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Survivre La Nuit
France
Приєднався 9 жов 2011
Chaque lundi je parle de mangas, dans une ambiance très "UA-cam 2010".
L'étagères à mangas #144 : KAINA OF THE GREAT SNOW SEA, ou la malédiction de l'oeuvre culte
Ce coup-ci, on s'intéresse à l'une des dernières oeuvres en date du célèbre Tsutomu Nihei, à savoir Kaina of the Great Snow Sea, illustré par Itoe Takemoto.
C'est édité en France par Pika depuis 2023, ça comptera quatre tomes au total, et c'est de la fantasy post-apo franchement très dispensable.
Mais au moins, ça nous permettra de parler du statut de Tsutomu Nihei, et de la malédiction que peut représenter le fait d'avoir pour première oeuvre une série devenue culte : Blame!.
Sont aussi abordés dans cette vidéo :
- la tradition japonaise du mélange entre fantasy et science-fiction
- Shang-Hai Kaijinzoku, écrit et dessiné par Takuhito Kusanagi
- Nausicaä de la vallée du vent, écrit et dessiné par Hayao Miyazaki
- les adaptations animées de Kaina of the Great Snow Sea
- le jeu sur les échelles (physiques et temporelles) dans l'oeuvre de Nihei
- l'oeuvre de Tsutomu Nihei (Blame!, Biomega, Knights of Sidonia, Aposimz...)
- le statut de cet auteur
- la malédiction de la première oeuvre culte
- la saga Alien, créée par Ridley Scott
- la carrière du rappeur Kaaris
- la carrière du groupe Oasis
Blog : survivrelanuit.wordpress.com
Instagram : vincentmondiot
Facebook : vincentvjm
Twitter : vincentmondiot
C'est édité en France par Pika depuis 2023, ça comptera quatre tomes au total, et c'est de la fantasy post-apo franchement très dispensable.
Mais au moins, ça nous permettra de parler du statut de Tsutomu Nihei, et de la malédiction que peut représenter le fait d'avoir pour première oeuvre une série devenue culte : Blame!.
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- Nausicaä de la vallée du vent, écrit et dessiné par Hayao Miyazaki
- les adaptations animées de Kaina of the Great Snow Sea
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- la malédiction de la première oeuvre culte
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Insomniac Club #11 : La Folle Semaine de Vincent Mondiot
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De nouveau un épisode sans queue ni tête, où nous parlerons, en vrac, de John Hughes, de rhume, de Skittles, de Lille, de mes romans, d'informatique et de tout un tas d'autres choses absolument random. Bon week-end à toutes et tous ! Blog : survivrelanuit.wordpress.com Instagram : vincentmondiot Facebook : vincentvjm Twitter : vincentmondiot
L'étagère à mangas #143 : L'ÎLE ERRANTE, et le travail de Kenji Tsuruta
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L'étagère à mangas #142 : USHIJIMA, l'usurier de l'ombre
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L'étagère à mangas #139 : ASADORA!, et l'importance de Naoki Urasawa
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L'étagère à mangas #138 : HIKARI-MAN, le revenant que personne n'attendait
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Bonsoir à tous mes couches-tard ! Passons un moment ensemble avant que la nuit soit noire... (rime approximative, j'en ai conscience) Blog : survivrelanuit.wordpress.com Instagram : vincentmondiot Facebook : vincentvjm Twitter : vincentmondiot
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Mercredi prochain sortent deux de mes romans : LE GANG DU CDI !
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merci pour cette vidéo !
Pour l'instant j'ai quelques lectures favorites, je me suis mis au manga récemment : Vagabond Bonne nuit punpun Nausicaa Akira Monster .... j'ai testé berkerk que je n'aime pas trop, et l'habitant de l'infini que je n'ai pas terminé mais qui ne me donne pas envie de continuer. J'ai beaucoup de choses à lire !
L'ère des cristaux est mon manga favori !
j'adore cet auteur. Une vraie immersion dans un univers clos, j'adore "Raffles hotel" et "Soup miso"
J’ai lu l’auto école et Holiday Junction ! Pour l’auto-école, j’ai beaucoup aimé l’histoire, mais je n’ai pas été très sensible à son trait encore pas trop maîtrisé. J’aime tellement comment il dessine maintenant que j’ai du mal à m’adapter à son dessin de l’époque. Pour Holiday Junction j’ai trouvé ça super, surtout l’histoire avec Godzilla qui m’a bien fait rire. Il y a aussi une histoire un peu étrange, un peu glauque je trouve… En plus apparemment ça a été pré publié dans un manga érotique…
J’ai craqué, je suis en train de lire ça. Quel pied ! Je me régale, c’est vraiment jouissif, ça part dans tous les sens ; même le traducteur s’éclate. Là je viens de tomber sur un personnage qui s’appelle le Baron von Medef. J’ai du poser le bouquin.
Bon pour être honnête, j’ai repris le bouquin et juste après l’introduction de ce personnage y’a une scène scandaleuse. Ça me fait un peu grincer des dents…
@@chemlamanuel1497 : y a pas mal de scènes trèèèès discutables, dans ce manga ! Y a un esprit assez " fanzine mai 68", je pense, dans les bons et les mauvais côtés... Une volonté parfois puérile, parfois plus maîtrisée, d'être en permanence dans l'immoralité et le choquant.
