Bonjour Caroline, Vos conseils sont très pertinents. Pour répondre à vos questions : 1) Peut-on faucher n’importe quoi à n’importe quelle heure ? La réponse est oui. Le matin la température sera plus fraiche et donc plus agréable pour le faucheur, mais l’effort à fournir sera plus important pour déplacer avec la faux les végétaux coupés alourdis par la rosée du matin. L’après midi ce sera le contraire surtout en été : herbes plus légères mais température plus élevée plus difficile à supporter en plein effort (dans ce cas l'humidité sera du côté du faucheur 🙂) 2) Quelle force appliquer à l’aiguisage ? C’est comme pour le temps que met le fût d’un canon à se refroidir : un certain temps donc une certaine force 🙂(plaisanterie que les moins de 60 ans ne peuvent pas comprendre …). Blague à part, il faut distinguer les lames de faux battues dont le tranchant est très fin et les lames de faux non battues ainsi que les fauchons dont le tranchant est plus épais. Les lames de faux battues doivent être aiguisées avec des pierres grain fin (La Préférée, La Royale, La Saurat, Silicar 400, Rozsutec ou Doppelbock …). Dans le cas d’une lame finement battue, on aiguise en appuyant du côté concave de la lame et on se contente effectivement de caresser le côté convexe pour remettre le fil droit, sans trop appuyer. Avec une pierre au grain fin l’objectif est de redonner du tranchant en enlevant le moins de matière possible histoire de faire durer la zone battue qui nous a demandé un peu de boulot. Les lames de faux non battues et les fauchons au tranchant plus épais doivent être aiguisés avec une pierre grain grossier (Styria, Silifix Duo côté grain 100, …) et si l’on est perfectionniste, affinés avec une pierre au grain intermédiaire (Silicar 220, Silifix Duo côté grain 180, …). Et l'on appuie aussi fort des deux côtés du tranchant. L’idée c’est de retirer de la matière pour que ça coupe à nouveau. Donc tranchant fin, grain fin, tranchant épais grain grossier (et en plus ça rime) 3) Cas des personnes hypotoniques (et des débutants dont le geste technique n’est pas encore suffisamment efficace) : c’est très simple, on aiguise jusqu’à ce que ça coupe, donc avec autant de passages que nécessaire. Là ou un faucheur expérimenté effectuera un passage de pierre à aiguiser, le débutant en effectuera trois , quatre ou plus … Le débutant pourra également choisir une pierre plus agressive pour palier au manque d’efficacité de son geste, le temps d’acquérir l’expérience nécessaire. 4) A quoi doit ressembler une pierre à aiguiser neuve après un premier aiguisage ? : elle doit ressembler à ... une pierre neuve. Pour être précis, il faut distinguer deux catégories de pierre à aiguiser : 1) les pierres naturelles de qualité dure (La Préférée, La Royale, la Rozsutec ...) et 2) les pierres naturelles de qualité douce (La Saurat, ...) et les pierres synthétiques. Les premières sont presque inusables alors que les secondes vont s’user plus rapidement comme la votre d'autant plus que leur qualité sera moyenne. Il est donc probable que votre pierre soit une pierre synthétique de qualité disons très moyenne utilisée de façon intensive (et vigoureuse ...) sur une lame de faux non battue. Que faire des pierres à aiguiser usées ? Je ne sais pas, en 12 ans je n'ai pas encore réussi à venir à bout d'une seule, mais il est vrai que j'en utilise plusieurs. 5) Terrain avec des obstacles (taupinières, très grosses fourmilières, grosses touffes de dactyles, etc …) on fait comment ? A l’impossible nul n’est tenu : on évite si possible les obstacles. Et quand on a rencontré un, on aiguise à nouveau ou ... on répare la lame. Si le terrain à des ornières, on passe au dessus de celles-ci sans appuyer la lame au sol. C’est ce qu’il faut faire également lorsque l’on fauche des orties ou des ronces : la lame ne touche pas terre car il est fréquent qu’il y ait des obstacles invisibles au sol. 6) Comment procéder lorsque l’herbe est couchée de chez couchée ? a) Cas de figure le plus facile, l’herbe est couchée dans un seul sens : on fauche dans le même sens que ce qui a couché l’herbe (sans quoi la lame passera au dessus de la végétation) et en plaquant fermement la lame au sol tout en l’inclinant pour relever le tranchant (pour imager : la lame va presque être posée sur sa cote) b) Cas de figure le plus difficile, l’herbe est couchée dans tous les sens. Dans ce cas c’est l’article 32 qui prévaut (dém… toi comme tu peux). Pour couper une même quantité de végétaux, là ou un passage suffit, il faudra en exécuter autant qu’il y aura de touffes dans des sens différents en changeant à chaque fois de position pour faucher dans le même sens que ce qui a couché l’herbe. Et c’est épuisant … Si je n’ai pas été suffisamment explicite, ne pas hésiter à me le faire remarquer.
