Bonjour, je découvre et salue votre effort d'information, particulièrement pertinent tant les travaux de Sylvianne Valdois se devraient maintenant d'être connus de tous les orthophonistes. Concernant les aspects visuels cependant, plus particulièrement sensorimoteurs, permettez-moi de rappeler que l'écrit est un langage pour l’œil. Ainsi, nier le nécessaire passage par le système oculo-sensorimoteur, pour que vous, orthophonistes, puissiez avoir du langage à traiter, serait aussi réducteur que nier les troubles moteurs d'un dysgraphique pour ne valoriser que les aspects neuropsychologiques du geste graphique. Cette conception très platonicienne du traitement du langage écrit me semble largement dépassée aujourd'hui. Et donc, affirmer péremptoirement qu'une rééducation orthoptique serait inutile dans un contexte de trouble du langage écrit est aussi "scientifique" que d'affirmer, tout aussi péremptoirement, l'inutilité des lunettes dans ce même contexte : ces dernières sont parfois utiles, voire nécessaires, indépendamment de la dyslexie. Et ainsi, parfois, parce que l'enfant est dyslexique, elles peuvent devenir indispensables là où chez un normo-lecteur on les considèrerait optionnelles. Vous me suivez ? Comme beaucoup d'enfants, et de plus en plus dans notre société du "près", les enfants dyslexiques ne sont pas exempts de troubles orthoptiques. Une bonne pratique orthophonique me semble donc de ne pas sous-estimer l'excessive demande en vision rapprochée, cet effort oculomoteur qu'induit un nombre plus important de saccades, cette demande accommodative majorée par des fixations plus longues. Et donc à veiller à ce qu'ils disposent d'un système visuel endurant. Forcement plus endurant que celui des normo-lecteurs, car il doit supporter un effort visuel majoré et rallongé... Je vous invite donc à faire la différence entre ce que vous soulignez, c'est-à-dire les "particularités" des mouvements oculaires dans la lecture chez le dyslexique (nombre de saccades plus élevé, fixations plus longues) qui sont effectivement secondaires au trouble de lecture, et ce que peut être un "trouble" orthoptique. Et laissez donc aux orthoptistes le soin de cette expertise et de l'évaluation de la pertinence d'un travail de la fixation, des saccades ou des vergences... --Frédéric Maillet Orthoptiste et Neuropsychologue spécialiste de la vision Doctorant en Psychologie Cognitive Chargé de cours à l'UFR de Psychologie, Toulouse DU Troubles des apprentissages
Merci beaucoup pour vos encouragements! Si je manque de réactivité, n'hésitez pas à me contacter via la plateforme rosemarysclassroom.com. À bientôt !-)
Il y a actuellement une "psychologisation" excessive des problèmes des dys, or leur dire que la cause de leurs problèmes vient de leur cerveau c'est faux et cela contribue à les dévaluer. Que certains dys en souffrance aient besoin d'un soutien psy c'est compréhensible mais ce qui devrait être prioritaire c'est de soigner LA cause des dys plutôt que de se contenter de tentative de compensation. Le dogme à la mode sur les dys, qui est faux, vient de professions qui sont trop focalisées sur le cerveau pour avoir une vision globale des personnes: - Les psy, - Les orthophonistes / logopèdes (cousins des psy par leur formation), - La neuroscience (ce n'est pas de la médecine), - Des neuropsy, - Et nombre de PARA-médicaux qui ne sont ni des médecins, ni des scientifiques. Le seul moyen de diagnostiquer objectivement les dys c'est de repérer l'hétérophorie. 100% de dys sont hétérophoriques, dont les 7 à 8% de dys. Ça fait 150 ans que le concept des dys existe (cf. les travaux d'un scientifique de génie Hermann von Helmholtz, 1867). Le drame c'est que d'importants travaux scientifiques ont été un peu oubliés alors qu'ils montrent clairement le lien entre les problème des dys et leurs yeux. Comme vous le savez, les dys ont différents troubles. Un exemple parmi d'autres, concerne les troubles de la posture (la majorité des scoliose, cyphose). La posture vient des yeux et ce n'est pas une découverte bien que d'importants travaux scientifiques ont été un peu oubliés. 1875 : Cuignet, ophtalmologue militaire, constate le décalage de la fixation des yeux dans les scolioses-cyphoses. 1920 : Antoine Léon Garrelon, oph, publie des études de physiologie, qui le font considérer comme le père de la psycho-motricité et sur l'action des yeux sur le système neuro-végétatif. 