Bonjour Erika. Je viens de lire le témoignage dans ton blog. J'y ai laissé un commentaire. Je le mets ici aussi car je vois qu'il y a pas mal de dialogue. Je vois aussi qu'on se concentre beaucoup sur le statut de vacataire. Ouf. J'en pourrai parler pendant des heures. J'ai été très touchée par ce témoignage (l'écrit et la vidéo), merci beaucoup. Moi aussi je suis docteure depuis 2017 et je n'ai pas encore réussi à publier ni à me qualifier. Entre le travail et la recherche constante de travail (parce que je continue à faire quelques cours en tant que vacataire et je travaille comme freelance aussi dans plusieurs projets) je ne trouve ni le temps, ni l'énergie. Le burnout et la dépression pendant et après la thèse sont une très dure réalité. L'isolement et le manque de compréhension des autres aussi. Par ailleurs, je dois ajouter à mon histoire le fait d'être étrangère et avec ceci l'angoisse liée aux papiers, à la méprise des directeurs/profs/personnel administratif (surtout à cause de la langue et d'être originaire d'un pays en crise, même s'ils/elles ne se rendent pas compte de leurs micro agressions permanentes). Trois ans se sont passés depuis ma soutenance, et je ne trouve pas les mots pour décrire mon expérience sans sentir que je me justifie ou que je suis ingrate. Je ne trouve non plus les mots pour exprimer le niveau de fatigue, de tristesse et de haine de soi qui résultent d'un tel processus. Je n'ai pas encore renoncé, je me demande en permanence si je devrais. Ça fait mal de voir le temps passer sans travailler sur ma carrière académique. De plus en plus je me pose des douloureuses questions sur l'intérêt de ce travail et de donner encore plus de sang à des institutions que, je sens, rend invisible ceux qui veulent en faire partie et qui accueillent en priorité aux plus privilégiés. Bon courage à vous et un grand merci pour vos mots et pour partager votre histoire.
Bonjour Laura, Ce commentaire me bouleverse, et je ressens plus que jamais l'urgence d'agir en faveur des doctorants et des docteurs. Quand on est à notre place, on se sent tellement seul et isolé dans une galère spécifique, qu'on a le sentiment profond que les autres ne vivent rien de comparable, même en doctorat ou en post-doctorat, et que c'est nous qui ne sommes pas assez forts, que c'est nous qui nous sommes mis dans cette situation, que c'est nous qui avons mal fait quelque chose. Dans la situation dont je parle ici, c'est le fait de me sentir agressée qui m'a interpelée, c'est le fait de me sentir culpabilisée et de me sentir en décalage avec ce qui est en train de se produire, car la logique aurait voulu qu'en apprenant ce que je lui disais, cette prof agisse autrement. Elle s'est comportée comme si c'était moi qui exagérais, et c'est grâce au recul que j'avais après 18 mois de rupture avec l'université que j'ai compris que le problème ne venait pas de moi, qu'il n'était jamais venu de moi, qu'il était bien en face de moi et que rien de ce que j'aurais pu faire avant, pendant ou après ma soutenance, n'aurait changé quoi que ce soit à ce qui se passait. La seule chose sur laquelle tu as le contrôle, c'est ta décision de souffrir ou non de tout cela. De subir ou de le supporter, de le vivre ou de passer ton chemin. Toi seule sais s'il te faut renoncer ou pas, mais si tu as supporté trois années pareilles après ta soutenance j'imagine combien tu es motivée et déterminée. N'écoute pas les autres, qu'ils te soutiennent ou non, n'écoute que toi et décide en ton âme et conscience de la vie que tu veux mener. Je te sens en grande souffrance, sache que c'est légitime. Tu navigues à vue dans un univers qui est d'une violence qui ne dit pas son nom, jamais. Elle est partout, elle est constante, et il n'y a pas de hiérarchie qui tienne car cette violence ne vient pas que de certains directeurs ou de certaines directrices, elle peut surgir d'un bureau administratif où tu te retrouves face à une dame qui n'en peut plus des gens comme toi qui viennent réclamer leurs heures impayées, leur contrat de travail, de ces docteurs qui ont tous des situations particulières, des urgences, des galères, qui attendent ce bout de salaire pour payer un loyer, et qui te méprise juste d'être là, avec ta légitimité. Ils sont saturés de notre légitimité. Je ne sais que dire pour terminer ce commentaire. Je pourrais moi aussi en parler pendant des heures. N'hésite pas à m'écrire si je peux faire quoi que ce soit, même simplement pour parler. Tu as bien fait de reproduire ton commentaire ici, car sauf erreur de ma part, je ne l'ai pas eu sur le blog. Je te souhaite de sortir de cet enfer, d'une manière ou d'une autre, avec un poste ou avec un projet tout autre. Sache que si tu t'éloignes et que tu pars faire ta vie sur un autre projet, tu n'auras pas échoué. C'est l'université qui échoue. Tu n'en auras pas moins de valeur, pas moins de mérite. N'attends pas d'avoir épuisé toutes tes ressources, surtout. Erika