Les agriculteurs fauchent à la fraîche, car même avec une machine, l'herbe sèche (particulièrement petite) se fauche très mal, elle plie devant la faucheuse .
@@modalscale Maintenant, c'est les rotatives qui broient tout à 30 kmh avant la floraison. Plus de graines, plus d'insectes... plus de chevreuil nouveau né. Il broient à tout heure à 6 mètres au moins de large. Plus de diversité !
Bonjour. Non. On fauche à la rosée ou toute la journée s'il pleut, ça glisse, ça va tout seul, et l'intervalle entre deux affutages à la pierre est bien plus long. Avec de l'herbe non mouillée, ça colle, ça demande plus de force et on arrête pas de devoir passer la pierre, ce qui fait qu'un enchapelage tient bien moins longtemps. Ici avant l'arrivée des faucheuses, on engageait de garçons de la plaine qui avaient fini les foins chez eux et qui venaient faire les faucheurs avant de retourner chez eux pour la moisson. Ici sur la ferme nous avons eu plusieurs générations de deux familles du même villages, tous les frères et les cousins y sont passé. Ils se levaient pour faucher vers 3h30 et fauchaient pendant que le patron trayait les vaches. Quand la rosée était partie ou qu'ils avaient fauché la surface voulue, ils fanaient. Quand il pleuvait, ils fauchaient le dernier jour de pluie indifféremment de l'heure puisque l'herbe était mouillée. Si on doit absolument faucher de l'herbe non mouillée, on peut mais c'est juste pour nettoyer un petit coin et on arrête vite parce qu'on fait du travail de singe. Pour ce qui est de l'usure de la pierre, regarde des vidéos de faucheurs au Daghestan par exemple. Ils sont pauvres et ils ont des faux qui n'ont plus aucune largeur de lame, de pierres qu'on aurait jeté depuis longtemps ici. Et ils fauchent comme des as. Une lame de faux et une pierre ça fait une vie chez eux. Moins le terrain est plat, plus il faut une lame courte. Il faut aussi courber un peut la pointe de la lame contre en haut pour faire l'effet d'une spatule de ski.
Salut Caroline, pour repondre a tes questions (dis moi si j'en ai manqué une) : Oui, on peut faucher peu importe que ce soit mouillé ou non. C'est simplement que plus les tiges sont sèches, plus l'aiguisage et le réglage doivent être irréprochables (lame bien battue, aiguisage entretenu à la pierre fine). Ta pierre est une pierre synthétique de mauvaise qualité ou a grain très grossier. Elle est certainement très abrasive, mais elle perd beaucoup trop de matière, en 2 mois elle ne devrait pas être usée comme ça. Plus ta pierre a aiguiser est fine, plus il faut presser la pierre contre la lame pour qu'elle ait une incidence. C'est pourquoi je conseille pour les débutant.e.s les synthétiques de bonne qualité (Silicar par exemple) ou, encore mieux, les naturelles bien Abrasives comme la Bergamasca ou la Préférée des Pyrénées. Après deux mois d'utilisation, ces pierres n'auront quasiment pas bougées au niveau de leur forme. Je pense aussi que tu verrais une grande différence de la qualité de ton aiguisage. Ta pierre étant trop grossière, tu n'auras jamais un aiguisage fin. Et si tu bats ta lame, tu l'useras super vite et il faudra la rebattre le même jour.. Pour ce qui est de la position appropriée pour les terrains irréguliers au point de dire "cabossés" avec des ornières, trous, etc. Il vaut mieux y aller doucement, avec une lame fine, étroite, ayant une semelle bombée, et si possible un manche très léger. Avec un aiguisage rasoir, on vient couper les herbes en suivant les courbes du terrain. Tous les gestes sont permis (mais on y va doucement) : on peut faire un mouvement pendulaire pour couper les herbes couchées au sol par exemple. Pour la fauche tardive, je te rejoins, c'est difficile et désagréable quand on débute. Mon meilleur conseil pour une herbe couchée et entremêlée, c'est de la laisser au sol et de revenir l'année suivant couper ce qui repousse au dessus du matelas. Pour les terrains cabossés, pas de miracle non plus, il faut retirer les ornières et niveler avec une houe. Au printemps, donner des coups de pieds dans les taupinieres (si on n'a pas de houe) avant la première fauche.
