5. Le cœur de Tal
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- Опубліковано 16 бер 2021
- Nos relations affectives sont marquées par les rapports de pouvoir qui traversent notre société. Partant de ce constat, comment faire pour créer des amours joyeuses, libérées des liens de domination ? Dans cet épisode spécial, Victoire Tuaillon tend son micro à Tal* Madesta. Activiste trans engagé dans les mouvements de collages féministes, il a longtemps réfléchi à l’amour, à la violence et à l’impact de ses traumatismes sur son rapport au monde et ses relations. À travers une analyse profonde et incarnée qui relie l’intime au politique, Tal raconte son histoire et sa révolution romantique.
*[EDIT 19/10/22] À l’époque où cet épisode a été enregistré et produit, Tal était encore en cours de transition et se présentait comme non-binaire, sous son ancien prénom. Après avoir effectué un changement d’état civil, il se présente désormais comme une personne trans-masculine du nom de Tal Madesta.
Avertissement : cet épisode contient des récits de scènes de violences susceptibles de heurter votre sensibilité.
POUR ALLER PLUS LOIN
Retrouvez toutes les références, les ressources ainsi que la transcription de cet épisode sur www.binge.audio/podcast/le-co...
CRÉDITS
Le Cœur sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon produit par Binge Audio. Cet épisode a été enregistré en novembre 2020 au Cabanistan de Binge Audio (Paris, 19e). Réalisation : Adel Ittel El Madani. Création musicale : Solène Moulin. Production et co-écriture : Diane Jean. Édition : Naomi Titti. Identité sonore Binge Audio : Jean-Benoît Dunckel (musique) et Bonnie El Bokeili (voix). Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.
Whaou. Les similitudes avec Chloé sont marquantes. Je crois que je suis en train de me faire gagner des années entières de vie. Merci à vous.
Les témoignage de ce type sont très intéressants mais trop rares.
Dans le cadre de mon travail je suis amenée à écouter des personnes (hommes et femmes) qui ont des comportements violents. Très souvent ils ont eux-mêmes vécu de la violence physique ou psychologique dans leur enfance et ont connu de la souffrance dans leur histoire familiale. Ces personnes ont besoin d écoute sans jugement pour pouvoir entamer un travail sur elles pour changer. Si elles ne ressentent que culpabilisation ou accusation, il y a peu d espoir que les personnes violentes physiquement et psychologiquement évoluent et les violences perdureront. Dans le cadre des violences, il faut bien sûr aider les victimes, mais si l on veut qu'il y ait moins de violence, il faut aussi aider les auteurs.
Waouh Chloé merci pour ton témoignage, il m'émeut aux larmes et tu nommes des choses qui me font échos. Ce que tu exprimes aussi sur la sexualité et cette notion de temporalité me touche particulièrement... Merci, merci du fond du cœur
C’est vrai qu’aller au cinéma c’est vachement bien ... Je n’ai pas grand chose de commun avec cette personne, mais son témoignage est interpelant et puissant. Très beau podcast.
Merci pour ton témoignage Chloé, d’avoir soulever le point de l’hyper-vigilance.
Bien à toi🌻
Tellement de chose qui résonne en moi... Bien que biologiquement mâle et pas avec le même traumatisme... Merci
Wahou ! Merci. Je me retrouve beaucoup dans cette hyper vigilance. Je suis en accord à 2000% avec tout ce qui a été dit.
Merci pour tous ces podcasts qui me font l'effet d'une thérapie à un moment où j'ai besoin de me trouver et de casser les codes.
Gratitude ☀️
Episode incroyble,chloé est super clair et lucide c est fou
B
Je suis epatée par la lucidité en effet c est le bon mot , de Chloé et aussi dans tout ça toujours un grand respect pour ielle et pour les autres dans son discours. C est tres admirable et tres inspirant . Un grand merci x
Merci pour toutes ces interviews, recherches, questionnements, j'avance en me posant toujours plus de questions et c'est grâce à vous notamment.
