L'Esprit des Lettres de février 2016 :Jacques Trémolet de Villers,Anne Lécu,Frédéric Guillaud

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  • Опубліковано 22 гру 2024

КОМЕНТАРІ • 3

  • @philippep4983
    @philippep4983 3 роки тому +1

    Très bonne émission.
    La contribution du jeune philosophe (F Guillaud) est excellente !

  • @winston678
    @winston678 7 років тому +1

    a ecouter et mediter

  • @loickn3640
    @loickn3640 7 років тому

    Je trouve pour ma part que les raisons rationnelles de croire chrétiennes ne constituent que la pure surface de cette divine religion. En effet, quoiqu'on la défende par la raison, la religion chrétienne possède bel et bien une part d'irrationnel. Et nous ne devons pas la négliger ni la réprouver, car cette part en est la strice essence. L' apologétique rationnelle en est seulement la substance, la surface. Céder au paradigme hyporationnel moderne, c'est préparer à terme le destruction du christianisme. L'esprit humain a de fait la faculté de connaître par son intelligence, et aussi par d'autres moyens, et notamment l'intuition intellectuelle comme le montre toute la pensée traditionaliste de type guénonienne. On notera que cette intuition constitue ce qui est le plus important dans nos vies : elle génère l'amour, la fraternité, la haine etc qui ne sont pas quantifiables, pas rationnelles mais dont la vérité nous est immédiatement (et j'emploie ce mot en son sens étymologique, immédiatement = sans médiation) connue. Par conséquent, je mets en garde que réduire le christianisme à une rationalité rigoureuse le videra de son essence même et provoquera sa destruction interne.
    En revanche, il est bien sûr très utile (au sens pragmatique du mot) d'avancer et de démontrer les raisons de croire, puisque, pour corriger légèrement ce que madame affirme en fin d'émission, la foi n'est pas " croire sans preuves ". Croire sans preuves est effectivement une folie pure et simple : pourrait-on imaginer de croire en J-C sans les évangiles en tant que témoignage historique ? Que nenni, puisque sans eux, on ne peut même pas le connaître historiquement !
    L'église catholique, pré-conciliaire, vu qu'après elle a factuellement cessé de l'être, a toujours a contrario affirmé que la foi est un acte d'adhésion à des propositions, et procédant aussi bien de la volonté que de l'intelligence (c'est-à-dire de la conscience et de la raison).
    C'est pourquoi, s'il est vrai que posséder des assises rationnelles, logiques, conformes à l'intelligence peut justifier la religion, l'intelligence de la religion n'exige pas ces assises, et en est même assez indépendante en réalité. C'est bien ici, d'ailleurs que l'on peut apercevoir le caractère quelque peu dégénéré de cette époque, où l'homme a perdu cette capacité spirituelle ( = qu'il possède normalement ncrée, innée dans l'esprit) d'atteindre des vérités qui aujourd'hui exigent des raisons, là où elles paraissaient d'une évidence claire, et je dirais presque charnelle, aux Anciens.