Glenn Gould (1932-1982) “An Idea of Glenn Gould” : Une vie, une œuvre (2015 / France Culture)

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  • Опубліковано 12 вер 2024
  • Le 25 avril 2015, l'émission “Une vie, une oeuvre” produite par Martin Quenehen et diffusée tous les samedis sur les ondes de France Culture, était consacrée à l'évocation du pianiste canadien, Glenn Gould (1932-1982). “An Idea of Glenn Gould.” Par Laure Limongi. Réalisation : Nathalie Battus. Mixage : Manuel Couturier. Prise de son : Alain Joubert. Attachée de production : Claire Poinsignon. Avec la collaboration d'Annelise Signoret, de la Bibliothèque centrale. Glenn Gould est un musicien de légende qui en cinquante ans d’existence (1932-1982) a révolutionné le monde du piano. Sa vie intense est encadrée par deux interprétations des “Variations Goldberg” de Jean-Sébastien Bach. La première le fait connaître au grand public à l’âge de 23 ans. La seconde est enregistrée quelques mois avant sa mort, immortalisée par un film de Bruno Monsaingeon. Il disait y percevoir une sorte de « paix automnale ».
    Outre la puissance de son jeu, ce qui transforme rapidement Glenn Gould en icône, c’est ce qu’on nomme ses « excentricités » - terme qu’il récuse - : le fait qu’il apparaisse toujours extrêmement couvert (faut-il rappeler qu’il est né et à vécu à Toronto ?...), presque caché derrière chapeaux, écharpes, gants… qu’il se trempe les mains dans de l’eau chaude avant de jouer… sa phobie des courants d’air et des salles de concert, du contact physique… Et Glenn Gould parle beaucoup, écrit beaucoup. De plus en plus. Il compose également : plusieurs pièces pour piano, un quatuor à cordes, un madrigal, une fugue…
    Derrière le pianiste de génie se révèle un penseur puissant dont le champ d’action ne s’arrête pas au répertoire musical : à travers la musique, il s’agit de repenser le monde. Ainsi, Glenn Gould développe-t-il, en écho aux théories d’un McLuhan, une théorie de l’enregistrement. Il considère la salle de concert comme une arène cruelle et clôt sa carrière de concertiste à l’âge de 32 ans. On prédit alors sa ruine, certains pensent qu’il s’agit d’une énième folie. Bien au contraire, Glenn Gould poursuit avec tout le temps et le sérieux nécessaire son travail en studio où il révolutionne l’enregistrement.
    En parallèle, Glenn Gould intervient fréquemment à la radio et à la télévision canadienne à travers des programmes alternant sérieux musicologique et goût du travestissement…
    À la radio, il initie également une forme de « radio contrapunctique », comme il aimait à l’appeler, à travers notamment “The Solitude Trilogy”.
    Ce portrait, “An Idea of Glenn Gould”, à travers des entretiens et des archives faisant notamment entendre ses créations, s’attache à rendre toute la complexité souvent méconnue du personnage. La souffrance inhérente à ses choix radicaux ; son attrait pour le grand Nord et sa solitude fondamentale. Mais aussi l’euphorie d’un personnage tout entier dévoué à la musique et la pensée.
    Lien :
    www.glenngould....
    Merci à :
    Bruno Blairet qui lit des traductions françaises de textes de Glenn Gould ; Matthieu Conquet ; Annie Lauzzana (recherches documentaires à l’INA) ; Louis Galiani.
    Invités :
    Pascale Cassagnau : docteur en histoire de l'art et critique d'art
    Bruno Monsaingeon : musicien, réalisateur et essayiste
    Benoît Giros : comédien
    Jean Rondeau : musicien, claveciniste
    Thèmes : Arts & Spectacles| Musique classique| Piano| Glenn Gould
    Source : France Culture
    #GlennGould #LeSémaphore #UneVieUneŒuvre #Pianiste #JohannSebastianBach #VariationsGoldberg #TheIdeaOfNorth #MusiqueClassique #Canada #BrunoMonsaingeon #JeanRondeau #Documentaire #FranceCulture

КОМЕНТАРІ • 17

  • @annuelle6215
    @annuelle6215 5 місяців тому

    J ai regardé en 74 et j ai ete eblouie par son genie et son humour. Les Variations Goldberg en live de 57 sont au dela des mots.et j ecoute encore et encore toujours émerveillée. Oui les enregistrements bien sûr, mais rien ne vaut , malgre les imperfections, le concert et son energie incomparable.