@@SurvivreLaNuit Oui effectivement, je te rejoins sur Mai 68. Il y a un vrai esprit foutraque, de provoc', qui est jouissif... La révolution sexuelle de 68 a libéré les gens des carcans traditionnels, et d'une certaine forme d'oppression, mais elle a aussi été détournée par les Matzneff et autres. Sous prétexte de choquer et d'être subversif, on amenait à exister d'autres formes d'oppression. Dans Mitochon, j'adore le côté puéril, ça me fait mourrir de rire, et même les gamines qui jurent comme des charretiers, l'auteur qui se demande si la quête aura le temps d'être finie avant que la série soit annulée, et même les vieux vicelards qui débarquent à poil quand elles font trop de bruit pour leur gueuler dessus. (entre parenthèse Gotlib aurait adoré ce manga XD). Mais là où je grimace c'est avec cette scène de "torture" où en fait il y a vraiment une agression sexuelle sur mineure... Bon, je continue ma lecture, parce que je me dis que mon regard sur ça est ce qu'il est, on est dans un contexte qui a bougé sur ces sujets depuis quelques années (même si certains n'acceptent pas que ça bouge), en plus ça me permet d'avoir un petit échange ici, ok, tant mieux. On voit que les éléments de la culture du viol sont infiltrés un peu partout... Mais voilà, c'est un passage qui ne m'a pas fait rire du tout. La même scène, avec des personnges en âge de consentir, et ça m'aurait beaucoup moins dérangé, même si la scène est non-consentie. C'est peut-être un peu étrange et confus ce que je dis...
J’avais essayé cette série et j’ai vite arrêté. Tu vas quand même acheter le dernier tome ˆˆ
On sait déjà tous quelle énorme victime je suis :-(
Très bon moment passé à t’écouter en roue libre. Ça m’a donné envie de te lire un peu, pour changer des mangas ! Vraiment, c’est chouette que tu aies de la pub ; je comprends bien la gêne un peu punko-gauchiste, je ressentirais la même, mais c’est cool que ça ne t’empêche pas d’être content. Je te souhaite plein de succès pour cette série et pour ce que tu feras après, et surtout je te souhaite de bientôt ne plus avoir l’impression que tu dois « mériter » tes arrêts maladie ! La bise à tes patrons s’ils passent par là. J’espère qu’ils te fliquent pas trop. Et pour la peine, je vais leur imaginer une tête à la Gataro Man.
Dommage, le trait ne me plaît pas plus que ça, mais le sujet est très intéressant. J'ai adoré LES LIENS DU SANG, et les histoires / sujets d'emprise mentale sous quelque forme que ce soit, attirent toujours mon attention. Donc je lirai ! Tu dis quelque chose de juste mais d'absolument pas appliqué ces dernières années (à cause des résueaux sociaux et de ce qu'en ont fait les gens : un miroir narcissique) : l'écoute, c'est salutaire et c'est montrer du respect. Et de l'intelligence... Plutôt que de jacter sans relâche pour occuper tout l'espace, lors d'un débat.
J'ai découvert Nihei avec Biomega à l'époque, ce qui serait presque la meilleure entrée possible aujourd'hui! J'ai eu la chance de mater les animés de Blame! et Knights Of Sidonia (merci Netflix) lors de leurs sorties et j'ai beaucoup plus apprécié que certains blockbusters du moment. On pourrait presque dire chacun son "Nihei": pour moi, avec le prisme (probablement erroné) de Biomega, ça ressemble, d'une certaine manière, à une sorte de tribut (positif) à des œuvres structurantes comme Alien, Akira, voire même un peu de Pierre Soulage (appropriation du noir).
C'est une belle façon de résumer l'oeuvre de Nihei, le mix de ces trois influences ! Et je suis assez d'accord : d'une certaine façon, Biomega est peut-être l'oeuvre qui contient le plus tout ce qu'il faut connaître de Nihei. C'est presque, sous certains aspects, un remake "ultra HD perfect edition" de Blame!.