Incroyable, ça me donne plein de clés. Merci Chloé tu es exceptionnel. Et merci à toute l'équipe je suis fan de tous vos podcasts
Je n'ai pas subi de violence physique. De la violence psychologique, avec des regards de colère, de dégoût, de mépris, des hurlements, des reproches, des insultes, chaque jour, chaque jour... de la part de ma mère. Elle s'est mariée après la guerre à 22 ans pour devenir femme au foyer avec la charge de 5 enfants et un mari transparent dans notre 'éducation et la charge de travail de la maison. C'était une femme qui aurait dû poursuivre des études. Elle n'a a aimé aucun de ses enfants et les dégâts sont incroyables : perversion, narcissisme, tocs, alcoolisme et décès d'un frère dépressif... J'avais comme dans ce témoignage tellement besoin d'amour, de tendresse, de câlins (pas un seul dans l'enfance "Maintenant, tu nous laisse tranquille et tu DORS !" )qu' à une époque, me mettre sur le trottoir aurait été facile, je ne m'appartenais pas. J'ai et j'appelle ça une chance, cette sensibilité, cette empathie qui m'ont permis de développer des qualités artistiques, qui m'ont sauvée. Ma famille est une famille disloquée. Personne ne s'aime. Quel gâchis ! Merci pour votre travail, vous écouter libère.
Cet épisode est excellentissime, y a de l'or dedans. Merci à toustes les deux du fond du cœur.
Tellement de choses à dire, à échanger, à confronter, proposer mais qui ne sont pas possible via un commentaire youtube. Le cœur sur la table est vraiment riche de beaucoup de choses, et qu'on soit d'accord ou pas, et dans quel proportions peut être source d'échange ou débat enrichissant, il faudrait faire comme dans les forum grec des regroupement pour parler de ce genre de sujet avec différent types/ archétype de personne, ce sera, passionnés sans doute, mais dans tous les cas intéressant (à condition que cela reste bienveillant bien sur)
Oui ça résonne ! L'hypervigilance, le besoin de se jeter ds les mailles du filet de qq'un dès qu'on me portait de l'attention, mais aussi être devenue "tyrannique", méprisante, sèche, hautaine, sentir et faire sentir à l'autre sa médiocrité, et ce n'est agréable pour personne... Merci pour tous ces partages qui aident :-)
Merci pour ce fantastique nouvel épisode !
Merci pour ce podcast, c'est d'une rareté et d'une puissance, vraiment excellent.
Merci pour cette épisode.
Personnellement je retrouve ce concept d hypervigilance dans le cadre d'un parent dépressif : anticiper tout le quotidien pour être sûre de la voir sourire et qu'elle ne se mette pas en colère , quelle soit présente pour moi etc .
C'est la première fois que que je conscientise cette sensation. Merci
Merci pour cette vidéo très intéressante ! Ce témoignage permet de détailler en profondeur le mal qu'il peut être établi dans nos relations liés à notre passé.
Pour remercier, je me permet d'offrir mon témoignage en retour. Je suis né et éduqué garçon hétéro, j'ai beaucoup été rejetée au collège parce que j'étais roux, en avance, pas très drole. En revanche j'avais la chance d'avoir des parents extrêmement bienveillant, je ne pouvais donc interpréter ce décalage que comme le fait que les autres étaient handicapés émotionnellement. Ça m'a profondément rendu triste de voir la difficulté qu'on a de se faire confiance, en amour, en amitié en tout. Pourtant, je trouvais et je trouve toujours que c'est toujours la plus belle chose qu'on puisse faire. En seconde, je me suis plongé dans les jeux vidéos pour m'extraire de ce monde. Cependant, vers la fin de l'année, je me mis en tête que je devais trouver une copine pour etre heureux. Mon contexte social m'y encourager fortement. Je tomba amoureux d'une fille (mais cette amour était-il saint ou conditionné? Jsp), je fis tout les efforts pour la conquérir (ça m'a fait sortir des jeux vidéos, j'ai appris à faire bouger les pecs etc.. 