J'ai eu une enfance compliquée par mes troubles psychiques, et je me souviendrais toute ma vie des propos d'un prof face à mes crises d'angoisse "Moi aussi, je fais des crises d'angoisse. Les adultes aussi ont des angoisses qu'ils ne comprennent pas toujours." Milles fois plus efficace que les vagues "il n'y a pas de raison d'avoir peur" Bravo à toi et courage pour ton travail
Travailler dans la petite enfance (principalement en crèche ou périscolaire mais aussi hôpital et foyer, la pire expérience) m'a ouvert a la sociologie tellement ça m'a marqué et secoué (j'ai repris mes études après ces expériences). J'y ai vu tellement de problématique pour les salarié.es mais aussi énormément pour les enfants. J'ai passé de super moments de tendresse et jeux avec elleux et parfois j'aimerais vraiment pouvoir en revivre, mais je ne me vois plus du tout capable physiquement, mentalement et même ethniquement. J'y ai vu tellement de trucs perçu comme banal mais au final maltraitant que j'en suis assez horrifié. Je suis content de pas vouloir d'enfants car je serais pas capable de le mettre en crèche voire a l'école en fait. A l'époque j'avais lu le livre "les douces violences" qui m'avait parlé, aujourd'hui j'aurais sans doute bcp a redire (déjà ce titre ^^) mais il m'avait éclairé sur des trucs et un peu politisé. Mais ça manque aussi de critiques sur les conditions de travails des adultes et accueil des enfants etc
Ce qui est terrible dans notre monde, c’est qu’on confie les petits (et les personnes vulnérables) à des gens qui ne sont absolument pas formés pour. N’importe qui peut travailler avec des enfants (ou des vieux) et c’est le job le plus mal payé qui soit. Tu pointes bien du doigt toutes les difficultés que ça peut comporter et les compétences que ça demande d’avoir.
Je donne des cours particuliers à des jeunes de 10 à 18 ans depuis plusieurs années (je suis moi même encore dans la vingtaine) et même si ce sont plus des ados que de jeunes enfants, travailler avec eux m'a bouleversé. J'ai réalisé pleinement à quel point les violences intrafamiliales que j'ai subies à leur âge était inacceptables et purement cruelles. Me rendre compte à quel point une gosse de 12 ou même 15 ans est vulnérable et me voir à travers elles m'a brisé le cœur. J'aimerais pouvoir protéger l'enfant que j'étais comme je me suis efforcé de protéger mes élèves.
Caro sache que ce que tu as fait pour ce petit bonhomme c’est énorme. Continue à faire du bien autour de toi et à être là pour les enfants. Bravo et merci pour eux et pour nous, parce que ça apaise nos enfants intérieurs 🧡
Coucou Caro, J’ai travaillé avec des enfants et effectivement dans ce milieu il nous donne leurs confiance très vite et les équipes ne sont pas toujours au courant de toute la psychologie de l’enfant car généralement ils n’ont que 8 jours de Bafa dans les pattes et pensent tout savoir mais non il faut beaucoup plus qu’un Bafa pour comprendre toute la psychologie qu’englobe un enfant… Très belle vidéo réaliste au passage les petits ont de la chance de t’avoir!😘
J’ai travailler quelques années dans la protection de l’enfance, où j’ai côtoyé des enfants brisés par leur parents ou leur contexte familial alors que moi même j’ai subis des violences dans mon enfance, ça a été une expérience très enrichissante. Chaque jour je rentrais avec ma sensation d’avoir appris des choses aux jeunes mais surtout d’avoir appris des choses sur moi. Mais ça a aussi été une expérience traumatisante car j’ai ressentie une frustration immense de ne pas pouvoir apporter à ces jeunes tout ce dont il avait besoin. C’est un milieu qui manque énormément de moyen humain et financier… mon métier consister à identifier les carences et les besoins des enfants et ensuite mettre en place des projets pour pallier à ça, mais sur la réalité du terrain c’était très compliqué de mettre en application des solutions… J’ai aussi remarqué que certains éducateurs étaient très cadrants, voir autoritaire, alors que moi j’étais beaucoup plus dans l’écoute et la création de lien avec eux. Je pense qu’il faut trouver un juste milieu afin de ne pas se faire marcher dessus tout en gardant cette relation de confiance. Le fait est que leur situation me touchaient tellement que parfois je m’impliquais un peu trop et ça a eu des répercussions sur ma vie personnelle : cauchemar, angoisse, stresse… Malgré tout avec le recul je réalise à quel point l’éducation est quelque chose de primordial , mais aussi que rien n’est figé dans le temps et que toutes les blessures émotionnelles peuvent se soigner avec plus ou moins de temps et de travail. Si je peux finir par un phrase qui m’a beaucoup marqué c’est que, tout le travail que tu fais aujourd’hui auprès de ses enfants est utile, même si tu ne verras sûrement pas le fruit de tes efforts, car toutes les petites graines que tu mets dans la tête de ses enfants vont germer, et ca peut mettre des années et des années avant qu’elles fleurissent. En tout cas c’est un métier magnifique et je suis sure que tu dois être une personne merveilleuse avec ces enfants
Cette vidéo me parle énormément par rapport à ma fille de 2 ans et demi. Je parlais justement de ce sujet aujourd'hui à mon homme, avoir peur de devenir le monstre qu'était ma mère avec moi. Il y a bien des moments où je me mets en colère et ça me trigger de ouf mais la colère est une émotion aussi valable que les autres il faut apprendre à passer ces moments de manière à ne pas s'en vouloir après. Cela me demande beaucoup d'efforts et de maîtrise pour l'instant.
Salut ! C'est très intéressant d'entendre ton point de vue sur cette question je trouve ! Je travaille moi même avec des enfants depuis mes 18 ans (BAFA en 2014), en ALSH à côté de la fac et maintenant bientôt diplômée éducatrice spécialisée 🤞Sans avoir été maltraitée la question de l'autorité me questionnait aussi beaucoup au début ! Toujours d'ailleurs mais j'ai un avis relativement arrêté maintenant mais bon faut dire que je commence à avoir une bonne connaissance de terrain et de formation et peut-être que lire sur la fonction du cadre pourrait t'aider ! Après c'est sûr qu'en animation les missions ne sont pas du tout les mêmes qu'en éducation spécialisée mais c'est clairement un milieu qui manque de formation sur les besoins des enfants etc ! Je pourrais en parler pendant des heures donc je vais m'arrêter là ! je te souhaite bon courage pour le travail et les vidéos et merci pour ton contenu, je serais curieuse de ton point de vue sur le sujet ou de revues lectures sur ce thème :) Bonne soirée à toi !
Hello, je suis également animatrice en périscolaire depuis 1 an et demi maintenant (sans aucun diplôme ou formation, pas même un bafa) et je me retrouve énormément dans ce que tu as dit dans ta vidéo. J'ai aussi la sensation de culpabilité ou d'entre deux, les paradoxes de ce métier sont tellement nombreux je trouve : passer de l'animatrice cool qui punit jamais pcq je pense la punition inutile et violente VS l'animatrice qui dit qu'il faut arrêter une certaine bêtise pour ne pas être punit, passer de l'animatrice qui déteste crier et crie pour demander le silence (des signaux inverses), vouloir prendre du temps individuel avec des enfants qui en ont besoin et qui d'ailleurs au fur et à mesure le demandent (car ils comprennent qu'ils peuvent être écouté-es et dialoguer avec un adulte non jugeant) puis culpabiliser de ne pas être en activité en groupe en prenant ce temps précieux à côté... Bref, tout ça se mélange et on fait de notre mieux, cependant je pense aussi que le milieu de l'instruction est laissé à l'abandon et qu'on est en sous effectif pour autant de petits êtres à la demande d'autant d'énergie. On nous demande aussi de respecter des horaires, des règles instaurés par soit les professeurices soit les personnels de cantine et donc notre rôle est un peu vidé de sens lorsqu'on doit juste obéir à ces injonctions en demandant aux enfants d'obéir et de se presser pour manger, de bien se tenir, de ne pas rire trop fort, de finir son assiette, de faire un rang droit, de nous respecter alors que les adultes ne les respectent parfois pas : dans ces cas là, je me rends souvent compte de l'incohérence de ce que je leur demande. "Obéissez, car on m'a demandé de vous faire obéir de cette manière précise", cette idée et posture me déplait bcp, je me sens inutile et incapable d'agir rationnellement en accord avec mes valeurs, émotions, mes pensées. Quand ça arrive, j'essaye de leur expliquer que les adultes n'ont pas toujours raison, ne sont pas toujours justes, ne respectent pas toujours les limites des enfants et surtout inventent des règles pas toujours justes. Je me retrouve aussi avec des situations complexes à gérer, d'enfants plus violents (mais sincèrement en détresse) et sans formation ni rien, c'est un peu déroutant de se retrouver à devoir composer un peu par "instinct" voulant bien faire (malheureusement ce n'est pas le cas de tous les encadrant-es) et sur le terrain en direct sans avoir les clés ou plutôt les outils qui nous permettraient de gérer un minimum la situation, c'est super dur. La psychologie de l'enfance est invisibilisée dans ce secteur et on nous demande encore de prendre des postures hiérarchiques d'autorité indiscutables qui me déplaisent fortement. J'avais aussi une question sur ton point de vue ou en tout cas ce que tu sais de la protection de l'enfance (as-tu eu des interventions dans ton école avec ton équipe ?) et si la charge et le processus de l'IP t'as été expliquée. Si jamais des personnes ou toi même auraient des lectures à conseiller sur tous ces sujets, est ce que tu pourrais nous les partager ? Merci beaucoup, j'aime bcp tes vidéos et c'est la première fois que je commente mais j'ai été très touché étant impacté émotionnellement aussi par mon travail
Merci pour cette vidéo. Je suis completement d'accord avec toi. Ne lâche jamais ton humanité et n'arrete jamais de te souvenir qu'ils sont des personnes (souvent) blessées, même si tu apprends à hausser le ton ou autre technique pour les cadrer. Merci pour eux. Il faut qu'il y ait au moins un adulte comme toi par an, dans la vie de chaque enfant en souffrance. Peut-être que le guide que tu pourrais te donner pour rester "juste" (ni copine ni tyran) ca serait :"est ce que je dis/fais cela pour défouler ma frustrations/montrer que je commande? ou est-ce que je le fais pour reposer un cadre ferme mais bienveillant à l'interieur duquel chacun est plus en sécurité?
Je suis à 9 minutes et ce que tu dis me fais grave penser aux 5 épisodes de « c’est quoi l’amour maîtresse » qui est sorti y’a pas longtemps dans le podcast Le cœur sur la table. Je l’écoute pas d’habitude mais je suis tombée par hasard sur le premier épisode de ce hors série la et c’était tellement thérapeutique de l’écouter, j’aurais adoré avoir une maîtresse d’école comme ça quand j’étais petite. Je le réécoute souvent parce que ça fait grave du bien d’entendre ça donc je le conseille a tout le monde ❤
@@pierrenoel2521c’était trop bien, je le réécoute souvent en vrai parce que ça me fait comme l’effet de réapprendre depuis le début comme j’aurais du l’entendre et l’apprendre quand j’étais enfant 😊
Merci Caro pour ce que tu dis sur le fait de prendre et dédier un moment pour 1 enfant, s'occuper d'un individu et pas que du groupe quand il le faut et que ça peut changer la journée d'un petit. Je bosse en animation et j'ai cette posture que mes collègues ne comprennent pas et acceptent peu, et je vais me reconvertir en éducatrice spécialisée car je vois que délaisser l'individu au profit du groupe me frustre et ne me convient pas...belle journée à toi merci pour tout ton travail
Cette vidéo m'émeut beaucoup. Mon petit frère a 8 ans et j'en ai 26. J'ai été diagnostiquée trouble de la personnalité borderline ya quelques mois. Avant mon diagnostic, quand j'allais très très mal pendant plusieurs années j'avais très peu de patience avec lui. J'ai beaucoup culpabilisé de ne pas être la grande soeur parfaite et de m'énerver beaucoup trop vite. En même temps, le voir lui avec une enfance heureuse m'a beaucoup renvoyée aux traumatismes que j'ai vécu quand j'étais enfant, quand j'avais son âge. Merci de parler de ce sujet ❤
Coucou Caro ! Merci pour ton témoignage. Je travaille depuis des années à différents postes auprès d'enfants et je relate beaucoup ce que tu dis. J't'encourage à aller lire sur la systémie et sur la fonction des "symptômes" en psycho. L'idée c'est vraiment de dire que chaque comportement qui pose problème et encore plus chez les enfants est une façon de dire quelque chose, d'exprimer des choses... Et du coup ces petits pipoux qui montrent des difficultés, de la violence sont très courageux et c'est une façon pour eux de dire "c'est chaud pour moi, c'est pas normal". Merci pour ta bienveillance envers eux, tu fais la différence c'est sûr ! Ps le cadre sain c'est vraiment essentiel, je vois que tu le sais mais c'est vraiment stabilisant pour elleux et c'est ce qui leur permet d'établir une confiance stable en des adultes stables et qui les aident à voir les limites. C'est très rassurant même si c'est dur pour l'adulte parfois 😅.
J’ai fait un stage dans un centre de loisir pour le BAFA en parallèle de la fac il y a deux ans. Et je n’avais clairement jamais travaillé avec des gens aussi mauvais. Je me suis retrouvée dans des situations complètement hallucinantes où les « adultes » insultaient et dénigraient les enfants. Il y avait aussi certains qui les attrapaient par le col les bras etc.. et parfois on pouvait partir en sortie à l’extérieur du centre avec 2 groupes d’enfant âgés de 5 ans avec seulement 3 animateurs dont deux en stage. C’était vraiment la pire expérience professionnelle de ma vie et pourtant j’ai fait de la restauration, l’hôtellerie et du ménage donc les boulots pas évident je connais.
Même chose ici, j ai travaillé en ACM au début de mes études... J avais 17 ans quand j ai commencé et 21 quand j ai arrêté, et je me rappelle que j'avais des collègues plus vieux que moi qui me prenaient de haut tout en ayant des comportements à la limite de la maltraitance...
