S2E32 - L’hypnose et le non-vouloir - Marc Galy

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  • Опубліковано 30 вер 2024
  • 🎙Cette semaine, nous nous asseyons dans "le fauteuil" du Dr Marc Galy (www.linkedin.c...) , médecin anesthésiste-réanimateur et hypnothérapeute.
    💬 "Il y a le réel contexte, et y a nous. Souvent on ne peut pas changer le contexte. Donc il faut que nous on s'adapte au contexte. Donc le fait de se plonger dans le fauteuil et de retrouver un mode perceptif dans lequel on ne fait rien, et on laisse le contact faire".
    Lorsque j’ai appris en avril 2021 que j’étais atteinte d’un cancer du sein, je n’avais pas mesuré à quel point cela impacterait ma santé mentale plus que ma santé physique. L’annonce de la nouvelle, les opérations et les traitements ont eu raison de celle-ci. Après une mastectomie, une radiothérapie, c’est l’hormonothérapie évoquée dans l’ouvrage « Les montagnes Roses » qui me mena d’abord à la rechute, mais surtout lentement mais sûrement à une dépression très lourde dont aucun traitement ne venait à bout. Mais comme je remercie toujours le ciel pour les épreuves qu’il m’envoie, c’est grâce à celle-ci que j’ai pu connaître l’Institut Rafaël (institut-rafae...) , maison de l’après cancer à Levallois, fondé par le Dr Alain Toledano. J’y ai rencontré des psychiatres, des acupuncteurs, j’y ai pratiqué le yoga et de la sophrologie, et j’ai pu, peu à peu retrouver un peu de paix, au fil des rencontres et des séances. Et mon invité, médecin anesthésiste, se présenta lui aussi naturellement sur ma route. Et c'est avec le Dr Marc Galy (www.hypnosium....) formé par François Roustang, lui-même philosophe et psychanalyste devenu hypnothérapeute, que je travaille depuis des mois à prendre ma place dans son fauteuil. Et ma vie trouve elle aussi son chemin, à son rythme. Les problèmes ou les souffrances s’intègrent, sans se nier, et s’évaporent même souvent. Les doutes se félicitent de n’être certains de rien. La vie s’infuse en moi, et le moi s’infuse dans la vie, et je constate que l’envie de me faire du mal s’éloigne un peu plus loin chaque jour. À la question « quelle est donc [...] la visée, le but de l'hypnothérapie ? », François Roustang répondait: c’est « répondre à la demande de la personne que nous recevons pour lui permettre de modifier le rapport à son monde». Le commun des vivants ne comprend malheureusement pas grand-chose à la pratique de l’hypnose et c’est sûrement ce qui la rend efficace. Mais nous allons tout de même tenter de comprendre ce que signifie guérir « par le siège », comment on se libère du stress, de phobies, de la dépression et surtout des addictions, mais plus globalement, comment la vie peut devenir, grâce à l’hypnose, beaucoup douce.
    🖇 Références :
    📚 Dans le fauteuil de l'hypnose. Marc Galy (Éditions Erès, 2023)
    📚 L'hypnose ou les portes de la guérison. François Roustang, Jean-Marc Benhaiem (Éditions Odile Jacob, 2012)
    🏛 Institut Rafaël (institut-rafae...)
    Ce podcast est soutenu par la MILDECA ( / drogues_gouv ) , Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives
    📚 "Contre-Addictions", (rose-lesite.fr...) le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être
    💌 Contre-addictions : @contreaddictionspodcast (www.instagram....)
    💌 Rose : @rosekeren (www.instagram....)

