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Jeudi 21 novembre 2024 ! Haïku beau..jo !!! Beaujolais nouveau Aussi bon que l'amitié Sans modération

Merci beaucoup ❤❤❤❤

mot choisi : éléphant animal, grand, matriarcat, groupe, expression “éléphant dans la maison”, oreilles, mowgli, lent, doux, gris phrase choisie : quelqu’un a dû entendre mes pensées “quelqu’un a dû entendre mes pensées. c’est ce que je me suis dit en voyant les gens autour de moi et l’expression de leurs visages. dans ce métro bondé de monde en même temps il y allait forcément y avoir quelqu’un qui allait m’entendre. je n’ai jamais été doué pour sociabiliser, je me suis toujours senti en décalage avec les autres, les sujets de conversations ne me passionnaient pas tellement mais j’y prends part pour passer le temps et faire connaissance. dû à mon reflet maussade, les gens ont commencé à m’appeler “le gris”. comme la couleur, comme ce que ça sous-entend aussi, ce qui est assez logique. selon la météo mon teint virait même parfois au gris, je portais bien ce surnom. jusqu’à aujourd’hui ma vie se résumait à la routine habituelle, je me lève le matin, je vais à l’école (puis au travail quelques années plus tard), je rentre, je mange et vais à la douche, puis je monte dans ma chambre et si je ne m’endors pas directement alors j’allumais rapidement mon ordi ou je sortais mon livre si j’avais encore de l’énergie. pas d’activités en dehors, pas de club, pas de hobbie, pas d’amis. peu d’échanges avec ma famille puis après mon départ pour la vie d’adulte je ne parlais pratiquement plus à personne. j’avais pensé à prendre un animal, un chat à vrai dire, pour le côté indépendant et en même temps chaleureux et doux, mais je me suis ravisé. je ne saurai expliquer les raisons qui m’ont fait renoncer à en adopter un, comme je ne pourrai pas non plus expliquer les raisons qui m’auraient convaincu d’en avoir un. tout m’est indifférent en fin de compte. j’ai souvent entendu dans des chansons l’expression “se sentir comme un éléphant dans une maison”, enfin je crois que c’est à peu près ça. je me suis souvent demandé ce qu’elle voulait dire car je la trouvais plutôt absurde, mais je crois que je commence à la comprendre, et je dirai même que selon mon interprétation elle me convient plutôt bien au final. un éléphant dans une maison, un élément trop gros pour l’espace où il se situe, quelqu’un qui n’est pas à sa place, qui prend trop de place. selon le point de vue on pouvait m’attribuer autant d'explications qu’il y a de sens à cette expression. j’ai grandi dans une famille uniquement composée de membres féminins. mon paternel s’étant volatilisé assez tôt. nous sommes 5 au total, je suis le seul garçon. et avec le tempérament de ma mère, autant vous dire qu’à la maison ça filait droit. en cours d’histoire j’ai appris l’existence des systèmes de matriarcat, l’inverse du patriarcat, où ce sont les femmes qui sont au centre du pouvoir, des décisions, l’inverse de notre société actuelle. mais dans certaines cultures c’est le cas comme chez les tahitiens par exemple, ou chez les éléphants aussi tiens, c’est assez drôle comme fil rouge. bref tout ça pour dire qu’en étant le seul garçon d’une; je connais pas le mot pour dire fratrie mais au féminin. une matrie? une sororité ? Bon tant pis, l’idée est là. donc déjà dans ma propre famille, l’intégration dans un groupe s’est vite montrée comme compromise. Impossible de comprendre leurs codes ou ce qui les liait, comme les règles ou cet instinct maternel, et tout un tas d'autres choses encore j’imagine. j’ai aussi fini par comprendre que certaines de mes attitudes semblaient les irriter. je les voyais toujours toutes ensembles, hyperactives, à rire, parler, glousser, se toucher les cheveux, se montrer je ne sais quoi sur leur téléphone etc. Lorsque je me trouvais en leur compagnie je me sentais extrêmement lent comparé à elles, alors que je ne pense pas l’être spécialement. mais leur frénésie me donnait parfois même le tourni et des palpitations. face à ma lenteur , certaines s’amusaient à me tirer les oreilles comme pour me “réveiller”, cela les faisait beaucoup rire. mais pas moi. donc lorsque je les voyais dans leur bulle, je les laissais entre elles, et c’était ainsi 90% du temps. Cela me fait penser qu’une fois où je regardais un dessin animé à la télévision, une de mes sœurs est arrivée en courant, a pris la télécommande et a changé le programme pour mettre une autre émission. je m’en rappelle encore très bien, je regardais le livre de la jungle, c’était mon dessin animé préféré. en y repensant assez je crois que je m'identifie un peu à mowgli, dans le sens où j’avais l’impression d’être un corps étranger et d’évoluer dans un milieu qui n’est pas le mien à l’origine. mais comme l’humain est bien fait, il s’adapte pour survivre, ce que j’ai fait aussi. pourtant à un moment donné dans le film, lorsque mowgli devient plus grand, il finit par rejoindre un village d’humains qui l’avaient découvert et il se fait recueillir par ses semblables où il a pu commencer une nouvelle vie plus en adéquation avec qui il est. je l’ai beaucoup envié et je crois que je l’envie encore aujourd’hui. je me demande quand ce sera mon tour. heureusement que je suis dans le métro.”

