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Et Joël Favreau guitare

Tonton ? vous croyez qu'il aurait apprécié...

Ah oui ? votre avis m'intéresse ! Je n'ai jamais discuté avec des amoureux de Musset, plus souvent avec des détracteurs. Votre commentaire m'enchante d'autant plus, et me rend curieux de ce point de vue différent. Je n'ai jamais eu particulière accointance avec l'auteur larmoyant et à mon goût sous-lamartinien - si j'ose dire sans vouloir offenser personne - des Nuits et de Rolla (tout comme de la Lettre à M. de Lamartine, qui n'a jamais eu, que je sache, une réponse conciliante de l'intéressé). Loin pourtant de mépriser et déprécier Musset comme le ferait un Lamartine, même si je partage les vues, pour sûr bien moins catégoriques, de beaucoup sur ces poèmes que je trouve un peu fades, sans en nier la multitude de beautés mais en reconnaissant simplement leur peu d'effet sur ma sensibilité, j'estime d'autres parties de son œuvres que certains qualifieraient de puériles et sans intérêt. Que voulez-vous, il en faut pour tous les goûts. J'apprécie la légèreté de certains écrits plus proches d'un style de chansonnier à la Béranger, mais j'aime encore davantage l'audace et la désinvolture d'un jeune poète provocateur qui écrit Namouna - tout à fait personnellement, le chef-d'œuvre de Musset -, Dupont et Durand, ou encore Sur la paresse. J'en passe et de mes préférés. Merci pour ce commentaire, aussi laconique soit-il, qui m'a rendu tout songeur et m'a souvenu de lectures qui m'ont marquées, peut-être aussi parce que je m'initiais en partie à la poésie par l'intermédiaire de cet auteur. Si j'en est conservé une image déformée, vous m'en excuserez, même si je pense que la poésie dépasse justement la conformité au réel, et imprime les esprits tout en se soumettant à leur forme.

@@Leon-XVIII je suis poète ! je suis baudelairien , quand je me compare à Musset jeme rend compte à quel point je suis insignifiant j étais un jour à une soirée de poésie et on reconnait Musset parce que c est avant tout un musique c est la danse des mots Musset est largement devant Baudelaire son sens des rimes sont déroutantes imprévisibles inattendues , La musicalité de ses vers n ont pas d égal ,la ballade à la lune est merveilleuse et la nuit de décembre est sans doute le plus beau poème de langue française , quand je suis content de moi je relis la nuit de décembre et je retrouve l humilité Lamartine est respectable en tant qu homme historien et homme politique mais sa poésie est vraiment larmoyante et ennuyeuse pour ne pas dire ringarde alors que celle de V Hugo est grotesque le théâtre de Musset n a pas d égal non plus il est d une finesse et d une profondeur le chandelier et Lorenzaccio sont des chef d oeuvres quand je suis très inspiré je peux égaler Brassens ou Baudelaire mais pas Boby Lapointe ou Musset eux ils me filent des complexes, ce dernier est le meilleur prof de lettre que j ai eu dans ma vie , mais j ai pu tuer le père alors que Musset c est la grâce absolue je me demande comment on peut être un détracteur de Musset il faut une prétention monstrueuse ou un goût immonde Duane Sarjec est mon pseudo autant que mon anagramme voici mon adresse facebook je suis disposé à discuter avec vous . une fois que vous aurez lu la ballade à la lune et la nuit de décembre . facebook.com/jacques.andre.587?__cft__[0]=AZUFsaeKUkdSpDdRZavK-P2kUzcI0bfEuxAaAvds1zHZrrUrOKRl8QK1wbmOy4Rg-QVzcRDNbXEnq9hNb3Li823QABu4KARhsrdqa7NNylbKThDWJtQBMuyLNX0FyqfQMX4cn-Bfb3ENhcn1TQ34PdG3&__tn__=-UC%2CP-R

@@duanesarjec6887 Je comprends mieux votre vision des choses. J'en conviens avec vous, Victor Hugo et Larmartine ont les points faibles que vous mettez en exergue, en revanche, je ne peux leur nier une certaine grandeur, un côte plus spirituel, qui tourne, je l'admets, à la grandiloquence chez Hugo et à l'exubérance chez Lamartine, mais je ne retrouve pas cette noblesse chez Musset, et c'est aussi pour cette raison que je l'aime. Il a sa chose à lui, son style, et je critique justement la perte de celui-ci, quand il essaie de faire du Lamartine notamment. Il n'atteint pas la même grandeur, il est trop Musset pour cela, et c'est ce qu'il y a de gênant à mon sens dans cette Lettre à M. de Lamartine. Ce n'est que mon avis bien sûr. J'ai lu et je connais très bien la Ballade à la lune et La Nuit de décembre, cette dernière étant celle que je trouve la plus réussie et la plus touchante dans ce style particulier de Musset, moins enfantin. Mais je trouve l'association à la Ballade étrange, celle-ci est, au contraire des Nuits, une œuvre de jeunesse, provocatrice et marquée par le Musset que j'évoquais dans le précédent commentaire, le jeune fougueux que je préfère. Je pense que cette Ballade n'a rien à voir avec le Nuit de décembre, c'est une tout autre pensée, c'est le premier Musset. Quant à sa musicalité, c'est indéniable et je ne peux qu'en convenir. Je ne sais plus qui disait que c'était une facilité, une aisance à rimer, à jouer avec les sonorités, une fougue propre au jeune poète qui le rendaient si déroutant. Il est certain que Musset avait des facilités, lui-même disait qu'il était paresseux, et c'est sa spontanéité qui le rend grand. Mais lorsqu'il y a trop de recherches, lorsqu'il veut se faire grand autrement que par ce qu'il est vraiment, je trouve que cela se sens dans le poème, je ressens trop cette affectation dans Rolla notamment, mais aussi dans les Nuits, et je ne l'accepte pas aussi bien que l'affectation d'un Hugo ou d'un Lamartine. Je n'ai pas Facebook, je suis désolé, mais notre discussion a été intéressante et je vous en remercie.