Merci d'avoir pris le temps de répondre! Je pense que je finirai par m'équiper mieux que je ne le suis (faux & pierre de jardinerie)... Budget à l'étude!
Voilà deux petits conseils d'Alain (Jardin des Petites Ruches) : Faucher à la rosée, oui! d'accord, essentiel. Sinon on va se fatiguer. La pierre : plusieurs duretés (grains) de pierres. Les pierres du commerce sont artificielles. Certaines peuvent être très friables. Les pierres à gros grains sont faites pour affûter les fauchons. Si on a une faux à herbe, la pierre doit être à grains fins, et il faudra moins appuyer lors de l'utilisation.
Non, soyez modestes et sans surface par heure. Tout dépend de l'herbe à faucher. La longueur de la faux 65 cm pour débutants. Battre la faux avec l'enclumette (nouvel outil par internet) la qualité de la pierre à faux ou son grain fin et lisse et l'angle pour caresser la lame. Promener la faux et ne pas donner d'accoups. Quand l'herbe est couchée, tourner autour de la touffe pour prendre l'herbe à revers. La pierre à faux va casser en tombant et en s'usant pour la prolonger sans se couper mettre un manche en bois coupé dans une branche. Le geste du faucheur et fonction de sa morphologie. Une femme petite fauchera plus avec ses hanches tandis qu'un homme grand fauchera plus avec ses épaules ...
Bonjour, pour que la faux soit efficace, il est important de régler l'angle entre la lame et le manche. Je l'ai récemment modifié avec un chalumeau afin que la lame repose bien à plat au sol (0.5 à 1 cm entre la lame et le sol). C'est le jour et la nuit. Il faut ouvrir ou fermer l'angle en fonction de sa taille et de la taille du manche.
Merci! Oui, j'ai déjà vu des vidéo de réglage avec juste une sorte de calle en bois pour modifier l'angle. C'est quelque chose que je n'ai pas encore essayé. Par contre je n'ai pas de chalumeau, ni aucune compétence en matière de travail du métal, donc faudra que je me contente d'essayer d'apprendre à modifier l'angle autrement.
Bonjour Caroline, bravo de ne pas avoir peur de passer pour une béotienne et de solliciter les conseils. Je suis un peu étonné de vous entendre poser autant de question sur la pierre et son usage, et si peu sur le battage. En effet, la faux pardonne (jusqu'à un point, on s'entend) bien plus un affûtage approximatif qu'un battage déficient. Votre pierre semble être depuis 20 ans en service et vous dites qu'elle a 2 mois ?? Même en admettant qu'elle soit de qualité moindre, cela tend à indiquer que vous essayez (ce qui serait vain) de compenser par beaucoup d'affûtage un battage insuffisant. 5:16 alors rassurez-vous, moult gens qui montrent ça ne possèdent visiblement pas les éléments théoriques. Allez-y doucement ou franchement peu importe, ce qu'il faut guetter, c'est l'apparition du morfil sur le côté inférieur de la lame étant admis qu'on fait le gros de l'effort sur le côté supérieur. Dès que ce morfil apparaît (en tâtant avec l'ongle on butte contre avant même qu'on le voie distinctement à l'oeil nu), on cesse de frotter et on passe plus loin jusqu'à la pointe (en supposant que l'on soit parti du talon). Il ne reste plus qu'à abraser ce morfil par un coup de pierre à l'arrière de la lame en donnant le minimum d'angle qui soit. Au sujet des obstacles : il n'y a rien de tel qu'une taupinière ou une fourmilière pour émousser le tranchant, voire le recourber s'il est fin, ça appelle une intervention immédiate sur la lame. Une tactique préventive est de donner une garde au sol plus importante au tranchant que sur un beau terrain. En espérant vous avoir aidé !
Sslut Caro il faut y aller Molo avec la Pierre , Ilya plusieurs lames ( Fauchon, faux à battre) suivant l'herbe ou chardon fumer plus dure tu est trop bien ( belle) fait toi était à plu
Bonjour Caroline,
Vos conseils sont très pertinents.