КОМЕНТАРІ • 1

  • @thanatophore0130
    @thanatophore0130 4 дні тому +1

    Je salue le beau et utile travail réalise par Rose, celui des personnes qui y contribuent et la qualité d'échange des invités.
    Cependant, je note la présence récurrente du thème spirituel et du thème des médecines dites alternatives comme l'homéopathie.
    Concernant la dimension spirituelle, je n'ai pas grand chose à en dire, mise à part qu'elle peut, à mon avis, avoir un certain intérêt pour les personnes souffrants de maladies comme l'addiction ou la dépression. Si on suit les leçons des anthropologues, philosophes et autres scientifiques du sociale et de l'esprit, la société contemporaine, du moins dans notre ère géographique et historique, est fortement marquée par un individualisme dont on observe beaucoup d'effets délètères. Cet individualisme donne aux gens la charge et la responsabilité de se définir, de se pourvoir en fondations intellectuelles, morales, politiques ou encore spirituelles. Or, on constate que le passage de l'enfance à "l'âge d'homme" est rendu plus compliqué, dangereux et critique en raison même des effets de l'individualisme. Les conduites à risque, par exemple, si l'on en croit les analyses de David Le Breton, sont autant de techniques d'une subjectivation faite de contrariétés, d'incertitudes massives, de difficultés à se sentir exister et à devenir soi, de tensions entre le besoin de communs, de repères et de références et les injonctions à se fabriquer soi-même, par soi-même. Le jeune est sommé de choisir ce qu'il veut devenir, de trouver des assises identitaires, de se constituer un soi confiant et doté du désir de vivre, mais il est structurellement, rn même temps, en situation de vulnérabilité face un monde social où les normes, les us et coutumes, les valeurs, les cadres et les récits ne cessent d'être remis en question et en cause, perdant ainsi leur potentiel structurant et sécurisant. Beaucoup d'adolescents vivent le passage à "l'âge d'homme" comme un moment douloureux où revient souvent le thème du chaos et du non-sens. Le jeune est finalement pris du même vertige qu'on peut ressentir dans un immense supermarché où l'abondance du choix rend l'acte de choisir beaucoup plus difficile que dans un commerce à petite échelle.
    Autrement dit, cet individualisme est synonyme d'un vertige existentiel fondamentalement lié à l'abondance des possibilités d'être et à la raréfaction de récits et de valeurs admis comme horizon commun et fondateurs, auxquels chacun pourrait se référer comme à une boussole pour s'orienter dans la quête de devenir soi, de devenir un "grand", etc. Dans ces conditions anthropomogiques et civilisationnelles, m'est avis que la spiritualité peut ouvrir des voies de subjectivations, notamment en offrant un cadre de règles, de normes, de valeurs et de rites.
    Néanmoins, si la spiritualité se donne comme se donnent les autres champs du social dans le contemporaine, je ne vois pas bien comme ses vertues sécurisantes et structurantes peuvent se manifester. En effet, si la spiritualité se présente aux individus comme n'importe quel marché des idées, des styles de vie et des récits pourvoyeurs de sens, alors elle ne peut pas moins que les autres répondre à ce besoin d'un commun, d'un horizon fondateur et d'une boussole.
    Concernant les médecines alternatives, il serait intéressant d'y consacrer un podcast avec des gens comme le sociologue Gérald Bronner ou le youtubeur Thomas Durand, afin de faire le départ entre ce qui relève du charlatanisme, de l'abus de crédulité, des croyances sans fondements rationnels et ce qui relève de connaissances consensuelles, valides et robuste. L'homéopathie, par exemple, ne devrait pas être conseillée à des personnes malades comme une option de soin parmi les autres, car il n'existe absolument aucune preuve de son efficacité et de sa fiabilité. Pour rappel, l'homéopathie repose sur théories fumeuses du XIXe siècle et consiste à diluer des substances étranges et à les conditionner en granules de sucre, en brauvages ou en pommades. Il faut savoir que cette dilutation est telle que le produit supposé avoir des vertus se retrouve quasiment absent de la préparation finale. Pour donner un ordre d'idée, la diluation de ces substances est semblable à celle qu'on ferait en versant une goutte d'alcool dans une piscine olympique. Autant dire qu'en achetant et consommant de l'homéopathie, on se fait littéralement arnaqué. Bref, l'homéopathie n'a aucune reconnaissance scientifique, elle repose sur des techniques qui rendent impossibles un quelconque effet métabolique et elle s'appuie sur la crédulité, la naïveté et l'ignorance des gens. Elle s'inscrit pleinement dans une demande de retour au naturel et de méfiance à l'égard de la technique, de la science et des industries pharmaceutiques. Tout se passe comme si la nature était par essence bonne, vertueuse, bénéfique et comme si la science et la technique étaient par nature corruptrices, toxiques et mauvaises. Rappelons le fait qu'un champignon est naturel, mais il n'est pas pour autant vertueux et bon pour la santé, une médicament synthétique est le résultat de la recherche en chimie organique et de la fabrication industrielle en série, mais n'est pas pour autant destructeur, toxique et maléfique.
    Bref, je vous demande, chère Rose, de faire très attention à ces sujets. La phytothérapie, par exemple, est encore une autre affaire, car elle repose sur l'utilisation de plantes dans des préparations comme des décoctions, des cataplasmes ou des gélules. On sait qu'elle peut être efficace quand elle est bien employée. D'ailleurs, nombreuses sont les plantes qui ont inspiré l'élaboration de médicaments aujourd'hui indispensables. La phytothérapie est vraiment un cas sans commune mesure avec l'homéopathie. Elle fait partie des médecines alternatives, mais elle n'est pas un charlatanisme.
    L'ostéopathie est un cas difficile, car nous n'avons de preuves suffisantes pour affirmer son efficacité et son intérêt médical, mais on observe offre dans certains cas une amélioration des patients. Il n'est donc pas encore temps de la bannir de nos options thérapeutiques, tandis qu'il est temps de bannir l'homéopathie. Sans aucun doute !