Ca fait 2 ans que je suis maîtresse et je te comprends totalement. Je suis passée par plusieurs phases qui je pense sont nécessaires. J’étais la prof qui ne s’énervait jamais. Puis ils m’ont épuisée car oui, les enfants sont aussi manipulateurs et pas forcément si innocents. Puis, j’ai accepté le rôle de la méchante pour préserver ma santé mentale car je suis une éponge et j’en dormais plus. “Méchante” car c’était à mes yeux mais finalement en 2 ans j’ai du vraiment crier 3x max quand j’estime que les limites ont été trop dépassées. En leur demandant, ils ne m’ont jamais trouvée méchante et me trouvent moins sévère que les autres profs (alors qu’ils les adorent aussi) du coup ça m’a rassurée et ça me permet moi aussi d’être ferme mais cool. Comme je n’ai pas une voix qui porte et que je ne suis pas très effrayante naturellement, bah je suis chiante ! Et franchement ça marche 😂 je vais répéter 100x la même chose sil le faut, et je ne change pas d’avis. Ils essayent très souvent de tester et parfois en essayant de faire pitié mais ne jamais céder ! J’estime que crier ne sert à rien et ça peut détruire le lien que tu as avec eux. Mais honnêtement, encore ajd il m’arrive de pas dormir suite à des discussions que j’ai eue avec eux ou un élève en particulier.. c’est les métiers dans le social.. il se termine jamais à 16h ni à 18h
Les profs qui crient ce n'est pas ça qui terrorise un élève. La seule institutrice que j'ai adoré et en qui j'ai eu une totale confiance au primaire, est la seule qui m'a crié dessus une fois (je sais plus la raison, je pense que je bavardais en classe alors qu'elle parlait). Ca ne m'a pas traumatisée parce que j'ai compris pourquoi elle criait et au fond de moi, j'ai senti que ce n'était pas contre moi. Celle qui m'a le plus terrorisée, ne m'a jamais crié dessus et pourtant, j'en avais une peur bleue.
Je suis éditrice à l’enfance au Québec et borderline et ici on apprend vraiment à aider repérer les signes de mal être etc pour être un soutient pour les enfants et surtout surtout ne pas négliger ça
He, merci Carolina, ce que tu nous viens de dire me touct 48he beaucoup, celà met un beaume de compréansion et de bienveillance sur ma propre enfance; j'ai bientôt 48 ans, et je me souviens que tous les mardi, à l'école primaire, nous étions punis, celà commencais dans le réfectoire où nous mangions, et celà se terminais dans la cour de récréation , où tous devions être contre le mur; heureusement que ma maman, ne pouvant que me prendre un jour par semaine, m'a pris ce jour là sur mes recemmandations. Il y a d'autre chose, comme à l'école maternelle, où le petit Stéphane était punis dans la poubelle
J'ai sautai, je continue, ou le petit Miguel recevait son âne sur son banc en quatrième primaire. Ta video m'a fait un bien fous, et a même peut être guerit des traumas de mon enfance, des reproches notemment adresser à ma mere, qu'elle n'a jamais voulus entendre, et qu'au final, ne lui était pas adresser. Je te remercie Carolina du fond du Coeur. J'ai sonvens détester tes idées, mais toujours aprécier ton énergie, c'est pour celà que je te suis. A, au fait, comment va ton higiène sans savon, je la pratique aussi, n'ésite pas à te froter les cheveux avec le gand de toilette dans le bain, et à t'essuiller la tête avec l'essuis; beaucoup de femme le refuse, mais pour fonctionner sans savon, je crois qhe celà est nécessaire, les racines de nos cheveux le comprennent parfaitement, et ne sont pas agressée. Merci Corolina, bonne chance avec tes Petit Petite, ou grande Soeur, je te souhaite tout le meilleur du monde. David Esser
Je suis dans un boulot qui ne me convient plus. J envisage de me reconvertir dans des métiers de l enfance justement. Ayant ete moi aussi traumatisé, j'appréhende de revivre des traumatismes d enfance, au travers de mes futurs fonctions. Je vais écouter ton expérience qui vas sûrement m aider. Moi aussi en devenant maman j'ai compris que les enfants font confiance très vite. Ils sont obligés pour survivre, c'est ce que je déduit.
Coucou Moi aussi je travaille avec les enfants et je comprends que ça t’a chamboulé parque j’en ai vue des choses et je suis hypersensible c’est a double tranchant. La situation que tu racontes avec l’enfant maltraité j’ai aussi été confronté et j’avais le même ressenti que toi et je l’avais rassuré et aidé et je peux pas dire plus c’est secret professionnel. Merci de ta vidéo 🫶🏻🫶🏻
Je me retrouve tellement dans tes paroles car j'ai eu malheureusement la même expérience au primaire toujours dans la maltraitance, le déni et la violence. Et aujourd'hui je me retrouve face à des petits et ça me tiens fortement que je puisse représenter pour eux la fabuleuse maîtresse dont j'ai toujours rêvé de lavoir.
En effet, plus tu attends pour agir plus ce sera compliqué ou long ensuite pour aller mieux mais le facteur de résilience est bien réel et présent tout le long de la vie. Tu peux être une tuteure de résilience (concept de Boris Cyrulnik), juste avec ta posture et ta présence sécurisante pour ces enfants. Rien que d'exprimer en tant qu'adulte qu'on se trompe aussi, qu'on fait des erreurs soulage énormément les enfants comme tu l'as dit. Même en collectivité, tu peux être cadrante et ferme sans pour autant te sentir ou être autoritaire et/ou malveillante même si je conçois que ce n'est pas du tout évident. Je dis ça car je travaille également dans le domaine de l'enfance. (Je te recommande le livre d'André Zamofing qui aborde ce sujet et qui est très synthétique pour commencer). Cela demande aussi une réflexion en équipe sur la posture de l'adulte, comment tu gères et anticipes ces moments plus stressant, quels outils vous pouvez mettre en place etc. Je ne sais pas comment cela se passe dans ta structure mais j'espère que tu pourras apporter une plus value à ces enfants et questionner ton équipe par apport à ça. La question des violences éducatif ordinaire (VEO) et de maltraitances est encore tabou et peu thématisé dans les structures d'accueil de l'enfance. Il faudrait qu'il soit inscrit en préventif dans le concept pédagogique de chaque institution... Je sais que des travaux de diplôme aborde ce sujet précis si jamais. Travailler avec les enfant nécessite un travail d'introspection profond car dans ce métier, le principal outil c'est nous-même. Malheureusement, le domaine de l'enfance et le social en général en Suisse est très peu considéré et valorisé. Par exemple, les personnes engagées ne sont pas toujours compétentes et les diplômé.e.s ES sont minoritaires. Les institutions n'ont pas toujours les moyens de donner accès à du temps à une réflexion pédagogique en équipe hors enfant. Nous bénéficions bien souvent de ressources financières très lacunaire. Nous avons des contraintes organisationnelles et logistiques comme le nombres d'adulte autorisé par enfant qui ne prennent pas en compte une réelle qualité d'accueil et n'apporte pas de bonne condition de travail. Tout ces facteurs font que les enfants en pâtissent encore et encore... au niveau privé et institutionnel. Bienvenue dans le domaine de l'enfance qui est complexe mais si enrichissant et passionnant, courage pour la suite et merci d'apporter tes réflexions toujours très pertinentes !
Le rapport de domination de l'adulte sur l'enfant (et les autres formes de violences) est au coeur des réflexions des écoles démocratiques. Et donc la posture de l'adulte est continuellement questionnée. Je peux te mettre en contact avec Nergis El Berria qui gérait une école de ce genre. J'ai travaillé dans une école démocratique aussi. J'ai plein de ressources en tête si jamais ça t'intéresse. Merci pour ta vidéo, ça me fait plaisir de voir la question des enfants évoquée :)
Ta vidéo me parle beaucoup ! J'ai travaillé pendant un an en tant que kiné pédiatrique dans le milieu du handicap, et ça m'a ouvert les yeux sur les discriminations, sur les relations humaines entre les salarié.es, entre les jeunes, sur les conditions de travail, sur ce que je veux et peux faire pour les aider en tant qu'êtres humains en développement, sur l'orientation qu'on leur donne qui n'est pas que fondée sur leur état et capacités, qui ne dépend clairement pas que d'eux... C'était vraiment intéressant mais je ne me vois pas continuer dans ce domaine parce que justement ça me trigger trop souvent. Je savais avant d'y aller que ça allait être une expérience temporaire et pas facile, et je suis très contente de l'avoir fait du mieux que je pouvais. Maintenant life goes on 😌 En tout cas je te souhaite de t'épanouir dans ce que tu fais, c'est super 👍🏼
8:45 j’ai lâché des larmes face à l’acte que t’as fait pour le petIt, c’est important de transmettre ce genre de messages autant aux petits que l’action aux autres comme tu le fais là 🙏🏻🙏🏻🙏🏻
Coucou Caro Certes enfant tu as subit des violences inacceptables, plus fortes que la plupart des autres enfants. Mais tout le parcours que tu as réalisé te rend beaucoup plus mâture que la très grande majorité des adultes, parents ou mêmes professionnels de l'enfance. Nous faisons tous des erreurs avec les enfants, nos enfants, malheureusement. Car comme tu le soulignes nous avons tous subit des petites ou grandes maltraitances dans l'enfance ou l'adolescence. Que ce soit à l'intérieur de notre cercle familial, éducatif ou scolaire. Selon moi, même si je comprends ton choix de ne pas avoir d'enfant, tu as tellement plus de recul et de conscience sur l'impact que les adultes lambda peuvent avoir sur la psyché d'un enfant. Connaissant ton parcours à travers tes vidéos je te ferai vraiment confiance pour prendre soin de mes petits enfants.
Merci Carolina d'ouvrir la discussion sur ces sujets parce que de même, je suis souvent outré d'entendre des récits de collègues ou de les voir se comporter de certains manières avec des enfants (surotut neuroA et handi)(bien entendu je réagis, ne soyons pas passif.ves et silencieuxes face aux comportements qu'on ne trouve pas okay !) Fin rien que eans la maniere dont on parle des enfants je toruve que ca en dit deja beaucoup et il y a tellement de jeunes comme moi qui travaillent avec des enfents en job d'été etc.. qui n'ont toujours pas reflechi deux secondes au faite que nous sommes les adultes vis a vis d'elleux et que nous sommes en psoition d'autorite et que nous nous devons de beaucoup plus remettre en question notre maniere d'interragir et de se comporter avec elleux. Je suis absoluement éreinté de la maniere dont trop d'adultes travaillant avec des enfants parlent des enfants autistes et de leurs reactions face aux émotions de ces enfants
Ça va t’aider de travailler avec des jeunes enfants. Parce que je pense qu’en étant l’adulte référent avec eux dont tu aurais eu toi besoin étant petite, tu soignes ton enfant intérieur. (tu l’as finalement dit dans les dernières secondes de la vidéo ^^) Aussi, tu te rendras compte que des fois notre réponse comportementale n’est peut être pas adaptée, mais que sur le moment, on a pas pû faire autrement. C’est effectivement important que les enfants voient ça et connaissent des adultes capables de s’excuser, de se remettre en question et d’essayer de s’auto contrôler la prochaine fois. Et que la communication sur ses émotions est le meilleur médiateur pour enrailler les débordements. Car les enfants s’éduquent par l’exemple. Pour t’aider avec la discipline, je te conseille de travailler ton autorité (quand tu dis quelque chose -positif ou négatif- tu le fais), de te définir un carde à pas dépasser et de te fixer des réponses comportementales au préalable si l’enfant dépasse ce cadre. D’expliquer et de rappeler sans cesse ce cadre aux enfants en amont de chaque début d’activité/situation. Ainsi tu pourras t’asseoir dans un rôle de garant de la sécurité physique et émotionnelle de chacun, sans que ça ne te trigger. Le bien être individuel doit passer en second plan parfois pour le bien être du groupe. L’enfant d’aujourd’hui a terriblement besoin d’être outillé à cette réalité: on est soi-même et on a le droit, mais en société y’a des règles et si on les respecte pas il y a des conséquences. Chez les tout petits, ces conséquences sont minimes: un simple éloignement physique de leur groupe d’appartenance les recentre et les amène à réfléchir. A titre d’exemple, dans ma classe de première maternelle, la fin de l’année approchant, les enfants ont bien intégré le cadre et lorsqu’un petit bout de chou frappe, crie, dérange le bon déroulement d’une activité par son comportement; j’ai juste à lui dire d’aller s’assoir plus loin d’un air « je t’aime mais là t’abuse » et même l’enfant le plus récalcitrant de début d’année y va sans rechigner. Il sait que c’est temporaire et que je l’aime quand même pour ce qu’il est. Puis je verbalise le problème et lui propose des solutions qu’il peut mettre en place, afin de toujours profiter avec nous plutôt que d’être seul sur sa chaise… Je me retrouve en toi à moindre mesure et je ne saisis pas pourquoi mais je sais que ma vocation d’institutrice n’est pas anodine ❤
Coucou ! Je suis professeur des écoles, actuellement j'ai une classe de CE1. C'est une vidéo qui me parle beaucoup car cette année j'ai une classe très compliquée à gérer, la moindre chose les distrait, c'est hyper dur d'avoir une ambiance de travail calme sans que je ne sois obligé de crier pour me faire entendre... toutes les astuces de retour au calme "pacifique" ne fonctionnent pas avec eux (les jeux de rythmes, les chansons, etc).... Je suis souvent à bout et parfois je leur parle mal car juste j'en ai marre au bout de la journée :c y'a des moments où je me pose et leur explique que des fois je suis énervée donc je peux avoir un ton qui n'est pas toujours gentil, je leur expose pourquoi j'en viens à être énervée en leur donnant des exemples (ça a super bien fonctionné pour faire cesser les "maitresse maitresse maitresse maitresse maitresse" répété en boucle jusqu'à ce que je réponde, parce que c'est AAAAAAAAH), j'ai l'impression qu'ils arrivent assez bien à percevoir quand je commence à être à bout et certains (surtout certaines) élèves ont l'air de faire la part des choses. Mais ça reste pesant pour moi d'être cette personne qui utilise ce ton là avec des enfants. J'ai notamment un élève qui, dès qu'il est en colère, va se "venger" et faire les choses qu'il sait être énervant pour les autres et moi. Par exemple si il y a une punition collective (à savoir qu'on ne sort pas en récréation tant que la classe n'est pas calme) il va faire exprès d'être turbulent pour ennuyer les autres. Envers moi il va m'imiter ou jeter des objets qu'il n'a pas le droit de jeter (c'est un gamin qui stim en faisant tomber des objets. C'est assez insupportable (neuroatypie coucou, je ne supporte absolument pas les bruit répétitif et il le sait car je lui ai expliqué) donc il a un pop-it qu'il peut lâcher au sol car ça fait peu de bruit, en revanche tout ce qui est stylo est interdit. Quand il est en colère il va faire exprès d'utiliser les stylos...), du coup régulièrement je m'énerve "après" lui... J'en suis pas du tout à aller secouer mes élèves ni rien, mais j'aimerai être une adulte bienveillante qui gère les choses sans s'énerver, or dans cette classe je n'y parviens pas et c'est difficile à gérer quand je me refais ma journée. Cependant je relativise car j'ai pas mal de dessins et une maman m'a dit que sa fille m'adorait, on en revient à la confiance que les enfants accordent hyper vite... Il leur faut tellement peu de temps pour nous raconter des tas de choses, parfois c'est limite si je ne pourrais pas faire une carte de qui habite où juste parce qu'ils me racontent comment aller jusque chez eux. Et en maternel c'est pire, en moins d'une demi-journée j'avais des gamins qui voulaient me faire plein de câlins et être sur mes genoux.
Force à toi, je ne sais pas si tu habites en France, mais si c'est le cas, l'éducation nationale maltraite ses professeurs. Et bravo à toi, j'ai testé le concours de prof des écoles 3 fois sans succès.