Je pense que c'est une bonne idée por commencer a écrire de façon fuide.

Inspiré par un immensément triste événement survenu vendredi 20 septembre : Maman décédée Elle était centenaire Immense peine

Zohra ouvrit les yeux, la vieille Moulkheir était en train de lui parler. "Regarde ma fille, ce jardin est pour toi et ces trois arbustes sont ta recoltes. Je sais ils sont encore petits mais ils grandiront et te donneront une belle récolté. Grâce à eux tu n'auras plus ni faim ni soif. Son cerveau émergeait du sommeil. Elle se souvint que Moulkheir, sa belle mère était morte depuis deux mois et que cela faisait moins d'un mois qu'elle était ici dans ce pays si bizarre. Elle narrivait pas à s'habituer au froid. Elle avait laissé le ciel bleu sans un nuage de son pays pour venir ici dans le nord de la France où il faisait toujours froid, où le ciel était toujours gris... Elle alla à la fenêtre, regarda dehors et fut choquée. Tout était blanc. Elle ne compris pas. Elle courru reveller son mari Sliman qui dormait encore. Réveille toi, reveille toi, je ne sais pas ce qu'il se passe, je ne sais pas qui s'est amusé a renverser du sucre dehors. Sliman se leva, alla à la fenêtre "ce n'est que le givre" "Le givre ? Quel pays bizarre, elle ne s'y habituerait jamais"

Coeur à prendre Ouvert à l'amour Unique en son genre Precieux Donne un baiser Et ça me plaît Feeling Oh le charmeur Un bellâtre Des sentiments Riche en émotions Et trompeur.

Elan de créativité Créer une suite de phrases Raconter une histoire Instant de partage Tous en chœur Unissons les mots Rimons en vers ou en prose Envers et contre tous

Cette rentrée m'a inspiré un haïku : C'était bien, avant ! Temps de la scolarité Pour se cultiver

Un haïku pour annoncer l'automne : Premier septembre Les couleurs de l'automne Bientôt reviendront

Quelqu’un a dû entendre mes pensées. Mon esprit a vogué, et dans ce silence, j’eu l’impression que ce fut audible. Elle se recoiffa, puis laissa glisser ses mains sur son pantalon de velours. Le tissu roula légèrement sous ses doigts, comme des petits bourrelets. Je remarquais sa brillance. C’était l’hiver, le salon de thé était à moitié rempli. Les fenêtres légèrement embuées, par endroits, nous permettait de noter la différence de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur. La douceur de ce moment était palpable. On n’entendait aucun bruit, si ce n’est le léger tintement des tasses sur les coupelles. Elle portait une veste « couture » très chic, je me demandais d’où elle venait et où elle allait avec des vêtements d’une telle qualité.

C'est un temps d'été Il était très attendu Profitons-en bien Mon haïku ensoleillé 💥🌡.

Bravo

Mercredi 26 juin 12h23. Haïku sur haïku : Longtemps sans haïku Inspiration moins forte Ça reviendra bien

Je découvre votre chaîne, je m'imagine déjà sur mon ordinateur avec une tasse de thé à faire vos exercices. Merci infiniment. ❤❤❤

Merci pour cette vidéo !