1924 : Magnus a établi que la rotation anormale d’un œil est compensée par la torsion de toute la tête sans laquelle le sujet verrait double ou renoncerait à voir avec l’un de ses yeux (amblyopie). 1959 : Hugonnier, oph, signale que le trouble de la vision binoculaire est la cause de torticolis. 1962 : Blatt, oph, montre des photos à la posture très pathologique due à des malformations des muscles oculomoteurs. Il y aurait bien d'autres publications à évoquer. Surtout faites par des ophtalmologues. Toutes montrent un lien entre les yeux et la dys. Si vous êtes septique, voici ce qu'à écrit le Dr Giraud-Teulon, ophtalmologue, membre de l’académie de Médecine, suite aux travaux d'Helmholtz: Page 859 : « L’apparition dans le champs visuel de deux images semblables constitue pour le sujet un des phénomènes les plus perturbateurs. Toutes les relations de positions entre le sujet et les objets qui l’environnent sont tout d’un coup altérées ou perverties ; et ce trouble est surtout sensible en face du sujet, aux environs du plan vertical médian (sagittal) où les images doubles sont moins écartées, et auquel se rapportent plus particulièrement les données géodésiques ou d’orientation qui permettent à l’individu de se mouvoir dans l’espace. La confusion que fait le sujet entre les deux objets semblables qui attirent son attention donne lieu à de continuelles erreurs, rend incertains tous ces mouvements, et jette dans sa vie de relation une indécision qui le trouble jusqu’au vertige. Que fait le sujet ? L’instinct lui apprend qu’en tournant la tête et les regards dans un certain sens, les objets situés sur la ligne médiane et ceux qui avoisinent cette ligne, et qui auparavant, lui paraissaient doubles, sont ramenés à l’unité. Il adopte donc cette nouvelle attitude qui, tant qu’elle est maintenue, lui restitue sa faculté d’orientation et le délivre de son vertige. » (…) « Le sujet a encore à sa disposition un autre moyen de se débarrasser des images doubles, c’est de fermer un œil. » Page 896 : « Le malade y voit singulièrement : trouble, double ; il ne sait l’expliquer ; sa vue tremblote, les mots ou les lettres sautillent ou s’entrecoupent, se superposent ; mais la vision devient relativement nette en fermant un œil. On reconnaîtra là un symptôme de trouble dans l’association binoculaire, (…)» Source : « La vision et ses anomalies » 1881. Comme vous le voyez, la cause de la dyslexie est connue depuis fort longtemps et l'explication scientifique est très éloignées des explications littéraires à la mode… Ce fameux trouble est connu, actuellement, sous le nom d'hétérophorie. Traiter l'hétérophorie améliore grandement l'état des dys. Des enfants qui cessent, définitivement, d'être dys il y en a. Et pour leur trouble de la posture c'est très efficace. Pas besoin de nombreuses séances, ni d'une horde d'intervenants, ni de semelles spéciales (ce dont je vous parle est autre chose que la théorie de la proprioception). Les travaux scientifiques sont reproductibles et donc vérifiables, pas les travaux littéraires. La cause des problème des dys est physiologique qui a pour origine la malformation de muscle(s) oculomoteur(s). Les conséquences varient selon le(s) muscle(s) concerné(s) ET le degré. C'est un bien problème médical. Certes, c'est mieux que rien de tenter de faire des tentatives de compensation de handicap mais plus la dys est sévère et plus les résultats sont décevants. Faites donc une recherche sur internet et vous trouverez de très nombreux témoignages de dys qui ont subit des séances durant plus d'un an! Vivement que les explications sur les dys changent car cela accélérerait le traitement de leur mauvaise vision binoculaire. Simple partage gratuit: je ne fais pas de pub pour un praticien, je ne vend pas de livre, pas de conférence et suis contre toutes ces méthodes commerciales visant les dys. :) :) :)
Bonjour, je découvre et salue votre effort d'information, particulièrement pertinent tant les travaux de Sylvianne Valdois se devraient maintenant d'être connus de tous les orthophonistes. Concernant les aspects visuels cependant, plus particulièrement sensorimoteurs, permettez-moi de rappeler que l'écrit est un langage pour l’œil. Ainsi, nier le nécessaire passage par le système oculo-sensorimoteur, pour que vous, orthophonistes, puissiez avoir du langage à traiter, serait aussi réducteur que nier les troubles moteurs d'un dysgraphique pour ne valoriser que les aspects neuropsychologiques du geste graphique. Cette conception très platonicienne du traitement du langage écrit me semble largement dépassée aujourd'hui.