@@erikadupont Merci beaucoup pour ta réponse. Ça m'a fait du bien de te lire. Ton projet d'accompagnement est très intéressant. Je pense aussi qu'il serait important de faire enteindre ces histoires. On se pose beaucoup de questions sur la recherche en France, et la recherche en Sciences Humaines en générale, mais on se pose très peu de questions sur la conditiond des chercheur-e-s. Assez souvent c'est des témoignages un peu partout, mais pas plus que ça (si je ne me trompe pas). Voilà. Une discussion qui doit continuer. Merci encore.
@@cobbija Oui, qui doit continuer et pour ma part, je travaille à proposer des solutions parce qu'il ne suffit pas d'en parler. À très bientôt Laura, au plaisir ! 🙏
Merci Erika pour vos vidéos. J'étais votre élève à la catho il y a 5/6 ans et vous m'aviez à l'époque permis d'acquérir de nombreuses connaissances et compétences dans le champ de l'histoire de l'art. 6 ans plus tard, vos vidéos me permettent d'y voir plus clair en ce qui concerne la poursuite d'études en doctorat! Merci pour votre franchise! Grâce à vous j'ai pu me rendre compte de ce qu'est réellement le doctorat et choisir d'emprunter ma propre voie. Alors merci :) Elina
Bonjour Elina, Merci à vous pour ce commentaire, je suis toujours heureuse d'avoir des nouvelles de mes anciens étudiants ☺️ Je racontais ici une anecdote assez représentative du monde professionnel académique et de la situation d'un grand nombre de personnes qui y travaillent. Mais le doctorat ne mène pas qu'à des carrières académiques, les possibilités sont infinies avec un doctorat car les compétences que vous avez en sortant ne se limitent pas à celles qui concernent strictement votre domaine de recherche. Je ne regrette pas d'avoir mené le mien jusqu'au bout, et je gagne très bien ma vie depuis que je l'ai, il ne faut pas l'exclure sur la base de ce témoignage sur la précarité des vacataires de l'enseignement supérieur, surtout pas ! Je pensais faire une vidéo prochainement sur le doctorat en histoire de l'art justement, je pense que je vais la faire d'ici trois semaines. Vous envisagiez quelles autres pistes sinon ? à bientôt ! Erika
POURQUOI J'AI QUITTÉ LA FAC ET LE MONDE ACADÉMIQUE ? C’est un sujet d’actualité puisque j’ai justement matière, cette semaine, à évoquer de nouveau ce sujet et à y réfléchir : il y a trois semaines, alors que j’avais abandonné tous mes cours à l’université depuis un an, j’ai été recontactée par la collègue qui m’avait recrutée à l’origine. Elle me propose de reprendre l’un de mes cours. Pour diverses raisons, j’accepte. L’épopée qui a suivi est la matière qui m’impose aujourd’hui de prendre la plume pour vous raconter cette histoire toute fraîche.
Madame, Je me retrouve complètement dans votre discours, à la différence que j’enseignais en tant que "suppléant " pour l’enseignement catholique dans le premier degré. Au fond, malgré ma qualification (Master FLE et Master Lettres Modernes), j’étais considéré comme un intérimaire de l’enseignement :salaire peu substantiel, aucun droit social (pas le droit de tomber malade), hiérarchie dédaigneuse à la souffrance, ... sans oublier les menaces de ne plus être appelé si l’on refuse un poste à plus deux heures du domicile :exploitation !Je gagnais le smic à l’heure travaillée devant les enfants! Au bout de 6 ans, au moment où je suis potentiellement cdisable, j’ai été gentiment écarté du système par la raréfaction des propositions de poste! J’ai tout plaqué ! J’espère me lancer dans un doctorat en Lettres. Je suis conscient de la précarité qui m’attend encore! Tout ceci pour vous spécifier que je suis entièrement d’accord avec vous: l’Éducation Nationale est malade , mais est hermétique à la création d’un nouveau modèle ! Le Travail est aussi sacrément malade!
