontation une Amérique ancestrale et une modernité en route. Les histoires se croisent, tout d'abord celle de trois frères, Cane, Cob et Chimney qui, inspirés par un livre à quatre sous, The Life and Times of Bloody Bill Bucket, décident de monter sur leurs chevaux, quitter la ferme et se transformer en pilleurs de banques. En parallèle, nous avons le récit d'un couple de fermiers Ellsworth et Eula Fiddler qui vont rencontrer ces hors-la-loi, tout comme Jasper Cone, un inspecteur de l'hygiène publique, passionné par les excréments des gens, et dont la vie a été en partie gâchée par une mère pieuse qui l'a fait culpabiliser en raison de la taille énorme de son pénis. À cela, on peut ajouter un barman psychopathe, un lieutenant homosexuel et tout un tas de personnages qui parfois n'apparaissent que pour quelques pages. Un bon pavé d'humour noir, de violence et de grotesque.
Court échange dirigé par Maxime Lachaud. Remerciements à Bruno Lamarque de la librairie La Renaissance.
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[@nunziu6852]

Pollock, il est génial. J'aimerais qu'on efface ses livres de ma mémoire chaque semaine pour avoir le bonheur de les découvrir encore et encore. Son premier bouquin, "Knockemstiff" est aujourd'hui introuvable en français et c'est incompréhensible.