😅). Elle c'était un peu la reine de son collège (de forte sollicitations). J'ai donc rejoins la file d'attente dans la Frienzone, mais je suis finalement sortis avec elle. Je pensais que pourrais enfin bâtir une relation de confiance avec quelqu'un qui me complête. Finalement non, elle me quitta au bout de deux semaine pour son ex en me disant "tu n'as pas su me tenir". Le problème viendrait de moi ? J'ai eu la chance de ne pas y avoir cru tout en acceptant ma part de défauts. Je me suis alors dit que malgré mon jeune âge, je croiserai toujours des gens imparfaits et blessés (tout comme moi) en qui je ne pourrais trouver l'accomplissement. Si une tel personne existerait, ce serait Dieu. Je me suis donc dis que je devais aller vers Dieu (même si je ne savais pas si il existe et pourquoi il laisse autant de mal dans les relations). J'ai trouvé une Bible chez moi, je l'ai ouvert au hasard. Je suis tombé sur le passage le plus ennuyant, le plus loin de ce dont j'avais besoin. Cependant mes larmes de tristesse ce sont transformés en larmes de joie. C'était très étrange, je me suis donc dis qu'il fallait creuser la piste. J'ai découvert qui était Jésus, un homme qui s'est fait rejeter jusqu'à la Crucifixion malgré l'amour qu'il avait pour les autres. J'ai compris que cette homme était Dieu et que je pouvais avoir une relation avec lui. C'est devenu mon amoureux en qui je donne toute ma confiance. Il a restauré mon coeur et ma capacité à aimer malgré les embûches. Je ne sais pas si ça fait de moi, un non binaire, mais en tout cas je suis persuadé qu'on a pas besoin d'être dans un couple hétéro pour être heureux et que nos relations se soignent avec d'autres relations, d'autant plus quand elle est divine :)
Il me semble que tu fais une confusion sur le terme "non-binaire" : les personnes non-binaires ne s'identifient ni au genre masculin ni au genre féminin. C'est une question d'identité de genre, comme pour les personnes trans.
Là, il me semble que tu parles de relations. Peut-être veux-tu dire que tu es potentiellement "bi-sexuel (attiré et par les hommes et par les femmes), même si dans ton cas le terme "pansexuel" (du grec "pan" = tout) semble plus approprié si on parle d'une relation avec quelque chose de divin ;) Après, c'est compliqué de ranger les gens dans des cases, et pas très utile. Tu es toi, c'est tout. Merci pour ton témoignage, c'est chouette que tu aies trouvé ta voie :)
Quel témoignage .... Merci de cette sincérité !
Cette série d'épisodes est géniale. Continuez comme ça !!!
Encore un super épisode, merci :)
Chloé a une superbe voix !
Passionnant, merci. C'est exactement ca, dès qu'on nous montre le moindre intérêt on plonge. Le besoin d'amour et d'attention est tellement présent!
Je suis pas persuadée que les agresseurs ne sont pas ignorants des violences qu'ils commettent mais mentent pour se protéger. Comme les négationnistes! ''c'est pas moi, j'ai rien fait !"
Top comme d'habitude 🙏
Quel superbe travail. C'est passionnant à écouter.
Merci pour ce témoignage, partage riche et fort. Je me retrouve dans certaines choses.
Merci pour tous ces épisodes c'est hyper intéressant et précieux!
Merci pour ce témoignage puissant et inspirant !
Merci tellement, je me suis beaucoup reconnu'e dans tout ce qui a été dit...
Waaah merci beaucoup pour cette interview, j'ai appris plein de choses !
Merci pour ce témoignage
Merci c'est super intéressant !
Waouh, merci Chloé, merci Binge, tant de résonances !
Je me sens très proche de beaucoup de choses que tu as partagé, notamment sur la libido et la sexualité, et même les schémas relationnels hétérosexuels.
Et ça m'a traversée, mais je n'ai jamais fait le pas pour sortir de ce modèle. Pour l'instant, je suis en couple avec un homme cis, extrêmement gentil et attentionné. Et j'y trouve de la joie.
Bravo... telle une fleur qui a poussé sur un rocher 😇
Merci beaucoup
Intéressant ce témoignage
C'est ramarquable d'arriver à parler de tout son passé sans rancune ni haine, dépasser ces mauvais conditionnement et prendre assez de recul sur un tel vécu pour l'analyser... "hyper vigilence'" ça me permet de poser des mots sur le mien, merci !