@@himeshan9835 Merci ! Je suis en France, et en début de carrière en prime, je suis encore au moment où je suis fliqué, on attend de nous un taff ENORME (pas étonnant que beaucoup démissionne dans les deux premières années, faut vraiment être capable de lâcher prise malgré la pression). Je sais pas comment font les jeunes profs qui ont des enfants :') Clairement on n'a pas des conditions de travails adéquates... D'ailleurs les journalistes arrivent plus facilement à entrer dans les prisons que dans les écoles. Ma classe est difficile mais pas à cause des gamins, individuellement ils sont gentils. Le soucis c'est qu'ils sont ensemble, j'ai 4 élèves vraiment perturbateurs et autour j'en ai 5 incapables de se concentrer de base, qui sont donc très facilement distraits et bavardent, font du bruit, ne progresse pas si je ne suis pas à côté d'eux... Ma classe est petite, je ne peux pas vraiment isoler des tables, et j'ai 20 élèves. Donc mathématiquement c'est juste pas possible de créer un plan de classe qui ne les met pas en difficulté pour rester concentrer :c
Coucou, merci pour ton partage qui me parle beaucoup. Je n'arrive pas non plus à comprendre comment certains adultes peuvent se permettre de tel "réponses" aux comportements des enfants ou autres.. sûrement dû à des croyances ou méconnaissance mais ça reste incroyable :/ . J'ai aussi grandi avec des violences (comme beaucoup) mais heureusement petit à petit les choses évoluent et je voulais juste dire que c'est quand même possible d'avoir des enfants sans reproduire ce qu'on a vécu. J'ai eu peur avec ma fille qui a juste 3 ans de pas gérer (surtout que je suis aussi borderline), ça demande beaucoup de travail sur soi, gestion des émotions (gros défi) mais ça m'apprend aussi à être plus douce avec moi et je pense que ça me guérie un peu en même temps de la culpabilité et autre que je pouvais ressentir enfant. Je vois les choses différemment et c'est un long chemin d'apprentissage (que je trouve éprouvant mais passionnant). Je comprends là où tu dis que tu as du mal avec le fait de devoir crier etc.. ce que je vais dire n'est pas du tout un jugement et je sais que pour gérer un groupe c'est tout un autre monde, mais je pense pas qu'en général il soit nécessaire de crier. Dit comme ça, ça peut paraitre irréaliste mais on peut faire les choses différemment, avec d'autre méthode car bien sûr les enfants ont besoin d'un cadre et de règles. Les règles doivent être courte, clair et logique et surtout comprise par les enfants, parce que s'ils comprennent pourquoi elles sont là ils auront plus tendance à les respecter. Si tu ne connais pas je te conseille de lire "Une enfance en Nord" de Marion Cuerq. Dans son livre elle parle beaucoup de notre vision des enfants en France et c'est un peu ce qui est problématique. Elle encourage à avoir avec eux une posture de personne à personne (et donc pas de rapport de supériorité) pas question de domination soumission. Elle est spécialisée dans le droit des enfants. D'ailleurs juste pour info, normalement il est illégal de crier sur des enfants..c'est dans la charte des droits de l'enfant et la France l'a signé. Ca fait parti des violences "ordinaire"..peut-être pour ça que tu as du mal à te mettre dans cette posture ? Dernière info, Marion Cuerq a aussi un compte instagram qui est top, très informatif. Bon courage ! C'est super ce que tu fais :)
Super video, j ai adoré vraiment. Et oui c est pas facile mais c est merveilleux en meme temps !!! J ai pleins pleins de trucs a partager ... je sais pas par ou commencer... Ce que mini m as appris c est que quoi quil arrive ... y a tjrs une meilleure maniere de faire ... cqfd : c est bien de se poser des question et d en parler et etrangement , ils repondent super bien qd on leur parle a eux ... 🙃😁😅. Super vidéo. 💜💜💜💜💜
Hello, oui travailler avec des enfants peut-être compliqué ! C'est ce que je fais depuis deux ans et parfois ça remue beaucoup de chose, parfois on est dépassé mais on apprend tt les jours à réagir de la meilleure façon au situation parfois très difficile violence, maltraitance. Ils apportent beaucoup de choses à ma vie maintenant et je suis fière de les aidés à grandir !
Merci pour cette vidéo. J’ai aussi travaillé avec des enfants et été confrontée à des situations conflictuelles avec les parents. J’ai toujours traité les enfants comme des égaux mais parfois ça ne plaisait pas aux parents. Tes questionnements résonnent en moi et sont justes et touchants
Je suis artiste et j'interviens pour des ateliers d'initiation à l'opéra sur les temps périscolaires en école primaire. Je n'ai pas vécu de trauma dans l'enfance comme toi, mais je ressens aussi énormément de culpabilité dès que je suis débordée et que je hausse le ton ou, parfois, que je dois intervenir physiquement. Je bosse dans une école où il y a des contextes sociaux et/ou familiaux difficile et certains enfants on des violents accès de colère, se jettent poings serrés sur un camarade et il faut bien les séparer. Il y en a qui, dès le CP, sont très violents, ont déjà des propos ou comportements sexistes. Je sais bien que c'est leur environnement qui fait qu'ils ont ce type de comportement, mais parfois, c'est difficile de ne pas être en colère parce qu'ils vont faire des choses qui soit les mettent en péril leur intégrité physique, soit celle de leurs camarades. J'essaye des choses, mais je n'ai pas encore trouvé. En plus, je ne suis pas une animatrice permanente, juste un jour sur 1h30 dans la semaine, donc je n'ai pas vraiment le temps de les prendre individuellement et d'avoir une vraie discussion. J'ai sollicité cela auprès du responsable mais tout le monde est débordé, on est constamment en sous-effectif, donc tout ce qu'il a trouvé comme "solution", c'est de faire écrire une lettre d'excuse par les enfants qui ont eu ce type de comportement et d'être présent au prochain atelier... Ce qui ne me satisfait pas, je pense qu'il faut avoir une discussion en dehors du contexte de groupe. Enfin bref, ça fait 3 ans que je fais ce type d'interventions, et plus ça va, plus je trouve le système oppressant en premier lieu pour les enfants, mais aussi pour nous qui les encadrons. On doit toujours les presser, il y a un seul moment où il est possible d'aller au toilette parce qu'ils n'ont pas le droit d'être seuls dans les couloirs, on est seul.e avec un groupe, dans un espace avec du matériel qui ne nous appartient pas et qu'on doit préserver, espace pas adapté à nos pratiques, donc je suis toujours stressée qu'un enfant échappe à ma vigilance et fasse une bêtise, c'est super étouffant. Et j'en ai une quinzaine, je suis très admirative des profs qui ont des classe entre 20 et 30 enfants, je crois que je m'effondrais de stress face à une classe entière. J'aime beaucoup travailler avec des enfants et souvent, je me sens utile, mais les conditions de travail font que je me pose la question de basculer sur des interventions auprès d'adultes l'année scolaire prochaine.
Ta vidéo m'a énormément touché-e et m'a permis de réfléchir sur ma propre situation. J'ai été lae plus jeune de ma famille jusqu'à mes 18 ans où j'ai eu un demi-frère. Aujourd'hui j'en ai 27, je travaille principalement avec des 12-25 ans mais aussi avec des familles avec enfants entre 6-18 ans et je suis pas très à l'aise lorsque j'interagis avec des enfants et j'ai du mal à comprendre pourquoi. Je ne sais vraiment pas comment me comporter avec eux d'une manière qui me semble juste. Je ne sais pas comment leur parler, quoi leur proposer, comment avoir une position d'adulte et d'offrir un espace non jugeant et bienveillant (parce que c'est pas ce que les adultes de mon entourage m'ont envoyé et m'envoient tjs comme message) mais en même temps de ne pas tomber dans un rôle de "pote". Parfois je me retrouve même dans des situations où je suis obligé de reprendre les parents pcq devant moi ils humilient leurs enfants et je ne peux pas laisser passer ça d'un point de vue des mes valeurs personnelles et ça me trigger bcp sur mon propre vécu. J'ai récemment réalisé que les adultes autour de moi ont été abusifs de différentes manières. Globalement, y avait cette pression de se conformer au moule social, au détriment de ton existence en tant que personne. Y a vraiment un discours global de ne pas considérer les enfants comme des êtres humains parce que mineur-e, et donc de se retrouver avec des adultes qui ont des débordements émotionnels (et c'est ok qu'ils existent) mais qui ne s'excusent pas et ne prennent pas le temps de checker par la suite ac l'enfant comme ça va, qui ont des discours qui prêtent des intentions malveillantes et manipulatrices aux enfants (de manière très figée, comme tu le disais) sans chercher à comprendre d'où vient le comportement (ex : j'ai une mauvaise note, le prof engueule avec des "t'as pas travaillé, tu fais ça pour me faire chier à moi" alors qu'en réalité : j'ai rien compris au cours OU j'ai des soucis de sommeil donc j'ai du mal à mémoriser ou n'importe quoi d'autre OU j'ai des pbs à la maison). Y a vrmt aucune bienveillance ni compassion accordées aux enfants, y a pas le bénéfice du doute, on ne cherche pas à comprendre leurs difficultés, leurs vécus, à savoir comment ils vont, à leur offrir un espace d'expression, alors que c'est super important et après y a des grands discours sur les violences intra-familiales ou le harcèlement alors que rien n'est mis en place pour permettre aux enfants de s'exprimer. On leur demande de se tenir à des standards que les adultes eux même n'atteignent pas (je n'ai jamais vu une réunion de 2h ou aucun adulte n'a sorti son téléphone portable), c'est vraiment lunaire. Et toutes ces violences envers les enfants, elles me ramènent à un état émotionnel de quand j'avais 13-15 ans et je pense que ça doit jouer dans mon malaise et mon flou sur ma position d'adulte dans un échange avec un enfant. Merci pour ta vidéo, ça m'a fait beaucoup de bien d'entendre tout ce que tu disais.
Je te comprend tellement. Je ressens la même chose. Je pense que c'est bien, car du coup tu peux offrir quelque chose de differents à ces enfants. Et aussi te faire realiser que les souvenirs que tu peux avoir ou tu te sentais comme coupable, bah en fait c'était pas de ta faute. Car tu été literralement ce petit bout de chou', comme eux.
Je me retrouve tellement !!! Je suis prof des écoles et je ressens sans cesse cette culpabilité d’avoir été trop ferme, de n’avoir pas eu les bons mots à ce moment là, de n’avoir pas passé assez de temps à écouter ceci, surtout quand je rentre chez moi le soir… Pourrais-tu donner ton ressenti sur le rapport avec les parents de des enfants dont tu t’occupes ? Big deal pour moi ⚠️⚠️⚠️
Super intéressant comme vidéo, merci beaucoup. :) ça me parle énormément, dans le sens où comme beaucoup j'ai vécu un certain nombres de violences étant enfant et que j'essaie de ne pas les reproduire devenu'e adulte. Je me rend compte que je dois réapprendre tellement de choses dans ma façon de réagir et d'interagir avec des enfants. Bien sûr il y a des choses qui me paraissent évidentes mais il y aussi des situations où je ne sais pas du tout comment m'y prendre. En tout cas ça me donne beaucoup d"espoir de voir de plus en plus d'adultes et de jeunes adultes prendre conscience qu'il faut à tout prix casser cette chaîne de violence et repenser notre rapport aux enfants.
Tu dis que tu comprendrais peut-être mieux si tu étais parent : je comprends encore moins depuis que j'ai eu un enfant. Je ne comprends pas, ça me rend malade. Et ce que tu veux faire pour les enfants avec qui tu travailles, c'est ENORME et c'est tellement important
Aussi un bouquin sympa : La domination adulte. L'oppression des mineurs d'Yves Bonnardel (mais jsp si c'est mieux ou moins bien que les autres livres sur le sujet, j'ai ouvert celui-là presque au hasard et je l'ai trouvé très intéressant)
Je me suis aussi un jour demandée quel adulte je suis avec les enfants si je ne les maltraitais pas d'une certaine façon. Je côtoie pas beaucoup d'enfants au quotidien et ma technique pour mettre une limite (surtout dans le jeu) c'est de prévenir en disant : ce n'est pas bien (en expliquant pourquoi) et si tu recommences voilà la sanction. Par contre, je suis ferme: tu recommences la sanction s'applique
Cette vidéo me rassure sur les questionnements que je peux avoir aussi ! Je suis animatrice dps 1 an en France mais je me demande quelles sont les conditions de ce travail en Suisse ? Car en France et surtout dans les grandes villes on a un statut de vacataire, le statut le plus précaire possible (pas de contrat, pas de jours de congés, pas de mutuelle etc) et du coup on manque souvent d’animateurs/rices et je me rends compte que c’est souvent dans ces moments de sous-effectif que je me retrouve à devoir crier les enfants… en tout cas je serais très très preneuse de vidéos sur le sujet, sur les conditions de travail de ce métier, des astuces pour éviter de devoir crier, des astuces de pédagogie et des recommandations de lectures !! 🙏
Ta video est tres interessante et me touche. En devenant mère, je me suis rendue compte à quel point mes parents n'avaient pas un comportement sain avec moi. J'ai envie de travailler aupres des enfants mais je crois que je suis trop vieille malheureusement 😢
Ça me réjouit de voir que tu deviens un adulte référent qui permet la résilience 😊 au nom de l'humanité > merci... je ne sais pas si ça te parle mais tu peux frustrer avec un non et derrière accueillir la frustration de l'enfant en la considérant. ❤
Comment dire... Je suis passé exactement par là. La maltraitance, le fait d'être staff en école... C'est pas parce que 95% des gens affirment des conneries que c'est vrai. T'as raison sur toute la ligne, c'est juste trop triste qu'on vive dans un monde où a maltraitance est invisible.. Je suis trop PTSD pour en dire + pour le moment, une prochaine fois peut être.
Bienvenue dans le monde fascinant de l'animation avec des enfants ! Au GIAP si je décrypte ta vidéo ? En vrac et à chaud : - Tu pointes du doigt des attitudes malheureusement trop fréquentes parmi les accompagnateurs d'enfants quels qu'ils soient, qu'on résumera à des prophéties autoréalisatrices. Ce n'est pas forcément facile à éviter, mais être conscient du problème aide. J'en ai été victime, mais aussi coupable et j'essaye aujourd'hui d'y faire très attention. - Jongler entre une attitude de "tyran-e" et de "bon-ne pote" est le sel du métier. On a chacun nos manières de faire, nos affinités et nos limites. Pour ma part je pense qu'il faut rester cohérent avec ton vis-à-vis. Faire montre d'une attitude plus équitable qu'égale lorsque tu le penses nécessaire et que le cadre te le permet. Cela peut entrainer des problèmes avec des collègues ou d'autres enfants. Dans mon cas je fais le pari de l'intelligence en expliquant pourquoi j'agis comme je le fais quand je sens, que j'entends ou qu'on me fait remarquer que cela pose problème. - Attention au syndrome du sauveur-euse. Si tu peux éviter à un enfant de vivre ce que tu as vécu, tant mieux. Mais ça peut ne pas marcher. Au final être la cause d'un simple sourire est une gratification tellement simple qu'on l'oublie un peu trop vite ; pourtant qu'est-ce qu'elle peut faire du bien à l'âme :) - Je ne vais pas débattre sur le bon sauvage, mais certains enfants m'ont surpris ces dernières années, pas forcément en bien (ou en mal d'ailleurs). J'ai commencé l'HETS en septembre (à 45 ans) pour essayer de trouver des pistes de réflexions et d'actions plus larges. Bisous des Eaux-Vives et je te souhaites tout le meilleur avec les petites têtes blondes !
