1er - Bagad Cap Caval - Bagadoù Lorient 2018
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- Опубліковано 21 гру 2024
- Ordre de passage : 14 - Classement au concours : 1er (17,71)
Le chemin que nous suivions faisait l’effet d’une écorchure dans le flanc de la montagne : c’était moins une route que le lit desséché d’un torrent. A droite, à gauche, des bruyères roses couraient à ras le sol, entremêlées d’ajoncs épineux et de touffes de genêt. Des senteurs pénétrantes, de fines odeurs de thym et d’herbes aromatiques flottaient dans l’air vif. Pas de fermes, pourtant, disséminés sur les pentes, des troupeaux de petites vaches bariolées aux allures de chèvres. Le sens du mouvement géologique est très marqué, et, dans ce chaos de Menez où chaque pierre, pour ainsi dire, a son nom, il règne une sorte d’harmonie. Cette musique des mots d’Anatole Le Braz, évoque des paysages du centre Bretagne, une atmosphère, une ambiance... c’est ce que le Bagad Cap Caval a souhaité mettre en musique en proposant un répertoire principalement centré sur une zone géographique allant du pays de Rostrenen à celui de Poullaouen. La dañs tro est le fil conducteur de cette suite et en donne le rythme, des airs à danser auxquels vient se mêler un thème, un appel des bergers, un "tamm kreizh" ou encore une mélodie, prélude au cantique « Itron Varia Rostren ». La danse reine des montagnes d'Arrée conclut cet opus. Toujours dans la volonté de faire vivre une riche culture musicale bretonne, le répertoire choisi par le Bagad Cap Caval est un mélange d’airs anciens et de compositions récentes inspirées par la tradition, dans des arrangements qui se veulent résolument contemporains.
Le Bagad Cap Caval
Le Bagad «Cap Caval», issu de l’ancien nom du pays bigouden, affiche depuis 30 ans d’existence une longue et belle histoire : celle d’une identité forte, d’amitié, de passions et de convictions partagées. Cap Caval, c’est aussi une école de musique dynamique qui témoigne d’une volonté constante d’évolution. Avec ses trois ensembles (bagad, bagadig et yaouankiz) le Bagad Cap Caval est aujourd’hui l’un des ensembles les plus importants en termes de membres actifs, de palmarès ou de formation. Basé à Plomeur, il porte haut les couleurs du pays bigouden tant de par ses concerts à travers le monde que ses résultats aux championnats : champion en 2008, 2009, 2010, 2015, 2016 et 2017, il a aussi été vice-champion à cinq reprises sur ces dernières années… Des résultats qui permettent aux bigoudens de confirmer la qualité du travail réalisé et d’affirmer leurs orientations musicales. Toujours à la recherche de collaborations originales et riches d’échanges musicaux, la formation bigoudène propose pour son dernier spectacle, «Tan de’i !», un travail autour de cordes (violons, violoncelle, contrebasse) et de voix, explorant ainsi des répertoires de fins de terre. Le festival Yaouank, fin 2017, a lui aussi été catalyseur de rencontre autour d’un format inédit de « battle » ; véritable spectacle croisé avec le bagad Kemper… Une belle collaboration au service de la musique et du spectacle !