Bonjour, J'ai découvert votre site en début de semaine (juin 2024 !). Continuez-vous à produire des vidéos ? Je vous remercie pour la qualité de vos propositions. Je prends un réel plaisir à les mettre en pratique !

merci; toujours de très bons sujets et idées pour enrichir nos textes . Ayant fait partie d'un atelier d'écriture pendant des années ; je vous remercie pour votre travail pour nous

Jeudi 6 juin 11h11. Mon haïku pour le soleil Il est enfin là Un bon ensoleillement Pour tout réchauffer

Un temps incertain ! Un vendredi de fin mai ? Printemps hésitant. Haïku en voyant le ciel.

merci beaucoup ; vos vidéos donnent de belles idées et nous accompagnent dans nos écrits et on avance !

Ce hasard du calendrier m'a inspiré un haïku et une recherche : Le temps qui passe Étonnement de cycles Phases lunaires À propos de l'Ascension le 9 mai, j'ai constaté un fait que je veux partager : depuis qu'il y a cette suite de deux jours fériés, le 9 mai a été le jeudi de l'Ascension en 1991, en 2002 ( soit onze ans après ), 2013 ( encore onze ans ), 2024 (toujours onze ans ) et il faudra attendre 62 ans pour retrouver un 9 mai jeudi de l'Ascension. Certes, au début du 20ème siècle, le 8 mai n'était pas férié, mais quand y a-t-il eu le 9 mai jeudi de l'Ascension ? En 1907, en 1918 ( onze ans après ), 1929 ( encore onze ans après ) et il a déjà fallu attendre 62 ans, de 1929 à 1991, pour que le jeudi de l'Ascension soit le 9 mai ! Étonnant !!

Mercredi 1er mai 10h12 Le haïku à défaut d'un brin de muguet : Premier jour de mai Il aurait fait un beau temps Le jour du muguet

merciii pour cette video!!! pour ma part je suis actuellement entrain d'étudier le fantastique et cela ma permis de mieux comprendre. 😃

1) La source jaillit de son Coeur Et le trésor se trouve enfin révélé. Mais qu'il n'y ait aucune jalousie Car l'âme est unique Car le Soi est roi. L'astronome parle aux étoiles, Le musicien promène les notes, Et celui qui partage le secret de son Coeur Toujours sera respecté Car aussi profond et solide que la terre. 2) Sans qu'on ait le temps d'y penser, sans qu'on ait le temps de choisir, Le voyage a commencé, on était entré dans le monde intérieur. Pourtant, le sens se cachait. De temps à autre, je me reconnaissais. Je mettais du temps à me découvrir. J'avais peur de me regarder en face. J'avais besoin de la nuit pour me glisser dans mes profondeurs. Il y avait eu tous ces errements de la vie, ces moments où l'on s'oublie. Une petite luciole vint éclairer le fond noir de la nuit Au moment où je plongeais dans mon obscurité. Je n'aurais jamais cru qu'un jour suffirait.

-- REVE -- Allons ensemble, Bras enlacés, Côtoyer le coeur de notre Soi, Dans les profondeurs de notre être. Explorons, Fouillons, Grattons les couches de la Vie Habituellement opaques. Infatigablement, cherchons, Jouons à comprendre. Képis, serpents, trains,... Les symboles sont énergie. Maintenant nous sommes en chemin, Nous suivons le fil, Obliquons, tournons, descendons,... Profondeurs intimes Qui nous conduisent au Soi. Regards intérieurs, Sur son féminin, son masculin... Tout est là : Union des contraires, Vérité de soi. Wagons qui s'articulent en train, Xylophones à lames de Vie. Y voyons-nous plus clair ? Zizanie ou union ?

Source Accomplie, je Viens. Sens, Spiritualité... Vivre Amoureux : mon Soi. Saveurs Aimantes, Sensualité Attirante, Sentiments Vivrez, Valsez. Danser sa Source, Autiste, Altruiste, tout est Amalgamé. Vivre droit, rien d'Ambigu. Affectif. Vivre la Subtilité Approchée, le Sublime.

Vendredi 12 avril 2024. Le printemps reste ? 0u l'hiver va prolonger ? Haïku de doute 🤔!

Et celui du mot musique

Super !❤️

Vos conseils sont clairement exposés. Merci : )

Avez-vous arrêtée les vidéos 😢?