Bonjour. Bienvenue au club. Pour ma part, je suis animateur depuis 7 ans et je ne m'imagine pas faire autre chose. Je veux bien en discuter, ce serait chouette 😊
La vie ne sera jamais un équilibre parfait entre les humains, il y'aura toujours des gens déséquilibrés car il y'aura toujours des vies qui évoluent dans des chemins qui peuvent être difficile à surmonter, pas forcément pour tous. Mais il y 'aura toujours des échecs qui font que les humains ne pourront jamais vivre que de joie, les echècs et la vie impitoyable fait que l'esprit ne connaitra jamais la paix dans cette vie ou il pourra vivre heureux et éternellement. Car ces échecs vont se reproduires à petit échelle voir à grande échelle ainsi de suite sur d'autres personnes. Le monde utopique n'existe pas.
Impossible pour moi de travailler avec des enfants! Je suis tellement une chiffonnette avec eux, j’arrive pas à mettre des limites, à les engueuler/cadrer ou à faire un truc qu’ils ont pas envie de faire même si c’est important (exemple: mettre le suppo à ma nièce pck elle est malade). Enfin bref, je ferais une piètre animatrice (pour moi même, pas pour eux évidemment ce serait la fête mdr)
Je trouve que ce qui est délicat quand on travaille avec les enfants en tant qu’animateur par exemple et différent de quand on est parent c’est que on arrive lorsque le cadre a déjà été crée, des méthodes ont déjà été mises en place par les autres animateurs / directeurs etc. Et on se doit quand même de les suivre. Meme si parfois ces méthodes sont questionnables et pourraient être améliorées. Par exemple hausser le ton face à un groupe d’enfants pour maintenir collectivement le calme, alors que sur le long terme ca peut engendrer des effets negatifs. Et je pense que hausser le ton meme si ce n’est pas au meme niveau que d’autres types de violences verbales comme les insultes, ca reste quand meme une sorte de violence verbale pour le cerveau de l’enfant qui provoque de la peur et dc de la soumission et non de la coopération.
Oui il faut lire Dorothée Dussy !!! (Le berceau des dominations). Sur l'inceste. Livre extraordinaire, et tres lisible (en depit de la difficulté du sujet)
Au fur et à mesure de la vidéo, tu invalidais peu à peu les commentaires que je voulais faire. Je suis animateur depuis 5 à 6 ans dans une petite commune près de Paris, et j'ai rencontré l'ensemble des situations que tu as évoqué. Tout ce que j'ai appris sur l'enfant, je l'ai appris sur le tas. J'ai à mes débuts été dans une situation similaire, auprès d'enfants de 3 à 6 ans, j'étais incapable de hausser le ton. Toutefois, il y a quelque chose que j'ai appris au fur et à mesure, qui semble assez paradoxal, mais parfois, pousser une petite gueulante sur un groupe qui part dans tous les sens, bah au lieu de les faire flipper, ça les rassure. On leur envoie le message qu'on ne peut pas faire n'importe quoi, et que donc il ne peut pas leur arriver n'importe quoi. Je voyais mes collègues crier parfois sur un groupe, imposer le silence lors du repas, autant de manifestation d'autorité pour lesquelles j'étais sceptique. Ils ne semblaient pas trop se poser la question de ce que ça apportait au groupe, partant du principe que c'était mieux pour eux. Moi je voyais ça comme une gentille tyrannie, sans malveillance, mais questionnable. Au début donc, j'étais souvent en binôme, mais au bout d'un moment, on a fini par me donner des groupes en autonomie. Et là c'était moi le patron. Et je me suis rendu compte que quand je ne poussais pas la gueulante pour laquelle j'étais sceptique, et que j'essayais de recadrer le groupe avec plus de douceur, et donc un peu moins d'efficacité, ça terminait parfois avec une glace sur le front. J'en ai parlé avec les groupes que j'encadrais, de ce qu'ils pensaient des adultes qui d'un coup, se mettaient en colère. Avec leurs mots de maternelles, ils m'expliquaient que ça les surprenait plus que ça leur faisait peur, mais ils comprenaient, ou au moins répétaient que c'était trop dangereux qu'on les laisse faire les fous au mauvais endroit. Finalement, ils préfèrent se faire gronder que de se faire mal. J'ai aussi expérimenté sur la question du silence imposé. Avec des sondages à main levé, plusieurs fois, après un repas sans règle particulière, après un repas dans le silence, et toutes les nuances possibles. Les enfants aimaient que je leur impose le silence, même ceux qu'on gronde parce qu'ils ont fait du bruit. Et la règle silence pendant le plat principal s'est imposée d'elle même. Je ne dis pas que j'ai trouvé la formule magique, ça n'existe pas. Par contre, ce qu'il faut je pense retenir de mon commentaire, c'est que si nous plus jeune, nous avons mal vécu des excès d'autorité, et c'est ce que tu dis aussi, il ne faut pas rejeter tout le concept. Si nous pouvons questionner nos pratiques, les remettre en question en permanence, assurer la sécurité physique d'un enfant - parce que c'est souvent de ça qu'il s'agit quand on à l'impression d'avoir dérapé, c'est de la base de notre travail. Nous n'avons pas à culpabiliser d'avoir peut-être évité un accident. Et on peut justement expliquer aux enfants les choix que l'on fait. Nos choix, on les fait avec toute la bienveillance dont nous sommes capables, je parle là des animateur.ice.s qui croient en leur boulot. On peut parler avec le groupe de pourquoi on s'est mit en colère, ce qu'on redoute si on ne le fait pas. Leur expliquer nos attentes, aussi. En somme, débriefer. Faut dire aussi qu'on fait souvent avec ce qu'on a pour gérer des situations qui nécessiterait plus qu'une poignée d'agents qui chantent des chansons... Je suis preneur, si jamais, des critiques de cette pensée que je me suis construite au fur et à mesure. Mais je suis sûr que tu seras l'animatrice que les enfants vont regretter voir partir quand et si tu changes d'activités à l'avenir, justement parce que tu te poses les questions qu'on se pose tous quand on ne veut pas leur nuire.
J'ai l'impression que ce que vous racontez n'invalide pas forcément ce que la Carologie raconte. Ou en tout cas pas dans son entièreté. Dans ce que vous dites, je perçois juste les limites que vous posez aux enfants. C'est dans leur intérêt de poser des limites. Pousser une gueulante sur un groupe c'est pas pareil que sur un seul élève, et ça dépend de la situation. La façon de faire et le pourquoi du comment l'enfant est comme il est va avoir un grand impact sur son vécu. Crier sur un groupe d'enfants parce que ça fait 5 mn qu'ils chahutent et qu'on demande le silence n'est pas pareil qu'hurler sur un groupe assez calme parce que l'animateur souhaite déverser une certaine colère, frustration pas dû à un craquage sur eux ( caricatural mais vécu ), qui n'est pas pareil qu'hurler sur un seul élève... La Carologie fait part de son expérience de personnes qui utilisent leur pouvoir pour en abuser sur les enfants. C'est dans ça que je pense qu'il y a un gap dans vos manières de voir les choses. Vous ne parlez pas des mêmes choses parce que le but de l'animateur dans les deux cas n'est pas pareil. Crier sur un enfant parce qu'on veut le dominer ou parce qu'on veut pouvoir parler et manier le groupe c'est différent en tout point. Et donner à manger à son chien de la viande qui appartient à un enfant ça aussi c'est totalement gratuit, ça n'a pas de sens. Mais demander aux enfants à parler moins fort pour que tout le monde puisse manger en paix ça ça a du sens c'est le vivre ensemble, du respect. Je ne parle pas forcément du fait de manger en silence, mais du moment que ça ne dérange pas les enfants, ça me va. Par ailleurs travailler avec un grp d'enfant c'est forcément très différent qu'avec un gosse tout seul. Les individus d'un groupe s'influencent toujours et c'est plus difficile de travailler avec. D'ailleurs dans le seul exemple que Carolina donne elle a parlé à cet enfant seule à seule, certes l'enfant était turbulent mais lui parler gentillement dans une situation où il est en groupe ou tout seul change radicalement. En tout cas je ne pense pas que cette vidéo ait pour but de rejeter totalement le fait de poser des limites par les cris ni le silence dans certaines situations.
@@Charlie-fs3rl Je suis complètement d'accord avec l'ensemble de votre réponse. Je réagissais surtout à un passage du début de la vidéo dans laquelle elle expliquait se sentir coupable de parfois devoir hausser le ton sur un groupe. Le but était de témoigner que ça a été mon cas également, jusqu'à ce que mon opinion évolue sur la question.
Depuis peu on a des nouveaux voisins, et ça fait plusieurs fois que j'entends le père hurler sur les enfants qui pleurent très fort. Je les entends depuis leur porte mais aussi depuis les bouches d'aération de l'immeuble alors qu'on est deux étages au dessus. Je suis sûre qu'il est violent qu'est-ce que je peux faire? Vous en pensez quoi? J'ai peur d'empirer les choses en agissant. Mais il faut faire quelque chose !!!
Coucou ! Tout ça me fait penser au contenu Faber & Mazlish. Tu devrais te pencher dessus maintenant que tu travailles avec des enfants, je suis sûre que ça t'intéresserait beaucoup ! Merci pour cette vidéo ❤
Ça me fait me poser beaucoup de questions par rapport à ma mère. Déjà par rapport à l'éducation qu'elle nous a porté, mais pas que. Elle est enseignante pour des enfants d'environ 9-10 ans en général. Et dans ses dires, je vois une prof qui a à coeur ce qu'elle fait, mais qu'en même temps... Il y a de la violence. Pourquoi ? Plein de raisons, mais j'ai l'impression qu'elle a beaucoup de mal avec la remise en question. Sauf qu'elle continue de me faire violence aussi, donc je ne peux pas grand chose pour ces enfants. En plus maintenant elle est à bout dans son travail, ce qui doit faire qu'elle est certainement plus intransigeante dans son travail, je ne saurais le dire, je l'évite un maximum... Et finalement, des profs qui veulent vraiment bien faire, qui essayent de se remettre en question etc, il y en a beaucoup qui partent du système. Ce qui finit avec une majorité de profs qui en font moins (moins ne voulant pas forcément dire mal pour chaque prof, einh) Donc la vidéo me parle beaucoup mais indirectement Et en même temps, ça me donne envie de me rendre compte de cette réalité en expérimentant ce genre de terrain... Mais ai vu de mes sensibilités sensorielles,je pense qu'il vaut mieux pour tout le monde que je ne m'engage pas dans cette direction :') Et sûrement beaucoup de parents ne sont réellement pas aptes à avoir des enfants et en souhaitent pas réellement, et les enfants payent le choix de fardeau que les parents ont fait. Parce qu'il faut quand même s'en occuper de ce gosse, mais bon il nous soule. Comment ça ne peut pas donner de mauvais parents ? Je pense que c'est tout à fait ok que des gens ne soient pas faits pour s'occuper d'enfants au quotidien, mais parmi ces gens, on trouve quand même des parents et des profs. Ce n'est pas inné, ça s'apprend de s'occuper de la vie d'un être humain encore tout petit. Mais peut-être que même en apprenant, tout le monde ne peut pas faire ce travail. Et des gens ne veulent pas apprendre, l'apprentissage passant aussi par les critiques des autres, enfants y compris, et de se remettre en question. S'occuper d'enfants doit aussi être un travail sur soi, même si les erreurs sont tout à fait normales
Quand je suis devenue maman je me suis prise mes traumas dans la figure. J'essais de me reconstruire c'est dure et etre une mauvais maman est une chose qui me fait terriblement peur.
Être animateurice est vraiment un métier à part entière qui est bcp trop sous-estimé. Et malheureusent, de nbreux animateurices leur parlent mal ou peuvent même être violent avec eux.. Personnellement, j'ai encore du mal à faire la part des choses, comme toi, entre être "trop" gentille et et sévir d'une manière appropriée qui les amène à la réflexion. En tout cas être en contact avec les enfants c'est une des plus belles choses à mon avis
hey, merci pour ta vidéo ! je suis aussi animateurice, et je me retrouve dans ce que tu dis. est ce que tu as d'autres livres à partager sur le sujet ?
je te connais sur youtube depuis plus de 8ans , ne me dit pas que ta rien rémunérer je suis dsl mais cela me chaque , il est temps de prendre de sérieuse initiative girl
Bonjour Carolina, malgré vos soucis et vos peines, ne vous privez pas de la joie intense d'avoir un bébé. Evidemment il faut un peu de chance (autisme et autres troubles) mais le 99%des gens en ont. Vous êtes suivie, en travail constant, vous êtes capable de rendre un enfant heureux et d être heureuse à votre tour. Vous donnerez aussi un sens à votre vie (même si elle en a déjà). Tout n est pas que malheur et reproduction du schéma familial. J en suis la preuve. Ne réfléchissez pas trop
pêle mêle, je vais probablement rien t'apprendre, c'est pour savoir si tu connais : Isabelle Fillozat, Bacar- hypnomachie, et Elfi reboulleau (livre sur l'âgisme, la discrimination par l'âge) . Désolé j'ai pas regardé tes vidéos, seulement quelques unes .
J'ai eu une enfance compliquée par mes troubles psychiques, et je me souviendrais toute ma vie des propos d'un prof face à mes crises d'angoisse "Moi aussi, je fais des crises d'angoisse. Les adultes aussi ont des angoisses qu'ils ne comprennent pas toujours." Milles fois plus efficace que les vagues "il n'y a pas de raison d'avoir peur"
Bravo à toi et courage pour ton travail
Travailler dans la petite enfance (principalement en crèche ou périscolaire mais aussi hôpital et foyer, la pire expérience) m'a ouvert a la sociologie tellement ça m'a marqué et secoué (j'ai repris mes études après ces expériences). J'y ai vu tellement de problématique pour les salarié.es mais aussi énormément pour les enfants. J'ai passé de super moments de tendresse et jeux avec elleux et parfois j'aimerais vraiment pouvoir en revivre, mais je ne me vois plus du tout capable physiquement, mentalement et même ethniquement. J'y ai vu tellement de trucs perçu comme banal mais au final maltraitant que j'en suis assez horrifié. Je suis content de pas vouloir d'enfants car je serais pas capable de le mettre en crèche voire a l'école en fait.