Merci
Je suis un grand fan de la saga ALIEN, et de son univers étendu dans les comics. Je ne mets pas les AVP dans la saga -- d'ailleurs ils n'y sont pas et ont été ignorés par les cinéastes ayant repris le flambeau des ALIEN après ces daubes, dont les enjeux pour les personnages étaient juste autant aberrants que grotesques ("où sont les clés de bagnole?").A côté de ça, j'adore tout, j'ai vu et revu tous les films, et même celui qui est le plus faible à mes yeux, RESURRECTION, reste un très bon film de SF. J'ai beaucoup aimé ROMULUS également... Je ne vais donc pas m'appesantir sur ceux qu'on aime de concert, mais plutôt ceux que tu rejettes, particulièrement COVENANT... Je te cite : "Souvent les fans d'une licence vont avoir une vision bien gravée dans le marbre de ce que doit être leur licence / créature favorite, et dès qu'un réalisateur s'en éloigne un peu, ils ne sont pas contents. Et dans le même temps, les mêmes fans se plaignent quand on fait trop la même chose (....)"C'est exactement pourquoi j'ai adoré PROMETHEUS et surtout COVENANT. Il y a le cahier des charges de la saga, mais absolument pas comme on pourrait l'imaginer. Le film est impossible à anticiper et change encore de sous-registre. Depuis le début, les ALIEN ne sont pas que de la SF; ALIEN 1 = film d'horreur dans l'espace, ALIENS = film de guerre, ALIEN 3 = film funèbre de fin de trilogie et de tout, ALIEN 4 = typé comics avec Ripley en super-héroïne invincible, PROMETHEUS = film métaphysique "d'où vient-on et pourquoi?", et donc ce COVENANT... avec une réponse plus sombre, noire et misanthrope que jamais. Un film d'horreur nihiliste au plus haut point, finissant très méchamment dans la grande tradition des B d'horreur (mais en blockbuster et au cinéma !), envoyé pleine balle par un Scott encore meurtri du suicide de son frère Tony, mal-être qu'il avait déjà craché en partie dans son magnifiquement cafardeux CARTEL. Ce n'est pas l'endroit pour te sortir tout ce qui me fascine et me paraît brillantissime dans COVENANT, mais rien que le synthétique David et le traitement des humains mérite qu'on s'y arrête, le tout tournant autour de la thématique création/créateur. Le personnage de l'androïde David, ré-introduit dès une séquence d'ouverture pour le moins inattendue (un long dialogue dans une grande pièce immaculée), est le véritable personnage principal de COVENANT. Ce personnage érudit et très complexe (il se cherche "sexuellement" via le baiser à son "jumeau", via son rapport avec Shaw) a donc la fascination/répulsion de ses créateurs, ce qui le met dans une situation de grande frustration, lui qui ne peut procréer et n'est pas respecté en tant qu'être conscient par son créateur. Il va dès lors s'épanouir seul, jouir de la découverte des arts qui rendent libre et confiant (il essaye de passer ce savoir lors de la scène de la flûte avec son successeur Walter) et de la science, durant les 10 ans restés seul sur la planète des Ingénieurs. Lorsque David parvient à produire l'Alien caparaçonné noir tel qu'on le connait depuis 1979, grâce au piège qu'il a tendu à l'équipage du vaisseau colonisateur, il voit dans le xénomorphe sa création la plus poussée après cette décennie de recherches. Le personnage de l'Alien finalise donc son arc narratif : il représente sa progéniture parfaite en tant que Créateur ET sa vengeance ultime vis-à-vis de son complexe vis-à-vis de l'Homme Créateur, qu'il a déjà fortement ébranlé dès son arrivée sur la planète des Ingénieurs... les exterminant tous avec leur propre armement bactériologique, empêchant par la même occasion les humains d'apprendre un jour la raison de leur création ! Qu'on aime ou pas, COVENANT a l'énorme qualité pour lui d'enrichir thématiquement l'une des plus grosses franchises du cinéma. Et oui, en effet, Scott est misanthrope dans ce film : les humains sont à la ramasse, se ridiculisent régulièrement, subissent toute l'action générée par le robot David, vis-à-vis duquel ils sont nettement infériorisés... L'imbécilité des humains était déjà partiellement représentée dans PROMETHEUS, et par des scientifiques, ce qui est d'autant plus fort (ça forniquait pendant que les 2 cons de géologue / biologiste étaient perdus dans des couloirs... en forme de cercle, et plus tard, ça courait tout droit alors qu'un vaisseau s'écrasait en roulant en ligne droite sur soi). Le niveau intellectuel des humains de COVENANT est tellement bas qu'il n'y a même plus de débat à ce niveau-là. Du capitaine qui se penche sur l'œuf en passant par les abruties qui glissent sur la même marre de sang. Tous les humains sont stupides, dispensables, remplaçables... C'est mon interprétation, mais je me plais à apprécier ces deux films sous le prisme d'un cinglant bilan jugeant l'humain pas au niveau, juste bon à servir de terreau organique pour la suite. Le scientifique ultime est clairement David : froid comme aucun humain ne pourra l'être jamais... sauf en ce qui concerne son égo blessé à sa création -- quelque chose qu'il ne digérera jamais, qui est son trauma. Sa vengeance se mélange avec sa soif de savoir et de création. David est certainement l'antagoniste et le psychopathe le plus fascinant et mieux travaillé que j'ai jamais pu voir au cinéma depuis... Depuis je ne sais même pas quand.