Ensuite se rendre compte derrière de ses comportement, qu'elle juge avec le recul toxique, c'est preuve d'un mental assez fort pour se remettre en question. BRAVO
Après personnellement (et ça n'engage que moi) je crois que la violence est toujours en réaction, un bourreau ne sort pas de nul part. Kant l'avait bien expliqué dans une citation que je vais paraphraser : " L'homme n'est que ce que l'éducation a fait de lui. L'homme n'est éduqué que par des hommes et par des hommes qui ont également été éduqués. Ce sont les tords de mauvais éducateur qui font de mauvais élèves "
Quel lumineux personnage
Merci 🙏❤️
Témoignage très émouvant, pourquoi ne nous apprend on pas à l'école qu'il faut rompre avec tous ces codes ? Un modèle de société est à déconstruire, un autre à reconstruire dans la connaissance de soi , l'écoute bienveillante, l'amour... Ce podcast devrait être d'utilité publique
MERCI BEAUCOUP!
super intéressant❤
merci tout plein
Merci à Chloé du témoignage, ayant un schéma different, parents qui manifeste pas ou peut son amour. Après quelques années, ma recherche à évoluée en recherche de désire, à faire monter le désire sans jouissance, à donner et faire monter le plaisir de l'autre. Donner pour recevoir.
MERCI ❤❤❤
Merci ❤️
Je comprends tellement. Merci ❤
Tout résonne.. incroyable
Merci pour ce témoignage, il me parle et me fais du bien. Chloé est vraiment belle est honnête. J’aime cette reflection . Je suis maman et Marié à un homme, et je suis complètement d’accord avec tout son discours sur le sex. Aussi c’est compliqué sishomme; kuire et tout, je comprend pas tout.
Merci encore pour ce très beau travail !
Bonjour, Chloé est beau et honnête, il se genre avec le pronom il 🌻
Bonjour Léa -- Merci pour votre écoute ! C'est vrai qu'on a pas précisé le sens des mots "queer" et "cishomme", mais vous trouverez plein de choses pour vous éclairer dans les podcasts de Binge Audio, je vous recommande en particulier d'écouter la nouvelle saison du podcast Camille !
@@alecgali5703 oh merde! Oui t’as raison, pardon. C’est pas évident de sortir son cerveau du cliché et de ce monde de brut !
@@vtuaillon Merci beaucoup pour votre réponse !
Vraiment merci, quel témoignage utile... Chloé parle des années de thérapie et du regret d'avoir chercher des analyses des explications etc à tout ce qu'elle a vécu, et donc, que propose-t-elle comme piste pour sortir de ce marasme de la maltraitance qui nous fait avoir des relations toujours toxiques, que ce soit avec des hommes pervers ou des hommes trop gentils... merci
Je me suis demandée pendant 15 secondes pourquoi on parlait du Caire, puis j’ai ri
La première partie est passionnante et très enrichissante à l'instar de cette émission de podcasts !
Je regrette toutefois que sa conclusion soit le simpliste lieu commun de l'aliénation du patriarcat et du conditionnement psychologique induit par la violence subie pour justifier la violence qu'elle a exercée sur certains hommes et in fine, se dédouaner complètement de sa part de responsabilité objective. La personne paraît moins sympathique et transparente en fin de course qu'en début. C'est dommage !
Que de travail pour transformer de tels traumatismes en avantage de vie...
Incroyable ce podcast ! La série toute entière mais cet épisode particulièrement m a beaucoup touchée. Merci !
Oui Capable
Vous dites le “care négatif“...Est ce que c'est parce que vous avez peur de dire “ l'anti-care“?
♥♥♥
💙
Cet épisode montre de façon éclairante les écueils du féminisme militant contemporain : on voit comment Chloé, en raison de son histoire de vie traumatique causée par un individu maltraitant, a développé une image aversive de l'homme qui a l'a amenée par la suite à leur critique réactionnelle, leur dénigrement, voire à une projection sur leur constante domination.
Je n'ai vécu que la violence depuis que je suis gamine. Aujourd'hui, j'ai 31 ans. C'était une violence infligée par ma mère (qui elle-même avait vécu des violences de sa mère, qui elle-même... etc.). Les hommes avec qui elle a pu être, qui étaient certainement violents psychologiquement envers elle, étaient violents physiquement et psychologiquement avec moi. Quelque part, ils étaient son bras armé. Mais la violence ne s'est pas arrêtée au cadre familial. Ma mère était profondément (elle l'est toujours, d'ailleurs) obsédée avec l'idée que quelque chose clochait fondamentalement chez moi, dès mes premiers jours. Alors, s'en est suivi le ballet des spécialistes en tout genre. J'ai vu mon premier pédopsychiatre à 3 ans et ça ne s'est jamais arrêté depuis. À une époque, elle me faisait consulter 6 psy en même temps.