A l'époque j'avais lu le livre "les douces violences" qui m'avait parlé, aujourd'hui j'aurais sans doute bcp a redire (déjà ce titre ^^) mais il m'avait éclairé sur des trucs et un peu politisé. Mais ça manque aussi de critiques sur les conditions de travails des adultes et accueil des enfants etc
Ce qui est terrible dans notre monde, c’est qu’on confie les petits (et les personnes vulnérables) à des gens qui ne sont absolument pas formés pour. N’importe qui peut travailler avec des enfants (ou des vieux) et c’est le job le plus mal payé qui soit. Tu pointes bien du doigt toutes les difficultés que ça peut comporter et les compétences que ça demande d’avoir.
Je donne des cours particuliers à des jeunes de 10 à 18 ans depuis plusieurs années (je suis moi même encore dans la vingtaine) et même si ce sont plus des ados que de jeunes enfants, travailler avec eux m'a bouleversé. J'ai réalisé pleinement à quel point les violences intrafamiliales que j'ai subies à leur âge était inacceptables et purement cruelles. Me rendre compte à quel point une gosse de 12 ou même 15 ans est vulnérable et me voir à travers elles m'a brisé le cœur. J'aimerais pouvoir protéger l'enfant que j'étais comme je me suis efforcé de protéger mes élèves.
Caro sache que ce que tu as fait pour ce petit bonhomme c’est énorme. Continue à faire du bien autour de toi et à être là pour les enfants. Bravo et merci pour eux et pour nous, parce que ça apaise nos enfants intérieurs 🧡
Coucou Caro,
J’ai travaillé avec des enfants et effectivement dans ce milieu il nous donne leurs confiance très vite et les équipes ne sont pas toujours au courant de toute la psychologie de l’enfant car généralement ils n’ont que 8 jours de Bafa dans les pattes et pensent tout savoir mais non il faut beaucoup plus qu’un Bafa pour comprendre toute la psychologie qu’englobe un enfant…
Très belle vidéo réaliste au passage les petits ont de la chance de t’avoir!😘
J’ai travailler quelques années dans la protection de l’enfance, où j’ai côtoyé des enfants brisés par leur parents ou leur contexte familial alors que moi même j’ai subis des violences dans mon enfance, ça a été une expérience très enrichissante. Chaque jour je rentrais avec ma sensation d’avoir appris des choses aux jeunes mais surtout d’avoir appris des choses sur moi. Mais ça a aussi été une expérience traumatisante car j’ai ressentie une frustration immense de ne pas pouvoir apporter à ces jeunes tout ce dont il avait besoin. C’est un milieu qui manque énormément de moyen humain et financier… mon métier consister à identifier les carences et les besoins des enfants et ensuite mettre en place des projets pour pallier à ça, mais sur la réalité du terrain c’était très compliqué de mettre en application des solutions…
J’ai aussi remarqué que certains éducateurs étaient très cadrants, voir autoritaire, alors que moi j’étais beaucoup plus dans l’écoute et la création de lien avec eux. Je pense qu’il faut trouver un juste milieu afin de ne pas se faire marcher dessus tout en gardant cette relation de confiance. Le fait est que leur situation me touchaient tellement que parfois je m’impliquais un peu trop et ça a eu des répercussions sur ma vie personnelle : cauchemar, angoisse, stresse…
Malgré tout avec le recul je réalise à quel point l’éducation est quelque chose de primordial , mais aussi que rien n’est figé dans le temps et que toutes les blessures émotionnelles peuvent se soigner avec plus ou moins de temps et de travail. Si je peux finir par un phrase qui m’a beaucoup marqué c’est que, tout le travail que tu fais aujourd’hui auprès de ses enfants est utile, même si tu ne verras sûrement pas le fruit de tes efforts, car toutes les petites graines que tu mets dans la tête de ses enfants vont germer, et ca peut mettre des années et des années avant qu’elles fleurissent.
En tout cas c’est un métier magnifique et je suis sure que tu dois être une personne merveilleuse avec ces enfants
Cette vidéo me parle énormément par rapport à ma fille de 2 ans et demi. Je parlais justement de ce sujet aujourd'hui à mon homme, avoir peur de devenir le monstre qu'était ma mère avec moi. Il y a bien des moments où je me mets en colère et ça me trigger de ouf mais la colère est une émotion aussi valable que les autres il faut apprendre à passer ces moments de manière à ne pas s'en vouloir après. Cela me demande beaucoup d'efforts et de maîtrise pour l'instant.
Salut ! C'est très intéressant d'entendre ton point de vue sur cette question je trouve ! Je travaille moi même avec des enfants depuis mes 18 ans (BAFA en 2014), en ALSH à côté de la fac et maintenant bientôt diplômée éducatrice spécialisée 🤞Sans avoir été maltraitée la question de l'autorité me questionnait aussi beaucoup au début ! Toujours d'ailleurs mais j'ai un avis relativement arrêté maintenant mais bon faut dire que je commence à avoir une bonne connaissance de terrain et de formation et peut-être que lire sur la fonction du cadre pourrait t'aider ! Après c'est sûr qu'en animation les missions ne sont pas du tout les mêmes qu'en éducation spécialisée mais c'est clairement un milieu qui manque de formation sur les besoins des enfants etc ! Je pourrais en parler pendant des heures donc je vais m'arrêter là ! je te souhaite bon courage pour le travail et les vidéos et merci pour ton contenu, je serais curieuse de ton point de vue sur le sujet ou de revues lectures sur ce thème :) Bonne soirée à toi !
Hello, je suis également animatrice en périscolaire depuis 1 an et demi maintenant (sans aucun diplôme ou formation, pas même un bafa) et je me retrouve énormément dans ce que tu as dit dans ta vidéo. J'ai aussi la sensation de culpabilité ou d'entre deux, les paradoxes de ce métier sont tellement nombreux je trouve : passer de l'animatrice cool qui punit jamais pcq je pense la punition inutile et violente VS l'animatrice qui dit qu'il faut arrêter une certaine bêtise pour ne pas être punit, passer de l'animatrice qui déteste crier et crie pour demander le silence (des signaux inverses), vouloir prendre du temps individuel avec des enfants qui en ont besoin et qui d'ailleurs au fur et à mesure le demandent (car ils comprennent qu'ils peuvent être écouté-es et dialoguer avec un adulte non jugeant) puis culpabiliser de ne pas être en activité en groupe en prenant ce temps précieux à côté... Bref, tout ça se mélange et on fait de notre mieux, cependant je pense aussi que le milieu de l'instruction est laissé à l'abandon et qu'on est en sous effectif pour autant de petits êtres à la demande d'autant d'énergie. On nous demande aussi de respecter des horaires, des règles instaurés par soit les professeurices soit les personnels de cantine et donc notre rôle est un peu vidé de sens lorsqu'on doit juste obéir à ces injonctions en demandant aux enfants d'obéir et de se presser pour manger, de bien se tenir, de ne pas rire trop fort, de finir son assiette, de faire un rang droit, de nous respecter alors que les adultes ne les respectent parfois pas : dans ces cas là, je me rends souvent compte de l'incohérence de ce que je leur demande. "Obéissez, car on m'a demandé de vous faire obéir de cette manière précise", cette idée et posture me déplait bcp, je me sens inutile et incapable d'agir rationnellement en accord avec mes valeurs, émotions, mes pensées. Quand ça arrive, j'essaye de leur expliquer que les adultes n'ont pas toujours raison, ne sont pas toujours justes, ne respectent pas toujours les limites des enfants et surtout inventent des règles pas toujours justes.
Je me retrouve aussi avec des situations complexes à gérer, d'enfants plus violents (mais sincèrement en détresse) et sans formation ni rien, c'est un peu déroutant de se retrouver à devoir composer un peu par "instinct" voulant bien faire (malheureusement ce n'est pas le cas de tous les encadrant-es) et sur le terrain en direct sans avoir les clés ou plutôt les outils qui nous permettraient de gérer un minimum la situation, c'est super dur. La psychologie de l'enfance est invisibilisée dans ce secteur et on nous demande encore de prendre des postures hiérarchiques d'autorité indiscutables qui me déplaisent fortement.
J'avais aussi une question sur ton point de vue ou en tout cas ce que tu sais de la protection de l'enfance (as-tu eu des interventions dans ton école avec ton équipe ?) et si la charge et le processus de l'IP t'as été expliquée.
Si jamais des personnes ou toi même auraient des lectures à conseiller sur tous ces sujets, est ce que tu pourrais nous les partager ? Merci beaucoup, j'aime bcp tes vidéos et c'est la première fois que je commente mais j'ai été très touché étant impacté émotionnellement aussi par mon travail
Merci pour cette vidéo. Je suis completement d'accord avec toi. Ne lâche jamais ton humanité et n'arrete jamais de te souvenir qu'ils sont des personnes (souvent) blessées, même si tu apprends à hausser le ton ou autre technique pour les cadrer. Merci pour eux. Il faut qu'il y ait au moins un adulte comme toi par an, dans la vie de chaque enfant en souffrance. Peut-être que le guide que tu pourrais te donner pour rester "juste" (ni copine ni tyran) ca serait :"est ce que je dis/fais cela pour défouler ma frustrations/montrer que je commande? ou est-ce que je le fais pour reposer un cadre ferme mais bienveillant à l'interieur duquel chacun est plus en sécurité?
Je suis à 9 minutes et ce que tu dis me fais grave penser aux 5 épisodes de « c’est quoi l’amour maîtresse » qui est sorti y’a pas longtemps dans le podcast Le cœur sur la table. Je l’écoute pas d’habitude mais je suis tombée par hasard sur le premier épisode de ce hors série la et c’était tellement thérapeutique de l’écouter, j’aurais adoré avoir une maîtresse d’école comme ça quand j’étais petite. Je le réécoute souvent parce que ça fait grave du bien d’entendre ça donc je le conseille a tout le monde ❤
Oui, j'ai adoré aussi !
@@pierrenoel2521c’était trop bien, je le réécoute souvent en vrai parce que ça me fait comme l’effet de réapprendre depuis le début comme j’aurais du l’entendre et l’apprendre quand j’étais enfant 😊
Ce podcast est hyper intéressant 👍 je pense aussi que tout le monde devrait l'écouter 😊
Merci Caro pour ce que tu dis sur le fait de prendre et dédier un moment pour 1 enfant, s'occuper d'un individu et pas que du groupe quand il le faut et que ça peut changer la journée d'un petit. Je bosse en animation et j'ai cette posture que mes collègues ne comprennent pas et acceptent peu, et je vais me reconvertir en éducatrice spécialisée car je vois que délaisser l'individu au profit du groupe me frustre et ne me convient pas...belle journée à toi merci pour tout ton travail
Cette vidéo m'émeut beaucoup. Mon petit frère a 8 ans et j'en ai 26. J'ai été diagnostiquée trouble de la personnalité borderline ya quelques mois. Avant mon diagnostic, quand j'allais très très mal pendant plusieurs années j'avais très peu de patience avec lui. J'ai beaucoup culpabilisé de ne pas être la grande soeur parfaite et de m'énerver beaucoup trop vite. En même temps, le voir lui avec une enfance heureuse m'a beaucoup renvoyée aux traumatismes que j'ai vécu quand j'étais enfant, quand j'avais son âge. Merci de parler de ce sujet ❤
Merci à toi, les gens n ont vraiment aucune empathie pour les personnes souffrant de dépression
Coucou Caro ! Merci pour ton témoignage. Je travaille depuis des années à différents postes auprès d'enfants et je relate beaucoup ce que tu dis. J't'encourage à aller lire sur la systémie et sur la fonction des "symptômes" en psycho. L'idée c'est vraiment de dire que chaque comportement qui pose problème et encore plus chez les enfants est une façon de dire quelque chose, d'exprimer des choses... Et du coup ces petits pipoux qui montrent des difficultés, de la violence sont très courageux et c'est une façon pour eux de dire "c'est chaud pour moi, c'est pas normal".
Merci pour ta bienveillance envers eux, tu fais la différence c'est sûr !
Ps le cadre sain c'est vraiment essentiel, je vois que tu le sais mais c'est vraiment stabilisant pour elleux et c'est ce qui leur permet d'établir une confiance stable en des adultes stables et qui les aident à voir les limites. C'est très rassurant même si c'est dur pour l'adulte parfois 😅.
J’ai fait un stage dans un centre de loisir pour le BAFA en parallèle de la fac il y a deux ans. Et je n’avais clairement jamais travaillé avec des gens aussi mauvais. Je me suis retrouvée dans des situations complètement hallucinantes où les « adultes » insultaient et dénigraient les enfants. Il y avait aussi certains qui les attrapaient par le col les bras etc.. et parfois on pouvait partir en sortie à l’extérieur du centre avec 2 groupes d’enfant âgés de 5 ans avec seulement 3 animateurs dont deux en stage.
C’était vraiment la pire expérience professionnelle de ma vie et pourtant j’ai fait de la restauration, l’hôtellerie et du ménage donc les boulots pas évident je connais.
Même chose ici, j ai travaillé en ACM au début de mes études... J avais 17 ans quand j ai commencé et 21 quand j ai arrêté, et je me rappelle que j'avais des collègues plus vieux que moi qui me prenaient de haut tout en ayant des comportements à la limite de la maltraitance...
Ca fait 2 ans que je suis maîtresse et je te comprends totalement. Je suis passée par plusieurs phases qui je pense sont nécessaires.
J’étais la prof qui ne s’énervait jamais. Puis ils m’ont épuisée car oui, les enfants sont aussi manipulateurs et pas forcément si innocents. Puis, j’ai accepté le rôle de la méchante pour préserver ma santé mentale car je suis une éponge et j’en dormais plus. “Méchante” car c’était à mes yeux mais finalement en 2 ans j’ai du vraiment crier 3x max quand j’estime que les limites ont été trop dépassées. En leur demandant, ils ne m’ont jamais trouvée méchante et me trouvent moins sévère que les autres profs (alors qu’ils les adorent aussi) du coup ça m’a rassurée et ça me permet moi aussi d’être ferme mais cool. Comme je n’ai pas une voix qui porte et que je ne suis pas très effrayante naturellement, bah je suis chiante ! Et franchement ça marche 😂 je vais répéter 100x la même chose sil le faut, et je ne change pas d’avis. Ils essayent très souvent de tester et parfois en essayant de faire pitié mais ne jamais céder ! J’estime que crier ne sert à rien et ça peut détruire le lien que tu as avec eux. Mais honnêtement, encore ajd il m’arrive de pas dormir suite à des discussions que j’ai eue avec eux ou un élève en particulier.. c’est les métiers dans le social.. il se termine jamais à 16h ni à 18h
Les profs qui crient ce n'est pas ça qui terrorise un élève. La seule institutrice que j'ai adoré et en qui j'ai eu une totale confiance au primaire, est la seule qui m'a crié dessus une fois (je sais plus la raison, je pense que je bavardais en classe alors qu'elle parlait). Ca ne m'a pas traumatisée parce que j'ai compris pourquoi elle criait et au fond de moi, j'ai senti que ce n'était pas contre moi. Celle qui m'a le plus terrorisée, ne m'a jamais crié dessus et pourtant, j'en avais une peur bleue.