Pour répondre à vos questions :
1) Peut-on faucher n’importe quoi à n’importe quelle heure ? La réponse est oui. Le matin la température sera plus fraiche et donc plus agréable pour le faucheur, mais l’effort à fournir sera plus important pour déplacer avec la faux les végétaux coupés alourdis par la rosée du matin. L’après midi ce sera le contraire surtout en été : herbes plus légères mais température plus élevée plus difficile à supporter en plein effort (dans ce cas l'humidité sera du côté du faucheur 🙂)
2) Quelle force appliquer à l’aiguisage ? C’est comme pour le temps que met le fût d’un canon à se refroidir : un certain temps donc une certaine force 🙂(plaisanterie que les moins de 60 ans ne peuvent pas comprendre …). Blague à part, il faut distinguer les lames de faux battues dont le tranchant est très fin et les lames de faux non battues ainsi que les fauchons dont le tranchant est plus épais.
Les lames de faux battues doivent être aiguisées avec des pierres grain fin (La Préférée, La Royale, La Saurat, Silicar 400, Rozsutec ou Doppelbock …). Dans le cas d’une lame finement battue, on aiguise en appuyant du côté concave de la lame et on se contente effectivement de caresser le côté convexe pour remettre le fil droit, sans trop appuyer. Avec une pierre au grain fin l’objectif est de redonner du tranchant en enlevant le moins de matière possible histoire de faire durer la zone battue qui nous a demandé un peu de boulot.
Les lames de faux non battues et les fauchons au tranchant plus épais doivent être aiguisés avec une pierre grain grossier (Styria, Silifix Duo côté grain 100, …) et si l’on est perfectionniste, affinés avec une pierre au grain intermédiaire (Silicar 220, Silifix Duo côté grain 180, …). Et l'on appuie aussi fort des deux côtés du tranchant. L’idée c’est de retirer de la matière pour que ça coupe à nouveau.
Donc tranchant fin, grain fin, tranchant épais grain grossier (et en plus ça rime)
3) Cas des personnes hypotoniques (et des débutants dont le geste technique n’est pas encore suffisamment efficace) : c’est très simple, on aiguise jusqu’à ce que ça coupe, donc avec autant de passages que nécessaire. Là ou un faucheur expérimenté effectuera un passage de pierre à aiguiser, le débutant en effectuera trois , quatre ou plus … Le débutant pourra également choisir une pierre plus agressive pour palier au manque d’efficacité de son geste, le temps d’acquérir l’expérience nécessaire.
4) A quoi doit ressembler une pierre à aiguiser neuve après un premier aiguisage ? : elle doit ressembler à ... une pierre neuve.
Pour être précis, il faut distinguer deux catégories de pierre à aiguiser : 1) les pierres naturelles de qualité dure (La Préférée, La Royale, la Rozsutec ...) et 2) les pierres naturelles de qualité douce (La Saurat, ...) et les pierres synthétiques. Les premières sont presque inusables alors que les secondes vont s’user plus rapidement comme la votre d'autant plus que leur qualité sera moyenne. Il est donc probable que votre pierre soit une pierre synthétique de qualité disons très moyenne utilisée de façon intensive (et vigoureuse ...) sur une lame de faux non battue. Que faire des pierres à aiguiser usées ? Je ne sais pas, en 12 ans je n'ai pas encore réussi à venir à bout d'une seule, mais il est vrai que j'en utilise plusieurs.
5) Terrain avec des obstacles (taupinières, très grosses fourmilières, grosses touffes de dactyles, etc …) on fait comment ? A l’impossible nul n’est tenu : on évite si possible les obstacles. Et quand on a rencontré un, on aiguise à nouveau ou ... on répare la lame. Si le terrain à des ornières, on passe au dessus de celles-ci sans appuyer la lame au sol. C’est ce qu’il faut faire également lorsque l’on fauche des orties ou des ronces : la lame ne touche pas terre car il est fréquent qu’il y ait des obstacles invisibles au sol.
6) Comment procéder lorsque l’herbe est couchée de chez couchée ?
a) Cas de figure le plus facile, l’herbe est couchée dans un seul sens : on fauche dans le même sens que ce qui a couché l’herbe (sans quoi la lame passera au dessus de la végétation) et en plaquant fermement la lame au sol tout en l’inclinant pour relever le tranchant (pour imager : la lame va presque être posée sur sa cote)
b) Cas de figure le plus difficile, l’herbe est couchée dans tous les sens. Dans ce cas c’est l’article 32 qui prévaut (dém… toi comme tu peux). Pour couper une même quantité de végétaux, là ou un passage suffit, il faudra en exécuter autant qu’il y aura de touffes dans des sens différents en changeant à chaque fois de position pour faucher dans le même sens que ce qui a couché l’herbe. Et c’est épuisant …
Si je n’ai pas été suffisamment explicite, ne pas hésiter à me le faire remarquer.