J'accepte l'idée qu'on puisse aimer Covenant et lui trouver des qualités et des propos, mais franchement, j'ai beau essayer, je n'y arrive pas moi-même. Là où je vois parfaitement ce que Prometheus a voulu faire (même si, à mon sens, il a échoué), je trouve que Covenant tente très peu de choses nouvelles, et n'est, justement, comme on le reproche souvent à Romulus, qu'un agrégat de trucs déjà vus ici et là, assemblés les uns aux autres à la va-vite et avec une écriture complètement aux fraises. Et on peut s'en faire l'avocat, évidemment, mais c'est un exercice compliqué, qui peut mener à la mauvaise foi, je trouve... Par exemple, quand tu dis que la bêtise des persos du film serait un propos conscient de Ridley Scott, je trouve ça trop facile et d'une bienveillance coupable envers le scénario... Parce que ça peut autant, et même, beaucoup plus probablement, être simplement une écriture paresseuse et purement fonctionnelle, faite pour mener l'intrigue du point A au point B sans s'emmerder. L'autre truc que j'avais trouvé boursoufflé de prétention et, in fine, très creux dans Covenant, c'était la façon dont le xénomorphe "canal historique" était traité : avec la posture christique, quasiment les choeurs d'église lorsqu'il apparaît... Quand on sait que Ridley Scott a passé des décennies à chier (peut-être à raison, peu importe) sur toutes les oeuvres Alien qui n'étaient pas la sienne, c'est difficile de ne pas voir dans ce passage une tentative de réappropriation en force de la créature, en mode "ce monstre est A MOI, et je vais vous montrer comment il faut le filmer". Ce qui pose deux problèmes, à mon sens : d'une part, bah, que ça lui plaise ou non, si, il existe bien plusieurs films Alien avec lesquels il n'a rien à voir, et ce n'est pas d'un claquement de doigts et d'un froncement de sourcils autoritaire qu'il les effacera. Alien est devenu une licence tentaculaire, avec du bon, du passable et de l'ignoble, et c'est ainsi, passer derrière pour décider ce qui appartient ou non "réellement" à la licence est trop facile, je trouve. Et d'autre part, bah, s'il voulait réellement se réapproprier la créature (qui n'est d'ailleurs pas plus à lui qu'à Giger, par exemple), il aurait peut-être fallu faire un dernier acte à Covenant qui aurait été autre chose qu'un banal remake de n'importe quelle fin de n'importe quel Alien. De manière générale, j'ai l'impression que Prometheus et Covenant ne sont "sauvables" que par le propos : pour montrer que ce sont de bons films, il faut faire une explication de texte point par point, et essayer de décrypter chaque intention scénaristique, symbolique et métatextuelle de Ridley Scott... Mais si on pose simplement la question "passe-t-on on bon moment devant ?", bah tout de suite, ça toussote un peu, je trouve. Après, encore une fois, j'accepte complètement qu'on puisse les aimer bien plus que je ne le fais, c'est le jeu avec l'art, chacun y trouvera ou non quelque chose pour lui.
@@SurvivreLaNuit on ne va pas te forcer avec un flingue à dire que tu adores ce film, je te rassure! Je voulais juste remettre à plat les qualités du film, selon moi, qui ne sont jamais citées. Le niveau limite des actions des personnages, sur le papier, ne date pas de PROMETHEUS et COVENANT, mais carrément directement du film séminal, quand Ripley décide de risquer sa vie une dernière fois... pour sauver le chat. Même si ça a du enjailler ton chat Ronny quand il a découvert le film. Ca reste une action plutôt débile (qui nous a bien fait rire dans X films pour beaufs américains), transcendée par l'ambiance autant stressante qu'hypnotisante du 1er film. Donc c'était déjà quelque part en germe, même si le traitement de Ripley n'a rien à voir avec celle de COVENANT, pour moi voulu fade, subissant les choses, victimaire. Elle n'a pas été voulue comme une Ripley (contrairement à Noomi Rapace, pour le coup), mais plus dans ce que moi j'y vois : pas traitée comme une personne, mais comme une entité dispensable (sauf pour faire plus tard d'excitantes expériences avec les oeufs régurgités et mis au congélo, bien sûr !). Mais en tout cas, en cobaye oui mais pas du tout pour son intellect ni sa personnalité. Je ne pense pas que Scott ait particulièrement cet état d'esprit que tu cites, même s'il n'a jamais été dithyrambique sur les suites. Tout simplement, ses 2 derniers films se passent avant dans la chronologie, et on assiste à la naissance du 1er alien caparaçonné noir. C'est une date dans la saga, et il le montre comme "le sauveur", encore une fois en raccord avec la haine contre l'humain, matinée de soif scientifique / créatrice sans fin de David. J'aime énormément PROMETHEUS et COVENANT pour moult raisons, encore une fois je ne vais pas écrire des pavés ici -- même si c'est déjà en partie le cas! A nouveau, je ne cherche pas à te faire changer d'avis. Mais ce qui est pour toi une faiblesse est une force de mon point de vue, dans COVENANT. Avoir autant envie de parler de la mythologie d'un film après visionnage, ça ne m'arrive pas souvent, ces dernières années. C'est tellement riche au niveau de David, il y a un vrai travail. Après, en amont ils ont sans doute du se dire qu'il y aurait 2 niveaux de lecture : le film d'horreur en niveau 1 qui satisferait la majorité du public, et tout le pendant psychologique vicié de David en niveau 2. Dommage que le 1er ne suffise pas à une partie du public dont tu fais partie, et surtout dommage que le 2e ne te parle pas.
C'est marrant je n'ai lu de Nihei que sa participation aux comics Halo, et c'était pas terrible. Comme quoi, finalement, tout se recoupe.