Je le fais depuis dix ans.Une façon de méditer et de retrouver une sérénité.Je publie prochainement mon premier recueil de 300 . Bravo pour la vidéo, très explicite.

Un 29 février vaut bien un haïku : Et c'est un jeudi ! Ce jour supplémentaire, Bien l'utiliser.

Petite erreur tout de même sur le siècle de R.Barthes : il est né en 1915, début du 20ème siècle...❇

wow ! jolie présentation qui me touche et me pale beaucoup ! wow !jolie découverte qui enjolive ma journée ! wow ! je me lance tout de suite dans un des ateliers que vous nous proposez chère ! et bien sûr, je m'abonne tout de suite ! a bientôt ! belle journée à vous !

Merci beaucoup pour votre aide.

bonjour Claire, j'aimerai pouvoir continuer. Le mot ELEPHANT les 10 mots SAVANE COULEUR MARRON POUSSIERE LUMIERE TROUPEAU FAMILLE FORCE PROTECTION SOLIDARITE PETILLANCE; la phrase "comme tous les lundi...à cet instant précis elle montait au grenier où elle pouvait se détendre devant un grand livre d'histoires. Elle ouvrait le livre et la page lui montrait une image. Elle devenait en un instant le personnage central. Elle se trouvait dans des aventures, des situations de peurs ou de joie, de vie intense. Aujourd'hui ce lundi de juillet l'image d'un éléphanteau près de sa mère l'invite à partager ses aventures.....

I found Waldo. 😀

Mercredi 20 décembre 2023 Le vingt décembre Ça rapproche de Noël Mieux tous ensemble ! Mon haïku en pensant à tous ceux qui présents à Noël 22 ne sont plus là 😔!!

Sublime

Les railles se frottent Champ de coquelicot J'arrive bientot

Bonjour Je viens de trouver vos vidéos Je suis enchantée Les explications sont claires Et ça me donne très envie de faire aussi J ai enchaîné toutes les vidéos Merci beaucoup ❤ J Adore ❤ Belle et douce journée ❤

Thèmes : violoncelle Mots : Musique, Charnelle, Douceur, Bois, Vibration, Etreinte, Energie, Mélodie, Femme, noir et blanc Cette liste de mot a été influencée par le souvenir d'une photo en noir et blanc d'une femme étreignant son violoncelle Phrase : Quelqu’un a dû entendre mes pensées. -> Elle a dû entendre mes pensées Texte : Elle a dû entendre mes pensées. Après une semaine d’un travail intense et stressant, j’aspirai à un repos, qui je pense, était bien mérité. Le retour en train fut éprouvant entre les retards et les correspondances serrées. C’était donc éreinté et énervé que je m’engageais dans la rue où j’habitais. C’est alors que je l’entendis, d’abord une impression, puis se muant en une réalité au plus j’avançais sur le trottoir, une mélodie descendant la rue et déposant sur moi toute sa douceur. Sa musique vibrante d’émotion charnelle effaça instantanément tous mes tracas, elle me nettoya de mes énergies négatives pour me charger d’allégresse et de joie de vivre. Je me précipitai, guidé par le notes noires et blanches qui s’échappaient d’une fenêtre en rez-de-chaussée. Je m’accoudais à la rambarde, hypnotisé. Une femme jouait du violoncelle. Sans penser aux conséquences, j’escaladais et entrais. Comme si tout ceci était normal, tout en m’approchant, la femme et moi plongèrent nos yeux dans nos yeux, Je ne la connaissais pas, mais je l’aimais, je l’étreignis et lorsque mes mains touchèrent le bois de son instrument, que mon corps s’harmonisa aux vibrations des cordes, nous nous perdîmes ensemble dans un mode où plus rien n’existe, où seules demeurent les sensations et les sentiments. Elle m’avait donné ce dont j’avais besoin au moment où j’en avais le plus besoin, elle avait dû entendre mes pensées.

