LE NAUFRAGE DES MAISONS à COMPTE d'AUTEUR - Le cas Sydney Laurent
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- Опубліковано 2 жов 2024
- Les maisons d'édition à compte d'auteur se cassent la gueule et c'est une bonne nouvelle ! Aujourd'hui on parle des éditions Sydney Laurent qui sont en liquidation judicaire depuis un an et continuent d'intéresser la presse littéraire. L'occasion d'une nouvelle mise en garde pour les écrivains concernant les maisons de ce secteur d'activité !
Vidéos sur les comptes d'auteur :
• J'AI ENVOYÉ MON MANUSC...
• L'ARNAQUE DES MAISONS ...
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christelle on fire!!!
la croisade contre les escrocs continue...en fait une vidéo de quarante minutes ne serais pas du luxe pour cette histoire!
bravo à toi! 😀
franchement, dès que j'ai le feu vert je balance tout ce que j'ai 😵
Le milieu de l'édition a toujours été peuplé de rats visqueux. Pour ceux qui souhaitent s'auto-éditer, les tarifs d'impression ont énormément augmenté depuis le COVID et le pourcentage des distributeurs - si ces saigneurs acceptent de distribuer un livre - est d'environ 60/%. Il n'y aujourd'hui, en France, qu'une dizaine d'écrivains qui vivent vraiment de leur plume.
Oui, tout augmente malheureusement !
Bonjour,
Alors, on est d'accord que le monde de l'édition c'est un aquarium à requins (et encore, j'insulte les requins là)
Cependant, vous avez quelques soucis avec vos chiffres.
1/ le diffuseur/distributeur c'est 15 à 20% du prix d'un livre, pas 60. Cependant, la confusion est souvent faite car le "pôle diffusion" du livre inclut le diffuseur/distributeur et... la librairie, qui elle prend 30 à 40%, et c'est l'addition de ces 2 chiffres qui donne un pôle diffusion à 60%. L'erreur est commune, et les diffs ont une éthique pro qui est partie cueillir des fraises, mais voilà il convenait de préciser l'info quand même.
2/ En 2014, on estimait le nombre d'auteurs et autrices vivant à 100% de leur plume en France à 2000, donc on est très loin de "la dizaine". Certes, ça ne signifie pas forcément un revenu mirobolant, mais suffisant pour vivre. Là de tête je peux vous en citer une douzaine... de mes amies (oui je suis autrice XD) et je suis pas sûre que vous en connaissiez la moitié, en particulier parce qu'il y en a qui sont autrices jeunesse, ou autrices de genre (polar, SFFF...) qu'on oublie souvent mais qui sont loin d'être ridicules en terme de vente !
Voilà, sinon oui les tarifs caracolent joyeusement vers des sommets inaccessibles et c'est un milieu extrêmement dur, je vous rejoins à 100% là-dessus.
@@MorganOfGlencoeOfficielC'est bien plus vicieux.
L'Édition est un microcosme où tout le monde se connait. Tous les éditeurs trafiquent les chiffres des ventes et minimisent les droits d'auteurs avec un complet sentiment d'impunité. Si un auteur lambda finit par le découvrir, il a intérêt à bien réfléchir car c'est l'éditeur qui tient le gros bout du bâton.
Ou il la ferme et continue d'être édité, ou il fait un scandale et il est non seulement viré mais aussi blacklisté. Allez expliquer à un autre éditeur que vous avez été viré de telle maison d'édition "parce que le patron est un bandit."
Un auteur qui n'est plus, ni édité ni diffusé, n'existe plus. Il n'a plus qu'à demander à son ex éditeur de racheter le stock de ses bouquins - encore un moyen pour l'éditeur de se faire une petite pièce sur le dos de l'auteur - et aller les vendre sur les marchés.
C'est un métier de tueur. En 1977, je commençais à travailler pour des maisons d'édition parisiennes, en tant que photographe. L'atelier Marcel Jullian traînait à me régler une facture. A force de les tanner, sa secrétaire a fini par me dire de passer. J'arrive dans le bureau de Marcel Jullian et vois qu'il semblait très énervé. Il avait un coupe-papier dans les mains. C'est alors qu'il m'a sorti "Ceux qui se mettent en travers de ma route, je les tue !" Je n'ai jamais su si ça s'adressait à moi ou s'il s'agissait d'un moment d'énervement.
La plupart des autres éditeurs de cette époque ne valaient pas mieux en termes d'honnêteté et de rapports humains... Et ça ne s'est pas arrangé depuis. C'est la jungle.
Il y a une vingtaine d'années j'ai discuté avec le président de la Société des Gens de Lettres qui connaissait bien ces éditeurs à compte d'auteur. Pour la SGDL, ces pseudo maisons d'édition servent à récupérer le trop-plein des "écrivaillons" qui, comme ça, n'encombrent pas les vrais éditeurs...
Merci d'avoir remis l'église au milieu du village. J'vais eu des échos de cette histoire de livres à la benne, mais aucun contexte. C'est une histoire instructive, pour être bien vigilant quand on veut se faire éditer. Grosses pensés pour les auteurs et autrices qui se sont fait entuber dans cette affaire.