Merci pour tous ces conseils très explicites et très détaillés! Merci beaucoup d'avoir pris le temps!
Très bonne expliquations😁, bon rien à redire c'est pro!
Les agriculteurs fauchent à la fraîche, car même avec une machine, l'herbe sèche (particulièrement petite) se fauche très mal, elle plie devant la faucheuse .
@@modalscale Maintenant, c'est les rotatives qui broient tout à 30 kmh avant la floraison. Plus de graines, plus d'insectes... plus de chevreuil nouveau né. Il broient à tout heure à 6 mètres au moins de large. Plus de diversité !
Bonjour. Non. On fauche à la rosée ou toute la journée s'il pleut, ça glisse, ça va tout seul, et l'intervalle entre deux affutages à la pierre est bien plus long. Avec de l'herbe non mouillée, ça colle, ça demande plus de force et on arrête pas de devoir passer la pierre, ce qui fait qu'un enchapelage tient bien moins longtemps. Ici avant l'arrivée des faucheuses, on engageait de garçons de la plaine qui avaient fini les foins chez eux et qui venaient faire les faucheurs avant de retourner chez eux pour la moisson. Ici sur la ferme nous avons eu plusieurs générations de deux familles du même villages, tous les frères et les cousins y sont passé. Ils se levaient pour faucher vers 3h30 et fauchaient pendant que le patron trayait les vaches. Quand la rosée était partie ou qu'ils avaient fauché la surface voulue, ils fanaient. Quand il pleuvait, ils fauchaient le dernier jour de pluie indifféremment de l'heure puisque l'herbe était mouillée. Si on doit absolument faucher de l'herbe non mouillée, on peut mais c'est juste pour nettoyer un petit coin et on arrête vite parce qu'on fait du travail de singe. Pour ce qui est de l'usure de la pierre, regarde des vidéos de faucheurs au Daghestan par exemple. Ils sont pauvres et ils ont des faux qui n'ont plus aucune largeur de lame, de pierres qu'on aurait jeté depuis longtemps ici. Et ils fauchent comme des as. Une lame de faux et une pierre ça fait une vie chez eux. Moins le terrain est plat, plus il faut une lame courte. Il faut aussi courber un peut la pointe de la lame contre en haut pour faire l'effet d'une spatule de ski.
Salut Caroline, pour repondre a tes questions (dis moi si j'en ai manqué une) :
Oui, on peut faucher peu importe que ce soit mouillé ou non. C'est simplement que plus les tiges sont sèches, plus l'aiguisage et le réglage doivent être irréprochables (lame bien battue, aiguisage entretenu à la pierre fine).
Ta pierre est une pierre synthétique de mauvaise qualité ou a grain très grossier. Elle est certainement très abrasive, mais elle perd beaucoup trop de matière, en 2 mois elle ne devrait pas être usée comme ça. Plus ta pierre a aiguiser est fine, plus il faut presser la pierre contre la lame pour qu'elle ait une incidence. C'est pourquoi je conseille pour les débutant.e.s les synthétiques de bonne qualité (Silicar par exemple) ou, encore mieux, les naturelles bien Abrasives comme la Bergamasca ou la Préférée des Pyrénées. Après deux mois d'utilisation, ces pierres n'auront quasiment pas bougées au niveau de leur forme. Je pense aussi que tu verrais une grande différence de la qualité de ton aiguisage. Ta pierre étant trop grossière, tu n'auras jamais un aiguisage fin. Et si tu bats ta lame, tu l'useras super vite et il faudra la rebattre le même jour..
Pour ce qui est de la position appropriée pour les terrains irréguliers au point de dire "cabossés" avec des ornières, trous, etc. Il vaut mieux y aller doucement, avec une lame fine, étroite, ayant une semelle bombée, et si possible un manche très léger. Avec un aiguisage rasoir, on vient couper les herbes en suivant les courbes du terrain. Tous les gestes sont permis (mais on y va doucement) : on peut faire un mouvement pendulaire pour couper les herbes couchées au sol par exemple.
Pour la fauche tardive, je te rejoins, c'est difficile et désagréable quand on débute. Mon meilleur conseil pour une herbe couchée et entremêlée, c'est de la laisser au sol et de revenir l'année suivant couper ce qui repousse au dessus du matelas.