Rêve , amour , desir , passion , colère , trahison J'imagine une vie d' amour dans les bras de mon âme soeur , celui qui m'acceptera telle que je suis . Ce rêve me fait rire , me remplit de desir

J' imagine une vie d' amour Dan's les bras de mon âme soeur , celui qui me comprendra et m' acceptera avec mes defauts . Ce rêve me faisait vivre qune partie de ma vie

A mon avis, il s'agit plutôt de psychothérapie que d'ateliers d'écriture proprement dits. Le but est de vous faire "oser" écrire et publier quelque chose, pas d'écrire quelque chose de bon ni de découvrir votre propre style, ni surtout de vous corriger (horreur !) ou même de vous améliorer. A ce sujet, j'ai été frappé de remarquer qu'au travers des nombreuses propositions revenues, c'était en général plus ou moins toujours le même style qui se dégageait (et qui a peu d'intérêt à mon avis). Pourtant les propositions initiales ne semblent pas mauvaises, (pourquoi pas en effet), et les incipit proposés sont suffisamment neutres (sauf peut-être les deux derniers) pour autoriser n'importe quel style. Je pense que les auteurs, même ceux qui semblent le réclamer, ne souhaitent pas réellement qu'on donne son avis personnel sur leur texte, sinon l'inévitable "oh là là que c'est beau" de rigueur (toute critique argumentée serait considérée comme une attaque personnelle - et même si on comprend bien que l'organisatrice n'a pas le temps ni l'envie de commenter en détail tous les retours). Donc, si c'est pour vous aider à vous lancer, OK. Au-delà, je serais nettement plus mitigé. Il faudrait vraiment désacraliser l'écriture, d'une part, et apprendre à laisser son ego au vestiaire, d'autre part. Mais là, c'est pas gagné...

- Mandibule, arrête de bâfrer ! C’est en vain que la mère essayait de réfréner les ardeurs polyphagiques de sa fille Maëlys. Mandibule bâfrait, elle ne cessait jamais de bâfrer, au point que tout le monde lui avait associé depuis longtemps ce seul nom. Mandibule n’était à vrai dire qu’une mâchoire, qui happait, tranchait, cisaillait, laminait, malaxait tout ce qui pouvait passer pour comestible à proximité. Cet os mobile s’agitait en l’air, on percevait de loin des claquements, grognements et giclements, des rots sonores et des bruits de déglutition divers, parfaitement répugnants, et qui ne cessaient jamais. Elle avait donc si faim ? Mais non, c’était de la pure voracité, de la goinfrerie exacerbée, une boulimie obsessionnelle, qui relevait plutôt d’une affection mentale que d’un trouble de l’estomac ou autre organe abdominal. Mandibule bouffait comme une mante religieuse bouffe son compagnon éphémère, sans se poser de questions. Ce n’est pas à elle qu’on aurait démontré les dangers de l’anorexie : à force de bouffer, elle ressemblait plutôt à un tonneau de choucroute frelatée, qui aurait laissé fuir une partie de son contenu par ses joints mal ajustés, qu’à un mannequin de haute couture de chez Jean-Paul Gaultier. Elle s’en foutait bien. Les fentes de ses yeux sanguinolents, plissés derrière ses bajoues replètes, observaient la mère, tandis que la mâchoire continuait à s’activer furieusement. À ses lèvres graisseuses remontaient parfois des bouchées de résidus alimentaires à demi triturés et rosâtres, qui débordaient inopinément du gouffre fétide de la bouche et dégoulinaient sur son tablier déjà largement souillé ; ils y échouaient mornement, avec un bruit mou et sordide, comme des pelletées de boue arrachées à la glaise flasque d’une fosse tombale sous une pluie de novembre. On aurait cru entendre un crapaud goitreux batifolant dans quelque marigot. Peut-être songeait-elle vaguement au refrain horripilant qu’entonnaient ses effrontés condisciples du cours élémentaire, à la sortie de l’école : - Mandibule fait des bulles ! Mandibule fait des bulles ! Une grosse bulle fade éclata en effet à la commissure des lèvres luisantes de graisse, comme d’un chewing-gum Malabar perturbant un couple de limaces, et Mandibule se remit à mastiquer de plus belle. La mère eut un haut-le-cœur, mit son mouchoir devant sa bouche et se retira sans rien ajouter.

Remarquez en effet que le poème d'Apollinaire, certes bref (heureusement qu'elle ne s'appelait pas Cunégonde-Charlotte), est rimé et rédigé en alexandrins corrects.

πᾶς, παντός (pâss, pantos) = "tout" en grec ancien. Voir dans le Wiktionnaire (en français) à "πᾶς".