Du côté de l'Histoire

Février 1943, les Allemands sont battus à Stalingrad. La lente libération des territoires occupés par les nazis en Europe commence. Après le débarquement des Alliés en Sicile en juillet 1943, la chute de Mussolini provoque l’occupation du quart sud-est de la France par les 15 000 hommes de la 157ème division allemande.
Les mois précédant la Libération sont ainsi être marqués par une accélération de la répression dans le Dauphiné à l’encontre des personnes juives et de la Résistance, dont la violence va trouver son point d’orgue avec l’écrasement du maquis du Vercors en juillet 1944.
Le 15 août 1944, les Alliés débarquent finalement en Provence. Craignant d’être encerclée, l’armée allemande se replie de Grenoble en direction de l’Italie. L’avancée américaine est inespérée. Grenoble et Meylan sont libérés le 22 août, seulement une semaine après le débarquement, au lieu des 80 jours estimés par l’état-major.
Synonyme de liberté retrouvée, la fin de l’Occupation ne signifie pas pour autant la levée de toutes les restrictions, puisque les tickets de rationnement restent en vigueur jusqu’en 1949. Pour les familles dispersées par la guerre débute, en 1945, le délicat rapatriement de millions d’hommes et de femmes à travers toute l’Europe : prisonniers de guerre, travailleurs requis au travail obligatoire ou encore déportés des camps.
A l’occasion du 80ème anniversaire de la Libération, plusieurs passeurs de mémoire, habitantes et habitants de Meylan aujourd’hui, ont bien voulu nous livrer leurs témoignages. Les souvenirs de la fin d’une guerre vue à hauteur d’enfant.