La malédiction du premier film trop fort et du coup trop lourd à porter pour son auteur est en effet répandu dans le cinéma de genre, on peut de suite penser à Eduardo Sánchez & Daniel Myrick (LE PROJET BLAIR WITCH) ou encore à Tobe Hooper (MASSACRE A LA TRONCONNEUSE) -- même si pour ce dernier, ses fans auraient envie de me taper sur les doigts, ou encore un John McNaughton (HENRY) ou un Robert Harmon, qui ne retrouvera jamais la maestria de son HITCHER, même s'il a fait de bonnes choses après. Par ex. Commencer fort et continuer fort, c'est finalement plus rare qu'on ne le pense (John Carpenter ASSAUT, son 1er vrai film, ou encore David Cronenberg, Sam Raimi, etc), et souvent c'est logiquement l'inverse: ça commence bien (ou doucement voire très mal, cf. James Cameron), et ça se solidifie dans le temps.
J’ai hâte de découvrir tower dungeon également. Pour mieux comprendre Blame je prenais des notes dès qu’il se passait un truc ou que je le découvrais. J’ai 1/2 cahier rempli de mes pattes de mouches ! Je le relirai avant de relire Blame, je l’ai vraiment bien aimé. Et comme tu l’as dit dans la vidéo, l’espace et le temps semblent être démesurés, c’est un peu planant de penser à ça
Mais si c’est la même histoire, les mangas se répondent entre eux ?
Rien n'est jamais confirmé pour les liens entre ses manga, c'est surtout des termes qui reviennent et des easter egg qui peuvent être interprétés comme si ça se passait dans le même univers. Par exemple Knights of Sidonia se passe sur un vaisseau colonie, le Sidonia et à un moment on entend parler d'un autre vaisseau appelé Aposimz sans vraiment plus de détail. Le manga Aposimz est sorti des années plus tard.
Cet aspect, dans l'oeuvre de Nihei, est assez mystérieux ! Mais en gros, dans chacune de ses séries, il lâche quelques indices (des mots, des décors, des concepts, des points de chronologie...) susceptibles de laisser penser que tous ses titres sont liés et se passent, d'une façon ou d'une autre, dans un univers commun. Ca n'a jamais été définitivement confirmé, mais pas mal de choses tendent à prouver que ça peut être le cas.
Pas vraiment. C'est comme si Nihei ne pouvait pas passer à un autre univers; il a par exemple été démarché par Marvel pour faire sa version de WOLVERINE (avec SNIKT!), qui est très bonne... Mais là aussi encore; un décalque de BLAME! Il a juste interverti les héros, à peu de choses près.
Top la vidéo ! Je suis entrain de me faire le full set de cet auteur. J’ai lu Blame et Blame 0. J’ai adoré le dessin, et je verrais beaucoup de planches dans des cadres. A relire, quand j’aurais fini le reste ! (C’est chez mes parents donc quand je vais en vacances chez eux). J’ai hâte de lire la suite de ses œuvres, c’est une vraie expérience de lecture
jai blame 0 et blame 1 chez moi mais je n'ai trouvé aucun lien entre 0 et le premier tome, est ce que tu sais de quoi parle le tome 0 (il n'y a presque pas de dialogues), tu peux m'expliquer sns me spoil ?hhaha
Je crois que j'avais commenté à peu près la même chose sur la vidéo d'Aposimz à l'époque mais je suis très mitigé sur Nihei, j'adore ses dessins et ses univers mais au final passé Blame! et la nouveauté de la chose, c'est un peu lourd pour moi au final de lire ses histoires sans rien comprendre. J'avais du coup plutôt bien aimé Knights of Sidonia mais j'avais trouvé sa fin baclée comme si il s'était lassé de l'histoire et qu'il voulait en finir sans vraiment répondre aux mystères de l'intrigue. Pour Aposimz j'étais donc plutôt méfiant mais il a su me prendre par son histoire pour au final avoir encore une fin baclée... Et pourtant à chaque fois qu'il sort une nouvelle oeuvre je reviens toujours que ce soit Kaina (qui bon comme tu l'explique est un peu à part), ou son nouveau manga Tower Dungeon qui m'a attiré parce que pour une fois ce n'est pas de la sci-fi mais tout en sachant que je serais probablement déçu à la fin. Dans tous les cas c'est un auteur/artiste qui ne rend pas indifférent.
Je comprends complètement. Comme toi, c'est un auteur qui m'attire beaucoup, je sais que je serai au rendez-vous à chaque nouveau titre, et en même temps, presque à chaque fois, il y a un truc qui cloche et vient ternir le ressenti d'ensemble que j'ai sur ses oeuvres...
Bonjour, merci pour la vidéo, j'ai découvert l'auteur avec la réédition d'Abara, même après 2 lectures j'ai toujours pas saisi l'œuvre 😅...
T'inquiète, tu n'es vraiment pas le seul :-D Abara fait partie de ses titres les plus hermétiques.
Ah j’apprécie toujours quand tu dérives. C’est ce qui fait le charme de tes vidéos.
Merci beaucoup <3
Voilà un manga qui pourrait me plaire! Merci pour la découverte ! Même si j'ai un peu peur de la longueur... Vivement !
