Mircea Cantor - Nommé au prix Drawing Now 23

La pratique du dessin occupe une place essentielle dans le travail de Mircea Cantor. Elle lui est nécessaire. Dans l’atelier, et hors de l’atelier. Le temps qu’il peut lui consacrer étant plutôt rare et entrecoupé, il doit se montrer rapide et précis. Dès 2011, il s’intéresse d’ailleurs aux peintres chinois du XIXe siècle ou aux peintres zen japonais, en particulier pour la vitesse avec laquelle ces derniers parviennent à mettre en forme des idées ou leur sujet. Il découvre aussi les peintures modernes du Kalighat, ces peintures sur rouleau du Bengale en vogue au XIXe siècle. Les peintres devaient alors adapter l’art de la miniature aux contraintes de leur temps - notamment l’essor des pèlerinages -, inventant un style narratif unique et modifiant leur technique pour gagner en rapidité et en virtuosité. C’est cette recherche de la « prima linea », du trait vif et concis imposé par les circonstances, qu’affectionne Mircea Cantor. Une ligne qu’il lui faut « adjectiver », accompagner par l’ajout ou le manque, comme l’écriture d’un poème.
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The practice of drawing occupies an essential place in the work of Mircea Cantor. It is necessary both in the workshop, and outside the workshop. The time he can devote to it, being rather rare and interspersed, must be quick and precise. As early as 2011, he was interested in Chinese painters of the 19th century and Japanese Zen painters, especially because of the speed with which they succeed in shaping ideas or their subject. He also discovered the modern paintings of the Kalighat, paintings in fashion in Bengal during the nineteenth century. During this time, painters created miniature paintings because of time constraints - specifically the rise of pilgrimages -, invented a unique narrative style and modified their technique to maximize speed and virtuosity. It is this quest for the «prima linea», with the lively and concise stroke imposed by circumstances, that Mircea Cantor enjoys.