  • @nadegejean-miranda4074
    @nadegejean-miranda4074 7 років тому +4

    Glenn Gould, l'Ange Gnostique ..." être dans le monde sans être du monde " ...

  • @yasminaberrabane2883
    @yasminaberrabane2883 6 років тому +3

    L'homme qui avait toujours froid !
    👍🏾👍🏿👍

  • @paddydesetoiles
    @paddydesetoiles 6 років тому +3

    Alors que je suis "plongé" dans l’œuvre d'Ibn Arabi, et ce, grâce à Henri Corbin; je me dis que l'esprit Gouldien y aurait toute sa place.

  • @Lahouari780
    @Lahouari780 9 місяців тому +1

    2:07 ce qui comptais chez Gould, c'était la construction progressive, sur la durée d'une vie entière, d'un état d'émerveillement et de sérénité.

    • @Lahouari780
      @Lahouari780 9 місяців тому

      12:09 Gould a souhaité en renonçant à la scène, que ses auditeurs ne soient plus des esclaves conviés au banquet des arts mais deviennent des auditeurs participants - invités à pénétrer à l'intérieur de la partition.
      Le spectateur - qui regarde une performance musicale comme si c'était une performance athlétique - se tient lui même à l'abri du danger et a une sorte de jouissance sadique sur ce qui se passe sur scène. Or tout cela n'a rien à voir avec ce qui se passe réellement qui est une tentative faite par l'interprète d'aboutir à une puissante identification avec la musique qu'il joue.

    • @Lahouari780
      @Lahouari780 9 місяців тому +1

      14:13 ce qui caractérise le jeu de Gould c'est une extrême mise en place des lignes et des formes (lucidité extrême) peu de couleurs.
      Cette lucidité, cette acuité du regard a quelque chose à voir avec ce qu'il cherchait à travers cette idée du nord : il y'a dans les éclairages rasant des pays du nord un découpage de la réalité et du réel beaucoup plus precis alors que dans les pays du sud, la lumière zénithale écrase les formes et les ombres sont en quelques sortes durcies.

    • @Lahouari780
      @Lahouari780 9 місяців тому +1

      15:22 Gould inverse les choses par lesquels une interprétation est amené à l'expression : il ne fait pas d'expression par une augmentation du volume; - les intervalles ne sont pas exploités par une augmentation de la dynamiques.
      Il n'y a pas dans l'expression Gouldienne altération du rythme et pas beaucoup de nuances dynamiques (l'échelle dynamique de Gould est restreinte), il a aussi une extraordinaire subtilité des altérations rythmiques : on a l'impression d'une analyse au laser de l'intérieur de la partition.

    • @Lahouari780
      @Lahouari780 9 місяців тому

      17:38 C'est comme s'il sortait du temps parce que ce qu'il évoque là est de l'ordre de l'éternité. Ça représente le Temps mais depuis un lieu qui ne l'est plus.
      C'est une sorte d'utopie qui est imprimé en lui comme la signature même de son être et que tout le reste est contingent. Il est le porteur de l'idée pure et qui la mettre au risque du monde, au risque du défaut, de l'imperfection : comment maintenir cette idée pure dans le monde ?

    • @Lahouari780
      @Lahouari780 9 місяців тому +1

      18:42 Glenn Gould a de nombreuses maniere de disparaître : chaise, gant en cuire, mains trempées dans l'eau chaude, les costumes, les postures etc. Il s'agit de faire advenir un autre totalement artificielle, une fiction dématérialisée.
      Ce n'est pas la réalité qui est premiere c'est la fiction, la représentation.
      Ces hétéronymes de Gould, le servent à remettre en question son identité, l'identité de l'oeuvre - à s'amplifier, de diversifier, d'étendre d'augmenter le moment créateur.

  • @paulpomme2502
    @paulpomme2502 5 місяців тому

    On se serait passé volontiers des commentaires insignifiants de Rondeau...