Ah Kaina of the Great Snow Sea ! Je suis curieux d'entendre ton avis. Pour le coup, j'ai plutôt bien aimé l'anime et le film (malgré la 3D pas ouf), avec une vibe Nausicaa (mon Miyazaki préféré), mais j'ai été moins convaincu par le manga. Je ne me rappelle plus exactement pourquoi : des chara-designs moins marqués (les vieillards dans la séquence du début), un peu trop d'humour ? En tout cas des décors moins lisibles pour toute la séquence du début, trop monochromes, alors que je n'ai pas eu ce problème avec l'anime (et pourtant, j'ai commencé par le premier tome , puis la saison 1, puis j'ai réessayé le manga). Je m'étais fait la réflexion que tout de même, Nihei ne se réduit pas à ses scénarios et univers, mais que son trait et son découpage importent aussi beaucoup. Soit dit en passant, Kaina n'est pas son dernier manga : il en est déjà à trois volumes je crois, qu'il dessine lui-même, d'une sorte de dungeon-crawler heroic-fantasy (l'influence jeu-vidéo est évidente) qui me convainc beaucoup. Ça s'appelle Tower Dungeon (existe en scan-trad, mais pas encore de publications officielles). PS : il semblerait que prononcer "Tsutomu Nihei" fonctionne comme un appeau sur moi. :D PS2 : je me passionne en ce moment pour la série Five Star Stories PS3 : guéris-bien ! PS4 : félicitations pour le succès de tes livres !!
Merci énormément pour tes deux derniers P.S. :-) Et pour Kaina, n'ayant vu ni l'anime ni le film, je compte d'ores et déjà sur toi pour compléter ma vidéo à venir en commentaire :-D
Ça fait longtemps que j'ai emanon dans ma liste mais je ne me suis jamais penché sur Tsuruta, la description que tu fais de son travail me rappelle beaucoup ce que peut proposer Hitoshi Ashinano! Des Mangas très contemplatifs avec très peu d'histoire, simplement des paysages et des environnements, ça correspond plutôt bien à ce qu'on peut retrouver dans Escale À Yokohama et surtout dans Kotonoba Drive. J'ai trouvé le parallèle très intéressant, merci pour cette vidéo qui m'a bien donné envie de découvrir L'île Errante :)
Chouette manga, je viens de découvrir la chaîne
Bienvenue !
@@SurvivreLaNuit Merci! Connaissez vous yokohama kodachi kiko? Ca me fait beaucoup penser à l'île errante. Les deux ont cependant leur propres styles
@@Джозеф-м2е : non, je ne connais pas du tout ! Je vais checker ça :-)
L’un de tous premiers manga que j’ai lu à la bibliothèque municipale de mon village en étant enfant snif
Content de t'avoir fait un shot de nostalgie !
@@SurvivreLaNuit merci et en tout cas vous gagnez un abonné 😁
meilleure chaîne de manga FR (du moins ma pref^^) merci pour ton authenticité!
C’était vraiment chouette de t’écouter merci pour la vidéo
Tient !!!! Son trait ressemble à celui de Samura 😮
Salut Vincent, j'espère que les mésaventures ne sont pas prêtes de revenir. Courage à toi. Je croise les doigts pour que les beaux jours reviennent avec la pluie qui repartirait. En parlant de pluie, je vais au boulot à vélo : une heure à l’aller, une heure au retour. D'une oreille, j'écoute des audiobooks. En ce moment, Mort à crédit - ça se marierait bien avec une bonne glissade. Tout ça pour dire qu’une fois à la maison après la grosse douche, ça m’a fait plaisir de voir qu’on parlait de Tsuruta, et encore plus de constater que c’était toi. Je trouve qu’il y a quelque chose de très beau dans l’obsession de Tsuruta à toujours dessiner la même femme, sans vouloir romancer un truc malsain potentiellement larvé dans sa lubie. Oda dessine beaucoup de ses personnages féminins selon le même modèle, en sablier ; c’est peut-être parti de là aussi pour Tsuruta. En soi, c’est sûrement déjà la preuve d’un sexisme bien installé, sans vouloir imposer nos visions occidentales. Il pourrait dessiner différentes morphologies ; peut-être qu’il ne s’y intéresse pas, ou alors qu’il ne veut mettre que celles-ci en avant. Mais je crois que c’est aussi un intérêt pour les paysages au détriment du chara-design : il a quand même étudié les sciences optiques et il se voyait photographe. Je crois que la plus grande preuve de son désintérêt pour le chara-design, c’est qu’il ressort toujours les mêmes têtes dans chacun de ses travaux. Pas seulement les siens d’ailleurs : avec Magical Shopping Arcade Abenobashi, il n’a pas creusé l’inspiration très loin. Après, on ne le lit pas pour ça. C’est d’autant plus dommage qu’il a une espèce de grammaire graphique assez unique, ce qui tranche avec ses histoires. Il s’est amélioré avec les années mais il fonctionne toujours avec des espèces de high concepts qu’il développe maladroitement ou qu’il a du mal à aboutir - littéralement avec L’Île Errante. Je n’ai jamais autant lu quelqu’un pour l’atmosphère, et ça me fend d’autant plus le cœur qu’il a d’assez belles idées et n’est pas dénué de sensibilité. Je ne sais pas s’il a jeté l’éponge, mais je ne serais pas étonné. La Pomme Prisonnière est ce qui semble lui correspondre le mieux : des histoires simples, voire des sketchs, surtout portés par le dessin. Après, il