Que dire à part merci pour ton honnêteté, ta démarche et ton engagement ? Bon courage dans ta nouvelle aventure professionnelle, moi j'attends avec impatience de savoir ce que tu nous concoctes pour les prochaines semaines ;)
Bien dit je suis de l'Algérie et j'ai un Master en anglais option littérature et civilisation en 2021 après une année j'ai été recruter comme enseignante vacataire à notre université mais malheureusement nous sommes très mal payés par des heures j'ai travaillé en 2022 jusqu'à cette année donc 2 ans d'expérience le fait que le salaire est une massacre je travaille 2 Jr par semaine just pour l'expérience
@@yaelpignol7258 C'est gentil. T'inquiète je suis équipée après toutes ces années 😊💪 Gros bisous Yaël, j'espère que ça va de ton côté. Tu n'hésites pas à m'envoyer des nouvelles à l'occasion ?😁😘
Bonsoir Erika, je viens de finir mon Master2 en Français Langue Étrangère. Je suis étudiant étranger et je vis à l'étranger. Je souhaiterais m'inscrire en doctorat. Peux-tu m'aide dans la procédure stp??
Salut Djelo PA'PA Bien sûr. Contacte-moi par mail à cette adresse 👉dupont.erika@gmail.com Explique-moi plus en détails ton projet et dis-moi où tu en es exactement dans tes démarches, nous ferons le point ensemble et je ferai au mieux pour t'orienter. À bientôt 🙂 Erika
Tu veux faire 200%, personne ne t'empêche de faire 80%. Savoir faire les choses à 80% est une qualité nécessaire, elle te permet de résister plus longtemps et d'être prête quand l'opportunité se présente. Mais le vrai problème est qu'on forme trop de doctorants dans la science humaine....
J’attends ma rémunération pour la vacation depuis 7 mois. C’est ma première et dernière vacation, pour moi c’est une blague, c’est mieux de faire des frites chez mcdo (cdi, salaire à l’heure, aussi smic)
Je suis passée par le Mc Do aussi, je confirme à 100 % ! Les conditions de travail étaient bien meilleures, et jamais aucune entreprise ne m'a méprisée comme l'université l'a fait. Je préfère servir des frites que de mendier. Je ne sais pas si tu as lu le livre d'Adèle Combes qui est sorti récemment. Un doctorant dit exactement la même chose. Il travaillait en fast food le samedi, il dit que c'était sa bouffée d'air, qu'il n'aurait pas tenu sans cela. C'est juste dingue. Il faut le vivre pour le croire. Après avoir vécu tout cela, on ne voit plus "la réussite" professionnelle de la même manière...
Bonjour, C'est très sélectif, mais un bon projet a ses chances et il y a d'autres possibilités de financement que le contrat doctoral 🙂 Tentez votre chance ! Erika
Bonjour, Je peux comprendre, mais vous n'avez pas été enseignante chercheuse Il faudrait aussi différencier les thèses : domaines, encadrant, etc. C'est très bien de faire de la pub
![[Nos Métiers] Professeur d'université/enseignant-chercheur de littérature à l'université de Lille](http://i.ytimg.com/vi/bqWcXH21Ffo/mqdefault.jpg)
Bonjour Erika. Je viens de lire le témoignage dans ton blog. J'y ai laissé un commentaire. Je le mets ici aussi car je vois qu'il y a pas mal de dialogue. Je vois aussi qu'on se concentre beaucoup sur le statut de vacataire. Ouf. J'en pourrai parler pendant des heures.
J'ai été très touchée par ce témoignage (l'écrit et la vidéo), merci beaucoup.
Moi aussi je suis docteure depuis 2017 et je n'ai pas encore réussi à publier ni à me qualifier. Entre le travail et la recherche constante de travail (parce que je continue à faire quelques cours en tant que vacataire et je travaille comme freelance aussi dans plusieurs projets) je ne trouve ni le temps, ni l'énergie. Le burnout et la dépression pendant et après la thèse sont une très dure réalité. L'isolement et le manque de compréhension des autres aussi.