Lorsqu'un psy lui faisait remarquer que c'était peut-être d'elle que venait le problème, on en changeait. Au final, je n'étais entourée que des médecins qui validaient la thèse de ma mère.
J'ai fini par me retrouver à l'ASE (la DASS, quoi), mais là, je suis tombée sur une éducatrice très sadique. Elle était déjà connue de plusieurs avocat.e.s des droits de la famille et de l'enfant pour avoir brisé des familles.
J'ai grandi en pensant que les autres n'en avaient soit absolument rien à battre de ce que je subissais, soit y contribuaient plus ou moins activement. Même celleux censé.e.s au départ être là pour m'aider, comme les toubibs ou les éducateurices.
J'ai grandi dans une vision du monde où les humain.e.s étaient synonyme d'horreur et de cruauté absolue. Dans un monde où il n'y aurait jamais de justice.
J'ai évidemment développé un trouble borderline dû aux maltraitances. J'ai fini par faire comme Chloé, en grandissant. Je suis devenue très dure envers les autres.
Plus jamais on ne me dominerait. Plus jamais on me ferait me sentir aussi impuissante et sans solution. C'est ça que je ressentais. J'étais à mon tour devenue invivable et terrible.
Mais je me suis un jour rendue compte de ce que j'étais devenue, que j'avais fini par reproduire tout ce que je détestais.
Alors, je me suis punie très fort. Et j'ai commencé à sortir avec des mecs très violents. Ils m'ont tous cassé le nez, c'est leur petit point commun. Mais chacun avait sa spécialité, sa façon d'essayer de me supprimer. Le dernier en date, je l'ai quitté il y a quasiment 6 mois. Lui, son truc c'était l'étranglement.
D'une personne qui lutte (j'avais ce sentiment, parfois enivrant, d'être une guerrière), le manque d'air dans mes poumons, les différents dressages que j'ai pu vivre m'ont amenée à renforcer les doutes (déjà si profonds) que j'ai quant à ma légitimité de vivre, d'exister. Quand ta vision s'assombrit à cause du manque d'oxygène, que tu sais que si tu résistes, tu pourrais en crever, eh bien, tu arrêtes simplement de bouger. Tu te dis que si tu fais la morte, ça augmente les chances qu'il desserre ses mains autour de ta gorge. Pour pouvoir survivre, je suis devenue ce truc qui ne bouge plus. Quelle horrible image de soi.
Personnellement, je n'ai pas d'histoire comme quoi je m'en serais sortie.
Je vais déjà mieux que par le passé, j'ai compris beaucoup des mécanismes qui me poussaient à revivre l'horreur en boucle, mais mon lien à autrui est tellement détruit que je sais que même avec des années de thérapie (j'ai fini par trouver un super psy, je me suis accrochée malgré l'extrême violence psychiatrique que j'ai pu subir), j'en garderai pour toujours les traces.
Je suis en chemin. Loin encore d'être sûre de ne pas retomber sur un type violent, loin d'arriver même à relationner de façon sincère et profonde tant j'ai fini par croire que les humain.e.s n'étaient capables que du pire.
Mais je m'accroche, car je crois qu'il peut exister autre chose. J'espère un jour le vivre.
Je voudrais témoigner...
Mais si, la violence est parfois justifiable. Enfant battu comme ma mère, mon frère et ma sœur, j'ai vécu une adolescence faite d'humiliation et violences physique et psychologique quotidienne. À 15, après avoir passé des années à écouter ma mère, qui prônait une discrète résilience (je n'ai pas besoin de me demander d'où lui vient cette ressource), j'ai pété un plomb et j'ai enfin osé riposter contre les bourreaux (ceux de mon âge du moins) et ça m'a gagné à la fois paix et respect de leur part. Depuis et en une vingtaine d'années, je n'ai plus jamais eu à me battre.
Ça vaut ce que ça vaut, mais c'est ma perception, alors même que je travaille dans l'éducation : parfois, la violence, c'est une réponse valable. En ce qui me concerne, ça m'a sorti la tête de la merde, là où toute ma patience, ma bonne volonté et mon espoir d'échapper à toute forme de violence avaient lamentablement foiré.
