merci pour cette présentation d'une œuvre de Montherlant, auteur remarquable dans son théâtre et ses romans. Vous avez raison de dire "eh alors!" car la littérature dépasse les clivages. Et si l'on décidait de ne lire que les écrivains "bienpensants" (selon les critères actuels), on se priverait de beaucoup de chefs d'œuvres. Personnellement, j'ai lu des auteurs très variés, d'Aragon à Drieu, pour rester dans votre observation (et bien d'autres bien sûr moins connotés politiquement). Vive la littérature; vive la liberté !!
Natacha merci pour cette capsule, le ciselé du phrasé de H. de Montherlant noué à la célébration de la beauté, vous rendez à chacun un bel hommage. Mais comment faites-vous pour être sur tous les fronts à un tel niveau, je suis admiratif. Je vous remercie de contribuer à faire de Marianne l'un des derniers bastion de la presse écrite en matière de nuance de l'information, de génération saine du débat, par un traitement au fond des sujets abordés, surtout ceux qui tendent à être éludés quand ils ne font pas l'objet de distorsions. Vous venez de me convaincre de vous soutenir. En toute cordialité, bravo à vous et à toute l'équipe. Michel Locatelli.
Admirable. Doublement.🙏🙏 À l'inverse de l'iconique Albert , on reconnaîtra à Montherlant, du moins du côté sud de la méditerranée, le mérite d'avoir discrédité la présence coloniale en Afrique du Nord, dans "L’Histoire d’Amour de la Rose de Sable" (1954).
On lui reproche une seule chose : sa pédo*hilie. Si nous parvenons à faire abstraction de cet aspect immonde de sa personnalité, nous nous prenons facilement de passion pour l'écrivain. Il a laissé de grands romans : « Le Songe », « La rose de sable », le cycle des « Jeunes filles » ; et ses pièces, notamment « La reine morte » ou « La guerre civile », sont captivantes. Son style est inimitable, et sa psychologie redoutable. Dans « Correspondance indiscrète », paru en 2016, Arthur Dreyfus fait un bel éloge de la manière dont Montherlant a peint la dialectique de l'amour et les manifestations du désir.
Oui, on ne comprend pas l'intention et la signification du fameux "pari de Pascal", puisque selon la doctrine (janséniste) de la prédestination cela ne change rien.... ; Concernant la foi, les psychanalystes considèrent que l'absence de doute pose la question de la folie. La façon moderne de considérer la foi, en philosophie et en général c'est qu'elle est inséparable du doute. Vous oubliez à propos de Montherlant toute cette partie où il écrit sur la tragédie d'une vie sans amour possible par ex dans Les jeunes filles, si je me souviens bien, je l'ai lu il y a 30 ans, et si je l'ai lu c'est que son style est intéressant. La misogynie résulte de la frustration. Le petit bébé est frustré vis-à-vis du sein déjà pas toujours disponible, - tout objet est blessant en ce qu'il fait effraction dans le psychisme.
merci pour cette présentation d'une œuvre de Montherlant, auteur remarquable dans son théâtre et ses romans. Vous avez raison de dire "eh alors!" car la littérature dépasse les clivages. Et si l'on décidait de ne lire que les écrivains "bienpensants" (selon les critères actuels), on se priverait de beaucoup de chefs d'œuvres. Personnellement, j'ai lu des auteurs très variés, d'Aragon à Drieu, pour rester dans votre observation (et bien d'autres bien sûr moins connotés politiquement). Vive la littérature; vive la liberté !!
Natacha merci pour cette capsule, le ciselé du phrasé de H. de Montherlant noué à la célébration de la beauté, vous rendez à chacun un bel hommage. Mais comment faites-vous pour être sur tous les fronts à un tel niveau, je suis admiratif. Je vous remercie de contribuer à faire de Marianne l'un des derniers bastion de la presse écrite en matière de nuance de l'information, de génération saine du débat, par un traitement au fond des sujets abordés, surtout ceux qui tendent à être éludés quand ils ne font pas l'objet de distorsions. Vous venez de me convaincre de vous soutenir. En toute cordialité, bravo à vous et à toute l'équipe. Michel Locatelli.
Admirable. Doublement.🙏🙏 À l'inverse de l'iconique Albert , on reconnaîtra à Montherlant, du moins du côté sud de la méditerranée, le mérite d'avoir discrédité la présence coloniale en Afrique du Nord, dans "L’Histoire d’Amour de la Rose de Sable" (1954).
Merci Mme Polony pour cette excellente analyse.
A lire absolument aussi, du même Montherlant, sa pièce "Le maître de Santiago" ! Un miracle de sens et de style.
Merci pour ces conseils de lecture et ses rappels. Hâte de découvrir les suivants numéros.
On lui reproche une seule chose : sa pédo*hilie.
Si nous parvenons à faire abstraction de cet aspect immonde de sa personnalité, nous nous prenons facilement de passion pour l'écrivain. Il a laissé de grands romans : « Le Songe », « La rose de sable », le cycle des « Jeunes filles » ; et ses pièces, notamment « La reine morte » ou « La guerre civile », sont captivantes. Son style est inimitable, et sa psychologie redoutable. Dans « Correspondance indiscrète », paru en 2016, Arthur Dreyfus fait un bel éloge de la manière dont Montherlant a peint la dialectique de l'amour et les manifestations du désir.
Je relis parfois du Montherlant. Il n'a pas disparu.
Oui, on ne comprend pas l'intention et la signification du fameux "pari de Pascal", puisque selon la doctrine (janséniste) de la prédestination cela ne change rien.... ;
Concernant la foi, les psychanalystes considèrent que l'absence de doute pose la question de la folie. La façon moderne de considérer la foi, en philosophie et en général c'est qu'elle est inséparable du doute.
Vous oubliez à propos de Montherlant toute cette partie où il écrit sur la tragédie d'une vie sans amour possible par ex dans Les jeunes filles, si je me souviens bien, je l'ai lu il y a 30 ans, et si je l'ai lu c'est que son style est intéressant.
La misogynie résulte de la frustration. Le petit bébé est frustré vis-à-vis du sein déjà pas toujours disponible, - tout objet est blessant en ce qu'il fait effraction dans le psychisme.
Montherlant a écrit que l'écrivain, c'était comme la poule: il fallait prendre le produit, l'oeuf, et laisser tout le reste qui est sans intérêt.