@@Leon-XVIII Ars longa sed vita dura La nuit était tombée, si noire et si glaciale Que les bouches d’égout fumaient plus que l’enfer Un temps à faire grelotter un manchot royal Et à voir surgir un troupeau d’ours polaires. la lune, les étoiles, comme des oiseaux migrateurs Avaient disparu du ciel obscur de Paris Pour prendre leur congé du coté de l’équateur En nous abandonnant dans un ciel noir et gris. Même sous les lourds manteaux, le froid mordait les chairs Dévorant les gens qui s’aventuraient dehors Comme une meute de loups féroces et sanguinaires Enivrés par la haine, le carnage et la mort. Poursuivis par le froid, les passants courageux Dans les restaurants et cafés s’entassaient Et les fumeurs de bédos les plus vigoureux Tiraient vite sur le joint et puis disparaissaient. C’est alors que surgit d’une démarche titubante Un clochard si crasseux qu’il semblait pétiller Plus qu’une coupe de champagne de vermine grouillante Zigzaguant comme une nef qu’on voudrait torpiller. Face au roi de la rue,, le monde cédait passage En obéissant à un curieux protocole Ce monarque, se rendait sans le moindre équipage Chez l’épicier arabe qui vendait de l’alcool. Comme un navire au mouillage dans une calanque Ce bateau ivre… venait remplir sa citerne Pour charger le tonnage des degrés qui lui manque Faire le plein du moteur à combustion interne. Ce glorieux roi nous fit une sortie triomphale Exhibant sa bouteille comme une jeune mariée Il ne lui manquait plus que la marche nuptiale Un long cortège et des confettis, par poignées. Dans le creux de son bras, avec délicatesse Il caressait sa belle le regard langoureux Comment rester insensible à tant de tendresse Emanant de ce vieux sans abris amoureux. En redescendant la rue je l’ai aperçu Il s’était écroulé sur une grille de métro Après s’être enveloppé dans un pardessus Blotti chaleureusement contre un autre poivrot. La bouteille, protégée entre les deux dormeurs Veillait sur leur sommeil comme une sentinelle Elle était leur foyer leur survie leur bonheur Le carburant, le lubrifiant et l’antigel. C’était l’unique lumière au fond de leurs ténèbres Une vapeur nauséabonde montaient vers les cieux me rappelant une cérémonie funèbre Celle des hindous qui partaient rejoindre leurs dieux. Je laissais à leurs rêves les deux pauvres pochetrons Et glissait dans une enveloppe un peu de ferraille Que je posais avec adresse prés du bouchon Pour leur faire passer un lendemain moins duraille. Arrivé en bas de la rue Jean-Pierre Timbault Je suis rentré tout seul rejoindre mes pénates Je pensais à l’insignifiance de mon cadeau Et à mon impuissance face à cette vie ingrate. Ce n’est qu’une foi enfin rentré à la maison Au chaud mais de cœur vide que j’ai pensé à toi Et à tout cet amour plus fort que la raison Qui fait saigner mon cœur si loin de toi… j’ai froid.

La chanson que l'on entend ici porte encore le nom "Révérence parler", elle devait figurer sur l'album "Misogynie à part" sorti en 1969. Brassens n'étant pas satisfait de cette version la retravaille entre 1969 et 1972, il change la musique, retravaille le texte et l'enregistre finalement sous le titre "Le blason" sur l'album "Fernande" sorti en 1972.

Façon Kazou ! J'adore !

Des commentaires parfaitement inutiles autant que redondants...

Le meilleur d'entre nous ! c'est ça...

C'est une autre manifestation de la rançon de la gloire ; de même que l'on voit parfois quelque admirateur un peu trop zélé acheter à des prix excessifs des pauvres brouillons de Brassens pour les garder par-devers soi. Je ne sais pas s'il aurait vu tout cela d'un bon œil, mais cela importe peu, lorsqu'on n'a plus rien à dire ce sont les autres qui nous font parler à notre place. C'est bien triste mais c'est ainsi.

Qu'auriez voulu faire de cette maison ? Un musée. Je ne le crois pas nécessaire.

@@chambonmichel4002 lui le matérialisme il s’en foutait

@@chambonmichel4002 Entre le fait qu'elle ait été vendue à l'encan à des touristes qui friment en disant qu'ils habitent "la maison de Brassens" et en faire un musée, j'aurais opté pour la deuxième solution. J'eusse aimé, sans être inconvenant, que la mairie du Lézard exerce son droit de préemption. Et Toi, M. Chambon, tu aurais voulu en faire quoi de cette maison à part cette question ? Moi, je peux te dire que nous étions plusieurs potes prêts à mettre 50 000 chacun, mais on était pas assez.

Si vous pensez qu'il était "nécessaire" qu'elle fût vendue à des touristes, libre à vous. J'aurais préféré , oui, un musée Brassens, qui eût fait venir des admirateurs et créé des emplois sur la commune.

Et je te confirme que tu l'as retrouvée.

@@Leon-XVIII Merveilleux !