Et donc, affirmer péremptoirement qu'une rééducation orthoptique serait inutile dans un contexte de trouble du langage écrit est aussi "scientifique" que d'affirmer, tout aussi péremptoirement, l'inutilité des lunettes dans ce même contexte : ces dernières sont parfois utiles, voire nécessaires, indépendamment de la dyslexie. Et ainsi, parfois, parce que l'enfant est dyslexique, elles peuvent devenir indispensables là où chez un normo-lecteur on les considèrerait optionnelles. Vous me suivez ?
Comme beaucoup d'enfants, et de plus en plus dans notre société du "près", les enfants dyslexiques ne sont pas exempts de troubles orthoptiques. Une bonne pratique orthophonique me semble donc de ne pas sous-estimer l'excessive demande en vision rapprochée, cet effort oculomoteur qu'induit un nombre plus important de saccades, cette demande accommodative majorée par des fixations plus longues. Et donc à veiller à ce qu'ils disposent d'un système visuel endurant. Forcement plus endurant que celui des normo-lecteurs, car il doit supporter un effort visuel majoré et rallongé...
Je vous invite donc à faire la différence entre ce que vous soulignez, c'est-à-dire les "particularités" des mouvements oculaires dans la lecture chez le dyslexique (nombre de saccades plus élevé, fixations plus longues) qui sont effectivement secondaires au trouble de lecture, et ce que peut être un "trouble" orthoptique. Et laissez donc aux orthoptistes le soin de cette expertise et de l'évaluation de la pertinence d'un travail de la fixation, des saccades ou des vergences...
--Frédéric Maillet
Orthoptiste et Neuropsychologue spécialiste de la vision
Doctorant en Psychologie Cognitive
Chargé de cours à l'UFR de Psychologie, Toulouse
DU Troubles des apprentissages
Pas "peut-être" à bientôt mais à bientôt tout court! Merci pour cette mise à jour et la qualité de votre travail ! Bravo! Ça me sera très utile ! :)
Merci beaucoup pour vos encouragements! Si je manque de réactivité, n'hésitez pas à me contacter via la plateforme rosemarysclassroom.com. À bientôt !-)
orthophonie94 Je vais y faire un tour ! Vous êtes orthophoniste ou neuropsy? En tout cas ça m'aidera dans ma pratique orthophonique !
Orthophoniste. Enchantée chère collègue :-) Au plaisir de se rencontrer!
orthophonie94 Tout à fait :)
Je suis dyslexique et j'ai ramé pendant 40 ans avec la dyslexie.
Il y a actuellement une "psychologisation" excessive des problèmes des dys, or leur dire que la cause de leurs problèmes vient de leur cerveau c'est faux et cela contribue à les dévaluer. Que certains dys en souffrance aient besoin d'un soutien psy c'est compréhensible mais ce qui devrait être prioritaire c'est de soigner LA cause des dys plutôt que de se contenter de tentative de compensation.
Le dogme à la mode sur les dys, qui est faux, vient de professions qui sont trop focalisées sur le cerveau pour avoir une vision globale des personnes:
- Les psy,
- Les orthophonistes / logopèdes (cousins des psy par leur formation),
- La neuroscience (ce n'est pas de la médecine),
- Des neuropsy,
- Et nombre de PARA-médicaux qui ne sont ni des médecins, ni des scientifiques.
Le seul moyen de diagnostiquer objectivement les dys c'est de repérer l'hétérophorie. 100% de dys sont hétérophoriques, dont les 7 à 8% de dys.
Ça fait 150 ans que le concept des dys existe (cf. les travaux d'un scientifique de génie Hermann von Helmholtz, 1867).
Le drame c'est que d'importants travaux scientifiques ont été un peu oubliés alors qu'ils montrent clairement le lien entre les problème des dys et leurs yeux. Comme vous le savez, les dys ont différents troubles.
Un exemple parmi d'autres, concerne les troubles de la posture (la majorité des scoliose, cyphose). La posture vient des yeux et ce n'est pas une découverte bien que d'importants travaux scientifiques ont été un peu oubliés.
1875 : Cuignet, ophtalmologue militaire, constate le décalage de la fixation des yeux dans les scolioses-cyphoses.
1920 : Antoine Léon Garrelon, oph, publie des études de physiologie, qui le font considérer comme le père de la psycho-motricité et sur l'action des yeux sur le système neuro-végétatif.