J'aurais tellement aimé qu'on me dise que les adultes avaient pas le droit de me faire du mal 😭😭💔 on veut plus de gens comme toi Caro vraiment ❤️❤️❤️
Je suis éditrice à l’enfance au Québec et borderline et ici on apprend vraiment à aider repérer les signes de mal être etc pour être un soutient pour les enfants et surtout surtout ne pas négliger ça
He, merci Carolina, ce que tu nous viens de dire me touct 48he beaucoup, celà met un beaume de compréansion et de bienveillance sur ma propre enfance; j'ai bientôt 48 ans, et je me souviens que tous les mardi, à l'école primaire, nous étions punis, celà commencais dans le réfectoire où nous mangions, et celà se terminais dans la cour de récréation , où tous devions être contre le mur; heureusement que ma maman, ne pouvant que me prendre un jour par semaine, m'a pris ce jour là sur mes recemmandations. Il y a d'autre chose, comme à l'école maternelle, où le petit Stéphane était punis dans la poubelle
J'ai sautai, je continue, ou le petit Miguel recevait son âne sur son banc en quatrième primaire. Ta video m'a fait un bien fous, et a même peut être guerit des traumas de mon enfance, des reproches notemment adresser à ma mere, qu'elle n'a jamais voulus entendre, et qu'au final, ne lui était pas adresser. Je te remercie Carolina du fond du Coeur. J'ai sonvens détester tes idées, mais toujours aprécier ton énergie, c'est pour celà que je te suis. A, au fait, comment va ton higiène sans savon, je la pratique aussi, n'ésite pas à te froter les cheveux avec le gand de toilette dans le bain, et à t'essuiller la tête avec l'essuis; beaucoup de femme le refuse, mais pour fonctionner sans savon, je crois qhe celà est nécessaire, les racines de nos cheveux le comprennent parfaitement, et ne sont pas agressée. Merci Corolina, bonne chance avec tes Petit Petite, ou grande Soeur, je te souhaite tout le meilleur du monde. David Esser
Je suis dans un boulot qui ne me convient plus. J envisage de me reconvertir dans des métiers de l enfance justement. Ayant ete moi aussi traumatisé, j'appréhende de revivre des traumatismes d enfance, au travers de mes futurs fonctions. Je vais écouter ton expérience qui vas sûrement m aider.
Moi aussi en devenant maman j'ai compris que les enfants font confiance très vite. Ils sont obligés pour survivre, c'est ce que je déduit.
Coucou
Moi aussi je travaille avec les enfants et je comprends que ça t’a chamboulé parque j’en ai vue des choses et je suis hypersensible c’est a double tranchant.
La situation que tu racontes avec l’enfant maltraité j’ai aussi été confronté et j’avais le même ressenti que toi et je l’avais rassuré et aidé et je peux pas dire plus c’est secret professionnel.
Merci de ta vidéo 🫶🏻🫶🏻
Je me retrouve tellement dans tes paroles car j'ai eu malheureusement la même expérience au primaire toujours dans la maltraitance, le déni et la violence. Et aujourd'hui je me retrouve face à des petits et ça me tiens fortement que je puisse représenter pour eux la fabuleuse maîtresse dont j'ai toujours rêvé de lavoir.
En effet, plus tu attends pour agir plus ce sera compliqué ou long ensuite pour aller mieux mais le facteur de résilience est bien réel et présent tout le long de la vie. Tu peux être une tuteure de résilience (concept de Boris Cyrulnik), juste avec ta posture et ta présence sécurisante pour ces enfants. Rien que d'exprimer en tant qu'adulte qu'on se trompe aussi, qu'on fait des erreurs soulage énormément les enfants comme tu l'as dit. Même en collectivité, tu peux être cadrante et ferme sans pour autant te sentir ou être autoritaire et/ou malveillante même si je conçois que ce n'est pas du tout évident. Je dis ça car je travaille également dans le domaine de l'enfance. (Je te recommande le livre d'André Zamofing qui aborde ce sujet et qui est très synthétique pour commencer). Cela demande aussi une réflexion en équipe sur la posture de l'adulte, comment tu gères et anticipes ces moments plus stressant, quels outils vous pouvez mettre en place etc. Je ne sais pas comment cela se passe dans ta structure mais j'espère que tu pourras apporter une plus value à ces enfants et questionner ton équipe par apport à ça. La question des violences éducatif ordinaire (VEO) et de maltraitances est encore tabou et peu thématisé dans les structures d'accueil de l'enfance. Il faudrait qu'il soit inscrit en préventif dans le concept pédagogique de chaque institution... Je sais que des travaux de diplôme aborde ce sujet précis si jamais. Travailler avec les enfant nécessite un travail d'introspection profond car dans ce métier, le principal outil c'est nous-même. Malheureusement, le domaine de l'enfance et le social en général en Suisse est très peu considéré et valorisé. Par exemple, les personnes engagées ne sont pas toujours compétentes et les diplômé.e.s ES sont minoritaires. Les institutions n'ont pas toujours les moyens de donner accès à du temps à une réflexion pédagogique en équipe hors enfant. Nous bénéficions bien souvent de ressources financières très lacunaire. Nous avons des contraintes organisationnelles et logistiques comme le nombres d'adulte autorisé par enfant qui ne prennent pas en compte une réelle qualité d'accueil et n'apporte pas de bonne condition de travail. Tout ces facteurs font que les enfants en pâtissent encore et encore... au niveau privé et institutionnel.
Bienvenue dans le domaine de l'enfance qui est complexe mais si enrichissant et passionnant, courage pour la suite et merci d'apporter tes réflexions toujours très pertinentes !
Le rapport de domination de l'adulte sur l'enfant (et les autres formes de violences) est au coeur des réflexions des écoles démocratiques. Et donc la posture de l'adulte est continuellement questionnée. Je peux te mettre en contact avec Nergis El Berria qui gérait une école de ce genre.
J'ai travaillé dans une école démocratique aussi. J'ai plein de ressources en tête si jamais ça t'intéresse.
Merci pour ta vidéo, ça me fait plaisir de voir la question des enfants évoquée :)
Ta vidéo me parle beaucoup ! J'ai travaillé pendant un an en tant que kiné pédiatrique dans le milieu du handicap, et ça m'a ouvert les yeux sur les discriminations, sur les relations humaines entre les salarié.es, entre les jeunes, sur les conditions de travail, sur ce que je veux et peux faire pour les aider en tant qu'êtres humains en développement, sur l'orientation qu'on leur donne qui n'est pas que fondée sur leur état et capacités, qui ne dépend clairement pas que d'eux... C'était vraiment intéressant mais je ne me vois pas continuer dans ce domaine parce que justement ça me trigger trop souvent. Je savais avant d'y aller que ça allait être une expérience temporaire et pas facile, et je suis très contente de l'avoir fait du mieux que je pouvais. Maintenant life goes on 😌
En tout cas je te souhaite de t'épanouir dans ce que tu fais, c'est super 👍🏼
8:45 j’ai lâché des larmes face à l’acte que t’as fait pour le petIt, c’est important de transmettre ce genre de messages autant aux petits que l’action aux autres comme tu le fais là 🙏🏻🙏🏻🙏🏻
Coucou Caro
Certes enfant tu as subit des violences inacceptables, plus fortes que la plupart des autres enfants. Mais tout le parcours que tu as réalisé te rend beaucoup plus mâture que la très grande majorité des adultes, parents ou mêmes professionnels de l'enfance.
Nous faisons tous des erreurs avec les enfants, nos enfants, malheureusement. Car comme tu le soulignes nous avons tous subit des petites ou grandes maltraitances dans l'enfance ou l'adolescence. Que ce soit à l'intérieur de notre cercle familial, éducatif ou scolaire.
Selon moi, même si je comprends ton choix de ne pas avoir d'enfant, tu as tellement plus de recul et de conscience sur l'impact que les adultes lambda peuvent avoir sur la psyché d'un enfant. Connaissant ton parcours à travers tes vidéos je te ferai vraiment confiance pour prendre soin de mes petits enfants.
Merci Carolina d'ouvrir la discussion sur ces sujets parce que de même, je suis souvent outré d'entendre des récits de collègues ou de les voir se comporter de certains manières avec des enfants (surotut neuroA et handi)(bien entendu je réagis, ne soyons pas passif.ves et silencieuxes face aux comportements qu'on ne trouve pas okay !) Fin rien que eans la maniere dont on parle des enfants je toruve que ca en dit deja beaucoup et il y a tellement de jeunes comme moi qui travaillent avec des enfents en job d'été etc.. qui n'ont toujours pas reflechi deux secondes au faite que nous sommes les adultes vis a vis d'elleux et que nous sommes en psoition d'autorite et que nous nous devons de beaucoup plus remettre en question notre maniere d'interragir et de se comporter avec elleux. Je suis absoluement éreinté de la maniere dont trop d'adultes travaillant avec des enfants parlent des enfants autistes et de leurs reactions face aux émotions de ces enfants
💗💗💗
Ça va t’aider de travailler avec des jeunes enfants. Parce que je pense qu’en étant l’adulte référent avec eux dont tu aurais eu toi besoin étant petite, tu soignes ton enfant intérieur. (tu l’as finalement dit dans les dernières secondes de la vidéo ^^)
Aussi, tu te rendras compte que des fois notre réponse comportementale n’est peut être pas adaptée, mais que sur le moment, on a pas pû faire autrement.
C’est effectivement important que les enfants voient ça et connaissent des adultes capables de s’excuser, de se remettre en question et d’essayer de s’auto contrôler la prochaine fois. Et que la communication sur ses émotions est le meilleur médiateur pour enrailler les débordements.
Car les enfants s’éduquent par l’exemple.
Pour t’aider avec la discipline, je te conseille de travailler ton autorité (quand tu dis quelque chose -positif ou négatif- tu le fais), de te définir un carde à pas dépasser et de te fixer des réponses comportementales au préalable si l’enfant dépasse ce cadre.
D’expliquer et de rappeler sans cesse ce cadre aux enfants en amont de chaque début d’activité/situation.
Ainsi tu pourras t’asseoir dans un rôle de garant de la sécurité physique et émotionnelle de chacun, sans que ça ne te trigger.
Le bien être individuel doit passer en second plan parfois pour le bien être du groupe. L’enfant d’aujourd’hui a terriblement besoin d’être outillé à cette réalité: on est soi-même et on a le droit, mais en société y’a des règles et si on les respecte pas il y a des conséquences.
Chez les tout petits, ces conséquences sont minimes: un simple éloignement physique de leur groupe d’appartenance les recentre et les amène à réfléchir.
A titre d’exemple, dans ma classe de première maternelle, la fin de l’année approchant, les enfants ont bien intégré le cadre et lorsqu’un petit bout de chou frappe, crie, dérange le bon déroulement d’une activité par son comportement; j’ai juste à lui dire d’aller s’assoir plus loin d’un air « je t’aime mais là t’abuse » et même l’enfant le plus récalcitrant de début d’année y va sans rechigner. Il sait que c’est temporaire et que je l’aime quand même pour ce qu’il est. Puis je verbalise le problème et lui propose des solutions qu’il peut mettre en place, afin de toujours profiter avec nous plutôt que d’être seul sur sa chaise…
Je me retrouve en toi à moindre mesure et je ne saisis pas pourquoi mais je sais que ma vocation d’institutrice n’est pas anodine ❤
Coucou !
Je suis professeur des écoles, actuellement j'ai une classe de CE1. C'est une vidéo qui me parle beaucoup car cette année j'ai une classe très compliquée à gérer, la moindre chose les distrait, c'est hyper dur d'avoir une ambiance de travail calme sans que je ne sois obligé de crier pour me faire entendre... toutes les astuces de retour au calme "pacifique" ne fonctionnent pas avec eux (les jeux de rythmes, les chansons, etc).... Je suis souvent à bout et parfois je leur parle mal car juste j'en ai marre au bout de la journée :c y'a des moments où je me pose et leur explique que des fois je suis énervée donc je peux avoir un ton qui n'est pas toujours gentil, je leur expose pourquoi j'en viens à être énervée en leur donnant des exemples (ça a super bien fonctionné pour faire cesser les "maitresse maitresse maitresse maitresse maitresse" répété en boucle jusqu'à ce que je réponde, parce que c'est AAAAAAAAH), j'ai l'impression qu'ils arrivent assez bien à percevoir quand je commence à être à bout et certains (surtout certaines) élèves ont l'air de faire la part des choses. Mais ça reste pesant pour moi d'être cette personne qui utilise ce ton là avec des enfants.
J'ai notamment un élève qui, dès qu'il est en colère, va se "venger" et faire les choses qu'il sait être énervant pour les autres et moi. Par exemple si il y a une punition collective (à savoir qu'on ne sort pas en récréation tant que la classe n'est pas calme) il va faire exprès d'être turbulent pour ennuyer les autres. Envers moi il va m'imiter ou jeter des objets qu'il n'a pas le droit de jeter (c'est un gamin qui stim en faisant tomber des objets. C'est assez insupportable (neuroatypie coucou, je ne supporte absolument pas les bruit répétitif et il le sait car je lui ai expliqué) donc il a un pop-it qu'il peut lâcher au sol car ça fait peu de bruit, en revanche tout ce qui est stylo est interdit. Quand il est en colère il va faire exprès d'utiliser les stylos...), du coup régulièrement je m'énerve "après" lui... J'en suis pas du tout à aller secouer mes élèves ni rien, mais j'aimerai être une adulte bienveillante qui gère les choses sans s'énerver, or dans cette classe je n'y parviens pas et c'est difficile à gérer quand je me refais ma journée.
Cependant je relativise car j'ai pas mal de dessins et une maman m'a dit que sa fille m'adorait, on en revient à la confiance que les enfants accordent hyper vite... Il leur faut tellement peu de temps pour nous raconter des tas de choses, parfois c'est limite si je ne pourrais pas faire une carte de qui habite où juste parce qu'ils me racontent comment aller jusque chez eux. Et en maternel c'est pire, en moins d'une demi-journée j'avais des gamins qui voulaient me faire plein de câlins et être sur mes genoux.
Force à toi, je ne sais pas si tu habites en France, mais si c'est le cas, l'éducation nationale maltraite ses professeurs. Et bravo à toi, j'ai testé le concours de prof des écoles 3 fois sans succès.
@@himeshan9835 Merci !
Je suis en France, et en début de carrière en prime, je suis encore au moment où je suis fliqué, on attend de nous un taff ENORME (pas étonnant que beaucoup démissionne dans les deux premières années, faut vraiment être capable de lâcher prise malgré la pression). Je sais pas comment font les jeunes profs qui ont des enfants :') Clairement on n'a pas des conditions de travails adéquates... D'ailleurs les journalistes arrivent plus facilement à entrer dans les prisons que dans les écoles.