a retenté avec L’Île Errante, mais il refile de nouveau un mauvais coton avec Captain Momo's Secret Base (d’ailleurs, Noeve + Tsuruta, on n’est pas prêts de voir la fin). Je te rejoins en partie sur la nudité, même si j’ai l’impression qu’il a aussi glissé du mauvais côté. Dans certains de ses travaux, il banalisait la nudité avec des approches assez intéressantes, pour exprimer justement ce que je pense mais le dire mal, presque comme si la beauté prenait le pas sur la sexualisation de son personnage. La Pomme Prisonnière est vraiment un point de bascule, pour ça comme pour le reste : son héroïne est une chatte, se comporte comme telle, est tout aussi nue, mais il finit quand même par la sexualiser, ce qu’il ne fait pas avec les chats. Le type passe son temps à rêver en dessins, et c’est pour ça qu’on se retrouve avec des histoires peu abouties et des femmes à poil. Il en a le droit bien sûr, et je ne voudrais pas avoir l’air de cracher dans la soupe, même si je trouve qu’il aurait mieux fait d’exprimer le côté aventureux/insouciant autrement que par la nudité - ou plutôt, autrement qu’en nous montrant que ça l’excite. Donc je te rejoins, ce n’est pas vraiment pour exciter le lecteur, c’est surtout pour s’exciter lui-même, j’ai l’impression. Enfin, j’aurais voulu qu’il investisse d’autres aspects de son œuvre, mais je ne vais pas lui forcer la main bien sûr. J'aime beaucoup ta vidéo en tout cas, c'est toujours un plaisir de te suivre. Courage à toi pour le reste du boulot, prends soin de toi =)
J'aime bien quand mes vidéos ont droit à des commentaires plus intéressants qu'elles 😀 Merci beaucoup ! Pour le "positionnement", conscient ou non, de Tsuruta quant au sexisme inhérent à pas mal de ses représentations féminines, c'est en effet un sujet complexe, que j'effleure juste, dans la vidéo... Je pense que j'ai un biais, sur ce sujet, à savoir que lorsque moi, en tant que lecteur, je n'identifie pas, dans mon expérience de lecture, d'érotisme dans une oeuvre, j'ai tendance à ne pas la trouver érotique/érotisante. Sauf que, bah, au final, c'est juste mon avis, mon ressenti, et qui plus est, un ressenti d'homme cis, qui n'est pas forcément le mieux placer pour dire, marteau de juge à la main, ce qui est érotisant ou non. Donc oui, si on prend deux trois pas de recul, clairement, il y a un problème de sexisme dans la façon dont Tsuruta dessine en boucle la même femme nue, et peu importe, au fond, qu'il le fasse "bien". Je ne dis pas du tout que c'est le mangaka le plus sexiste du monde, ni que ça mérite un grand débat public ou quoi, mais oui, comme plein d'artistes notamment masculin, il a un rapport à la représentation du corps féminin qui tire vers l'érotisation de plus en plus permanente d'oeuvre en oeuvre. Et c'est déjà important, ou en tout cas intéressant, en tant que lecteurs, de le reconnaître. Quant à son futur éditorial, en particulier en France, j'avoue que je suis pessimiste... Noeve Graphx semblait s'être entiché de son oeuvre, mais bon, eh bien, Noeve, on sait ce qui est en train de se passer... Et j'ignore si d'autres éditeurs seront très chauds pour poursuivre le travail sur un auteur aussi spé et "pointu" dans le lectorat qu'il touche ! Je l'espère, mais je ne mets pas mes espoirs trop haut...
@@SurvivreLaNuit Ca me touche mais je pense pas que le commentaire soit plus intéressant ! Juste lancer des discussions sur Tsuruta c'est meilleur et sans ta vidéo pas de commentaires, on te doit tout du coup =) Je trouve ça honnête comme réaction, c'est plaisant à voir
Qu’est-ce que j’aime Tsuruta !! 💖 et qu’est-ce que je pleure Noeve qui devait sortir Captain momo’s secret base 😭 J’ai lu ses sorties les plus récentes, les Emanon, L’île errante et La pomme prisonnière et quel plaisir de lecture ! Son dessin poetico-onirique me transporte complètement, avec ses paysages, ses ambiances particulieres… et ses héroïnes sont chouettes aussi !! Je suis totalement sous le charme. Je suis déçue que la série des Emanon ne se poursuive pas, j’ai adoré l’histoire, je serais très curieuse de lire les romans d’origine. L’histoire de l’île errante m’a séduite également malgré sa simplicité. Bref j’en veux plus ! Merci pour la vidéo 🙂
Oui, les Emanon sont vraiment, je trouve, l'oeuvre la plus intéressante de sa bibliographie ! Je serais curieux de lire les romans aussi, s'ils sont un jour traduits !
Hello, je n'ai jamais trop accroché à l'univers de Tsuruta, malgré plusieurs tentatives ^^ Il est clairement plus doué pour l'illustration que pour la narration. J'ai gardé Forget-Me-Not, en guise d'art-book...
Oui, c'est ça, la plupart de ses mangas se rapprochent plus de l'artbook narratif que d'autre chose !
J'avais essayé de lire quelques autres manga de Tsuruta après Emanon mais j'en suis vite venu à la conclusion que ses histoires sont principalement des prétextes pour dessiner ses héroines, très souvent nues, mais pas grand chose de plus. Les dessins sont beaux mais ses oeuvres ne sont pas pour moi.