Par ailleurs, je dois ajouter à mon histoire le fait d'être étrangère et avec ceci l'angoisse liée aux papiers, à la méprise des directeurs/profs/personnel administratif (surtout à cause de la langue et d'être originaire d'un pays en crise, même s'ils/elles ne se rendent pas compte de leurs micro agressions permanentes).
Trois ans se sont passés depuis ma soutenance, et je ne trouve pas les mots pour décrire mon expérience sans sentir que je me justifie ou que je suis ingrate. Je ne trouve non plus les mots pour exprimer le niveau de fatigue, de tristesse et de haine de soi qui résultent d'un tel processus.
Je n'ai pas encore renoncé, je me demande en permanence si je devrais. Ça fait mal de voir le temps passer sans travailler sur ma carrière académique. De plus en plus je me pose des douloureuses questions sur l'intérêt de ce travail et de donner encore plus de sang à des institutions que, je sens, rend invisible ceux qui veulent en faire partie et qui accueillent en priorité aux plus privilégiés.
Bon courage à vous et un grand merci pour vos mots et pour partager votre histoire.
Bonjour Laura,
Ce commentaire me bouleverse, et je ressens plus que jamais l'urgence d'agir en faveur des doctorants et des docteurs. Quand on est à notre place, on se sent tellement seul et isolé dans une galère spécifique, qu'on a le sentiment profond que les autres ne vivent rien de comparable, même en doctorat ou en post-doctorat, et que c'est nous qui ne sommes pas assez forts, que c'est nous qui nous sommes mis dans cette situation, que c'est nous qui avons mal fait quelque chose.
Dans la situation dont je parle ici, c'est le fait de me sentir agressée qui m'a interpelée, c'est le fait de me sentir culpabilisée et de me sentir en décalage avec ce qui est en train de se produire, car la logique aurait voulu qu'en apprenant ce que je lui disais, cette prof agisse autrement. Elle s'est comportée comme si c'était moi qui exagérais, et c'est grâce au recul que j'avais après 18 mois de rupture avec l'université que j'ai compris que le problème ne venait pas de moi, qu'il n'était jamais venu de moi, qu'il était bien en face de moi et que rien de ce que j'aurais pu faire avant, pendant ou après ma soutenance, n'aurait changé quoi que ce soit à ce qui se passait. La seule chose sur laquelle tu as le contrôle, c'est ta décision de souffrir ou non de tout cela. De subir ou de le supporter, de le vivre ou de passer ton chemin.
Toi seule sais s'il te faut renoncer ou pas, mais si tu as supporté trois années pareilles après ta soutenance j'imagine combien tu es motivée et déterminée. N'écoute pas les autres, qu'ils te soutiennent ou non, n'écoute que toi et décide en ton âme et conscience de la vie que tu veux mener. Je te sens en grande souffrance, sache que c'est légitime. Tu navigues à vue dans un univers qui est d'une violence qui ne dit pas son nom, jamais. Elle est partout, elle est constante, et il n'y a pas de hiérarchie qui tienne car cette violence ne vient pas que de certains directeurs ou de certaines directrices, elle peut surgir d'un bureau administratif où tu te retrouves face à une dame qui n'en peut plus des gens comme toi qui viennent réclamer leurs heures impayées, leur contrat de travail, de ces docteurs qui ont tous des situations particulières, des urgences, des galères, qui attendent ce bout de salaire pour payer un loyer, et qui te méprise juste d'être là, avec ta légitimité. Ils sont saturés de notre légitimité.
Je ne sais que dire pour terminer ce commentaire. Je pourrais moi aussi en parler pendant des heures. N'hésite pas à m'écrire si je peux faire quoi que ce soit, même simplement pour parler. Tu as bien fait de reproduire ton commentaire ici, car sauf erreur de ma part, je ne l'ai pas eu sur le blog. Je te souhaite de sortir de cet enfer, d'une manière ou d'une autre, avec un poste ou avec un projet tout autre. Sache que si tu t'éloignes et que tu pars faire ta vie sur un autre projet, tu n'auras pas échoué. C'est l'université qui échoue. Tu n'en auras pas moins de valeur, pas moins de mérite. N'attends pas d'avoir épuisé toutes tes ressources, surtout.