Concernant ce qui est dit dans ce podcast (j'en suis à la moitié après avoir écouté tous les précédents), j'ai l'impression d'avoir vécu le même genre de vie que Chloé, toute question de genre mise à part.
Tellement de choses qui me ressemblent, sans véritable épisodes de violence dans l'enfance...N'a t on toutes pas besoin de temps pour sexer, de moins d'injonctions, et de remettre la sexualité à sa juste place....
Enorme big up à Chloé. Merci à lui.
Bonjour merci pour cet épisode. Je rebondis sur l’argument masculiniste selon lequel femmes et hommes exercent autant de violence les uns que les autres mais qu’elle ne s’exprime pas de la même manière (physique VS psychologique). Je peine beaucoup à contre argumenter dans mon entourage. Auriez vous des lectures/articles à ce sujet ?
Systémique n'empêche pas la violence réactionnelle. Peut-être même une violence réactionnelle à grande échelle, institutionnalisée, légitimée.
Excusez mon inculture en la matière mais c'est un peu compliqué pour moi de comprendre.Chloé et attirée par des filles queer. Ca veut dire quoi concrètement ? Je suis pas au point. Merci de vos réponses
Je me reconnais énormément en Chloé, mais l’autrice des violences était ma mère et moi, je suis un homme. J’ai reproduit le même schéma que Chloé, mais du coup je suis légitime ou pas? Entendre que pour les femmes c’est un mécanisme défense mais pas pour les hommes me fait sentir un peu exclu, quelqu’un pour essayer d’éclairer ça ?😅
(0 modèle masculin dans le foyer)
Peut être le fait que la personne qui témoigne est une personne non-binaire, donc au delà du genre, nous permet de nous débarrasser de la question de genre pour ce sujet. Le trauma, c'est du trauma, indépendamment de notre sexe assigné à la naissance. Si tu ressens que tu as vécu la même histoire, que tu as reproduit les mêmes schémas, bien sûr que tu es légitime. Si cela peut t'aider à comprendre tes rapports a tes partenaires et a ta propre vie affective, ouvrir la réflexion, l'introspection et le dialogue, c'est déjà pas mal, non? :)
Je trouve que dire ''le soin'' ou ''les métiers du soin'' met plus les choses en face qu'utiliser le mot Care. Comme si le mot Care rendait les difficultés des métiers du soin plus ''sexy, joli, exotique''. Alors que quand on est dans le soin on sacrifié toujours une partie de soi pour l'autre. Et si on est trop là dedans, on ne vit plus, ou mal, sans jamais prendre en compte nos propres besoins fondamentaux. Je pense qu'utiliser le mot français permet plus de voir de quoi on parle sans rendre ce problème ''positif''
Merci de mettre l'accent sur le fait que l'injonction à la jouïssance en terme de performance est hyper complexant. Je n'adhère cependant pas au fait de vouloir mettre des noms sur tout, de préciser cis-genre.... Ne vous dites vous pas que cela peut être une nouvelle forme d'extrémisme tout comme peut l'être ce que vous considérez comme la dictature de l'hétérosexualité imposée ?
Sorry, je dis "elle", car je l'ai écoutée, une voix plutot féminine et un nom aussi...
C'est incroyable, cette personne construit sa vie par rapport à son passé malsain mais il faudrait la conforter dans son féminisme toxiques.!
Je ne comprends pas pourquoi Victoire Tuaillon tente sans
cesse de justifier les violences de Cloé faite aux hommes, même à ceux
qui sont aimants. Pourquoi ne pas accepter qu’il y a de la violence dans les deux séances point final, pourtant Chloé assume bien ces violences sans jugements/justifications féministes ! Décevant ce féminisme.
Bizarre car je suis une fille, une fois jai tiré les cheveux d"une copine, elle a porté plainte, jai pris 4 mois avec sursis (je n'aivais pas de casier, j'avais 30 ans)
Je pensais avoir beaucoup de choses à dire initialement mais en fait ça se résume à une chose; on est censé prendre de grandes leçons de vie d'une créature traumatisée et de son propre aveu encore parcourues de peurs indépassable ? quel est cette voie qui dessinée ?