Ma classe est difficile mais pas à cause des gamins, individuellement ils sont gentils. Le soucis c'est qu'ils sont ensemble, j'ai 4 élèves vraiment perturbateurs et autour j'en ai 5 incapables de se concentrer de base, qui sont donc très facilement distraits et bavardent, font du bruit, ne progresse pas si je ne suis pas à côté d'eux... Ma classe est petite, je ne peux pas vraiment isoler des tables, et j'ai 20 élèves. Donc mathématiquement c'est juste pas possible de créer un plan de classe qui ne les met pas en difficulté pour rester concentrer :c
Coucou, merci pour ton partage qui me parle beaucoup. Je n'arrive pas non plus à comprendre comment certains adultes peuvent se permettre de tel "réponses" aux comportements des enfants ou autres.. sûrement dû à des croyances ou méconnaissance mais ça reste incroyable :/ . J'ai aussi grandi avec des violences (comme beaucoup) mais heureusement petit à petit les choses évoluent et je voulais juste dire que c'est quand même possible d'avoir des enfants sans reproduire ce qu'on a vécu. J'ai eu peur avec ma fille qui a juste 3 ans de pas gérer (surtout que je suis aussi borderline), ça demande beaucoup de travail sur soi, gestion des émotions (gros défi) mais ça m'apprend aussi à être plus douce avec moi et je pense que ça me guérie un peu en même temps de la culpabilité et autre que je pouvais ressentir enfant. Je vois les choses différemment et c'est un long chemin d'apprentissage (que je trouve éprouvant mais passionnant). Je comprends là où tu dis que tu as du mal avec le fait de devoir crier etc.. ce que je vais dire n'est pas du tout un jugement et je sais que pour gérer un groupe c'est tout un autre monde, mais je pense pas qu'en général il soit nécessaire de crier. Dit comme ça, ça peut paraitre irréaliste mais on peut faire les choses différemment, avec d'autre méthode car bien sûr les enfants ont besoin d'un cadre et de règles. Les règles doivent être courte, clair et logique et surtout comprise par les enfants, parce que s'ils comprennent pourquoi elles sont là ils auront plus tendance à les respecter. Si tu ne connais pas je te conseille de lire "Une enfance en Nord" de Marion Cuerq. Dans son livre elle parle beaucoup de notre vision des enfants en France et c'est un peu ce qui est problématique. Elle encourage à avoir avec eux une posture de personne à personne (et donc pas de rapport de supériorité) pas question de domination soumission. Elle est spécialisée dans le droit des enfants. D'ailleurs juste pour info, normalement il est illégal de crier sur des enfants..c'est dans la charte des droits de l'enfant et la France l'a signé. Ca fait parti des violences "ordinaire"..peut-être pour ça que tu as du mal à te mettre dans cette posture ? Dernière info, Marion Cuerq a aussi un compte instagram qui est top, très informatif. Bon courage ! C'est super ce que tu fais :)
Super video, j ai adoré vraiment. Et oui c est pas facile mais c est merveilleux en meme temps !!! J ai pleins pleins de trucs a partager ... je sais pas par ou commencer...
Ce que mini m as appris c est que quoi quil arrive ... y a tjrs une meilleure maniere de faire ... cqfd : c est bien de se poser des question et d en parler et etrangement , ils repondent super bien qd on leur parle a eux ... 🙃😁😅. Super vidéo. 💜💜💜💜💜
Hello, oui travailler avec des enfants peut-être compliqué ! C'est ce que je fais depuis deux ans et parfois ça remue beaucoup de chose, parfois on est dépassé mais on apprend tt les jours à réagir de la meilleure façon au situation parfois très difficile violence, maltraitance. Ils apportent beaucoup de choses à ma vie maintenant et je suis fière de les aidés à grandir !
Merci pour cette vidéo. J’ai aussi travaillé avec des enfants et été confrontée à des situations conflictuelles avec les parents. J’ai toujours traité les enfants comme des égaux mais parfois ça ne plaisait pas aux parents. Tes questionnements résonnent en moi et sont justes et touchants
Je suis artiste et j'interviens pour des ateliers d'initiation à l'opéra sur les temps périscolaires en école primaire. Je n'ai pas vécu de trauma dans l'enfance comme toi, mais je ressens aussi énormément de culpabilité dès que je suis débordée et que je hausse le ton ou, parfois, que je dois intervenir physiquement. Je bosse dans une école où il y a des contextes sociaux et/ou familiaux difficile et certains enfants on des violents accès de colère, se jettent poings serrés sur un camarade et il faut bien les séparer. Il y en a qui, dès le CP, sont très violents, ont déjà des propos ou comportements sexistes. Je sais bien que c'est leur environnement qui fait qu'ils ont ce type de comportement, mais parfois, c'est difficile de ne pas être en colère parce qu'ils vont faire des choses qui soit les mettent en péril leur intégrité physique, soit celle de leurs camarades. J'essaye des choses, mais je n'ai pas encore trouvé. En plus, je ne suis pas une animatrice permanente, juste un jour sur 1h30 dans la semaine, donc je n'ai pas vraiment le temps de les prendre individuellement et d'avoir une vraie discussion. J'ai sollicité cela auprès du responsable mais tout le monde est débordé, on est constamment en sous-effectif, donc tout ce qu'il a trouvé comme "solution", c'est de faire écrire une lettre d'excuse par les enfants qui ont eu ce type de comportement et d'être présent au prochain atelier... Ce qui ne me satisfait pas, je pense qu'il faut avoir une discussion en dehors du contexte de groupe.
Enfin bref, ça fait 3 ans que je fais ce type d'interventions, et plus ça va, plus je trouve le système oppressant en premier lieu pour les enfants, mais aussi pour nous qui les encadrons. On doit toujours les presser, il y a un seul moment où il est possible d'aller au toilette parce qu'ils n'ont pas le droit d'être seuls dans les couloirs, on est seul.e avec un groupe, dans un espace avec du matériel qui ne nous appartient pas et qu'on doit préserver, espace pas adapté à nos pratiques, donc je suis toujours stressée qu'un enfant échappe à ma vigilance et fasse une bêtise, c'est super étouffant. Et j'en ai une quinzaine, je suis très admirative des profs qui ont des classe entre 20 et 30 enfants, je crois que je m'effondrais de stress face à une classe entière. J'aime beaucoup travailler avec des enfants et souvent, je me sens utile, mais les conditions de travail font que je me pose la question de basculer sur des interventions auprès d'adultes l'année scolaire prochaine.
Ta vidéo m'a énormément touché-e et m'a permis de réfléchir sur ma propre situation.
J'ai été lae plus jeune de ma famille jusqu'à mes 18 ans où j'ai eu un demi-frère. Aujourd'hui j'en ai 27, je travaille principalement avec des 12-25 ans mais aussi avec des familles avec enfants entre 6-18 ans et je suis pas très à l'aise lorsque j'interagis avec des enfants et j'ai du mal à comprendre pourquoi. Je ne sais vraiment pas comment me comporter avec eux d'une manière qui me semble juste. Je ne sais pas comment leur parler, quoi leur proposer, comment avoir une position d'adulte et d'offrir un espace non jugeant et bienveillant (parce que c'est pas ce que les adultes de mon entourage m'ont envoyé et m'envoient tjs comme message) mais en même temps de ne pas tomber dans un rôle de "pote". Parfois je me retrouve même dans des situations où je suis obligé de reprendre les parents pcq devant moi ils humilient leurs enfants et je ne peux pas laisser passer ça d'un point de vue des mes valeurs personnelles et ça me trigger bcp sur mon propre vécu.
J'ai récemment réalisé que les adultes autour de moi ont été abusifs de différentes manières. Globalement, y avait cette pression de se conformer au moule social, au détriment de ton existence en tant que personne. Y a vraiment un discours global de ne pas considérer les enfants comme des êtres humains parce que mineur-e, et donc de se retrouver avec des adultes qui ont des débordements émotionnels (et c'est ok qu'ils existent) mais qui ne s'excusent pas et ne prennent pas le temps de checker par la suite ac l'enfant comme ça va, qui ont des discours qui prêtent des intentions malveillantes et manipulatrices aux enfants (de manière très figée, comme tu le disais) sans chercher à comprendre d'où vient le comportement (ex : j'ai une mauvaise note, le prof engueule avec des "t'as pas travaillé, tu fais ça pour me faire chier à moi" alors qu'en réalité : j'ai rien compris au cours OU j'ai des soucis de sommeil donc j'ai du mal à mémoriser ou n'importe quoi d'autre OU j'ai des pbs à la maison). Y a vrmt aucune bienveillance ni compassion accordées aux enfants, y a pas le bénéfice du doute, on ne cherche pas à comprendre leurs difficultés, leurs vécus, à savoir comment ils vont, à leur offrir un espace d'expression, alors que c'est super important et après y a des grands discours sur les violences intra-familiales ou le harcèlement alors que rien n'est mis en place pour permettre aux enfants de s'exprimer. On leur demande de se tenir à des standards que les adultes eux même n'atteignent pas (je n'ai jamais vu une réunion de 2h ou aucun adulte n'a sorti son téléphone portable), c'est vraiment lunaire.
Et toutes ces violences envers les enfants, elles me ramènent à un état émotionnel de quand j'avais 13-15 ans et je pense que ça doit jouer dans mon malaise et mon flou sur ma position d'adulte dans un échange avec un enfant.
Merci pour ta vidéo, ça m'a fait beaucoup de bien d'entendre tout ce que tu disais.
Je te comprend tellement.
Je ressens la même chose.
Je pense que c'est bien, car du coup tu peux offrir quelque chose de differents à ces enfants. Et aussi te faire realiser que les souvenirs que tu peux avoir ou tu te sentais comme coupable, bah en fait c'était pas de ta faute. Car tu été literralement ce petit bout de chou', comme eux.
Je me retrouve tellement !!! Je suis prof des écoles et je ressens sans cesse cette culpabilité d’avoir été trop ferme, de n’avoir pas eu les bons mots à ce moment là, de n’avoir pas passé assez de temps à écouter ceci, surtout quand je rentre chez moi le soir…
Pourrais-tu donner ton ressenti sur le rapport avec les parents de des enfants dont tu t’occupes ? Big deal pour moi ⚠️⚠️⚠️
Je serais grave preneur.euse de ta review livre du berceau des dominations !
Super intéressant comme vidéo, merci beaucoup. :) ça me parle énormément, dans le sens où comme beaucoup j'ai vécu un certain nombres de violences étant enfant et que j'essaie de ne pas les reproduire devenu'e adulte. Je me rend compte que je dois réapprendre tellement de choses dans ma façon de réagir et d'interagir avec des enfants. Bien sûr il y a des choses qui me paraissent évidentes mais il y aussi des situations où je ne sais pas du tout comment m'y prendre.
En tout cas ça me donne beaucoup d"espoir de voir de plus en plus d'adultes et de jeunes adultes prendre conscience qu'il faut à tout prix casser cette chaîne de violence et repenser notre rapport aux enfants.
Tu dis que tu comprendrais peut-être mieux si tu étais parent : je comprends encore moins depuis que j'ai eu un enfant. Je ne comprends pas, ça me rend malade. Et ce que tu veux faire pour les enfants avec qui tu travailles, c'est ENORME et c'est tellement important
Trop fier de toi, bravo pour ton taf avec les enfants !
et content que t'aies trouvé un boulot qui a l'air de te plaire !
Merci Caro pour toutes tes vidéos ❤️
Hello! Je retrouve de ouf tout ce que tu dis dans ma BD À cloche-pied 👀💫💜
Aussi un bouquin sympa : La domination adulte. L'oppression des mineurs d'Yves Bonnardel (mais jsp si c'est mieux ou moins bien que les autres livres sur le sujet, j'ai ouvert celui-là presque au hasard et je l'ai trouvé très intéressant)
Je me suis aussi un jour demandée quel adulte je suis avec les enfants si je ne les maltraitais pas d'une certaine façon. Je côtoie pas beaucoup d'enfants au quotidien et ma technique pour mettre une limite (surtout dans le jeu) c'est de prévenir en disant : ce n'est pas bien (en expliquant pourquoi) et si tu recommences voilà la sanction. Par contre, je suis ferme: tu recommences la sanction s'applique
Merci pour cette superbe vidéo !! ❤
Merci pour ton travail 🤍🤍🤍
Cette vidéo me rassure sur les questionnements que je peux avoir aussi ! Je suis animatrice dps 1 an en France mais je me demande quelles sont les conditions de ce travail en Suisse ? Car en France et surtout dans les grandes villes on a un statut de vacataire, le statut le plus précaire possible (pas de contrat, pas de jours de congés, pas de mutuelle etc) et du coup on manque souvent d’animateurs/rices et je me rends compte que c’est souvent dans ces moments de sous-effectif que je me retrouve à devoir crier les enfants… en tout cas je serais très très preneuse de vidéos sur le sujet, sur les conditions de travail de ce métier, des astuces pour éviter de devoir crier, des astuces de pédagogie et des recommandations de lectures !! 🙏
Tes convictions me font beaucoup penser aux ecrits d'Alice Miller et sa notion de "pédagogie noire" (je te conseille son livre "C'est pour ton bien").
Ta video est tres interessante et me touche. En devenant mère, je me suis rendue compte à quel point mes parents n'avaient pas un comportement sain avec moi. J'ai envie de travailler aupres des enfants mais je crois que je suis trop vieille malheureusement 😢
Ça me réjouit de voir que tu deviens un adulte référent qui permet la résilience 😊 au nom de l'humanité > merci... je ne sais pas si ça te parle mais tu peux frustrer avec un non et derrière accueillir la frustration de l'enfant en la considérant. ❤
Comment dire... Je suis passé exactement par là. La maltraitance, le fait d'être staff en école... C'est pas parce que 95% des gens affirment des conneries que c'est vrai. T'as raison sur toute la ligne, c'est juste trop triste qu'on vive dans un monde où a maltraitance est invisible.. Je suis trop PTSD pour en dire + pour le moment, une prochaine fois peut être.
"Si j'étais à ta place je ferais exactement comme toi". Sous entendu si j'avais ton vécu tes souffrances, j'aurai violenté etc comme toi
Merci Caro pour cette vidéo.
Bienvenue dans le monde fascinant de l'animation avec des enfants !
Au GIAP si je décrypte ta vidéo ?
En vrac et à chaud :
- Tu pointes du doigt des attitudes malheureusement trop fréquentes parmi les accompagnateurs d'enfants quels qu'ils soient, qu'on résumera à des prophéties autoréalisatrices. Ce n'est pas forcément facile à éviter, mais être conscient du problème aide. J'en ai été victime, mais aussi coupable et j'essaye aujourd'hui d'y faire très attention.
- Jongler entre une attitude de "tyran-e" et de "bon-ne pote" est le sel du métier. On a chacun nos manières de faire, nos affinités et nos limites. Pour ma part je pense qu'il faut rester cohérent avec ton vis-à-vis. Faire montre d'une attitude plus équitable qu'égale lorsque tu le penses nécessaire et que le cadre te le permet. Cela peut entrainer des problèmes avec des collègues ou d'autres enfants. Dans mon cas je fais le pari de l'intelligence en expliquant pourquoi j'agis comme je le fais quand je sens, que j'entends ou qu'on me fait remarquer que cela pose problème.