Erika
@@erikadupont Merci beaucoup pour ta réponse. Ça m'a fait du bien de te lire. Ton projet d'accompagnement est très intéressant. Je pense aussi qu'il serait important de faire enteindre ces histoires. On se pose beaucoup de questions sur la recherche en France, et la recherche en Sciences Humaines en générale, mais on se pose très peu de questions sur la conditiond des chercheur-e-s. Assez souvent c'est des témoignages un peu partout, mais pas plus que ça (si je ne me trompe pas). Voilà. Une discussion qui doit continuer. Merci encore.
@@cobbija Oui, qui doit continuer et pour ma part, je travaille à proposer des solutions parce qu'il ne suffit pas d'en parler. À très bientôt Laura, au plaisir ! 🙏
Quel pays en crise? Vous parlez parfaitement français 🎉
Merci! @@nappygirlyisabellefayestud4115 Je suis vénézuélienne
Merci Erika pour vos vidéos. J'étais votre élève à la catho il y a 5/6 ans et vous m'aviez à l'époque permis d'acquérir de nombreuses connaissances et compétences dans le champ de l'histoire de l'art. 6 ans plus tard, vos vidéos me permettent d'y voir plus clair en ce qui concerne la poursuite d'études en doctorat! Merci pour votre franchise! Grâce à vous j'ai pu me rendre compte de ce qu'est réellement le doctorat et choisir d'emprunter ma propre voie. Alors merci :)
Elina
Bonjour Elina,
Merci à vous pour ce commentaire, je suis toujours heureuse d'avoir des nouvelles de mes anciens étudiants ☺️
Je racontais ici une anecdote assez représentative du monde professionnel académique et de la situation d'un grand nombre de personnes qui y travaillent. Mais le doctorat ne mène pas qu'à des carrières académiques, les possibilités sont infinies avec un doctorat car les compétences que vous avez en sortant ne se limitent pas à celles qui concernent strictement votre domaine de recherche. Je ne regrette pas d'avoir mené le mien jusqu'au bout, et je gagne très bien ma vie depuis que je l'ai, il ne faut pas l'exclure sur la base de ce témoignage sur la précarité des vacataires de l'enseignement supérieur, surtout pas ! Je pensais faire une vidéo prochainement sur le doctorat en histoire de l'art justement, je pense que je vais la faire d'ici trois semaines.
Vous envisagiez quelles autres pistes sinon ?
à bientôt !
Erika
POURQUOI J'AI QUITTÉ LA FAC ET LE MONDE ACADÉMIQUE ?
C’est un sujet d’actualité puisque j’ai justement matière, cette semaine, à évoquer de nouveau ce sujet et à y réfléchir : il y a trois semaines, alors que j’avais abandonné tous mes cours à l’université depuis un an, j’ai été recontactée par la collègue qui m’avait recrutée à l’origine. Elle me propose de reprendre l’un de mes cours. Pour diverses raisons, j’accepte. L’épopée qui a suivi est la matière qui m’impose aujourd’hui de prendre la plume pour vous raconter cette histoire toute fraîche.
Madame, Je me retrouve complètement dans votre discours, à la différence que j’enseignais en tant que "suppléant " pour l’enseignement catholique dans le premier degré. Au fond, malgré ma qualification (Master FLE et Master Lettres Modernes), j’étais considéré comme un intérimaire de l’enseignement :salaire peu substantiel, aucun droit social (pas le droit de tomber malade), hiérarchie dédaigneuse à la souffrance, ... sans oublier les menaces de ne plus être appelé si l’on refuse un poste à plus deux heures du domicile :exploitation !Je gagnais le smic à l’heure travaillée devant les enfants! Au bout de 6 ans, au moment où je suis potentiellement cdisable, j’ai été gentiment écarté du système par la raréfaction des propositions de poste! J’ai tout plaqué ! J’espère me lancer dans un doctorat en Lettres. Je suis conscient de la précarité qui m’attend encore! Tout ceci pour vous spécifier que je suis entièrement d’accord avec vous: l’Éducation Nationale est malade , mais est hermétique à la création d’un nouveau modèle ! Le Travail est aussi sacrément malade!