1924 : Magnus a établi que la rotation anormale d’un œil est compensée par la torsion de toute la tête sans laquelle le sujet verrait double ou renoncerait à voir avec l’un de ses yeux (amblyopie).
1959 : Hugonnier, oph, signale que le trouble de la vision binoculaire est la cause de torticolis.
1962 : Blatt, oph, montre des photos à la posture très pathologique due à des malformations des muscles oculomoteurs.
Il y aurait bien d'autres publications à évoquer. Surtout faites par des ophtalmologues. Toutes montrent un lien entre les yeux et la dys.
Si vous êtes septique, voici ce qu'à écrit le Dr Giraud-Teulon, ophtalmologue, membre de l’académie de Médecine, suite aux travaux d'Helmholtz:
Page 859 :
« L’apparition dans le champs visuel de deux images semblables constitue pour le sujet un des phénomènes les plus perturbateurs. Toutes les relations de positions entre le sujet et les objets qui l’environnent sont tout d’un coup altérées ou perverties ; et ce trouble est surtout sensible en face du sujet, aux environs du plan vertical médian (sagittal) où les images doubles sont moins écartées, et auquel se rapportent plus particulièrement les données géodésiques ou d’orientation qui permettent à l’individu de se mouvoir dans l’espace.
La confusion que fait le sujet entre les deux objets semblables qui attirent son attention donne lieu à de continuelles erreurs, rend incertains tous ces mouvements, et jette dans sa vie de relation une indécision qui le trouble jusqu’au vertige.
Que fait le sujet ? L’instinct lui apprend qu’en tournant la tête et les regards dans un certain sens, les objets situés sur la ligne médiane et ceux qui avoisinent cette ligne, et qui auparavant, lui paraissaient doubles, sont ramenés à l’unité. Il adopte donc cette nouvelle attitude qui, tant qu’elle est maintenue, lui restitue sa faculté d’orientation et le délivre de son vertige. »
(…)
« Le sujet a encore à sa disposition un autre moyen de se débarrasser des images doubles, c’est de fermer un œil. »
Page 896 :
« Le malade y voit singulièrement : trouble, double ; il ne sait l’expliquer ; sa vue tremblote, les mots ou les lettres sautillent ou s’entrecoupent, se superposent ; mais la vision devient relativement nette en fermant un œil.
On reconnaîtra là un symptôme de trouble dans l’association binoculaire, (…)»
Source : « La vision et ses anomalies » 1881.
Comme vous le voyez, la cause de la dyslexie est connue depuis fort longtemps et l'explication scientifique est très éloignées des explications littéraires à la mode…
Ce fameux trouble est connu, actuellement, sous le nom d'hétérophorie.
Traiter l'hétérophorie améliore grandement l'état des dys. Des enfants qui cessent, définitivement, d'être dys il y en a. Et pour leur trouble de la posture c'est très efficace. Pas besoin de nombreuses séances, ni d'une horde d'intervenants, ni de semelles spéciales (ce dont je vous parle est autre chose que la théorie de la proprioception).
Les travaux scientifiques sont reproductibles et donc vérifiables, pas les travaux littéraires.
La cause des problème des dys est physiologique qui a pour origine la malformation de muscle(s) oculomoteur(s). Les conséquences varient selon le(s) muscle(s) concerné(s) ET le degré. C'est un bien problème médical.
Certes, c'est mieux que rien de tenter de faire des tentatives de compensation de handicap mais plus la dys est sévère et plus les résultats sont décevants. Faites donc une recherche sur internet et vous trouverez de très nombreux témoignages de dys qui ont subit des séances durant plus d'un an!
Vivement que les explications sur les dys changent car cela accélérerait le traitement de leur mauvaise vision binoculaire.
Simple partage gratuit: je ne fais pas de pub pour un praticien, je ne vend pas de livre, pas de conférence et suis contre toutes ces méthodes commerciales visant les dys.
:) :) :)
Merci beaucoup .
Comment allez-vous ?
27'50'' : le discours de l'intervenante dit "Ils entendent le "D" plus tôt" et le graphisme en haut à gauche affiche le contraire, soit "plus tard"...
j' aime ..🌷🌺🌷
Merci également! en espérant être utile. Bonne soirée :-)
Sousou Omhiba svp .abonnés vous dans ma chêne .
السلام عليكم .
احسنت ....
j 'aime💐🌺🌷
Sousou Omhiba اذا ممكن اشتراك بقناتي .شكرا مسبقل