Pour les terrains cabossés, pas de miracle non plus, il faut retirer les ornières et niveler avec une houe. Au printemps, donner des coups de pieds dans les taupinieres (si on n'a pas de houe) avant la première fauche.
Merci d'avoir pris le temps de répondre! Je pense que je finirai par m'équiper mieux que je ne le suis (faux & pierre de jardinerie)... Budget à l'étude!
@@CarolineVigneron71 ce sera le jour et la nuit
Voilà deux petits conseils d'Alain (Jardin des Petites Ruches) : Faucher à la rosée, oui! d'accord, essentiel. Sinon on va se fatiguer.
La pierre : plusieurs duretés (grains) de pierres. Les pierres du commerce sont artificielles. Certaines peuvent être très friables. Les pierres à gros grains sont faites pour affûter les fauchons. Si on a une faux à herbe, la pierre doit être à grains fins, et il faudra moins appuyer lors de l'utilisation.
Salutations, merci pour ton retour d'expérience !
Non, soyez modestes et sans surface par heure. Tout dépend de l'herbe à faucher. La longueur de la faux 65 cm pour débutants. Battre la faux avec l'enclumette (nouvel outil par internet) la qualité de la pierre à faux ou son grain fin et lisse et l'angle pour caresser la lame. Promener la faux et ne pas donner d'accoups. Quand l'herbe est couchée, tourner autour de la touffe pour prendre l'herbe à revers. La pierre à faux va casser en tombant et en s'usant pour la prolonger sans se couper mettre un manche en bois coupé dans une branche. Le geste du faucheur et fonction de sa morphologie. Une femme petite fauchera plus avec ses hanches tandis qu'un homme grand fauchera plus avec ses épaules ...
Bonjour, pour que la faux soit efficace, il est important de régler l'angle entre la lame et le manche. Je l'ai récemment modifié avec un chalumeau afin que la lame repose bien à plat au sol (0.5 à 1 cm entre la lame et le sol). C'est le jour et la nuit. Il faut ouvrir ou fermer l'angle en fonction de sa taille et de la taille du manche.
Merci! Oui, j'ai déjà vu des vidéo de réglage avec juste une sorte de calle en bois pour modifier l'angle. C'est quelque chose que je n'ai pas encore essayé. Par contre je n'ai pas de chalumeau, ni aucune compétence en matière de travail du métal, donc faudra que je me contente d'essayer d'apprendre à modifier l'angle autrement.
Bonjour Caroline, bravo de ne pas avoir peur de passer pour une béotienne et de solliciter les conseils.
Je suis un peu étonné de vous entendre poser autant de question sur la pierre et son usage, et si peu sur le battage. En effet, la faux pardonne (jusqu'à un point, on s'entend) bien plus un affûtage approximatif qu'un battage déficient. Votre pierre semble être depuis 20 ans en service et vous dites qu'elle a 2 mois ?? Même en admettant qu'elle soit de qualité moindre, cela tend à indiquer que vous essayez (ce qui serait vain) de compenser par beaucoup d'affûtage un battage insuffisant.
5:16 alors rassurez-vous, moult gens qui montrent ça ne possèdent visiblement pas les éléments théoriques. Allez-y doucement ou franchement peu importe, ce qu'il faut guetter, c'est l'apparition du morfil sur le côté inférieur de la lame étant admis qu'on fait le gros de l'effort sur le côté supérieur. Dès que ce morfil apparaît (en tâtant avec l'ongle on butte contre avant même qu'on le voie distinctement à l'oeil nu), on cesse de frotter et on passe plus loin jusqu'à la pointe (en supposant que l'on soit parti du talon). Il ne reste plus qu'à abraser ce morfil par un coup de pierre à l'arrière de la lame en donnant le minimum d'angle qui soit.
Au sujet des obstacles : il n'y a rien de tel qu'une taupinière ou une fourmilière pour émousser le tranchant, voire le recourber s'il est fin, ça appelle une intervention immédiate sur la lame. Une tactique préventive est de donner une garde au sol plus importante au tranchant que sur un beau terrain.
En espérant vous avoir aidé !
Sslut Caro il faut y aller Molo avec la Pierre , Ilya plusieurs lames ( Fauchon, faux à battre) suivant l'herbe ou chardon fumer plus dure tu est trop bien ( belle) fait toi était à plu
Une vidéo pour illustrer! technique à 1min40 de vidéo
ua-cam.com/video/hMH2G2LKH50/v-deo.html
Merci! Vidéo intéressante! Surtout les sons de cloches!