- Attention au syndrome du sauveur-euse. Si tu peux éviter à un enfant de vivre ce que tu as vécu, tant mieux. Mais ça peut ne pas marcher. Au final être la cause d'un simple sourire est une gratification tellement simple qu'on l'oublie un peu trop vite ; pourtant qu'est-ce qu'elle peut faire du bien à l'âme :)
- Je ne vais pas débattre sur le bon sauvage, mais certains enfants m'ont surpris ces dernières années, pas forcément en bien (ou en mal d'ailleurs). J'ai commencé l'HETS en septembre (à 45 ans) pour essayer de trouver des pistes de réflexions et d'actions plus larges.
Bisous des Eaux-Vives et je te souhaites tout le meilleur avec les petites têtes blondes !
Une vidéo question réponse sur le trouble borderline m'intéresserait carrément !!! Comment tu gères le sentiment de vide et la peur de l'abandon ?
C'est un sujet politique. Tu as raison
Bonjour. Bienvenue au club. Pour ma part, je suis animateur depuis 7 ans et je ne m'imagine pas faire autre chose. Je veux bien en discuter, ce serait chouette 😊
La vie ne sera jamais un équilibre parfait entre les humains, il y'aura toujours des gens déséquilibrés car il y'aura toujours des vies qui évoluent dans des chemins qui peuvent être difficile à surmonter, pas forcément pour tous. Mais il y 'aura toujours des échecs qui font que les humains ne pourront jamais vivre que de joie, les echècs et la vie impitoyable fait que l'esprit ne connaitra jamais la paix dans cette vie ou il pourra vivre heureux et éternellement. Car ces échecs vont se reproduires à petit échelle voir à grande échelle ainsi de suite sur d'autres personnes. Le monde utopique n'existe pas.
Impossible pour moi de travailler avec des enfants!
Je suis tellement une chiffonnette avec eux, j’arrive pas à mettre des limites, à les engueuler/cadrer ou à faire un truc qu’ils ont pas envie de faire même si c’est important (exemple: mettre le suppo à ma nièce pck elle est malade).
Enfin bref, je ferais une piètre animatrice (pour moi même, pas pour eux évidemment ce serait la fête mdr)
Je trouve que ce qui est délicat quand on travaille avec les enfants en tant qu’animateur par exemple et différent de quand on est parent c’est que on arrive lorsque le cadre a déjà été crée, des méthodes ont déjà été mises en place par les autres animateurs / directeurs etc. Et on se doit quand même de les suivre. Meme si parfois ces méthodes sont questionnables et pourraient être améliorées. Par exemple hausser le ton face à un groupe d’enfants pour maintenir collectivement le calme, alors que sur le long terme ca peut engendrer des effets negatifs. Et je pense que hausser le ton meme si ce n’est pas au meme niveau que d’autres types de violences verbales comme les insultes, ca reste quand meme une sorte de violence verbale pour le cerveau de l’enfant qui provoque de la peur et dc de la soumission et non de la coopération.
Très bonne vidéo, et je partage ta vision des choses. ^^
Oui il faut lire Dorothée Dussy !!! (Le berceau des dominations). Sur l'inceste. Livre extraordinaire, et tres lisible (en depit de la difficulté du sujet)
Au fur et à mesure de la vidéo, tu invalidais peu à peu les commentaires que je voulais faire.
Je suis animateur depuis 5 à 6 ans dans une petite commune près de Paris, et j'ai rencontré l'ensemble des situations que tu as évoqué. Tout ce que j'ai appris sur l'enfant, je l'ai appris sur le tas. J'ai à mes débuts été dans une situation similaire, auprès d'enfants de 3 à 6 ans, j'étais incapable de hausser le ton. Toutefois, il y a quelque chose que j'ai appris au fur et à mesure, qui semble assez paradoxal, mais parfois, pousser une petite gueulante sur un groupe qui part dans tous les sens, bah au lieu de les faire flipper, ça les rassure.
On leur envoie le message qu'on ne peut pas faire n'importe quoi, et que donc il ne peut pas leur arriver n'importe quoi. Je voyais mes collègues crier parfois sur un groupe, imposer le silence lors du repas, autant de manifestation d'autorité pour lesquelles j'étais sceptique. Ils ne semblaient pas trop se poser la question de ce que ça apportait au groupe, partant du principe que c'était mieux pour eux. Moi je voyais ça comme une gentille tyrannie, sans malveillance, mais questionnable.
Au début donc, j'étais souvent en binôme, mais au bout d'un moment, on a fini par me donner des groupes en autonomie. Et là c'était moi le patron. Et je me suis rendu compte que quand je ne poussais pas la gueulante pour laquelle j'étais sceptique, et que j'essayais de recadrer le groupe avec plus de douceur, et donc un peu moins d'efficacité, ça terminait parfois avec une glace sur le front. J'en ai parlé avec les groupes que j'encadrais, de ce qu'ils pensaient des adultes qui d'un coup, se mettaient en colère. Avec leurs mots de maternelles, ils m'expliquaient que ça les surprenait plus que ça leur faisait peur, mais ils comprenaient, ou au moins répétaient que c'était trop dangereux qu'on les laisse faire les fous au mauvais endroit. Finalement, ils préfèrent se faire gronder que de se faire mal.
J'ai aussi expérimenté sur la question du silence imposé. Avec des sondages à main levé, plusieurs fois, après un repas sans règle particulière, après un repas dans le silence, et toutes les nuances possibles. Les enfants aimaient que je leur impose le silence, même ceux qu'on gronde parce qu'ils ont fait du bruit. Et la règle silence pendant le plat principal s'est imposée d'elle même.
Je ne dis pas que j'ai trouvé la formule magique, ça n'existe pas. Par contre, ce qu'il faut je pense retenir de mon commentaire, c'est que si nous plus jeune, nous avons mal vécu des excès d'autorité, et c'est ce que tu dis aussi, il ne faut pas rejeter tout le concept. Si nous pouvons questionner nos pratiques, les remettre en question en permanence, assurer la sécurité physique d'un enfant - parce que c'est souvent de ça qu'il s'agit quand on à l'impression d'avoir dérapé, c'est de la base de notre travail. Nous n'avons pas à culpabiliser d'avoir peut-être évité un accident. Et on peut justement expliquer aux enfants les choix que l'on fait.
Nos choix, on les fait avec toute la bienveillance dont nous sommes capables, je parle là des animateur.ice.s qui croient en leur boulot. On peut parler avec le groupe de pourquoi on s'est mit en colère, ce qu'on redoute si on ne le fait pas. Leur expliquer nos attentes, aussi. En somme, débriefer. Faut dire aussi qu'on fait souvent avec ce qu'on a pour gérer des situations qui nécessiterait plus qu'une poignée d'agents qui chantent des chansons...
Je suis preneur, si jamais, des critiques de cette pensée que je me suis construite au fur et à mesure. Mais je suis sûr que tu seras l'animatrice que les enfants vont regretter voir partir quand et si tu changes d'activités à l'avenir, justement parce que tu te poses les questions qu'on se pose tous quand on ne veut pas leur nuire.
J'ai l'impression que ce que vous racontez n'invalide pas forcément ce que la Carologie raconte. Ou en tout cas pas dans son entièreté. Dans ce que vous dites, je perçois juste les limites que vous posez aux enfants.
C'est dans leur intérêt de poser des limites.
Pousser une gueulante sur un groupe c'est pas pareil que sur un seul élève, et ça dépend de la situation.
La façon de faire et le pourquoi du comment l'enfant est comme il est va avoir un grand impact sur son vécu.
Crier sur un groupe d'enfants parce que ça fait 5 mn qu'ils chahutent et qu'on demande le silence n'est pas pareil qu'hurler sur un groupe assez calme parce que l'animateur souhaite déverser une certaine colère, frustration pas dû à un craquage sur eux ( caricatural mais vécu ), qui n'est pas pareil qu'hurler sur un seul élève...
La Carologie fait part de son expérience de personnes qui utilisent leur pouvoir pour en abuser sur les enfants. C'est dans ça que je pense qu'il y a un gap dans vos manières de voir les choses.
Vous ne parlez pas des mêmes choses parce que le but de l'animateur dans les deux cas n'est pas pareil.
Crier sur un enfant parce qu'on veut le dominer ou parce qu'on veut pouvoir parler et manier le groupe c'est différent en tout point.
Et donner à manger à son chien de la viande qui appartient à un enfant ça aussi c'est totalement gratuit, ça n'a pas de sens.
Mais demander aux enfants à parler moins fort pour que tout le monde puisse manger en paix ça ça a du sens c'est le vivre ensemble, du respect.
Je ne parle pas forcément du fait de manger en silence, mais du moment que ça ne dérange pas les enfants, ça me va.
Par ailleurs travailler avec un grp d'enfant c'est forcément très différent qu'avec un gosse tout seul. Les individus d'un groupe s'influencent toujours et c'est plus difficile de travailler avec.
D'ailleurs dans le seul exemple que Carolina donne elle a parlé à cet enfant seule à seule, certes l'enfant était turbulent mais lui parler gentillement dans une situation où il est en groupe ou tout seul change radicalement.
En tout cas je ne pense pas que cette vidéo ait pour but de rejeter totalement le fait de poser des limites par les cris ni le silence dans certaines situations.
@@Charlie-fs3rl Je suis complètement d'accord avec l'ensemble de votre réponse. Je réagissais surtout à un passage du début de la vidéo dans laquelle elle expliquait se sentir coupable de parfois devoir hausser le ton sur un groupe. Le but était de témoigner que ça a été mon cas également, jusqu'à ce que mon opinion évolue sur la question.
Depuis peu on a des nouveaux voisins, et ça fait plusieurs fois que j'entends le père hurler sur les enfants qui pleurent très fort. Je les entends depuis leur porte mais aussi depuis les bouches d'aération de l'immeuble alors qu'on est deux étages au dessus. Je suis sûre qu'il est violent qu'est-ce que je peux faire? Vous en pensez quoi? J'ai peur d'empirer les choses en agissant. Mais il faut faire quelque chose !!!
Coucou ! Tout ça me fait penser au contenu Faber & Mazlish. Tu devrais te pencher dessus maintenant que tu travailles avec des enfants, je suis sûre que ça t'intéresserait beaucoup !
Merci pour cette vidéo ❤
Ça me fait me poser beaucoup de questions par rapport à ma mère. Déjà par rapport à l'éducation qu'elle nous a porté, mais pas que. Elle est enseignante pour des enfants d'environ 9-10 ans en général. Et dans ses dires, je vois une prof qui a à coeur ce qu'elle fait, mais qu'en même temps... Il y a de la violence. Pourquoi ? Plein de raisons, mais j'ai l'impression qu'elle a beaucoup de mal avec la remise en question. Sauf qu'elle continue de me faire violence aussi, donc je ne peux pas grand chose pour ces enfants. En plus maintenant elle est à bout dans son travail, ce qui doit faire qu'elle est certainement plus intransigeante dans son travail, je ne saurais le dire, je l'évite un maximum...
Et finalement, des profs qui veulent vraiment bien faire, qui essayent de se remettre en question etc, il y en a beaucoup qui partent du système. Ce qui finit avec une majorité de profs qui en font moins (moins ne voulant pas forcément dire mal pour chaque prof, einh)
Donc la vidéo me parle beaucoup mais indirectement
Et en même temps, ça me donne envie de me rendre compte de cette réalité en expérimentant ce genre de terrain... Mais ai vu de mes sensibilités sensorielles,je pense qu'il vaut mieux pour tout le monde que je ne m'engage pas dans cette direction :') Et sûrement beaucoup de parents ne sont réellement pas aptes à avoir des enfants et en souhaitent pas réellement, et les enfants payent le choix de fardeau que les parents ont fait. Parce qu'il faut quand même s'en occuper de ce gosse, mais bon il nous soule. Comment ça ne peut pas donner de mauvais parents ? Je pense que c'est tout à fait ok que des gens ne soient pas faits pour s'occuper d'enfants au quotidien, mais parmi ces gens, on trouve quand même des parents et des profs. Ce n'est pas inné, ça s'apprend de s'occuper de la vie d'un être humain encore tout petit. Mais peut-être que même en apprenant, tout le monde ne peut pas faire ce travail. Et des gens ne veulent pas apprendre, l'apprentissage passant aussi par les critiques des autres, enfants y compris, et de se remettre en question. S'occuper d'enfants doit aussi être un travail sur soi, même si les erreurs sont tout à fait normales
❤❤❤
Quand je suis devenue maman je me suis prise mes traumas dans la figure. J'essais de me reconstruire c'est dure et etre une mauvais maman est une chose qui me fait terriblement peur.
Être animateurice est vraiment un métier à part entière qui est bcp trop sous-estimé. Et malheureusent, de nbreux animateurices leur parlent mal ou peuvent même être violent avec eux..
Personnellement, j'ai encore du mal à faire la part des choses, comme toi, entre être "trop" gentille et et sévir d'une manière appropriée qui les amène à la réflexion.
En tout cas être en contact avec les enfants c'est une des plus belles choses à mon avis
hey, merci pour ta vidéo ! je suis aussi animateurice, et je me retrouve dans ce que tu dis. est ce que tu as d'autres livres à partager sur le sujet ?
❤❤
❤❤❤❤❤
❤️
👍
Evidemment que non. Mais s en priver pcq on se dit qu'on sera pas à la hauteur, c'est dommage
je te connais sur youtube depuis plus de 8ans , ne me dit pas que ta rien rémunérer je suis dsl mais cela me chaque , il est temps de prendre de sérieuse initiative girl
Bonjour Carolina, malgré vos soucis et vos peines, ne vous privez pas de la joie intense d'avoir un bébé. Evidemment il faut un peu de chance (autisme et autres troubles) mais le 99%des gens en ont. Vous êtes suivie, en travail constant, vous êtes capable de rendre un enfant heureux et d être heureuse à votre tour. Vous donnerez aussi un sens à votre vie (même si elle en a déjà). Tout n est pas que malheur et reproduction du schéma familial. J en suis la preuve. Ne réfléchissez pas trop
Si elle n’a pas d’enfant c’est vraiment si grave ? On est pas forcé d’en faire
Et si la maternité n'est pas une sources de joie pour elle?
Ne réfléchissez pas trop ?
Sérieusement ?
Au contraire, avoir un enfant doit être un choix mûrement réfléchis !
Ou-la. Bonjour madame injonction
Je voie mal devenir mère pour cette raison
Tu dois être géniale avec les enfants vu ce que tu as vécu !!?
pêle mêle, je vais probablement rien t'apprendre, c'est pour savoir si tu connais : Isabelle Fillozat, Bacar- hypnomachie, et Elfi reboulleau (livre sur l'âgisme, la discrimination par l'âge) . Désolé j'ai pas regardé tes vidéos, seulement quelques unes .
c'est insupportable à chaque fois que j'ai des réflexions, une semaine après tu sors une vidéo sur le sujet !