Que dire à part merci pour ton honnêteté, ta démarche et ton engagement ? Bon courage dans ta nouvelle aventure professionnelle, moi j'attends avec impatience de savoir ce que tu nous concoctes pour les prochaines semaines ;)
Merci à toi pour ton soutien indéfectible ! 🙏🙏🙏
Bien dit je suis de l'Algérie et j'ai un Master en anglais option littérature et civilisation en 2021 après une année j'ai été recruter comme enseignante vacataire à notre université mais malheureusement nous sommes très mal payés par des heures j'ai travaillé en 2022 jusqu'à cette année donc 2 ans d'expérience le fait que le salaire est une massacre je travaille 2 Jr par semaine just pour l'expérience
Woww… bon courage Erika ! ☀️🐞
Haha mais pourquoi ? Moi ça va, c'est pour l'université que c'est compliqué 😁
@@erikadupont ça en demande, du courage, pour dire et faire ce que tu dis et fais 😍🪴
@@yaelpignol7258 C'est gentil. T'inquiète je suis équipée après toutes ces années 😊💪 Gros bisous Yaël, j'espère que ça va de ton côté. Tu n'hésites pas à m'envoyer des nouvelles à l'occasion ?😁😘
Tellement vrai. Merci.
🙂
Bonsoir Erika, je viens de finir mon Master2 en Français Langue Étrangère. Je suis étudiant étranger et je vis à l'étranger. Je souhaiterais m'inscrire en doctorat. Peux-tu m'aide dans la procédure stp??
Salut Djelo PA'PA
Bien sûr. Contacte-moi par mail à cette adresse 👉dupont.erika@gmail.com
Explique-moi plus en détails ton projet et dis-moi où tu en es exactement dans tes démarches, nous ferons le point ensemble et je ferai au mieux pour t'orienter.
À bientôt 🙂
Erika
@@erikadupont je viens de t'envoyer un mail..
@@djelopapa8602 Je l'ai vu, je te réponds demain 😉
Tu veux faire 200%, personne ne t'empêche de faire 80%. Savoir faire les choses à 80% est une qualité nécessaire, elle te permet de résister plus longtemps et d'être prête quand l'opportunité se présente. Mais le vrai problème est qu'on forme trop de doctorants dans la science humaine....
Cela semble très juste. L'éducation nationale 1er employeur de France. Vacataire payé des mois voir des années après les cours selon l'université.
Le Secondaire et le Supérieur sont des zones sinistrées ; y a d'autres carrières à réaliser ailleurs...y a d'autres concours et d'autres carrières.
C'est clair 😉
J’attends ma rémunération pour la vacation depuis 7 mois. C’est ma première et dernière vacation, pour moi c’est une blague, c’est mieux de faire des frites chez mcdo (cdi, salaire à l’heure, aussi smic)
Je suis passée par le Mc Do aussi, je confirme à 100 % ! Les conditions de travail étaient bien meilleures, et jamais aucune entreprise ne m'a méprisée comme l'université l'a fait. Je préfère servir des frites que de mendier.
Je ne sais pas si tu as lu le livre d'Adèle Combes qui est sorti récemment. Un doctorant dit exactement la même chose. Il travaillait en fast food le samedi, il dit que c'était sa bouffée d'air, qu'il n'aurait pas tenu sans cela.
C'est juste dingue. Il faut le vivre pour le croire.
Après avoir vécu tout cela, on ne voit plus "la réussite" professionnelle de la même manière...
Bonjour. C'est trop difficile trouver le financement du contrat doctoral ?
Bonjour,
C'est très sélectif, mais un bon projet a ses chances et il y a d'autres possibilités de financement que le contrat doctoral 🙂
Tentez votre chance !
Erika
❤❤❤
Bonjour,
Je peux comprendre, mais vous n'avez pas été enseignante chercheuse
Il faudrait aussi différencier les thèses : domaines, encadrant, etc.
C'est très bien de faire de la pub
Le sujet de la vidéo c'est : pourquoi je n'ai pas voulu être enseignante-chercheuse. Cela semble bien clair pour tout le monde 🙂
Regarder ce qui est écrit en dessous de la vidéo ENSEIGNER À L'UNIVERSITÉ : POURQUOI J'AI ARRÊTÉ
@@leveneursebastien Oui, j'ai bien enseigné à l'université pendant 5 ans.