Je connaissais pas cette expression, mais je la trouve super chouette ahah
Il était temps. J’avais senti l’arnaque en demandant le reversement des droits d’auteur après une année et demi de ventes. Je n’ai reçu que le montants correspondant à mes propres achats (la fraction me revenant sur mes ventes à moi-même). D’ailleurs, j’avais insisté pour visiter les locaux de l’éditeur comme pour célébrer l’édition de mon premier livre. Or, sur le site l’éditeur donne une adresse à Paris mais le siège se trouve dans les environs de Nice et une fois sur place, sachant que je viens du Maroc, c’est 7 écrit que je trouve et non les Éditions Sydney Laurent. En visitant les locaux au premier étage, il y avait 3 petits bureaux : le directeur, le secrétariat et une dizaine de personnes groupées pour je ne sais quelle raison. J’ai été ému par l’histoire du directeur qui m’a avoué vouloir devenir éditeur en écrivant un livre après la mort de son fils par rupture de l’aorte. Là il me donne son vrai nom, Solonge quelque chose et non le nom affiché dans le cachet. J’ai payé 750€ pour une biographe mais c’est en fait moi qui lui corrigeais les erreurs qu’elle créait dans mon texte qui, certes n’était pas parfait, mais comportant moins d’erreurs. C’était une erreur mais une expérience à ne pas faire une deuxième fois. Par ailleurs, l’auto édition c’est peut-être bien mais ça vous prive de la notoriété de l’éditeur (pas Sydney Laurent et compagnie bien sûr). Voilà, je voulais partager cette triste expérience. L’éditeur acceptait des livres pleins d’erreurs, j’en ai acheté en format électronique.
J'appelle ces "maisons d'éditions ", des voleurs. Les trois colonnes , Verona et consort...
Je suis bien d'accord !
Ceux qui sont à plaindre, ce sont les auteurs. J'ai vraiment de la peine pour eux, car ils se sont fait arnaquer deux fois. Tant de temps et d'argent pour en arriver là ! Alors oui, moi aussi ça me fait un peu mal au ventre de penser que tous ces livres ont fini à la poubelle, sur le coup, je m'écrie "Sacrilège !!". Mais en même temps, je ne sais pas du tout comment j'aurais fait à la place du proprio.
Comme vous le dites très bien, il y a d'autres moyens de se faire auto-éditer. Personnellement je passe par Librinova. C'est assez cher, c'est vrai, les délais sont parfois longs, mais ils prennent beaucoup de chose en charge et je ne paye pas un centime de plus que ce qui est annoncé au départ, les livres sont fabriqués et mis en vente sur amazon et autres grands distributeurs, et même si ça a un coût, c'est moindre que les éditeurs à compte d'auteur.
Encore une fois, je suis navrée pour ces auteurs, grugés jusqu'au bout et qui aujourd'hui doivent se demander quoi faire... sinon payer à nouveau ? Désolant.
"Et ce sera à vous de lire dans mes yeux." Tout un roman !
Mes yeux sont assez expressifs normalement ! ^^
@@ChristelleLebaillyAuteur Je confirme. Mais au delà, vous me permettrez de considérer cette phrase comme un thème à part entière pour un roman, ou peut-être pour une nouvelle. Pour qui a un tant soit peu vécu au point d'avoir exacerbé sa sensibilité, ou dont l'imagination fougueuse et débordante ne peut s'écouler que via l'encre d'une imprimante, sous le crépitement des touches d'un clavier, votre phrase est d'une puissance inouïe !
Merci pour cette croisade ! J'en avais marre de ramasser les auteurs à la petite cuillère après ces arnaques ! On ne le répétera jamais assez, mais une vrai ME ne feras jamais payer l'auteur !
Il parait qu'il va s'associer avec le Lys bleu 😂.
Sinon, dans la catégorie plateforme d'auto-édition à fuir pour cause de très forte incompétence il y a Librinova.
Et ça c'est pas toi qui le dis, c'est moi et c'est factuel aussi !
Merci 🌈✨
Ouais bon, en tant que lectrice, j'ai toujours pensé que les maisons à compte d'auteur c'est une arnaque. Et je pense que ce serait mieux pour les aspirants auteurs s'il existait des sites de lecture en ligne un peu comme dans le cas de la BD numérique (je prend l'exemple de Webtoon pour ceux qui connaissent.) C'est pas l'idéal mais c'est mieux que rien, au moins c'est pas toi qui paye un tiers, et le site pourrait héberger des annonceurs, ce qui pourrait générer un revenu aux auteurs, qui laisseraient aussi leurs chapitres payants avec un système de monnaie virtuelle. Y a qu'à voir le succès de plateformes comme Webtoon ou Wattpad ou des trucs comme AO3 (en gratuit) pour se dire que ça peut être une alternative viable.
Umberto eco, dans le Pendule De Foucault, décrit bien le modèle financier de ce type d'éditeurs. C'est surtout pour ponctionner des auteurs ayant de l'argent et qui ne trouvent pas d'éditeurs.