Beau témoignage mais j'ai l'impression que Chloé a intériorisé le machisme et l'a profondément ancré dans son comportement. Elle ne reconnaît pas les hommes sensibles et aimants, mais ne supporte pas non plus les autres, et d'ailleurs parle des hommes comme s'il n'existait que deux catégories. Ensuite elle affirme ne pas avoir peur mais refuse de retourner vers mes hommes car elle a décidé que l'amour et les relations intimes sont de meilleure qualité entre femmes. Malheureusement elle semble être tombée sur des hommes qui ne lui correspondaient pas du tout. Elle critique aussi le "cul pour le cul", comme si en soi ce concept était universellement et éternellement négatif et dégradant. C'est à dire qu'elle conçoit sa sexualité comme le ferait un homme machiste ; il faut avoir des sentiments pour coucher, sinon on est une "salope". Et elle est blessée par ce terme, elle ne voit pas le manque de féminisme quand elle est blessée par cette "insulte". Une insulte qui sert à culpabiliser les femmes sur leur plaisir. Elle dit "tout donner" avec les hommes, comme si son corps et son intimité étaient une dot d'une certaine somme, à ne pas dépenser d'un coup. Peut-être qu'elle est plus à l'aise avec les femmes car elle arrive à exprimer ses désirs et envies, c'est là qu'il faut évoluer de notre côté. Nous sommes responsables et fortes, nous ne sommes pas des victimes à placer dans des "safe spaces". Ce féminisme laisse penser que les femmes et leur sexualité sont toujours liées à une certaine idée du romantisme, sans déconstruire ce romantisme d'ailleurs. Le ressentiment est difficile à effacer, et le pardon est nécessaire pour avancer et guérir. Le plus fort n'est pas celui qui s'enferme ou s'isole d'un groupe avec des attitudes susceptibles, liées à la douleur et à la peur. Le plus fort est celui qui revient, qui demande pardon en premier, qui récapitule, s'interroge sur soi, tout en restant fort et digne. C'est plus simple de "cancel" une partie de la réalité qui nous déplaît plutôt que d'essayer de guérir afin de pouvoir aller librement vers un homme, une femme, un non-binaire ou un moitié-libanais.
On fait aussi comme on peut, on se débrouille, et si Chloé a trouvé son équilibre, qu'elle arrive à vivre dans des relations non toxiques c'est déjà une tellement belle victoire sur la souffrance et la maltraitance. Et on est pas toujours obligé d'être le plus fort, il n'y a pas de posture morale à avoir, mais déjà essayer d'être bien dans sa relation à soi et à l'autre. Et puis Chloé a 27 ans, et je trouve qu'elle a deja parcouru beaucoup plus de chemin que tant d'autres avec courage et honnêteté. Et sa route n'est pas finie ! Bravo Chloé
Le sexe n'est pas assigné, il est constaté male ou femelle , à la rigueur c'est le genre qui Pourait l'être.
C'est pas aussi binaire, même pour le sexe. Mais oui c'est le genre qui est imposé dès la naissance, supposément selon le sexe perçu.
@@lilsmolcrow oui mais dans la. Vidéo, et la plupart du temps dans les articles, ect il est dit : le.sexe assigné à la.naissance , c'est extrêmement grave !
Alors je suis désolé je vais peut être être la corde disonnante à votre orchestre mais depuis 5 épisodes j'écoute, ne commente pas et réfléchi de mon côté.
Comme dans tout il y a à manger et à boîte je le sais mais là...
Chloré c'est un peu facile et lâche que de se cacher derrière le principe de la défense pour excuser ses violences.
J'ai grandi dans un noyau familial bien malsain, avec des violences tant physiques que morales.
Et si enfant j'ai vite compris qu'il fallait se méfier de mon père, j'ai aussi compris une fois adulte que la plus sectaire, manipulatrice, castration et violente psychologiquement c'était ma mère.
Ce n'était pas de la défense de sa part mais une prise de contrôle qu'elle renie encore aujourd'hui.
La violence des hommes n'est pas génétique, elle est educationnelle et passe aussi par le rapport mère fils.
Je suis d'accord qu'il est important d'écouter les minorités de genre mais il aurait été aussi bon de mêler ces réflexions à celles de personnes sis générées