« Les textes sur les certificats de production de biogaz sont cruciaux pour la filière »

La méthanisation attend encore un coup de pouce pour son déploiement avec les CPB, notamment pour ne plus être tributaire des tarifs d’achat de l’État. Point d’étape avec Luc Budin, délégué général du Club biogaz de l’ATEE.
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Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale au lendemain des élections européennes, l’incertitude plane sur les nombreux dossiers environnementaux en cours au sein du Gouvernement. À l’occasion du salon Expobiogaz qui s’est tenu les 5 et 6 juin à Strasbourg, les acteurs de la filière biogaz ont tous exprimé leur impatience sur un dossier attendu depuis plusieurs années : les certificats de production de biogaz.
Le nouveau dispositif, créé par la loi Climat et résilience d’août 2021, impose aux fournisseurs de gaz naturel une obligation d’incorporer du gaz vert à leur fourniture de gaz pour leur clients particuliers et tertiaire. Ce dispositif va donc encourager les fournisseurs à se fournir en biométhane et donc à soutenir le déploiement de la méthanisation. Et cela permettra aux producteurs de biogaz, qui ne seront pas sous tarif d’achat, de disposer d'un revenu associé à la commercialisation des certificats de production de biogaz, venant s'ajouter au revenu de la vente physique du biogaz.
Un premier décret paru en avril 2022 a permis de cadrer administrativement le dispositif. Un autre décret et un arrêté sont attendus et promis de longue date par le Gouvernement. Mais l’instabilité politique risque de retarder encore leur publication. Point sur la situation avec Luc Budin, délégué général du Club biogaz de l’ATEE, rencontré sur le salon Expobiogaz.