ENTRETIEN N° 18: APRES LE COUP D'ETAT DE 1965, ORP, PCA, FAILLITE DES OPPOSITIONS
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- Опубліковано 1 лис 2024
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LES RÉACTIONS AU 19 JUIN 1965
Le reflux était là depuis longtemps, La population est fatiguée, des leaders de la gauche sont peu conscients de l’état d’esprit du pays. À Alger, Oran, Annaba, la jeunesse se mobilise, mais est réprimée. Peu d’opposition populaire ou armée.
L’OPPOSITION DE GAUCHE
Faillite de la gauche du FLN, éclatée entre le ralliement et l’opposition politique ou armée. Propositions de Harbi: réviser la charte, détourner l’ORP de la lutte armée et proposer la création d’une sorte de Toudeh. L’ORP, un rassemblement de la gauche du FLN et du PCA, principale opposition. Son programme, sa direction. Le jeu du PCA, ses rapports avec le PCF et l’URSS. L’URSS reconnaît le pouvoir issu du coup d’État: Boumediene plus fiable que Ben Bella. Ben Bella lâché par les syndicats, l’UGTA refuse de soutenir l’opposition.Retour sur l’arrestation de M. Harbi le 9 août 1965 puis des autres leaders de l’ORP (Hadj Ali, Zahouane) entre août et septembre 1965. Le PCA devient maître du terrain oppositionnel à travers l’ORP. De l’ORP au PAGS. La rupture.
LES AUTRES OPPOSITIONS
Le PRS (Boudiaf), le FFS (Aït Ahmed), l’OCRA (Lebjaoui), le RUR benbelliste (Boudia), le MDRA (Krim Belkacem). Ces organisations sont en général dirigées par des membres de la petite-bourgeoise intellectuelle. Toutes, y compris le PAGS, sont infiltrées et détruites, peu ou prou, par la Sécurité militaire (SM). Le PAGS passe de l’opposition au soutien (peu) critique à Boumediene.
MOHAMMED HARBI
Son analyse politique du coup d’État. Son arrestation le 9 août 1965. Prison puis résidence surveillée dans le Grand Sud. Grève de la faim. Les deux tentatives de négociation du pouvoir. Les calomnies du PAGS à son égard après son évasion. Place et poids des Soviétiques dans les relations avec l’Algérie. Retours sur les relations avec Ben Bella de 1962 à 1965. «Les oppositions nées du FLN n’ont pas été à la hauteur de la situation. Il fallait relire d’une manière sérieuse l’histoire depuis novembre 1954. Et le refaire en touchant au sacré. Personne ne s’y est aventuré.»