Des mots de vérité.
Mdr tu as complètement raison
Super ! Merci pour cette grosse vidéo ! J’ai peur de me lancer car je mettrai plusieurs mois à l’acheter. Et si la production s’arrête…
Shingo Honda est en effet un mangaka très sympathique. Si je devais lui trouver un équivalent cinématographique, non pas en terme de similarité des oeuvres mais plutôt du talent, je dirais peut-être un Ryūhei Kitamura (VERSUS, ALIVE, GODZILLA FINAL WARS). Honda, je le vois surtout comme un artisan qui est productif, avec ses thématiques récurrentes plutôt bonnes (dont celle du passé refoulé s'avérant au final peu glorieux). Pour ma part, son côté un peu putassier (gore à outrance et une certaine complaisance dans l'horreur) m'empêche d'accrocher à 100% à son oeuvre... même si je ne dis jamais non pour la lire. Comme tu dis: comme une bonne petite série B d'horreur. Ce n'est pas du Carpenter, du Cronenberg ou du Fulci. Mais on ne dit pas non pour autant.
Oui, c'est tout à fait ça ! C'est clairement un mangaka de deuxième ordre, voire de troisième (voire de quatrième), mais ça ne signifie pas que la lecture de ses oeuvres soit désagréable ou vide pour autant !
Un des mangas les plus sous côté que je connaisse. Mais effectivement très très dense et complexe par rapport a un shonen/seinen classique. Il vient de l'époque ou beaucoup de mangas avaient des ambitions littéraires très fortes :)
J’ai ce recueil je l’ai lu plusieurs fois, il est vraiment top ! À lire petit à petit pour se laisser bien imprégner de chaque histoire… certaines sont inoubliables (fuck you), les œufs… plus je découvre cet artiste, plus j’adhère à son œuvre
Première lecture je suis passée complètement à côté alors que j’avais exprès lu « Alice au pays des merveilles » , j’ai pas compris le lien. Une belle édition en tout cas je vais essayer de le relire à la lumière de tes explications !!
Merci pour la nostalgie !
Le tome 33 est disponible sur le site Bazar du manga. Si jamais tu le recherches toujours.
Si tu es prêt à faire un tour en dehors des mangas, je te conseille vivement de regarder la série Les Sopranos ! (ps: le tome 33 m'a toujours l'air dispo sur le site de la fnac)
j'aime bien les cover des tomes perso haha c très expérimental
Shojo, seinen etc sont pss de réel classification vu qu'au Japon les manga sont classés par magazine et non par shonen ou seinen.
D’habitude, je lis les séries d’une traite mais avec Ushilima je lis quelques tomes de temps en temps. Je trouve que c’est difficile d’enchaîner autant de noirceur et il y a aussi le côté répétitif dont tu parlais. (Au fait, Manabe utilise des photos retouchées pour ses décors urbains. Je ne sais plus à partir,de quel tome il a comme,ce a faire ça mais il le fait c’est certain et dans sa nouvelle série Kujo l’implacable il en abuse clairement)
Oui, clairement, dans les trente premiers tomes, y a deux ou trois histoires dont on aurait pu se passer sans que la série soit changée en quoi que ce soit. Ca ne m'a réellement pas gêné, comme j'expliquais j'ai fini par me "sentir bien", d'une certaine façon, dans ce flot d'immondices, mais y a quelques arcs qui se répètent, notamment sur la thématique des hosts. Et pour les photos retouchées, je préfère ne pas me prononcer sur Ushijima, parce que franchement, je trouve que ce n'est pas flagrant, et qu'il peut autant juste s'en être inspiré, sans directement les avoir intégrées, comme 99% des auteurs de mangas. Par contre, t'as raison, dans Kujô, c'est complètement autre chose, et là, il ne s'en cache même pas, certaines cases sont littéralement des photos, en fait. Je trouve, pour l'instant, les deux séries beaucoup plus différentes que ce à quoi je m'attendais, que ce soit dans le fond ou dans la forme... J'espère cependant toujours un crossover le temps de quelques chapitres !
Une series qui de demande un gros budget
Halala, quand je pense que sur toutes les serie que tu présentes celle qui correspond le plus a mes goûts et que j'ai le plus envie d’acheter, il faut que ce soit une série de 46 tomes! 😂 En tout cas le sujet est très intéressant, je suis assez passionné par les histoires quui dresse un flou sur la moralité de la mise en scène et des personnages. Aussi je tiens à te dire que, ayant connu ta chaîne à peu près au moment ou tu fesais une pause, ça valais le coup d’attendre, je ne m’attendais pas a un retour aussi dense et régulier, surtout avec des gros sujets comme celui ci !
Merci d'avoir été patient, et désolé de t'avoir intéressé à Ushijima :-D
Les anti heros ne sont pas mon fort, je deteste que la violence soit portée aux nues. La mafia n est pas dans notre culture donc peut-être insuccès mérité...
Je comprends complètement ton point de vue, par contre je ne suis pas sûr que ce soit l'explication à son manque de popularité en France, tant il existe d'autres oeuvres, à succès chez nous, mettant en scène des criminels : Scarface, Breaking Bad, The Shield, Le Parrain, la moitié des séries Netflix récentes...