Merci Christelle pour cette vidéo qui me permet de recalcifier les choses. Perso, je suis passé par la maison d'édition, mais je n'ai en effet reçu aucune aide venant de l'éditeur... Là, je suis passé en participatif, mais même si le référencement et certaines actions ont été fructueux, j'ai quand même remarqué quelques erreurs assez gênantes. Du coup, je me demande ce qu'il y a de mieux...
Merci pour cette vidéo très instructive ! C'est arrivé à une de mes clientes dont j'avais corrigé un roman et qui est revenue vers moi un an plus tard complètement déboussolée et ne sachant pas quoi faire. Heureusement, elle n'a pas signé la nouvelle proposition qu'on lui faisait et a autoédité le suivant !
Par contre petite précision, biographe c'est un métier qui existe vraiment et que des gens font (pas beaucoup certes), notamment des écrivains publics. C'est notamment mon cas, je suis agréée par l'Académie des Ecrivains Public de France, qui existe depuis 1984, et est sérieux au même titre que le GREC ou le SNPCE. Pas grand-chose à voir avec l'écriture de romans pour le coup, il s'agit surtout d'accompagner des personnes âgées qui veulent laisser quelque chose à leurs familles, de collecter des mémoires de villages... Il y a des charlatans partout forcément, mais c'est dommage de mettre toute la profession dans le même panier :)
Par rapport à cette affaire, nous nous sommes retrouvés avec plusieurs dizaines d'auteurs bloqués pour leurs livres publiés sur Amazon.
Énormément de problèmes et de casse-têtes techniques à résoudre, trop longs à raconter ici.
Superbe vidéo. Continuez à en faire et soyez prudente.
Quand j'ai vu que vous avez écrit Midnight, ouvrage de fantasy, je me suis dit " WHAT ? Un auteur de Donjons et Dragons que je ne connais pas ?" Il m'a fallu un certain temps pour comprendre... Ha oui au fait, merci pour cette vidéo. Ca fait un moment qu'on rêve tous de voir ces pourris recevoir leur karma.
Une vidéo encore tellement intéressante merci Christelle 😊
J'ai vu des miliers de commentaires outrés suite à la faillite de cette librairie. Mais je mets ma main à couper que si les gens avaient su que ce n'était pas une librairie ordinaire qui vend un mélange de classiques et de best-sellers, leurs réactions auraient été toute autre. J'espère que tous les auteurs qui sont pris dans cette tourmente trouveront une porte de sortie.
J’en pense pas moins. 😅 Respect pour l’objectivité !
Merci 😅
je t'entend presque applaudir sur la miniature
C'est une nouvelle qui m'a rendu très heureuse oui ^^ (même si ça me fait chier pour les auteurs qui avaient signé avec eux !)
Merci
J'ai travaillé en librairie et je peux vous dire que vos précieux livres chéri non vendus sur les étals finissent de la même manière...
A deux doigts de me faire découvrir le pilon !
Oui et c'est encore plus honteux, car ce sont des circuits "validés". Ces livres pourraient être donnés aux écoles, bibliothèques, associations....
Book on Demand vaut-il vraiment mieux que Sydney Laurent ?
Le "Projet Belliciste" - pour qui l'éditeur a payé 20 euros de "frais de distribution" pour qu'il soit édité au Québec était proposé à la vente pour 65$
Explications du pseudo distributeur: "on ne controle pas les sous traitants"
Depuis la rupture de contrat, ils bradent maintenant les derniers exemplaires.
A FUIR !
L'édition à compte d'auteur est certes légale mais donne souvent souvent lieu à des abus.
Merci pour cette en vidéo nécessaire pour faire lumière sur cette affaire ❤❤❤❤
Haha quel karma, c'est incroyable ! Je ne me lasserai jamais de ce genre de nouvelles 🤭
merci, salutaire !
Toujours présente sur ce sujet ! :D
"Je hais les livres ; ils n’apprennent à parler que de ce qu’on ne sait pas"
Bravo, merci, continu. 👍👍👍
Inch'Jésus.
ahah je connaissais pas ^^
Ce n'est pas très smart de JETER des bouquins malgré la situation... c'est parfois la consécration d'une vie... 😕 Sinon, encore une personne qui va encore passer entre les mailles du filet et qui n'aura qu'une petite tape dans le dos en guise de "punition" et réparation. J'aime bien les vidéos news explicatives ! Merciiii ! 🤭
Merci pour cette belle vidéo 🙂
Merci à toi 😊
C'est fou cette histoire encore 😅
Oui, c'est que des embrouilles ce genre de maisons ! ^^
Je ne comprends pas. Pourquoi tu ne peux rien dire sur ton entretien avec Jean-Marc Fauré ?
parce qu'il peut déposer une plainte en diffamation contre moi, qui ne veut pas dire que je mens, mais que je ne peux pas prouver ce que j'avance.
@@ChristelleLebaillyAuteur C'est dommage, j'aurais trouvé ça très intéressant. En tous cas, j'aime bien quand tu parles d'actualités dans le monde littéraire ^^
Merci pour la vidéo. Bonne nouvelle donc
Oui, excellente !